Nozomanu Fushi no Boukensha – Tome 7 – Histoire parallèle – Partie 2

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Chapitre 7 : Histoire parallèle : La confiance d’un Noble

Partie 2

« Oh, tu as donc accepté un emploi d’un noble de la capitale, n’est-ce pas ? Eh bien, je suppose que tu n’as pas encore officiellement signé de contrat. »

À la maison de Lorraine, j’avais décrit en détail les événements d’aujourd’hui. Normalement, une demande d’un noble exigerait un certain secret et il serait inapproprié d’en discuter au cours d’un dîner, mais comme Lorraine allait se joindre à nous, je me devais de lui dire.

« Oui. Demain, ils vont me demander à la guilde. Le plan est de leur faire visiter à partir d’après-demain. Alors, tu penses que tu peux te joindre à nous ? » demandai-je.

Je leur avais dit que j’amènerais Lorraine sans lui demander d’abord, alors j’étais un peu inquiet de son emploi du temps. Nous connaissions pour la plupart les projets de l’autre pour la semaine, mais nous avions aussi tous les deux tendances à faire de nouveaux projets à la dernière minute. Comme, aller au bar et partir avec un nouveau travail comme je l’avais fait aujourd’hui, ou encore Lorraine qui part dans une autre région pour rassembler du matériel. Mais j’avais aussi dit à Curt et Hayden que je vérifierais d’abord avec elle, donc s’il s’avérait qu’elle n’était pas disponible, ce ne serait pas un problème. Peut-être qu’ils m’estimeraient un peu moins si cela arrivait, mais c’était tout. Il semblerait que je serais capable de les aider très bien par moi-même de toute façon. Mais je voulais faire un travail satisfaisant, donc j’espérais me préparer à toute éventualité.

« Cela ne me dérange pas d’aider, » déclara Lorraine. « Je n’ai pas de projets particuliers prévus pour cette période. »

« Oh, bien. Merci, Lorraine. »

« Pas besoin de me remercier. Nous sommes amis, après tout. Tu ferais la même chose pour moi. Mais ce client est juste un peu bizarre, tu ne trouves pas ? » demanda Lorraine après avoir réfléchi un peu.

« Que veux-tu dire ? » demandai-je.

« Tu as déterminé que ce Curt est un noble, n’est-ce pas ? »

« Oui, je ne peux pas le dire avec certitude, mais les vêtements de Curt étaient d’assez bonne qualité. Je ne peux pas voir le mana directement comme tu le peux, donc je ne sais pas exactement quel sort était jeté sur ces vêtements, mais je savais que c’était une magie assez remarquable. Je ne pense pas que ce soit un sort moyen dont ces vêtements ont été enchantés. Il y avait aussi un petit insigne dessus, que tu ne serais pas autorisé à porter si tu n’étais pas au moins vicomte. Vu ce qu’il porte, il faudrait qu’il soit un noble, » répondis-je.

« Et tu dis que l’autre homme, Hayden, est assez puissant ? » demanda Lorraine.

« C’est vrai, il semblait lui-même assez impressionnant. Mais je n’ai pas pu mesurer toute l’étendue de ses capacités. Je pense qu’il doit être au-dessus de la classe Argent, probablement au moins de Rang Or, » répondis-je.

« Si fort que ça ? S’il est protégé par un homme d’une telle puissance, il doit être un noble de haut rang, » déclara Lorraine.

« Oui, alors qu’est-ce qui est bizarre ? » demandai-je.

« Pour être franche, ces personnes ne se donnent généralement pas la peine de visiter des villes aussi insignifiantes que Maalt. Ils sont clairement étranges, » répondit Lorraine.

« Je ne pense pas que tu as besoin d’insulter Maalt comme ça, mais c’est normal. J’admets qu’ils sont un peu étranges. En général, un noble vient avec un groupe beaucoup plus important à sa suite. Sinon, ils se mettraient en danger, sans parler du fait que cela les fait paraître pauvre, » déclarai-je.

