Prologue : L’araignée de Naraka
* NDT : Naraka est un terme bouddhiste pour un monde souterrain semblable à l’enfer.
Dans un coin de l’Asie du Sud-Est.
Dans les profondeurs de la jungle où les grands arbres et les arbustes poussaient en abondance.
Il y avait des ruines historiques d’architecture khmère couvertes de lierres.
Ces ruines laissées à l’abandon étaient des existences oubliées, même pour les habitants vivants dans la région.
Mais, dans une partie de celle-ci, de la lumière filtrait hors d’une des fenêtres.
Cette luminosité ressortait dans la pluie torrentielle qui tombait sans cesse des nuages couleur plomb qui cachaient complètement le soleil.
Ce n’était pas une flamme.
C’était l’éclat de la civilisation basée sur l’électricité.
Ce qui émettait ça, c’était… les moniteurs CRT empilés en hauteur dans les ruines historiques.
Ces moniteurs pratiquement innombrables montraient la même fille.
C’était la silhouette de la princesse cramoisie Stella Vermillion qui faisait voltiger ses cheveux roux tout en affichant un regard brûlant.
Finalement, la vidéo qui était projetée se termina avec la figure de Stella qui piétinait la caméra sans hésitation tout en la regardant avec des yeux comme si elle regardait une ordure.
« J’aime ça… elle est adorable, n’est-ce pas… ? »
Au même moment, un long souffle chaud résonna dans une pièce des ruines.
Ce souffle fut lâché par une petite ombre qui était allongée sur le canapé, entourée de la montagne de moniteurs.
À partir de ce jour, cette personne n’avait plus pensé qu’à elle vingt-quatre heures sur vingt-quatre.
Il était l’une des 1762 marionnettes qu’il manipulait simultanément dans le monde entier depuis cet endroit.
Le « Clown » Hiraga Reisen avait été détruit, et à partir de ce moment…
— Il la trouvait belle.
Son physique bien construit.
Sa voix raffinée ressemblant au gazouillis d’un oiseau.
Son corps qui débordait de charme en tant que femme.
Et surtout, la manière dont son âme était alors qu’elle pouvait même se mettre en colère pour le bien des autres.
Et, pour cette raison, cette personne avait pensé :
Je veux cette fille.
Je veux faire de cette fille une poupée pour moi seul.
Et, pour m’amuser.
Pour défigurer ce beau visage,
Pour faire sortir des cris de sa gorge jusqu’à ce que sa voix devienne rauque,
Pour salir avec de la boue sa belle âme avec n’importe quelle méthode qui vient à l’esprit.
Ouais, ça sonne sûrement, sûrement…
Très agréable, il n’y a aucun doute là-dessus.
Depuis qu’il avait eu ces pensées, il ne pouvait maintenant plus rester calmer.
C’est pourquoi — je vais agir.
Je vais penser à un miracle qui me fera la rencontrer dans ce vaste monde.
Dans le but d’obtenir tout d’elle.
Je vais bouger et casser — tout ce qui la concerne.