Protection Divine de Nombreux Dieux, Chapitre 3

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Chapitre 3

Sur le chemin du retour de la guilde, il y avait déjà une foule de personnes dans la rue principale présentes à cette heure.

« Aujourd’hui, en tant que notre dernière marchandise, nous avons une jeune fille du peuple des Hommes-Tigres. Pour cette femme, comme il y a quelques petites circonstances, je suis prêt à la vendre pour 2 [pièces en or] ! Que pensez-vous de cela ? » (marchand d’Esclaves)

Un homme ressemblant énormément à un marchand d’Esclaves annonça cela.

Les esclaves dans ce monde n’étaient pas uniquement utilisés comme des ouvriers et combattants. Ils étaient également traités comme des accessoires, permettant ainsi d’exhiber son statut social.

Les personnes qui emmenaient de bons esclaves avec eux seraient ainsi respectées par les autres.

Par conséquent, même des personnes qui n’étaient pas nobles, tant qu’elles avaient de l’argent, pourraient tout à fait en acheter un.

Nous nous trouvions loin des quartiers des nobles, mais nous étions proches de la rue commerciale. Certains grands magasins bordaient cette rue, et la [Guilde des Aventuriers] était présente aussi.

Donc probablement que le marchand visait ce type de personnes pour faire ses affaires.

*

Au prix annoncé, la foule commença à discuter entre eux. 2 pièces d’or représentaient environ 2 millions de yens.

Bien sûr, si l’on utilisait cette somme pour vivre, cela représentait un gros montant pouvant durer longtemps, mais si on le rapportait avec le prix normal d’un esclave, c’était vraiment trop peu cher. Selon ce que j’avais vu, c’était à peu près un dixième du prix courant pour un esclave correct.

La foule semblait penser la même chose que moi.

« Quelles sont ces petites circonstances ? » (Personne de la foule A)

Demanda une personne dans la foule.

« Cette personne possède une [Malédiction]. » (marchand d’Esclaves)

Lorsque le marchand d’Esclaves répondit rapidement à cette réponse, la plupart des personnes présentes perdirent tout intérêt pour la vente, et quittèrent la zone en faisant des visages mécontents, ne laissant, finalement, que le marchand d’Esclaves présent.

Le marchand d’Esclaves tenta de les retenir.

« Ahh ! Ce n’est pas dangereux de rester à côté d’elle. Vous voyiez bien, je suis à côté d’elle et je vais bien ! » (marchand d’Esclaves)

Une autre de personne de la foule répliqua avant de quitter définitivement la place.

« Vous plaisantez, j’espère !? Quel fou oserait acheter une esclave qui a une [Malédiction] sur elle !? » (Personne de la foule B)

Une petite explication était nécessaire.

Si une [Protection Divine] était un cadeau des dieux, alors une [Malédiction] était donnée par le diable. Son effet variait comme pour les [Protections Divines]. Toutefois, contrairement à la [Protection Divine], la personne avec une [Malédiction] ne savait même pas quels étaient ces effets.

Mais la plus grande différence entre ma [Protection Divine] et une [Malédiction] était que la [Malédiction] pouvait se propager à d’autres personnes.

Par conséquent, les personnes détestent les individus sous l’effet d’une [Malédiction].

Il y avait beaucoup de choses qui pouvaient vous affliger une [Malédiction] dans ce monde.

Par exemple, si un objet était trouvé dans un coffre au trésor, certains pourraient tout à fait vous affliger d’une [Malédiction]. De plus, certains monstres de haut niveau étaient capables de maudire, affectant ainsi, sa cible d’une puissante [Malédiction].

C’est pourquoi rares étaient les personnes possédant une [Malédiction]. Car même si vous étiez sous l’effet d’un tel charme, il vous suffisait d’aller dans une église et une [Dissipation] appliquée sur vous neutralisait la [Malédiction].

Bien entendu la [Dissipation] était la principale source de revenu de l’église.

C’est pourquoi, il y avait souvent parmi les [Aventuriers], des personnes possédant la classe de [Prêtre] ou [Miko] qui les soutenaient.

L’église aidait ainsi énormément les aventuriers, car officiellement, il était contre la doctrine de l’Église d’avoir des monstres et des démons qui vivaient dans les donjons.

En vue de ce contexte, ils expédiaient toujours des prêtres dans chacune des [Guildes des Aventuriers]. Même si leur véritable but était de permettre une source stable de revenu pour les aventuriers et l’église.

