Nozomanu Fushi no Boukensha – Tome 4 – Chapitre 3 – Partie 3

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Chapitre 3 : La société de négoce Stheno

Partie 3

Alors que j’avais acquiescé à sa question…

Toc, toc, toc…

Quelques coups rapides avaient retenti à la double porte en bois. Quel bon choix du moment !

« … Lady Nive Maris et Lady Myullias Raiza sont arrivées, » déclara une voix de l’autre côté de la porte. C’était très probablement le membre du personnel de tout à l’heure.

Sharl m’avait demandé confirmation. J’avais hoché la tête une fois de plus.

« Ouvrez les portes, » déclara-t-il.

Après ça, il s’était levé. Moi aussi, j’avais suivi son exemple.

La porte s’était ouvert… et deux femmes étaient sorties de là. C’était deux femmes d’une beauté surprenante et à couper le souffle.

L’une d’elles avait une tête recouverte de cheveux gris et elle avait des yeux d’un rouge étincelant. Il était impossible de lire son expression ou ses intentions. L’autre avait les cheveux et les yeux argentés comme de l’améthyste. Cette femme avait une aura presque éphémère.

Les deux femmes avaient probablement un peu moins de 20 ans, ou peut-être près de 25 ans. Même si je n’étais pas particulièrement doué pour déterminer l’âge des femmes en général, j’aimerais croire que j’en avais une idée approximative.

Je me rendais à peine à ces endroits maintenant, mais mes aînés aventuriers dans le passé m’amenaient souvent dans certaines tavernes où les femmes recevaient des invités aux tables. Elles demandaient souvent : « Oh, quel âge pensez-vous que j’ai ? » et mes suppositions étaient souvent loin de la vérité. Quant à mes aînés, ils avaient réussi à deviner l’âge de l’animatrice, souvent de deux ou trois ans près. C’était un exploit étrange dont ils étaient capables. Comment savaient-ils ces choses ?

Ce n’était pas la peine d’y penser en ce moment.

Lorsque les deux femmes étaient entrées, le membre du personnel était sorti de la pièce et avait fermé les portes derrière lui.

« Bienvenues, Lady Nive, Lady Myullias. Cet individu devant vous n’est autre que l’aventurier qui a tué la Tarasque, Monsieur…, » commença Sharl se retournant pour me regarder, comme si cela m’incitait à me présenter. C’est peut-être parce qu’il s’adressait ainsi aux femmes, mais il m’avait semblé évident que ces deux femmes avaient un statut social élevé.

Quel marchand d’une empathie inattendue… !

Je m’étais présenté. « Rentt Vivie, aventurier de classe Bronze, à votre service. »

J’avais baissé la tête. Après ça, j’avais entendu une voix répondre de façon quelque peu inattendue.

« Ah, je n’aime pas vraiment les formalités comme ça ! Levez la tête, Monsieur Rentt. Je ne suis pas quelqu’un de spécial, pas vraiment… Ah. Hmm. Peut-être que Lady Myullias est spéciale — importante ! Ah, non, non, non. Je ne suis ni importante ni spéciale du tout. Bien que j’aie un titre, je suis plus ou moins une citoyenne normale. »

J’avais lentement levé la tête, un peu prudemment, pour voir l’une des deux femmes rayonner.

 

 

D’après ce que j’avais entendu, c’était la femme aux cheveux gris, Nive. En vérité, j’avais déjà entendu parler de son nom.

Nive Maris… Ce n’était rien d’autre que le nom d’un aventurier de classe Or d’un pays voisin. Elle possédait un talent et des capacités incroyables, et on disait d’elle qu’elle était l’aventurière de classe Or la plus proche d’une classe Platine en termes de puissance. En reconnaissance de ses réalisations et de ses exploits, on lui avait décerné le titre de baronne. C’est probablement pour ça qu’elle avait dit ces mots.

