Neechan wa Chuunibyou – Tome 3 – Chapitre 1 – Partie 1

***

Chapitre 1 : Les Secrets du Monde sont révélés avec une simplicité surprenante !

Partie 1

L’étiquette « Petite Sœur » était suspendue dans l’air.

Yuichi était assis, avec les jambes croisées et les yeux vitreux, tandis qu’il regardait Yoriko travailler dur sur ses préparatifs pour le voyage.

Yoriko Sakaki. Comme il était dit sur l’étiquette au-dessus de sa tête, elle était la petite sœur de Yuichi, et en deuxième année du collège. Il s’agissait d’une belle fille aux cheveux longs, noirs et attirants, actuellement habillée de façon décontractée avec un jean et une camisole. Elle sortait des articles de son placard et les examinait attentivement — si soigneusement qu’il n’y avait actuellement presque rien de placer dans son grand sac de voyage.

« As-tu besoin de tous ces vêtements ? » demanda Yuichi.

Il n’était même pas encore midi, mais Yuichi avait déjà terminé sa préparation pour le camp de formation estival qu’ils allaient commencer demain. Bien sûr, il n’avait pas grand-chose dans son sac — uniquement deux jours de sous-vêtements et de T-shirts dans son sac à dos.

Le camp de formation devait durer une semaine, mais ils allaient à la villa de la famille d’Aiko, et Aiko avait dit qu’ils pouvaient y faire la lessive. Yuichi pensait qu’il valait mieux laver ses vêtements quand il en aurait besoin.

« Bien sûr que si ! C’est toi qui es ridicule, » s’écria Yoriko.

Yuichi avait été légèrement effrayé par le regard plein de venin que Yoriko lui avait lancé. Elle avait apparemment l’intention de porter une tenue différente tous les jours.

« Au fait, je suppose que j’aurais dû poser cette question plus tôt, mais étais-tu sérieuse à ce sujet ? » avait-il demandé. « Il s’agit quand même d’un camp de formation pour notre club de survie. »

« Mutsuko a dit que je pouvais venir, alors oui, » riposta Yoriko.

Bien qu’il s’agisse d’un camp de formation de club, il s’agissait d’un camp non officiel ; leur conseiller ne venait pas, donc il n’y avait pas de problème technique avec le fait que Yoriko les rejoint. Mais même ainsi, Yuichi avait toujours un mauvais pressentiment quant à tout ça.

« Grand Frère, si tu as du temps libre, pourquoi n’aides-tu pas Mutsuko ? » dit Yoriko sans regarder vers lui. Ses yeux étaient concentrés sur la rangée de tenues devant elle. « La dernière fois que j’ai regardé, c’était le chaos absolu de son côté. »

« Y a-t-il quoi que ce soit que je puisse faire pour l’aider ? » murmura Yuichi à lui-même. Pourtant, il s’était levé et s’était dirigé vers la chambre d’à côté.

La porte était ouverte, alors il était directement entré. La pièce était aussi encombrée que d’habitude, et au centre se trouvait Mutsuko, luttant pour entasser les choses dans un sac.

Il s’agissait de Mutsuko Sakaki. Elle était la sœur aînée de Yuichi et en deuxième année du lycée. Il s’agissait également d’une belle fille, mais contrairement à sa petite sœur, tout ce que vous pouviez dire à son sujet devait être précédé d’un « malheureusement ».

Les ornements dans ses cheveux en étaient l’une de ces expressions. Bien qu’assez tape-à-l’œil, ils lui convenaient bien sur elle, donc ce n’était pas le problème. Le problème était qu’il s’agissait de vraies armes blanches — faites d’acier de Damas, comme elle le prétendait elle-même.

De plus, elle était actuellement vêtue d’un ao dai blanc, un type de costume folklorique vietnamien. Cela lui allait bien aussi — c’est juste que le fait de la voir porter ça au quotidien au Japon qui faisait que Yuichi était dans l’impossibilité de savoir comment réagir.

Au-dessus de sa tête, l’étiquette « Grande Soeur » planait, semblant affirmer sa place d’aînée de Yuichi.

Mais il est écrit « Grande Soeur » et non pas « Sœur Aînée »… pensa-t-il, réfléchissant sur la nuance de maturité que cela impliquait.

Yuichi avait commencé à voir des étiquettes au-dessus de la tête des personnes ce printemps-là. Il savait qu’elles avaient révélé quelque chose sur la personne qu’elles décrivaient, mais il n’avait pas compris plus que cela.

Il s’était habitué à ce phénomène, et pouvait maintenant les ignorer, tant qu’elles ne contenaient rien de trop scandaleux.

« Hein ? Qu’est-ce que c’est, Yu ? » Mutsuko leva les yeux, la main dans son sac de voyage. Au même moment, quelque chose avait jailli depuis sa main.