Les nobles devaient sauver les apparences de diverses manières. Voyager avec une seule autre personne pouvait déclencher des rumeurs selon lesquelles il était pauvre, et voyager incognito augmentait ses chances d’être ciblé. S’il n’était pas là où il était censé être, il serait difficile de faire face aux problèmes qui surgissent. C’est pourquoi les nobles ne voulaient pas voyager ainsi, mais celui-ci le faisait, il devait donc avoir une bonne raison.

« Je les ai interrogés à ce sujet et je n’ai pas eu de vraie réponse. Ils ne vont pas nous le dire, » avais-je dit.

« Mais tu as quand même décidé d’accepter leur demande ? » demanda Lorraine.

« C’est aussi bien. Ils n’avaient pas l’air de mauvaises personnes. En fait, on aurait dit qu’ils étaient dans une impasse, alors j’ai voulu leur donner un coup de main, » répondis-je.

Ce sont là mes honnêtes impressions. J’aurais pu refuser, mais après avoir entendu parler du travail, il semblait que les seuls à Maalt qui pouvaient le faire correctement étaient Lorraine et moi. Ce n’était pas de force dont ils avaient besoin, mais de quelqu’un ayant des connaissances approfondies sur les matériaux et la médecine, ainsi qu’une bonne connaissance de la région. Bien sûr, un aventurier de haut rang qui avait vécu à Maalt pendant des années pourrait probablement le faire aussi, mais c’est là que l’insignifiance de Maalt avait vraiment fait mal. Lorsque la plupart des aventuriers étaient devenus assez bons, ils s’installaient dans la grande ville, si bien qu’il n’y avait pratiquement pas d’aventuriers de haut rang à Maalt. Il était donc difficile de trouver d’autres aventuriers capables de répondre à leur demande. Ce qu’ils demandaient était également unique. Ce serait une chose s’ils voulaient juste des matériaux spécifiques, mais ils voulaient aussi trouver d’autres matériaux ayant un potentiel. Pratiquement aucun aventurier ne disposait de connaissances suffisamment exhaustives pour répondre à cette demande.

Mais Lorraine était plus une alchimiste et une magicienne qu’une aventurière, elle possédait donc une connaissance approfondie de la médecine. Et grâce à ma relation durable avec Lorraine, j’en savais aussi plus sur les matériaux utilisés en alchimie et en médecine que l’aventurier moyen. J’avais également passé assez de temps chez Lorraine pour lire beaucoup de ses livres sur le sujet. Cela m’avait permis d’acquérir des connaissances extrêmement spécifiques que même les aventuriers de haut niveau n’auraient pas forcément.

Quant à savoir si les deux voyageurs ne disposaient pas de ces informations, je suppose que non. Leur plan était probablement de demander à l’aventurier engagé de faire visiter la région au noble afin qu’il puisse vérifier lui-même les matériaux. Non pas que je puisse le prouver, mais il m’avait semblé que Curt possédait beaucoup de connaissances médicales, clairement plus que moi. Je ne savais pas s’il serait à la hauteur de Lorraine dans ce domaine, mais certainement plus que le noble moyen. Il était facile d’imaginer qu’il était spécialisé en médecine. Si c’était le cas, il pouvait probablement identifier des matériaux utiles par lui-même.

Mais dans ce cas, je ne savais pas pourquoi Curt semblait un peu paniqué. Je savais qu’il voulait trouver du matériel médical utile, mais cela n’expliquait pas grand-chose. De toute façon, cela ne servait à rien d’essayer d’y réfléchir. Il serait impoli de se mêler des affaires de son client. Si ses préoccupations étaient importantes pour le travail, il m’en parlerait sans doute, et je pourrais simplement faire ce qu’il demandait.

« Tu es toujours trop gentil, Rentt. Ce masque ne correspond pas du tout à ta personnalité, » avait déclaré Lorraine avec un doux sourire. Elle avait probablement raison, personne ne regarderait ce masque de crâne et ne penserait que je suis gentil. Mais je n’avais pas changé à l’intérieur depuis l’époque où j’étais humain, et les gens m’appelaient gentil tout le temps.

« Je porterais un masque plus attrayant si je le pouvais, mais malheureusement, ce masque ne veut pas se détacher. Au moins, je peux le remodeler dans une certaine mesure, » déclarai-je.

