Rakudai Kishi no Cavalry – Tome 3 – Chapitre 4 – Partie 6

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Chapitre 4 : Une frappe

Partie 6

Nous nous trouvions un peu avant les matches finaux des batailles de sélection. Le nombre de matches d’aujourd’hui était inférieur à la normale. Concernant les matches qui allaient avoir lieu aujourd’hui, il n’y avait que les douze combattants qui étaient restés invaincus jusqu’à présent. Ce n’était donc pas nécessaire de dire qu’il y avait beaucoup plus de spectateurs que les autres jours en cumulant le fait qu’il s’agissait de la finale. En particulier, le nombre de personnes qui étaient venues à la première arène de pratique où la confrontation entre Raikiri et Le Pire était vraiment monstrueuse.

Ici et là, des élèves qui étaient venus pour regarder ce match avaient haussé la voix en raison de l’étonnement.

« Wôw ! Il y a tant de personnes ici, hein ? »

« Bien sûr qu’il y en a beaucoup. Après tout, tout le monde est là afin d’assister à l’affrontement entre Raikiri et Le Pire. »

« À ce propos, n’est-ce pas des caméras que je vois à l’intérieur de l’arène ? »

« Tout à fait. C’est sûrement à cause des journalistes. Tu sais, avec cette histoire... »

« C’est vrai, le scandale du Pire et de la Princesse Écarlate. Mais les journalistes ne sont-ils pas interdits à l’intérieur de l’école ? »

« La Ligue a été extrêmement influente dans toute cette affaire, alors peut-être qu’ils ont fait une exception pour aujourd’hui et ce match en particulier ? »

« Hé... les gars, croyez-vous vraiment à toute cette histoire ? »

« Il n’y a aucun doute qu’ils étaient ensemble. Ni l’un ni l’autre ne l’a nié, et après tout, ils s’entendaient incroyablement bien. »

« Tout à fait. Et après le match contre Le Chasseur, c’est quand même la Princesse Écarlate qui s’est confessée de tout son cœur dans l’arène. »

« Ce n’est pas vrai ! Écoutez ! N’est-ce pas la famille du Pire qui a apporté les preuves ? Je parle du fait que Le Pire était un impénitent quand il était jeune et qu’il a été notoirement abusif dans le passé à de nombreuses reprises. De plus, ils ont aussi apporté les preuves qu’il jouait encore avec de nombreuses filles encore aujourd’hui ? »

« Oh, tu parles de ça ? »

« ... Je n’y crois pas une seconde. »

« La vérité est que moi non plus je n’y crois pas. Mon dispositif est une épée japonaise. Est-ce que vous saviez que j’avais appris à la balancer et à faire le jeu de pieds de ce type pendant les pauses déjeuner ? »

« Oh, je l’ai vu faire ça. Je crois qu’il effectuait ses leçons dans la cour. Il a même commencé à le faire avec des camarades de classe qui le harcelaient avant que cela ne se propage à tous ceux qui le voulaient. »

« C’est vrai, c’est vrai. J’ai vu cette personne là-bas, alors je n’arrive pas à croire que ce que les journaux ont écrit est vrai. Après tout, pendant cette importante saison de bataille de sélection, il a été si courtois tout en enseignant aux autres, même s’il n’en a tiré aucun avantage. Comment quelqu’un comme ça pourrait-il essayer de tromper la Princesse Écarlate ? »

« Mais les preuves viennent de sa propre famille. Dans ce cas, n’est-ce pas logique que tout ça soit vrai ? Car de toute manière pour quelle raison auraient-ils intérêt à mentir ? Après tout, ce sont ses propres parents. Ils pourraient certainement mentir pour le protéger, mais il n’y a aucune raison d’inventer des mensonges pour lui faire du mal, n’est-ce pas ? »

« Ouais, c’est dur d’imaginer ça. »

 

Ce qui se mêlait en ce moment à l’activité de la foule bruyante, c’était des questions et des soupçons au sujet d’Ikki qui étaient échangés un peu partout. Nene Saikyou — la petite femme vêtue d’un kimono qui regardait l’arène — avait parlé avec admiration à Kurono Shinguuji qui se tenait à proximité.

« Hm ~ pff. On dirait que les autres enfants ne gobent pas tout le contenu des journaux, » déclara Nene.

« En effet. Les individus ayant eu une expérience de première main avec Kurogane semblent les plus susceptibles de ne pas le faire, » répondit Kurono.

