Nozomanu Fushi no Boukensha – Tome 7 – Chapitre 4 – Partie 2

***

Chapitre 4 : Vampires des anciens temps

Partie 2

« Cela n’a pas changé mes plans, » avais-je répondu. « Mon but est de devenir un aventurier de rang Mithril. »

Gharb l’avait vu venir, mais elle était néanmoins consternée. « Devenir un monstre ne t’a pas changé du tout, » avait-elle dit. « Eh bien, à quoi d’autre aurais-je dû m’attendre ? »

« Bien sûr, je vais encore chercher une méthode pour redevenir humain. Mais mes projets d’avenir ne changeront pas aussi facilement. »

Gharb acquiesça, avec un regard de soulagement sur son visage. « Alors, tu vas essayer ça, non ? Rester un vampire pourrait te faciliter les choses d’une certaine façon, mais tes compagnons d’aventure pourraient essayer de te tuer. Est-ce l’idée ? »

« C’est vrai. Eh bien, peu de gens savent que je suis un vampire. Juste les gens ici, une aventurière novice que j’ai rencontré par hasard dans le donjon, un ami aventurier que je connais depuis longtemps, un membre du personnel de la guilde, et le chef de la guilde à Maalt. D’autres personnes ont remarqué que je suis un peu différent d’avant, mais je ne leur ai rien dit. »

Clope et sa femme savaient probablement quelque chose, mais je ne leur avais jamais expliqué la situation. Il vaudrait probablement mieux pour eux que je ne le fasse pas. Si je le faisais, ils réagiraient sans doute comme tous les autres à qui j’avais avoué jusqu’à présent, mais il n’était pas nécessaire de leur donner cette connaissance. Clope était satisfait de savoir que ses armes me servaient bien. Peut-être apprécierait-il d’avoir des données sur le fonctionnement de ses armes pour les monstres, mais cela ne valait pas la peine de s’en inquiéter pour l’instant.

« Cela ne fait même pas dix personnes. Mais vu la nature de ce secret, il est difficile de dire si c’est beaucoup ou peu, » déclara-t-elle.

« Je n’aurais peut-être pas dû en parler, mais je sais que je fais des erreurs et je voulais obtenir le soutien de certaines personnes, » répondis-je.

Après tout, j’avais essayé et échoué à faire les choses par moi-même pendant dix ans. À un moment donné, j’avais commencé à vouloir compter sur les autres. Je préférais encore faire des explorations en solitaire, mais c’était l’exception maintenant. Je ne pensais plus que je pouvais tout faire tout seul.

« Lorraine est-elle la première à qui tu l’as dit ? » demanda Capitan.

« Oui. Quand je suis devenu un monstre, elle a été la première personne dont j’ai dépendu. Elle en sait beaucoup sur les monstres, et si je pouvais faire confiance à quelqu’un pour ne pas me traiter différemment après être devenu mort-vivant, c’était elle. »

« Et elle ne l’a pas fait ? » demanda Gharb, en adressant sa question à Lorraine.

« La transformation de Rentt en monstre n’est pas un problème assez important pour nuire à notre relation, » avait-elle déclaré. « En plus, je fais des recherches sur les monstres. Cela me permet d’obtenir l’aide d’un vrai monstre, donc j’ai encore moins de raisons de le repousser. J’aurais plutôt insisté pour le garder dans les parages. »

« Oh, vraiment ? » dit Gharb. Puis elle avait murmuré quelque chose à l’oreille de Lorraine. Je ne l’avais pas entendue, mais Lorraine avait hoché la tête et avait secoué la tête plusieurs fois. Son visage était passé par un large éventail d’émotions.

« De quoi parlent ces deux-là ? » avais-je demandé à Capitan, qui semblait aussi exclu que moi.

Il avait secoué la tête. « Quand Gharb commence à faire ça, il vaut mieux se taire. Mettre le nez dans ce business ne va pas bien se terminer. » Il avait l’air apathique. Quand j’avais secoué la tête, il m’avait expliqué. « Une fois, à un banquet, Gharb et ma femme avaient une conversation comme celle-ci. J’ai essayé de comprendre de quoi il s’agissait, et, eh bien, ce fut un désastre. »

« Puis-je te demander ce qui s’est passé ? » demandai-je.

« Ma femme avait trouvé quelque chose dans ma chambre. C’était quelque chose qu’une femme m’avait donné il y a longtemps, et je le chérissais toujours. Elle demandait à Gharb des conseils sur ce qu’il fallait en faire, » répondit-il.

« Ça n’a pas l’air génial, » déclarai-je.

C’était la dernière chose que vous voudriez que votre femme trouve. Il aurait dû la jeter après son mariage. Il était libre de la garder s’il le voulait, mais la chose polie à faire serait de la cacher au moins là où on ne la trouverait jamais.