« Mais le dessin de base ressemble toujours à un crâne. Tu peux en faire un crâne cool ou un crâne effrayant, mais tes seules options sont les crânes, » déclara-t-elle.

« C’est vrai, mais peu importe, c’est bon. Ça éloigne certaines personnes, donc ça m’évite en quelque sorte des ennuis, » répondis-je.

À l’époque où j’étais humain, j’avais l’air relativement délicat pour un aventurier, si bien que certains aventuriers malfaisants extérieurs à Maalt m’entraînaient dans des affaires ennuyeuses. Bien sûr, ce n’était pas un gros problème après que je leur ai montré ce que je pouvais faire. Mais c’était quand même irritant, et je ne voulais pas avoir à blesser ou à traumatiser les gens. J’avais beaucoup réfléchi à ce que je pouvais faire pour éviter cela, mais après que je me sois retrouvé avec ce corps, personne ne m’avait plus sous-estimé. En fait, ils m’évitaient parce que j’étais effrayant. Peut-être que si je m’étais juste habillé comme ça quand j’étais humain, cela aurait aussi fonctionné, mais je n’aurais jamais pensé à porter un masque de crâne.

« Mais j’ai l’impression que cela te met face à toutes sortes de nouveaux dilemmes, » déclara Lorraine.

« Je ne peux pas le nier. J’espère juste que ce travail n’en fait pas partie, » répondis-je.

 

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Dans une chambre spacieuse, une jeune fille haletait d’angoisse. Un médecin s’était assis à ses côtés, avait évalué l’état de la jeune fille et avait soupiré.

« Ce n’est pas facile à dire, mais si rien ne change, votre fille finira par perdre la vie à cause de cela, Comte Robista, » déclara le médecin avec une expression grave.

« N’y a-t-il rien que je puisse faire ? » cria Robista. « Elle allait bien il y a un mois ! Comment est-ce arrivé si vite ? »

« C’est ainsi que sont les maladies. Vous en savez vous-même beaucoup sur la médecine, alors je ne devrais pas avoir besoin de vous le dire. »

« Mais je ne connais même pas le nom de cette maladie. »

« Je ne connais même pas toutes les maladies du monde, mais les symptômes de votre fille ne correspondent à aucune de celles que je connais. Je n’ai jamais vu personne être couvert de taches comme celles-ci, » répondit le médecin.

La fille du comte Robista, Elaine, avait des taches violet sombre ressemblant à de l’encre sur tout son visage. Le médecin et le comte pouvaient tous deux penser à des maladies présentant des symptômes similaires, mais la forme et la couleur des taches étaient différentes. Cela, combiné aux autres symptômes, rendait cette maladie extrêmement difficile à identifier. C’était un médecin de grande estime en qui le comte avait confiance, mais il avait appelé d’autres médecins estimés de la capitale pour qu’ils la regardent avec les mêmes résultats. Il avait épuisé presque toutes ses options.

« Désolé, je ne vous en veux pas. Je ne sais pas quoi faire, c’est tout, » déclara le comte.

« Mes excuses, mais je ne peux rien faire non plus. Je peux au moins vous dire que si la santé de Lady Elaine se détériore, c’est de façon progressive. Cela fait déjà un mois que ces taches ont commencé à se propager, mais elle se sent encore parfois assez bien pour se promener dans le jardin. J’ai bien dit finalement, mais ce jour pourrait être très lointain. Nous aurons le temps de tester un certain nombre de choses. Ne perdez pas espoir, » déclara le médecin.

Elaine semblait souffrir à ce moment précis, comme si elle pouvait mourir dès demain, mais elle serait suffisamment en bonne santé pour sortir et manger après un peu de repos. Cela ne signifiait pas pour autant qu’il n’y avait pas lieu de s’inquiéter, car les taches continuaient à se répandre sur son corps. C’était comme si, dès que ces taches couvriraient chaque centimètre de son corps, elles lui ôteraient la vie. Le comte ne pouvait pas laisser cela se produire, mais il ne savait pas comment l’arrêter. Son angoisse était sans fin.

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2 commentaires :

  1. merci pour le chapitre

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