Chapitre 1 : Le Festival est terminé
Partie 1
Le 62e Festival des Sept Étoiles de l’Art de l’Épée, qui avait connu un apogée rarement vu ces dernières années avec des combats acharnés l’un après l’autre, avait pris fin avec la victoire du Pire, Kurogane Ikki qui avait battu la Princesse Cramoisie Stella Vermillion.
Les spectateurs qui avaient observé attentivement leur combat se dirigeaient maintenant vers leurs domiciles respectifs tout en parlant de la magnificence des deux chevaliers avec un regard qui n’avait pas refroidi, leurs excitations étant encore à leur maximum même après la cérémonie de remise des prix qui avait eu lieu une nuit après la finale.
Au même moment, les protagonistes de ce festival venu de tout le Japon, les représentants de chaque académie étaient en train de rentrer chez eux.
Les commerçants qui avaient ouvert leurs boutiques pour profiter du Festival des Sept Étoiles de l’Art de l’Épée s’étaient également retirés, et le lendemain de la cérémonie de remise des prix, les terrains utilisés lors des festivités reprenaient leur forme originale de ville fantôme.
Le festival était… terminé.
Cependant, les représentants de l’Académie Hagun, dont Kurogane Ikki, étaient toujours à Osaka.
C’est parce que l’Étoile de Naniwa, Moroboshi Yuudai, qui avait été un adversaire digne de ce nom et qui avait croisé le fer avec lui lors du premier tour du Festival des Sept Étoiles de l’Art de l’Épée, avait mené un groupe et avait organisé une célébration de la victoire avec les amis d’Ikki dans le restaurant d’okonomiyaki « Ichibanboshi » qui était aussi la maison de ses parents.
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« Eh bien ! Kusakabe Kagami, cette incompétente qui a été condamnée à trois jours de cours disciplinaires à partir de demain pour avoir mis le bazar à la cérémonie de remise des prix, va porter un toast pour célébrer la victoire d’Ikki au Festival des Sept Étoiles de l’Art de l’Épée ! »
Kagami avait levé la chope de bière qu’elle tenait dans sa main après avoir déclaré quelques mots tout en insérant une blague d’autodérision,
« Félicitations, Senpai — ! »
D’une voix forte, elle avait félicité Ikki qui était assis sur le siège d’honneur de la longue table qui avait été faite en reliant plusieurs tables.
Ce qui avait suivi…,
« « « Félicitations — !!! » » »
Les amis et les connaissances d’Ikki qui s’étaient réunis pour la célébration de la victoire avaient également donné leur bénédiction tout en portant un toast.
Les personnes rassemblées comprenaient Stella et Shizuku qui étaient des membres représentatifs de la même Académie Hagun.
Ses amis Arisuin Nagi et Ayatsuji Ayase. Et aussi les membres du conseil des élèves, dont Toudou Touka.
En plus de Moroboshi qui avait offert ce lieu et de ses autres amis Jougasaki Hyakuya et Asagi Momiji.
Les figures de Yakushi Kiriko, autre protagoniste de la finale, de Sara Bloodlily, qui avait livré un combat acharné contre Ikki au Festival des Sept Étoiles de l’Art de l’Épée, de Kazamatsuri Rinna, qui avait accompagné Sara d’une manière ou d’une autre, et même sa femme de chambre Charlotte Corday étaient là.
Bien qu’Ikki soit timide et légèrement embarrassé à cause des paroles de félicitations de tout le monde,
« Merci à tous. »
Il avait également soulevé la chope à bière et participé au toast.
Ainsi, la fête avait commencé.
« Dépêchez-vous, ils cuisent ! Cela cuit super vite ! *Clang* *Clang* ! Passez rapidement vos commandes ! »
Moroboshi, qui se tenait dans la cuisine, les avait interpellés en faisant tinter la spatule en métal.
Comme si elle attendait cela, Stella éleva la main tout en se levant de sa chaise.
« Des porcs tama pour moi ! Et dix portions ! »
« Cela va venir tout de suite ! »
« Stella-chan… ta gloutonnerie ne cesse de m’étonner. »
« Je ne peux rien y faire, Alice. La consommation de carburant provoqué par l’Esprit du Dragon est beaucoup trop importante. Si je ne mange pas correctement, j’ai des vertiges, tu sais ? »
« Eh bien, ce serait formidable si tu pouvais aussi consommer correctement. »
« Shiro. Que vas-tu commander ? »
« Je vais commander du tendon avec de l’oignon vert. Que va prendre Momiji ? »
« Hmm 〜. Puisqu’on mange beaucoup en ce moment 〜. Je me demande lequel ce sera… oh, c’est vrai ! Est-ce que ça peut être le napolitain que tu préparais l’autre jour ? »
« Laisse-moi voir. Un napolitain yakisoba, c’est ça ? Oui, bien sûr. Et le corpulent Nii-chan ici présent ? »
« Hmm… bien, puis-je aussi avoir de ces tama mix ? »
« Je suis désolé. Nous les aurons à partir de la semaine prochaine 〜. »
« Ah, vraiment ? »
« Onii-chan, pourquoi débites-tu un mensonge aussi stupide… !? »
Il s’agissait d’une petite fille aux cheveux bouclés qui avait haussé la voix pour protester.
Elle était la jeune sœur de Moroboshi Yuudai, Moroboshi Koume.