Quant à ses exploits… Eh bien. C’était des exploits qui ne s’accordaient pas très bien avec moi…

« Oui. Moi aussi, je suis un aventurier, et j’ai entendu parler de vous. Si je me souviens bien, vous avez tué un vampire moyen qui avait établi un nid dans une grande ville. Chasseur de vampires… Nive Maris, » déclarai-je.

C’était une aventurière qui, pour une raison ou une autre, semblait se spécialiser dans la traque des vampires. Malgré tout, la plupart de ses cibles étaient des vampires mineurs, des Thralls, etc. Cependant, elle avait déjà tué un vampire moyen et son clan, les chassant de la ville où ils s’étaient établis. C’est cet acte qui avait fait que son nom s’était largement répandu.

Alors qu’elle était en effet forte, elle possédait aussi la capacité de rechercher les vampires qui marchaient parmi les vivants, cachant leur forme. Je savais au moins ça.

Je ne connaissais cependant pas les moyens qu’elle employait pour détecter ces vampires…

Quoi qu’il en soit, il était indéniablement vrai qu’elle avait écrasé un vampire moyen et son clan. Alors, elle était vraiment capable de ce que les histoires racontaient.

Pourquoi quelqu’un comme ça — et même l’un de mes ennemis naturels — s’est-il montré ici ? Il y avait sûrement des limites à ma malchance.

C’est ce que je pensais du fond du cœur. Je voulais m’échapper et partir tout de suite. Je me tournerais vers elle et lui dirais. « Je m’excuse, mais vous êtes un chasseur de vampires, et je suis un vampire. Nous ne pouvons pas nous entendre. Bonne journée. »

Mais bien sûr, je ne pouvais pas faire une telle chose. Le mieux que je pouvais faire était de leur parler et d’apprendre ce qu’elles voulaient, puis de rentrer naturellement chez moi… Je ne voyais pas d’autre moyen de sortir de cette situation.

Que se passerait-il si mon identité de vampire était découverte ? Ce serait fini à ce moment-là. Tout ce que je pouvais faire, c’était me battre comme si ma vie en dépendait, puis m’enfuir dans un autre pays lointain et reconstruire ma vie. Comment cela se passerait-il… ?

Je ne pouvais pas du tout lire l’atmosphère. Nive semblait… normale. Au contraire, elle avait l’air très joyeuse. J’avais l’impression de regarder dans un abîme dont je ne voyais pas le fond. Et pourtant, elle ne montrait aucun signe d’agressivité ou de prudence envers moi… Alors, ne m’avait-on pas découvert ? Qu’est-ce que c’était ?

Il y avait une jeune fille qui me regardait, rien de plus. Pourtant, je sentais que la distance pouvait se réduire instantanément entre nous, et je pourrais l’attraper par le col et lui demander : « Qu’est-ce que c’est ! » Mais si je faisais ça, je mourrais certainement.

J’avais supposé qu’il n’y avait rien d’autre à faire que de parler. Si je découvrais un obstacle, je traverserais ce pont quand j’y serais arrivé.

« Oh, vous me connaissez, je vois. De penser que mon nom se répandrait dans un endroit rural comme celui-ci… Ah ! Je ne voulais pas me moquer de l’endroit ou quoi que ce soit d’autre, alors vous allez devoir me pardonner, » déclara Nive, s’excusant presque immédiatement d’avoir commenté l’emplacement géographique de Maalt.

Bien que je ne m’en souciais pas particulièrement, certaines personnes seraient très mécontentes de telles déclarations.

« Quel endroit rural ? C’EST UNE VILLE ! » diraient-ils.

Cependant, ce n’était pas vraiment une ville… Peu importe comment on la regardait, Maalt n’était en fait qu’une petite ville rurale. Très rural. C’est ce que moi, Rentt Faina, qui vivait ici depuis longtemps, pouvait dire. C’était une vérité irréfutable. Une réalité.

« Non. Comme vous le dites, c’est tout à fait un lieu rural… Et cette dame là-bas ? » demandai-je.

J’avais fait un geste vers la femme aux cheveux argentés. Elle avait réagi rapidement.