« On voit bien que ce gamin est inoffensif du premier coup d’œil, » répondit Nene.

« Mais la vérité est déjà devenu sans importance, » tout en affichant une expression aigre, Kurono avait parlé de la manière dont la situation avait évolué pour devenir la vérité.

En effet, la chaîne des événements entourant Ikki, le vrai et le faux ou le bon et le mauvais, était déjà entièrement confiée à sa victoire dans ce duel. Par conséquent, peu importe le nombre de fois où Ikki essayerait de clamer la vérité, et peut important le fait que le groupe d’Akaza avait tort, la seule méthode pour qu’Ikki puisse vérifier sa droiture était déjà limitée à la victoire.

« Franchement, ils l’ont vraiment fait, tu sais. Ces salauds, » marmonna Kurono.

Même Kurono n’avait pas prévu que les choses se dérouleraient de cette façon. Il aurait dû endurer toutes les choses ignobles qu’il subissait jusqu’à ce que le père de Stella vienne ? Kurono avait gémi face à sa propre naïveté. Et alors...

« Hehehehe. Laissez-moi accepter vos compliments avec joie, » une voix délibérément ravie et étouffante avait été entendue à côté de ces deux personnes.

Les deux femmes se tournèrent vers cette voix, et là, un homme ressemblant à un tonneau se tenait debout et il essuyait le flot de sueur de son front avec un mouchoir.

« Bon après-midi. Mon Dieu, aujourd’hui, ne fait-il pas extrêmement chaud ~ ? » demanda l’homme.

« Le président du comité, Akaza..., » déclara Kurono.

Lors de l’apparition d’Akaza, les beaux visages de Kurono et de Saikyou s’étaient en même temps déformés en une grimace. C’était tout à fait naturel, puisque ce n’était pas quelqu’un qu’elles pouvaient accueillir dans la joie.

« Que voulez-vous de nous, espèce de tanuki rouge [1] ? » demanda Nene.

Nene l’avait demandé sans ménagement avec un ton acéré, et Akaza avait ri comme s’il disait « Attendez, attendez, s’il vous plaît, ne mettez pas vos crocs à nu. »

« Non, non. Je n’ai rien que je veux de vous, mais ayant rencontré Sensei par un pur hasard, je voulais tout simplement le conduire jusqu’ici pour que vous puissiez parler. Comprenez-vous ? Ahh, par ici, Sensei, » déclara Akaza.

Un petit vieil homme vêtu d’un kimono décoré d’un écusson de famille s’était déplacé jusqu’à arriver à coter des deux femmes.

« Ah, nous vous avons enfin trouvé. Dans un endroit aussi spacieux, je ne saurais pas où vous étiez ou ce que vous faisiez, Hmm, » déclara le vieil homme.

« Geh, le vieux ! » Saikyou avait été la première à réagir à la présence de cette personne. Et c’était justifié.

Le nom du vieil homme était Torajirou Nangou, le Dieu de la Guerre. Il s’agissait d’un Chevalier-Mage de 92 ans qui était également le plus vieux chevalier du Japon et l’homme qui était le professeur de Saikyou.

« Hohohohohoho. La bouche de mon adorable élève est aussi tranchante que jamais. N’est-ce pas ce que je trouve tellement mignon chez toi ? » demanda Nangou.

« M-Mig... ne dis pas des choses si dégoûtantes ! » s’écria Nene.

« Ton visage est rouge, Nene. Et si tu acceptais en toute honnêteté cette remarque ? » demanda Kurono.

« Vieux schnock ! Le fait d’entendre ce genre de choses de ta part ne me rend vraiment pas heureuse ! » Alors que Nene disait ça, sa timidité ne pouvait pas être cachée par ses mots.

Bon sang, cette fille ne peut pas être honnête, pensa Kurono.

Même si l’on savait déjà que ce vieil homme était celui que Nene connaissait depuis vraiment très longtemps, et qu’il était celui qu’elle respectait le plus dans le monde.

« Kurono-kun, ça fait assez longtemps depuis qu’on s’est vu, n’est-ce pas ? Nous ne nous sommes pas rencontrés depuis que ton ventre était devenu gros, mais est-ce que ton accouchement s’est terminé sans problème ? » demanda Nangou.

« Oui, heureusement, » répondit Kurono.

« C’est bien, oui, vraiment très bien. Cependant, Hmm ~, après l’accouchement, tu es devenue beaucoup plus voluptueuse, Kurono ~... Surtout au niveau des hanches―, » déclara Nangou.