J’avais jeté un regard critique sur Capitan, qu’il avait apparemment remarqué, car il avait frénétiquement secoué la tête. « Je ne le gardais pas vraiment parce que je le chérissais ! J’ai juste oublié que je l’avais encore, c’est tout. Je ne l’avais pas touché depuis plus de dix ans. Elle avait l’impression que je la gardais pour la protéger ! J’ai fini par devoir expliquer tout cela à Gharb et à ma femme alors que mes subordonnés buvaient à la même table. C’était horrible. Tout s’est arrangé à la fin et je me suis réconcilié avec ma femme, mais je ne veux plus jamais revivre cela. Alors, veux-tu essayer ? Je te dis juste que tu ferais mieux d’attendre. »

Capitan avait l’air mortellement sérieux lorsqu’il m’avait pris par l’épaule et m’avait décrit tout cela. Sa prise était terriblement forte. J’avais bien compris son point de vue, je ne devrais pas l’interrompre. Non pas que j’aie quoi que ce soit à cacher à Lorraine de toute façon. Nous n’étions même pas mariés ou quoi que ce soit d’autre, alors si je cachais quelque chose, je ne voyais pas pourquoi je devais me sentir coupable.

Mais même ainsi, je sentais le danger. C’était comme une sorte d’instinct sauvage. Quelque chose me disait que je devais laisser les chiens dormir. Ce genre d’instinct s’était accentué depuis que j’étais devenu un monstre, alors j’avais décidé de suivre ce sixième sens et de rester en dehors de la conversation de Gharb et Lorraine. Quelque temps plus tard, elles avaient terminé.

« Désolée de vous avoir fait attendre, » déclara Gharb.

« C’est bien, mais avez-vous terminé ? » avais-je demandé, en choisissant de ne pas demander ce dont elles avaient discuté.

« Oui. De toute façon, il ne s’agissait pas de quelque chose d’aussi important. Donc, revenons à parler de toi. Tes rêves n’ont pas changé et tu souhaites redevenir humain, nous en avons parlé. Alors, voici une suggestion. Et si toi et Lorraine vous vous entraîniez au village pendant un petit moment ? » demanda-t-elle.

 

◆◇◆◇◆

« S’entraîner à faire quoi ? » avais-je demandé. « Je suppose que ce n’est pas comme si je n’avais pas besoin de plus de formation. »

Les aventuriers, comme tous ceux qui se battaient pour gagner leur vie, devaient passer leur vie à s’entraîner. Il n’y avait pas de raison que vous soyez satisfait de votre force et que vous arrêtiez complètement de vous entraîner. Surtout dans mon cas, puisque j’avais un but précis en tête. Si je pensais que j’étais déjà assez bon, je n’atteindrais jamais mon objectif. Parfois, j’avais l’impression d’en avoir fait assez pour une journée et j’arrêtais, mais c’était à peu près tout.

« Je sais que je n’ai pas besoin de te dire de suivre une formation ordinaire, » dit Gharb, « mais je pensais que nous pourrions transmettre les compétences spéciales qui viennent avec nos rôles dans Hathara. Nous ne sommes pas censés le faire, mais nous vous avons déjà montré les cercles de téléportation. Si nous devons enfreindre une règle, autant les enfreindre toutes. Ça ne te dérange pas, n’est-ce pas, Capitan ? »

« Non, je pensais la même chose. Ces compétences sont destinées à protéger les cercles de téléportation en premier lieu. Vous êtes les personnes parfaites pour les apprendre. »

« Le sont-ils vraiment ? » avais-je demandé à Capitan.

« C’est du moins ce qu’on nous a dit. Mais ils sont plus anciens que ce dont on peut se souvenir. Ils ont peut-être servi à d’autres fins à un moment donné, mais c’est tout ce que nous savons maintenant. Cela fait bien trop longtemps. »

Lorraine avait semblé déçue d’entendre cela. « Si nous nous y intéressions, nous pourrions peut-être apprendre quelque chose sur cette ancienne ville aussi, mais cela pourrait être difficile. »

Garb avait répondu : « Eh bien, il ne reste pas beaucoup d’histoires de cette époque, mais ceux d’entre nous qui tiennent des rôles spéciaux dans Hathara ont quelques vieux documents. Beaucoup de choses ont été transmises de magicien à magicien en particulier, donc vous devriez pouvoir apprendre quelque chose en les lisant. Mais c’est écrit dans une langue ancienne et certaines pages manquent, donc le déchiffrage pourrait prendre un certain temps. »

« J’aime passer du temps sur ce genre de choses, en fait. Si vous pouviez me le montrer plus tard, j’apprécierais, » déclara Lorraine.

 

◆◇◆◇◆

« Alors, par où faut-il commencer ? » dit Capitan.

Nous étions toujours au milieu de la forêt, mais pas à l’endroit où nous avions eu notre match. Nous étions retournés au village brièvement, mais nous étions entrés de nouveau dans la forêt, donc nous étions relativement près de la ville. Quant à la raison pour laquelle nous étions retournés au village, c’était à cause du couteau de chasse du Capitan.

Plus précisément, c’est parce que je l’avais détruit. Mais il ne semblait pas avoir de problème avec cela en soi. Je pensais qu’il se souciait de cette arme, vu qu’il l’utilisait depuis des années, mais apparemment non. Il l’utilisait pour tout, des combats à la coupe de l’herbe, il l’utilisait même pour disséquer des monstres. Capitan l’avait tellement utilisé qu’elle n’aurait duré que quelques années de plus de toute façon.