Bien qu’elle ait été incapable de parler auparavant, pendant la bataille de son grand frère et d’Ikki, elle avait miraculeusement retrouvé sa voix, et bien que le ton de sa voix soit encore instable, elle prenait les commande3s de tout le monde tout en discutant sans se fier à l’écriture.
Et après ça, et jusqu’à ce que les plats commandés soient préparés.
Tout le monde s’était rassemblé autour de Stella et Ikki qui étaient sur les sièges d’honneur et leur avait fait des compliments en levant chacun leur chope de bière.
« Félicitations pour ta victoire, Kurogane-kun ! C’était incroyablement cool ! Quand je pense que j’ai reçu des leçons d’épée d’une personne aussi extraordinaire, je suis immensément heureuse ! »
« Oui, c’était vraiment une bonne chose. Mais je vais renverser le résultat de cette situation ! Mon pseudo Cinquante-Cinquante a été après tout éclipsé. »
« J’ai toujours cru, vous savez, que Kurogane-kun gagnerait ! Puisque c’est un chevalier qui a vaincu mon Blackbird à la fin ! »
Ikki leur avait répondu avec une gratitude venant du fond du cœur.
« Merci. Si je n’avais pas rencontré tout le monde… Je n’aurais pas été capable d’obtenir cette force par moi-même. Je vous suis reconnaissant. »
« Bien que ce soit malheureux pour la Princesse. La différence était vraiment millimétrique, » déclara Saijou.
Stella avait répondu d’un léger haussement des épaules face aux paroles réconfortantes de Saijou Ikazuchi.
« Le fait de subir une perte ne fait presque aucune différence. C’est le résultat que l’on obtient quand on fait ce que l’on doit faire. Je l’ai accepté. Mais… »
Et puis, elle avait interrompu un instant ses paroles, vidant d’un trait la chope de bière qu’elle tenait dans sa main avec excitation.
« La prochaine fois, je ne perdrai absolument pas… ! »
Elle s’était vantée en frappant vigoureusement la table en bois avec le fond de la chope de bière.
Alors qu’elle dispersait une phosphorescence de flammes provenant de ses cheveux écarlates…
Tous ceux qui étaient rassemblés et qui voyaient ce regard vaillant avaient applaudi en disant « Tu peux le faire ! » « Comme on l’attend de toi, Stella-chan ! »
Toudou Touka, qui était assis sur un siège un peu éloigné du siège d’honneur et de cette situation, fixait ces sourires joyeux.
« Fufu. Il semblerait que le Festival des Sept Étoiles de l’Art de l’Épée de l’année prochaine sera passionnant. C’est regrettable que je ne puisse pas y participer. »
« Kukuku… Cette revanche était aussi le destin inscrit dans la Chronique Noire… Le moment où tu sauras viendra… »
« Mademoiselle a dit : “J’attends avec impatience l’année prochaine !” »
« — Mais franchement, c’est allé trop loin cette fois-ci ! »
Cependant, seule une fille avait donné son opinion honnête avec une telle excitation.
C’était la petite sœur de Kurogane Ikki, le vainqueur.
La Lorelei, Kurogane Shizuku.
Shizuku jeta un coup d’œil aux deux personnes assises sur les sièges d’honneur en levant les sourcils,
« Puisqu’Onii-sama et Stella-san sont un couple, pourquoi n’étiez-vous pas plus inquiets pour la santé de l’autre ? Ce ne serait pas drôle pour l’un de vous de mourir dans un match aussi absurde, vous savez ? Ne trouvez-vous pas que ça manque de bon sens ? »
« Ah, je-je suis désolé… »
Ils avaient rapetissé leur corps comme s’ils étaient des enfants grondés par les mots de Shizuku.
En fait, ce final. Ce n’était pas drôle du tout qu’une de leurs vies soit détruite.
Parce que leurs âmes entières étaient complètement investies dans les attaques qu’ils effectuaient, ils n’étaient pas du tout faciles l’un avec l’autre.
Cependant, et également dans cette optique, elle les avait également excusés.
« Mais, on n’y peut rien… Parce que nous sommes des chevaliers… je ne laisserais pas mon habileté se réduire contre un adversaire que je juge acceptable… »
Si l’on exposait une faille, alors on serait immédiatement frappé et on perdrait le match.
Le combat de ces deux individus avait ce genre de perspective.
Ils ne pouvaient pas baisser leur garde, même pas un instant, car ils comprenaient que leur adversaire ne le souhaitait surtout pas.
Et… c’était aussi la même chose pour Shizuku.
« Vous êtes vraiment des gens sans défense, n’est-ce pas ? »
Même Shizuku le savait.
Les liens entre les deux étaient plus forts que tout le reste, c’est pourquoi leur relation pouvait le faire.
Elle était jalouse et envieuse des liens qui les unissaient… mais en même temps, elle était ravie.
« … vous êtes vraiment faits l’un pour l’autre… »
Shizuku murmura d’une petite voix que personne ne pouvait entendre et elle laissa échapper un soupir comme si elle était étonnée.
« Hein ? Shizuku, est-ce que tu viens de… ? » demanda Stella.
« Pourquoi places-tu un jambon désossé sur ton genou ? » répliqua Shizuku.
« C’est ma jambe ! » s’écria Stella.