Chapitre 2 : Shizuku et son premier verre
Partie 4
« Alice, merci…, » murmura Shizuku.
Le visage de Shizuku était rayonnant, et Arisuin avait légèrement souri… s’émerveillant intérieurement à la pensée qu’elle avait trouvé une réponse.
… C’est incroyable, d’aimer quelqu’un si profondément pensa Arisuin.
Elle pourrait aimer son frère au point d’abandonner ses propres sentiments si précieux. Arisuin… ne pouvait plus faire une telle chose. Aimer les autres — aimer n’importe quel humain… c’était quelque chose qui le dépassait maintenant.
Tout ce que je peux faire, c’est maintenir les apparences, pensa-t-il.
Un corbeau parmi les cygnes. Il ne pouvait ni sentir la bonne volonté ni ouvrir son cœur. C’est pourquoi il considérait ses sentiments comme précieux. Il ne voulait pas les voir disparaître.
… Je suis inutilement sentimental, n’est-ce pas ?
C’était peut-être l’alcool. Un petit sourire ridicule était apparu, et Arisuin avala la dernière gorgée de son verre.
« D’accord. Je pense qu’il est temps pour nous d’y aller, » déclara Arisuin.
Mais il n’y avait pas eu de réponse. Quand il regarda Shizuku à ses côtés — .
*petit coup*
Elle était tombée doucement contre son bras droit.
« Zzzzz... zzz.... »
« Mon Dieu, oh mon Dieu, » s’exclama Arisuin.
Elle était enfin tombée endormie. La tension liée à ce qui l’inquiétait avait disparu une fois qu’elle avait trouvé sa conclusion. N’ayant pas d’autre choix, Arisuin avait réglé la facture, avait mis le petit corps de Shizuku sur son dos et avait quitté le bar. Shizuku était légère comme une plume, donc elle n’était pas du tout un fardeau.
« O... nii-sama…, » murmura Shizuku.
Peut-être que dans ses rêves, c’était son frère qui la portait. Elle murmurait alors qu’elle s’accrochait plus fort à Arisuin.
« Bon sang… ! Quel homme terrible tu es, Ikki, » déclara Arisuin.
Arisuin leva soudain les yeux vers les étoiles qui brillaient dans le ciel, et fit un seul vœu. Il souhaitait que les espoirs de cette gentille fille s’achèvent de la manière la plus heureuse possible.