Rakudai Kishi no Cavalry – Tome 2 – Chapitre 2 – Partie 10

Bannière de Rakudai Kishi no Cavalry ***

Chapitre 2 : Le Crépuscule des Catastrophes

Partie 10

Dix minutes avant le rendez-vous, Ikki était sorti de sa chambre, prenant soin de ne pas réveiller Stella. Il passa le couloir sans faire un seul bruit et sortit. Utilisant le clair de lune pâle comme guide, il se dirigea vers le bâtiment de l’école. Alors qu’il s’approchait du bâtiment de l’école baigné par le clair de lune, ses pas résonnaient.

Normalement, il s’agissait d’un endroit animé. Mais maintenant, il y avait une atmosphère presque mortelle, sereine. Ikki s’était dirigé vers le toit, tout en endurant le silence qui avait presque fait que ses oreilles se mettent à bourdonner.

Il grimpa les marches de l’escalier, les unes après les autres avant de finalement se tenir devant la porte de fer du toit. Il l’ouvrit.

Le vent soufflait et les doux rayons de lune le douchèrent alors.

Une scène insipide se répandit devant lui. Un plancher en béton et une clôture en acier rugueux qui souillaient le ciel nocturne. Un paysage froid.

Le vent soufflait lors de ce clair sombre de lune, et même si c’était déjà au début de l’été, il faisait quand même froid. Et debout, au milieu de ce paysage, avec son dos contre la clôture, se trouvait la silhouette habillée d’un yukata d’Ayase Ayatsuji.

« Hé ! Ayatsuji-san, je ne vous ai pas vu depuis la piscine, » déclara Ikki.

« Oui..., même si j’ai été celle qui vous ait demandé... je suis désolée de vous avoir négligé, » répondit Ayase.

... Hmm ?

Pendant un moment, Ayase, qui avait un visage plein d’excuses, avait semblé un peu inconfortable devant Ikki.

Le regard qui lui était envoyé lui semblait sévère comme si ses yeux étaient des boules de verre artificielles.

Elle s’était récemment habituée à Ikki. Et maintenant ! Ayase avait réussi à ne pas détourner le regard chaque fois qu’elle le regardait. Mais ce jour-là à la piscine, quand il avait eu une conversation avec elle, son regard avait aussi été sec comme aujourd’hui. Eh bien ! Ceci pourrait être quelque chose de naturel pour une personne qui n’était pas habituée au sexe opposé.

Mais pour une raison inconnue, le regard d’Ayase d’aujourd’hui avait encore plus écrasé Ikki.

 

 

Est-elle le type de femme qui peut me regarder directement, et cela si calmement au milieu d’une nuit si sereine ? Se demanda Ikki.

... Mais bien que vous puissiez l’appeler inconfortable, c’était assez faible. Donc ce n’était pas quelque chose qu’Ikki avait dû réagir vis-à-vis de ça et qu’il aurait dû lui poser une question quant à son attitude. Ce n’était pas la raison qui l’avait fait venir ici aujourd’hui.

« C’est bien. Après ce courrier, dans tous les cas, les choses sont devenues quelque peu amères, » déclara Ikki.

« Exact. Et le fait que vous me disiez cela m’aide... et d’ailleurs, vous êtes venu seul, tout comme je vous l’avais demandé. Alors merci pour ça. Mais est-ce vraiment bien de laisser votre copine dans votre chambre et de venir ici au milieu de la nuit ? » demanda Ayase.

« Aah! Alors vous l’avez remarquée. Cependant, veuillez garder cela secret vis-à-vis de Stella. Si elle le découvrait, elle me mordra jusqu’à ce que je sois à moitié mort, » répondit Ikki.

En plaisantant et en étant d’accord avec elle, Ikki était alors allé droit au but.

« ... Bon ! De quoi vouliez-vous me parler ? » demanda Ikki.

« ... » Ayase se tut.

Hésitait-elle à parler ? Où y avait-il une raison différente pour rester ainsi silencieux ? Ikki ne pouvait pas juger de ça, puisqu’il ne pouvait pas comprendre Ayase à cause de ses yeux presque artificiels.

Mais il ne savait pas si le silence continuerait ainsi jusqu’au petit matin.

« Si vous dites rien, alors puis-je vous poser une question ? » demanda Ikki.

Ikki ouvrit la bouche comme Ayase ne l’avait pas fait. Cette fois, il avait pris cela comme une affirmation et avait à nouveau demandé. « Afin de continuer notre précédente conversation. Est-ce que Kurashiki Kuraudo vous a pris quelque chose d’important ? »

Ikki n’avait pas manqué de voir le mouvement dans les yeux d’Ayase.

« ... Pourquoi pensez-vous cela ? » demanda Ayase.

« Il s’agit juste d’une supposition, » répondit-il. « Ce jour-là, pendant le déjeuner, quand vous avez dit “je vais reprendre ce qui est important pour moi”, vous avez libéré une quantité étonnante d’intentions meurtrières. Et par la suite, vous l’avez fait une autre fois. C’était au moment où Kuraudo est apparu. »

Ayase regardait en bas tout en se mordant les lèvres. Ikki avait alors conclu qu’il s’agissait bien la même chose qu’il eût senti pendant le déjeuner. Cette intention meurtrière.