Après cela, il aurait été possible de lutter contre les animaux ordinaires, mais pas contre les monstres. Ils étaient faits d’un matériau plus solide et étaient enveloppés de mana, donc vous ne pouviez pas utiliser la même arme contre eux pendant longtemps. L’équipement des aventuriers était fait pour combattre les monstres, donc ils utilisaient beaucoup de minerai spécial et duraient souvent assez longtemps. Mais le couteau de chasse du Capitan était forgé en fer ordinaire par un forgeron hatharien, c’était une arme ordinaire.

Il pouvait utiliser un cercle de téléportation pour aller dans une ville et récupérer un couteau de chasse plus robuste destiné aux aventuriers, mais il était probable qu’il en avait déjà un. Malgré tout, cela l’aurait sans doute rendu plus suspect aux yeux des villageois s’il l’avait utilisé trop souvent à Hathara. Il aurait peut-être pu l’utiliser seul dans la forêt, mais lorsqu’il travaillait avec un groupe de chasseurs, il utilisait le couteau de chasse. Cependant, Capitan avait le pouvoir de l’esprit, de sorte que son arme avait quand même duré un certain temps. Sans cela, un couteau de chasse en fer ne durerait peut-être même pas un an.

Mais pour en revenir à ce que disait Capitan, nous commencions tous les deux la formation. Lorraine et Gharb n’étaient pas là parce qu’elles avaient leur propre formation à faire. Gharb enseignait la magie à Lorraine, et en tant que novice, c’était probablement trop avancé pour que je puisse comprendre. Nous avions décidé qu’il valait mieux se séparer. Je n’apprendrais probablement rien en regardant, et si jamais j’avais besoin d’apprendre ces sorts, Lorraine pourrait me les enseigner plus tard.

De toute façon, je voulais apprendre à utiliser l’esprit comme le faisait Capitan. Plus précisément, je voulais cette habileté défensive qu’il utilisait. Je n’avais aucune idée de ce que c’était, mais j’avais hâte de le découvrir.

« Tu vas donc m’enseigner les compétences que tu as utilisées pendant notre match, n’est-ce pas ? » avais-je demandé.

« C’est vrai. Ça et toutes mes autres techniques basées sur l’esprit. Je t’ai enseigné les bases à l’époque, mais que peux-tu faire exactement maintenant ? »

D’abord, il devait voir de quoi j’étais capable. Nous avions déjà eu notre match, mais ce n’est pas comme si je lui avais montré toutes mes compétences. J’avais acquis beaucoup plus de pouvoirs quand j’étais devenu un monstre, et il valait mieux commencer par lui montrer en détail mes capacités actuelles.

« Lorsque mon corps s’est transformé, j’ai acquis quelques nouvelles capacités en utilisant le mana et la divinité, mais rien n’a beaucoup changé en ce qui concerne l’esprit, » avais-je dit.

« Que peux-tu faire ? » demanda-t-il.

« Améliorer mes capacités physiques de base, augmenter ma vitesse de régénération, renforcer mon arme, et c’est à peu près tout. Oh, je peux aussi l’utiliser en combinaison avec d’autres types d’énergie pour faire quelque chose de spécial. »

Capitan s’était vite souvenu. « C’est vrai, ça. C’est comme ça que tu as détruit mon couteau de chasse. »

J’avais fait un signe de tête et j’avais décidé de manifester mon pouvoir. Mais pour l’instant, j’avais opté pour la fusion mana-esprit et j’avais laissé la divinité en dehors de tout ça. La fusion de la divinité et de l’esprit était incroyablement coûteuse à utiliser.

J’avais rempli mon épée d’esprit et de mana, puis j’avais coupé un arbre voisin. Un morceau du tronc de l’arbre situé en face de l’endroit où mon épée avait touché avait soudainement explosé. Ne pouvant plus supporter son propre poids, l’arbre s’était effondré. Je savais comment couper quelque chose sans le faire exploser, mais c’était difficile à contrôler. De plus, cette démonstration plus voyante m’avait permis de voir plus facilement ce que je pouvais faire, alors je m’étais dit que c’était bien.

Capitan avait été consterné par ce qu’il avait vu. « Eh bien, cela semble être la même chose que d’utiliser l’esprit, mais en plus puissant, » avait-il dit. « Est-ce la fusion mana-esprit ? Ça ne ressemble pas à ce que tu as fait quand tu as détruit mon couteau de chasse. »

« Cette technique détruit aussi mon arme, donc c’est un peu difficile de la montrer. Elle implique la fusion de la divinité, du mana et de l’esprit, c’est pourquoi je l’appelle simplement la fusion divinité-mana-esprit. »

***

Si vous avez trouvé une faute d’orthographe, informez-nous en sélectionnant le texte en question et en appuyant sur Ctrl + Entrée s’il vous plaît. Il est conseillé de se connecter sur un compte avant de le faire.

Un commentaire :

  1. Merci pour le chapitre

Laisser un commentaire