« Bon sang ! Es-tu venu ici juste pour reluquer mon amie !? Je vais te tuer ! » cria Nene.

« Ho ho ho ho ho ho. Nene, tu t’entends tellement bien depuis des années. Mais au lieu de faire un tel bruit strident, tu devrais suivre l’exemple de Kurono et acquérir une certaine connaissance des attraits des adultes. Si tu ne le fais pas rapidement, tu perdras tes seules chances de te marier, » déclara Nangou.

« Nangou-sensei, même si vous vous inquiétez de ça, je pense que cette fille a sûrement perdu cette chance il y a longtemps, » déclara Kurono.

« J-JJe peux encore me marier ! Je m’amuse de toutes mes forces en tant que femme célibataire ! » répliqua Nene. « C’est juste que ce serait stupide d’être lié qu’à un seul homme ! Et à ce propos, pourquoi Kuu-chan est-elle de son côté !? »

Parce que Nene est mignonne quand Nangou-sensei est là, pensa Kurono.

Kurono avait voulu taquiner Nene face à son jugement. Habituellement, il y avait eu trop de moments où Nene n’était vraiment pas mignonne. Mais elle n’allait pas le dire à la personne elle-même.

« Quoi qu’il en soit, Nangou-sensei, pourquoi êtes-vous ici aujourd’hui ? » demanda Kurono.

Ignorant totalement l’indignation de Nene, « Ne m’ignore pas ! », Kurono avait demandé ça à Nangou. C’était juste par politesse, car Kurono pouvait déjà deviner les grandes lignes de la raison pour laquelle il était venu ici.

« Je suis bien sûr venu ici pour voir la grande performance de Touka. Cependant, ce serait tout à fait correct d’attendre le Festival des Sept Étoiles de l’Art de l’Épée pour cela, mais j’ai dû me présenter aujourd’hui puisque son adversaire est un Kurogane, non ? » demanda Nangou.

Comme je le pensais, pensa Kurono.

En effet, Nangou était le professeur de Touka en même temps qu’il était celui de Nene. Il avait vu la vivacité d’esprit de Touka qui avait suivi un ancien style, et lui avait ensuite enseigné son propre style d’épée. La signature actuelle de Touka, Raikiri, était aussi un arrangement de la technique du vieil homme, Otogiri [2], pour son usage. Et la raison encore plus importante que ça était ―.

« Hehehe. C’est bien parce que c’est le rival de toute une vie de l’honorable Nangou-sensei né à la même époque, le grand héros Ryouma Kurogane, n’est-ce pas ? Il serait naturel de s’y intéresser, » déclara Akaza.

Nangou avait quatre-vingt-douze ans. C’était quelqu’un qui avait combattu aux côtés du grand héros Ryouma Kurogane pendant la Seconde Guerre mondiale, et en même temps, ils étaient rivaux. Normalement, le programme des batailles de sélection dans l’école n’était pas exposé à l’extérieur, mais cette fois-ci, le combat était présenté comme une nouvelle partout dans le Japon. S’il savait que son élève préféré et le parent de sang de son rival se battaient l’un contre l’autre, il serait naturel que Nangou se présente pour voir le résultat de ses propres yeux.

Cependant ―.

« ... Mais attendez, Nangou-sensei. Il y a une chance que le match d’aujourd’hui n’ait pas lieu. » Soudain, Akaza avait affiché un sourire répugnant sur son visage, et il avait déclaré cela.

« Quoi ? » Les sourcils de Kurono bougeaient soudainement à ces mots alors qu’elle demanda ça.

Elle avait réagi ainsi, car elle ressentait une mauvaise volonté qui ne correspondait pas au ton de sa voix. Et presque en même temps ―

 

{Voici une petite annonce pour toutes les personnes présentes. Bien que le temps soit venu pour le match entre la concurrente Touka Toudou et le concurrent Ikki Kurogane, le concurrent Ikki Kurogane n’est toujours pas arrivé dans la salle d’attente. Conformément au règlement des batailles de sélection, si le concurrent Kurogane n’arrive pas dans dix minutes, il se verra infliger une défaite par défaut pour cause d’absence, alors veuillez faire preuve de compréhension.}

 

Cette annonce s’était répercutée à l’intérieur de la salle.