« N’avez-vous pas dit que vous deviez paraître au Festival pour cela ? » demanda Ikki. « En d’autres termes, il faut que vous combattiez quelqu’un qui apparaîtrait aussi là-bas. Le “Mangeur d’Épées” était dans les huit meilleurs de l’année dernière. Comme Donrou n’utilise pas un système spécial comme Hagun, sa place dans le festival est certaine. À partir de ces deux points, la personne que vous essayez de combattre, et qui est aussi celle qui vous a pris cette chose importante est très certainement le “Mangeur d’Épées”, Kurashiki Kuraudo. Est-ce que je me trompe ? »

Ikki essaya de confirmer ses soupçons. Et...

« Fufu ! Tout comme je le pensais ! Kurogane-kun, vous comprenez vraiment tout. Et puisque vous êtes arrivé jusque là, je n’ai plus envie de le cacher, » répondit Ayase.

La supposition d’Ikki avait frappé dans le mile.

« Hé Kurogane-kun ! La raison pour laquelle je vous ai appelé aujourd’hui, c’est parce que je voulais vous demander quelque chose, » annonça Ayase.

« ... Me demande à moi quelque chose !? » S’exclama Ikki.

« Tout à fait. À la piscine, j’ai entendu de la part de Vermillion-san que vous aviez une promesse avec elle afin de la combattre dans le match décisif au cours du festival, n’est-ce pas ? » demanda Ayase.

« C’est exact. C’est-à-dire que si je peux y arriver, alors bien sûr, nous nous battrons à ce moment-là. C’est tout, » répondit Ikki.

« Mais avant que ceci arrive, que feriez-vous si vous affrontiez un ennemi que vous ne pourriez absolument jamais vaincre ? » demanda Ayase.

« ... ? » (Ikki)

Ikki ne pouvait pas comprendre le sens de la question. Pourquoi Ayase voulait-elle savoir à propos de Stella et de lui ? Mais aussitôt, il comprit que la question s’appliquait aussi à Ayase elle-même. Pour Ikki, c’était une promesse. Pour Ayase c’était pour reprendre la chose importante qui lui avait été volée.

Même si leur raison différait, leur position était similaire... Elle demandait à une autre personne de confirmer sa situation. N’était-ce pas simplement ça ?

Il ne pouvait pas comprendre. Mais sa réponse fut décidée...

« Je me battrais avec tout ce que j’ai de manière juste et équitable, » répondit Ikki.

« Même si cela implique que vous perdiez ? » demanda Ayase.

« Vous ne saurez pas ça jusqu’à ce que vous ne l’ayez pas essayé... Même si je perds, je ne m’arrêterai pas avant d’avoir utilisé tout ce que j’ai, » répondit Ikki.

Lors de son match avec Le Chasseur, Ikki avait une fois presque abandonné. Mais grâce à Stella, il avait réussi à reprendre le contrôle de lui-même. Les blessures que l’on obtenait de l’ennemi après que l’on perdait lors d’un combat pouvaient être guéries. Puis, on peut se battre à nouveau. Mais la blessure reçue du fait d’avoir fui un combat ne pourrait jamais être guérie. C’était pourquoi, même s’il perdait, Ikki se battrait avec tout ce qu’il avait. Il le ferait afin de pouvoir être fier de lui-même. Ikki ne perdrait jamais cela de vue. Toutefois...

 

« Je ne pense pas ainsi, » répliqua Ayase. « La justice sans résultats n’est que caprice. »

 

En disant cela, Ikki reçut un regard glacial d’Ayase.

« Hein... !? » S’exclama Ikki.

C’était trop inattendu d’entendre cela de la part d’Ayase. Ikki s’essouffla.

Il n’avait pas... Ikki ne s’attendait pas à entendre quelque chose comme un « Tout est correct tant que je gagne » comme ligne de conduite pour Ayase.

... Pourquoi, aurait-elle...

L’Ayase qu’Ikki connaissait ne le dirait jamais, alors quand il l’avait entendue, il ne pouvait pas immédiatement répondre. Mais... même s’il ne pouvait répondre, il remarqua quelque chose. Sous les yeux froids d’Ayase, ses lèvres se tordaient en un sourire insultant. Une expression qu’Ikki n’avait jamais vue auparavant.

Lorsqu’Ikki vit cette expression, deux questions lui vinrent à l’esprit. Est-ce vraiment Ayase ? Ou plutôt, est-ce la véritable Ayase ?

Et face à un Ikki confus, Ayase répondit avec ce ton moqueur.

« C’est pour cela que je vous réponds, » déclara Ayase. « Peu importe ce que je dois faire, je vais vaincre mon adversaire. Et cela, quoiqu’il en coûte. »

Dans sa main droite, elle fit matérialiser l’épée rouge vif, Hizume.

Le bruit d’une épée coupant quelque chose retentit alors dans le ciel nocturne.

***

Si vous avez trouvé une faute d’orthographe, informez-nous en sélectionnant le texte en question et en appuyant sur Ctrl + Entrée s’il vous plaît. Il est conseillé de se connecter sur un compte avant de le faire.

Un commentaire :

Laisser un commentaire