Les prêtres, « les guérisseurs » pouvaient utiliser la magie de soins ainsi que d’autres magies de restauration des états anormaux (poison, maladie...), en plus de la [Dissipation des Malédictions].

Par conséquent s’il y avait au moins un guérisseur dans un groupe, leur taux de survie augmentait considérablement. C’était aussi pourquoi quand des aventuriers voulaient prendre comme classe [Prêtre], ils étaient très mal vus par l’église.

Car quand quelqu’un obtenait une [Malédiction], il devait utiliser les services de l’église et comme c’est ainsi que l’église stabilisait une source de revenue, ils n’aimaient pas qu’on touche à cela. De plus, l’église « louait » ses propres prêtres aux aventuriers. D’où l’opposition aux véritables [Prêtres Aventuriers].

Et quand les aventuriers étaient sous l’effet ou entraient en contact avec une [Malédiction] qu’ils ne connaissent pas, ils employaient toujours un [Prêtre] officiel. Par conséquent, tout le monde avait besoin de l’église, car il était fréquent, pour les aventuriers, d’être maudit et ils voulaient s’en débarrasser au plus vite de retour dans une ville.

Malheureusement, toutes les [Malédictions] ne pouvaient pas être dissipées. Par exemple, si vous étiez né avec une [Malédiction] congénitale, cet effet de [Malédiction] était si fort que même un prêtre utilisant la [Dissipation des Malédictions] ne pourrait rien faire.

En d’autres termes, il était très probable que cette Femme-Tigre était née avec une [Malédiction] et donc que cette [Malédiction] serait puissante et impossible à retirer. Soudainement, ma [Protection Divine du Dieu du Jugement (évaluation)] s’activa alors que mes yeux rencontrèrent ceux de la Femme-Tigre. Ceci m’indiqua son statut actuel.

Aria, Femme-Tigre, Guerrier de Niveau 4, Âge : 15
HP 250 (-250)
Force 80 (-80)
Agilité 155 (-155)
Intelligence 40 (-40)
Chance 0 (-80)

[Malédiction de Retenue] provoque à la cible une réduction de la chance à zéro et réduit toutes les statistiques de moitié.

Wow... c’est une malédiction incroyable qui réduisait de moitié les statistiques d’une personne.

Aria semblait avoir remarqué que je la dévisageais, mais elle me regardait quant à elle avec une expression vide.

Oui, c’était vraiment une jolie fille.

Avec ces cheveux courts de couleur vive, cela lui donnait vraiment un air mignon bien qu’elle était un peu sale.

Sa silhouette féminine était très épanouie, un corps bien formé qui attirait immédiatement le regard des hommes.

Le marchand d’Esclaves, guère heureux, s’exclama pour lui même.

« Merde comme je le pensais ! Si cela continue, je vais la jeter dans un donjon jusqu’à ce qu’elle y meurt. » (marchand d’Esclaves)

Maintenant, c’était tout à fait une remarque dangereuse.

Je devrais peut-être penser à son achat et l’amener avec moi dans les donjons. Cependant, pourquoi le marchand d’Esclaves essayait-il de vendre quelqu’un qui avait une [Malédiction] ? Je pensais qu’il devait déjà avoir pensé que cela arriverait.

Alors, je m’avançai et lui déclara.

« Juste un instant, s’il vous plaît ? » (Jinno Hibiki)

« Ho, voulez-vous acheter cette fille ? » (marchand d’Esclaves)

Le marchand d’Esclaves répondit avec un peu de désespoir. Je me demandais s’il avait déjà renoncé à la vendre.

« J’y réfléchis encore. Cela dépend d’une condition. » (Jinno Hibiki)

« Vraiment ! Vous voulez vraiment acheter cette fille ? » (marchand d’Esclaves)

Les yeux du marchand d’Esclaves s’élargirent dans l’excitation.

« Pourquoi essayiez-vous de vendre cette fille avec une [Malédiction] alors même que personne ne l’achètera ? » (Jinno Hibiki)

Demandai-je.

Et le marchand d’Esclaves me répondit.

« Eh bien, il existe des règles qui indiquent ce qui peut être vendu ou non par un marchand d’Esclaves. » (marchand d’Esclaves)

« Y a-t-il une telle règle ? » (Jinno Hibiki)

« En effet, il a ainsi été déterminé que la traite des esclaves est légale dans ce pays. Mais concernant la [Malédiction], je ne peux pas en savoir plus que le fait qu’elle en a une. » (marchand d’Esclaves)

Étant donné que dans ce pays, nous étions tenus d’indiquer si quelqu’un avait une [Malédiction], surtout s’il n’y avait aucun moyen de la guérir, c’était leur seule façon de faire en indiquant systématiquement les porteurs de [Malédiction].