« ... Si je me souviens bien, Kurogane était amené ici par le président du comité Akaza dans la même voiture, de sorte qu’il n’est pas nécessaire d’aller le chercher. N’était-ce pas ce que vous m’avez promis ? » demanda Kurono.

Certes, Akaza l’avait dit hier à Kurono, et il l’avait empêchée de venir chercher Ikki au siège du comité. Mais en dépit de cette conversation ―.

« Hehehehehe. Eh bien non. Je suis vraiment désolé. Je l’ai complètement oublié. Je le regrette sincèrement. Cependant, la distance entre la branche de la Ligue et ici n’est pas si loin. Une personne toute seule peut très certainement utiliser le train électrique pour venir ici, n’est-ce pas ? ... À ce propos, son état physique semblait extrêmement mauvais, alors j’espère qu’il ne s’est pas effondré raide mort en cours de route ? Hehehehehe, » déclara Akaza.

Fils de pute..., pensa Kurono.

Alors qu’un malaise bouillonnant à l’intérieur de son corps, Kurono serra ses poings congestionnés par le sang.

Une petite main avait alors pris ce poing tremblant. Il s’agissait de la main de Nene. En ce moment, elle regardait Kurono avec ses sourcils plissés, et elle disait à Kurono d’une petite voix alors que ses lèvres étaient toujours cachées derrière son éventail pliable. « Ne te fâche pas, Kuu-chan. »

Kurono était silencieuse.

« Les détails n’ont pas d’importance, puisque Kuro-bou a accepté le duel. Ce qui se passe ici n’est pas important. Les choses qui devraient être faites, elles viennent toutes après, » déclara Nene.

Nene était tout aussi énervée. Sachant cela, Kurono desserra lentement son poing.

« Ouais, c’est vrai, hein ? » murmura Kurono.

Et c’est ainsi qu’elles s’étaient toutes les deux résolues sur une chose sans même avoir besoin d’une parole. Cette bataille, qu’Ikki gagne ou perdre cette bataille n’avait pas d’importance concernant cette chose. Et cette chose était qu’elles ne laisseraient jamais ce tanuki rouge partir d’ici vivant.

Alors que ce tanuki rouge, Akaza, agissait comme s’il ne ressentait pas l’intention meurtrière des deux femmes, il regardait avec joie le ring où le match ne commençait pas. Jusque-là, tout allait bien. Le bannissement d’Ikki par la Ligue arrivait à grands pas. Si Akaza produisait le résultat qu’Itsuki désirait, alors Akaza aurait ce qu’il voulait depuis si longtemps. Itsuki avait fait une promesse ferme de promouvoir Akaza du poste de président du Comité d’Éthique au poste de président des relations publiques si Itsuki obtenait ce qu’il voulait depuis longtemps. Akaza ne serait ainsi plus jamais dans les niveaux souterrains de la branche. Il serait désormais à la surface brillante et bien visible de l’organisation. Et si cela arrivait...

Ainsi, je dirai aujourd’hui adieu à mon rôle de méchant..., pensa Akaza à ce moment-là.

Le Comité d’Éthique qui avait été fortement critiqué en tant que police secrète était un département qui avait acquis de la gloire à l’époque ou la police militaire était nécessaire. Mais les temps avaient changé et à l’heure actuelle, il n’accomplissait que de sombres besognes. Les individus décents ne voudraient jamais se languir dans l’obscurité de ce genre de poste. Akaza était également ainsi, donc...

C’est regrettable, mais je vais définitivement écraser Ikki-kun, pensa Akaza.

Pour ce résultat, tout irait bien même si Ikki mourait. Selon lui, ce n’était pas même comme si c’était sa responsabilité si cela arrivait.

Notes

  • 1 Tanuki : Le bake danuki (化け狸), plus connu en Occident sous le nom de tanuki (タヌキ ou ) est, dans la mythologie japonaise, un des yōkai (esprits) de la forêt, inspiré du chien viverrin, une sous-espèce de canidés ressemblant au raton laveur et également parfois confondu avec le blaireau, auquel les Japonais attribuent des pouvoirs magiques. Maître des déguisements, il est réputé pouvoir changer de forme à volonté. Les tanuki sont souvent représentés portant un chapeau de paille et une gourde de saké, avec un ventre rebondi qu’ils utilisent comme un tambour et des testicules de grande taille, ce qui donna naissance à des dessins et des légendes humoristiques.
  • 2 Otogiri : 音切 « Son tranchant »

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2 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre !

  2. Merci pour le chap ^^

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