Yuichi s’empara de la chose entre l’index et le majeur.

Une lame en forme de disque, d’environ dix centimètres de diamètre, se déplaçant à 1/8 de la vitesse du son. Si je l’évite, il y aura une marque dans le mur qui rendra notre mère triste. Tel était le jugement qu’il avait fait en un instant.

 

 

Yuichi regarda l’objet qu’il avait attrapé. Il s’agissait d’une arme d’origine indienne connue sous le nom de chakram, un disque à lames.

« Sœurette. Qu’as-tu à dire pour ta défense ? » Yuichi agita légèrement le chakram, en regardant Mutsuko.

Mutsuko avait certainement l’air mal à l’aise, mais elle avait soudainement ouvert la bouche. « Si tu étais un personnage dans Another, tu serais mort maintenant ! »

« Mais c’est moi, donc je suis vivant ! » s’écria Yuichi.

« C’est de l’entraînement ! On ne sait jamais quand quelque chose peut surgir ! » répliqua Mutsuko.

« Tu mens tellement ! Je sais reconnaître une expression “Whoops” quand j’en vois une ! » cria-t-il.

Pourquoi a-t-elle besoin de cela dans un camp de formations ? se demandait-il.

La chose que Mutsuko essayait d’enfoncer dans le sac était un gant métallique connu sous le nom de gantelet. De multiples chakrams avaient été placés à l’extérieur.

« Oh, au fait ! C’est ce qu’on appelle un tireur de chakrams…, » déclara Mutsuko.

« Épargne-moi l’explication. Y a-t-il quelque chose que je peux faire pour t’aider ? » Il semblait que l’explication serait longue, alors il avait coupé court.

« Hmm, je ne peux penser à rien…, » Mutsuko semblait y penser sérieusement, mais elle n’avait rien trouvé. Elle pensait probablement qu’il serait moins efficace d’avoir Yuichi en train d’essayer d’aider que de le faire elle-même.

« C’est bon, » déclara Yuichi. « Et aussi, euh, peut-être que tu pourrais mettre un peu ailleurs ? Tu ne devrais pas essayer de mettre toutes ces armes mortelles dans un seul sac. »

« Ahh ! » Les yeux de Mutsuko s’ouvrirent en grand.

« Quoi ? » demanda-t-il.

« J’étais tellement concentrée à essayer d’entasser toutes les choses que je n’y avais même pas pensé ! Je devrais juste prendre un autre sac, non ? » demanda Mutsuko.

Yuichi avait réfléchi à la façon de lui répondre cette fois-ci lorsque le téléphone dans sa poche avait sonné.

Il s’agissait de sa camarade de classe, Tomomi Hamasaki.

 

♡♡♡

 

Nihao la Chine était un restaurant chinois.

Il s’agissait d’un petit établissement près de la sortie arrière du Lycée de Seishin, l’école fréquentée par Yuichi. C’était aussi la maison de sa camarade de classe, Tomomi Hamasaki.

N’ayant rien d’autre à faire, il était venu en réponse à l’appel de Tomomi.

Le restaurant lui-même donnait une légère impression lugubre, et comme d’habitude, il n’y avait personne, même à la période de ce qui aurait dû être la ruée vers le déjeuner.

« Hé, merci d’être venu ! » cria Tomomi alors qu’il entrait dans le restaurant.

Elle portait un cheongsam avec ses cheveux coiffés en deux petits pains. Quand ils avaient cours ensemble à l’école, elle laissait ses cheveux en bas et portait des lunettes, ce qui lui donnait l’air d’une personne complètement différente. L’étiquette au-dessus de sa tête disait « Fausse ». Il ne savait pas ce que cela signifiait, et il n’avait pas envie d’enquêter plus sur ça.

« Je vois, comme d’habitude, pas de clients…, » murmura Yuichi, puis jeta un coup d’œil au propriétaire du restaurant, un homme aux cheveux tressés qui lisait tranquillement un journal derrière le comptoir. Tomomi mise à part, il pensait qu’il pourrait s’offenser de cela, mais l’homme n’avait pas sourcillé.

L’étiquette au-dessus de la tête de cet homme était « Nihao la Chine », le même nom que le restaurant. C’était la plus incompréhensible des étiquettes que Yuichi avait vues jusqu’à présent.

« Tueur en Série »… « Vampire »… « Sorcière »… « Zombie »… « Anthromorphe »…

Il ne savait pas vraiment ce qu’ils voulaient dire, mais elles évoquaient au moins certaines images. « Nihao la Chine » était complètement opaque.

Yuichi avait pris place à la seule table ronde du restaurant.

« Ta commande ? » demanda Tomomi avec un sourire éclatant.