Dans l’autre cas, c’est la [Guilde des Aventuriers] qui gérait aussi de façon inattendue les gens avec des [Protections Divines].

« Cette fille a été traitée comme une bonne à rien dans son village. Même sa puissance pour une Femme-Tigre est très faible. » (marchand d’Esclaves)

Aria baissa sa tête vers le sol à ces mots. Il semblerait que la faiblesse était quelque chose de fatal chez le peuple des hommes bêtes Tigre. Je pouvais déjà imaginer son histoire personnelle. Sûrement que personne n’avait voulu prendre soin d’elle dans son village une fois que ses parents étaient morts. Par conséquent, elle avait été mise en esclavage. Cependant, je doutais de certains points. Son agilité était plus importante que moi et elle était de niveau. 4, même si ses caractéristiques avaient été réduites par la malédiction, elle était toujours très impressionnante.

Aria murmura.

« Pour le moment, je peux faire la vaisselle et le ménage. Mais concernant mes capacités de combat, elles sont très faibles, même si je suis de la tribu des Hommes-Tigres. » (Aria)

« D’accord, mais quel sera le prix ? » (Jinno Hibiki)

Demandai-je interrogateur en direction du marchand.

J’avais vraiment envie d’acheter Aria, mais pas au prix fort. Le montant d’argent que j’avais sous la main était un peu faible, donc je voulais marchander un peu le prix. L’attitude du marchand d’Esclaves m’indiquant clairement qu’il voulait la vendre le plus rapidement possible. Donc il serait sûrement disposé pour un rabais.

Quand j’étais arrivé dans ce monde, j’étais seul et cela m’a rendu nerveux au départ. Je voulais depuis avoir quelqu’un avec moi sur qui compter. De plus, je voulais essayer de sortir Aria de ces problèmes et c’est alors que le marchand d’Esclaves me fit un clin d’œil avant de dire.

« Cette enfant est sans espoir. Si je ne peux la vendre maintenant, je perdrais de l’argent. Je suis prêt à vous la vendre pour 15’000 Gals. » (marchand d’Esclaves)

Voilà, maintenant c’était moins cher. Je me demandai si ma [Protection Divine du Dieu du Commerce (marchandage)] ne venait pas justement de s’activer.

« Je vois, c’est un bon prix cela. » (Jinno Hibiki)

Dis-je en sortant deux [pièces d’or] de ma bourse en cuir et en les tendant.

« Ho, haha ! » (marchand d’Esclaves)

Le marchand d’Esclaves prit rapidement les deux [pièces d’or] et me redonna la monnaie sous forme de [grandes pièces d’argent] et de [pièces d’argent].

Puis il se tourna vers l’esclave et lui dit.

« Regarde ici. Cet homme est désormais ton maître. » (marchand d’Esclaves)

Tout en disant cela, il poussa le dos d’Aria pour la rapprocher plus près de moi. Puis il se prépara à quitter les lieux.

« Ah, je vous remercie, Maître. » (Aria)

Aria s’arrêta à plusieurs pas de moi et me remercia comme ça.

Nous étions tous deux là à nous fixer droit dans les yeux, comme figés pendant quelques instants, quand le marchand d’Esclaves tendit la main vers moi, et me dit.

« Si vous avez besoin d’un autre esclave, venez me voir. J’ai toujours mon stand ouvert ici, mais je laisse les meilleurs dans mon magasin et donc vous pouvez simplement venir me visiter si vous le voulez. Le nom de mon magasin est Carte Co. et il est situé près de la porte Est de cette ville. » (marchand d’Esclaves)

« Compris » (Jinno Hibiki)

Répliquai-je.

Depuis que le marchand d’Esclaves avait vendu Aria, il avait commencé à ranger son étal de rue dans la joie.

« Eh bien, nous devrions y aller. » (Jinno Hibiki)

Après avoir dit cela, je décidai de conduire Aria à l’auberge habituelle en nous tenant la main.

« Ah d’accord. » (Aria)

Aria semblait nerveuse quand elle me répondit. Moi-même, je n’étais pas particulièrement habitué aux femmes.

Pourtant, en tant que son maître, j’essayai de me comporter dignement. J’y réfléchissais alors que je redressai mon dos tout en marchant.

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