« Je m’excuse pour ma présentation tardive. Je suis la sainte prêtresse Myullias Raiza, au service de l’Église de Lobelia. Enchantée de faire votre connaissance, » déclara l’autre.

Elle avait regardé droit dans ma direction. Presque immédiatement, j’avais senti une sensation douce et étrange envahir mon corps. Ce n’était pas douloureux, c’était plutôt comme si j’avais été enveloppé d’un sentiment ambivalent.

Qu’est-ce que… c’était ?

En réfléchissant, je sentais résonner la Divinité en moi, comme si elle était sur le point d’être retirée de mon corps même. C’était…

Je m’étais tourné vers Myullias, qui avait maintenant une expression de surprise sur son visage.

« Auriez-vous la chance d’être… béni par la divinité ? » demanda-t-elle.

Je voulais savoir pourquoi elle le savait, mais j’avais déjà des soupçons. J’avais supposé que je devrais maintenir les apparences en attendant.

« Ce sentiment tout à l’heure… par hasard, c’était donc vous ? » demandai-je.

« Oui, je pensais vous bénir avec la Divinité… Je suis destinée à fendre les ténèbres, vous voyez… Euh, comment devrais-je dire ça… ? » déclara la prêtresse.

Myullias avait jeté un coup d’œil sur Nive. On aurait dit qu’elle avait du mal à expliquer ses actions. Nive, cependant, riait tout simplement de ce geste.

« Ah, non. Je suis désolée pour ça. Comme vous dites, Monsieur Rentt, je suis assez célèbre, vous voyez ? Alors, les gens essaient de me virer tout le temps ! Si c’était une attaque normale ou quelque chose comme ça, je pourrais y faire face, j’en suis sûre, mais je dois faire attention aux choses comme les poisons, vous savez. C’est pourquoi notre sainte prêtresse, Lady Myullias, est ici avec nous aujourd’hui… J’ai demandé si elle pouvait venir purifier l’environnement. Je peux aussi utiliser la divinité, mais des choses comme la purification et les bénédictions… Je ne suis pas douée avec ces trucs. Avoir un assistant de l’Église de Lobelia est vraiment utile ! Je suis assez bonne pour détecter les vampires, vous voyez. Ils sont faibles face à la Divinité et tout ça, et si c’est un faible, frappez-les avec, et pouf ! Ils partent vers le ciel, » déclara Nive.

Nive aimait apparemment parler. Bien que ses paroles aient été décontractées et parfois désinvoltes, le contenu était un peu plus important…

Myullias était une prêtresse-sainte de l’Église de Lobelia. Pour que Nive puisse demander une escorte personnelle de cette manière… J’avais facilement compris l’influence et le pouvoir qu’elle exerçait. Et puis il y avait eu cette déclaration selon laquelle elle était bonne dans son travail…

Mais les vampires sont-ils faibles face à la divinité ? Je restais encore béni par la Divinité, mais j’avais l’air d’aller très bien… Avais-je déjà entendu parler de quelque chose comme ça avant ? Je ne le pense pas…

Était-ce vraiment la vérité ? Eh bien, on pouvait la canaliser dans ses armes et blesser un vampire avec ça… Mais les frapper avec la Divinité seule ? Je n’avais jamais rien entendu de tel. Si c’était vraiment vrai, la chasse aux vampires serait le territoire monopolisé des saints et des prêtres saints.

Ce n’était cependant pas le cas. Alors, était-ce un mensonge ? Cette méthode ne semblait pas possible.

Nive avait peut-être compris mes doutes.

« Ce n’est pas comme s’il n’y avait aucun effet si vous le faites normalement, vous savez ? J’ai mes méthodes, voyez-vous afin de le découvrir avec certitude. Une méthodologie très éprouvée. Je l’ai même découvert ! C’est pourquoi je peux le faire, mais pas les autres. C’est tout ce qu’il y a à dire, » continua Nive.

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2 commentaires :

  1. merci pour le chapitre

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