« Je ne suis pas ici en tant que client, tu t’en souviens ? Tu as dit que tu avais quelque chose à dire, » déclara Yuichi.

« Quoi !? » Tomomi s’était renfrognée, sautant soudainement sur place. Yuichi avait été décontenancé. « Penses-tu que tu peux venir dans un restaurant chinois pour t’asseoir et parler ? C’est quoi ce bordel !? Tu ne te retrouves pas dans un café pour commander de l’eau ? Et là, tu fais quelque chose d’encore pire ? »

« Ne te fâche pas contre moi ! C’est toi qui m’as invité à venir ici ! Est-ce une stratégie parce que tu n’as pas de clients ? » demanda-t-il.

« Oui, en partie ! Savais-tu à quel point nous sommes pressés de trouver des clients ? Veux-tu simplement abandonner ta camarade de classe en lutte contre la pauvreté ? Alors, Sakaki ? » Elle avait peut-être essayé de faire marcher la fibre de la sympathie, mais son ton était dominateur et supérieur.

« … Bien. Un repas au riz frit, s’il te plaît, » Yuichi avait choisi l’ensemble de repas le moins cher du menu du midi sur la table. Il avait l’intention de déjeuner à la maison, mais si elle lui causait des problèmes ainsi, il n’avait pas le choix.

« Papa ! Un repas de riz frit ! » Tomomi avait déclaré la commande d’une voix forte, bien qu’elle ne soit pas nécessaire dans le petit restaurant.

Le père de Tomomi, le chef cuisinier Nihao la Chine, avait plié son journal, l’avait mis sur le comptoir et était allé dans la cuisine.

« Tu n’écouteras jamais ma propre histoire, mais à la minute où je lâche le nom d’Aiko, tu viens en courant, non ? Ça fait mal, tu sais ? » Tomomi commença par s’asseoir en face de lui. Il semblait qu’elle n’avait pas l’intention de faire son travail.

« Écoute… si tu dis que la vie de quelqu’un est en jeu, bien sûr que je vais venir, » déclara Yuichi. Au téléphone, Tomomi avait dit qu’Aiko était en danger.

« Oh ? Alors si je disais que ma propre vie était en danger, écouterais-tu mon histoire ? » demanda-t-elle.

« Je trouverais ça un peu louche, mais je ne voudrais pas que tu meures parce que je t’ai ignorée, alors au moins, je t’écouterais, » répondit Yuichi après un moment de réflexion. Il était un peu plus proche d’elle que la plupart de ses camarades de classe, de sorte qu’il ne pourrait probablement pas bien dormir la nuit si quelque chose lui arrivait.

« Tu es très honnête, Sakaki, » déclara-t-elle.

« Alors ? Que se passe-t-il ? » avait-il demandé.

À en juger par la façon dont elle avait parlé lorsqu’elle venait le voir à l’hôpital, Tomomi savait beaucoup de choses sur ce qui se passait en ville, alors Yuichi doutait qu’elle mentait ou plaisantait.

« Ça va être une longue histoire. Est-ce correct ? » demanda-t-elle.

« J’ai commandé à manger, et je n’ai pas grand-chose d’autre à faire…, » répondit-il.

« La vérité, c’est que je ne comprends pas non plus tout. Et cela peut sembler un peu louche par endroits, alors réserve ton jugement jusqu’au moment où tu aurais tout entendu, » déclara-t-elle.

Yuichi hocha la tête et s’installa pour écouter.

« Maintenant… En fait, avant de commencer, que dirais-tu de révéler tous tes secrets ? » demanda-t-elle.

« Quels secrets ? » demanda Yuichi, jouant les idiots. Il avait eu beaucoup de secrets depuis le début, mais dernièrement, ils semblaient continuer à s’empiler.

« Ne te donne pas la peine de feindre l’ignorance après ce que tu as fait à notre boutique, d’accord ? Je sais à peu près tout de toute façon. Qu’Aiko est une vampire, que tu as vaincu son grand frère, tout ça, » Tomomi avait l’air exaspérée.

« Oh… c’est vrai, ma sœur était plutôt irréfléchie là-bas, hein ? » Yuichi s’était souvenu qu’elle avait divulgué toute la série d’événements aux gens du restaurant en fournissant une retransmission en direct de tout ce qui s’était passé.

« Eh bien, elle n’était pas totalement irréfléchie, » déclara-t-elle. « Pourquoi penses-tu que nous n’avons pas beaucoup de clients ici ? »

« Parce que le propriétaire est bizarre ? » demanda-t-il en retour.

« Non ! Je veux dire, il l’est, mais ce n’est pas la raison — c’est parce que les gens normaux ne peuvent pas venir ici. Ils ne réalisent même pas que ce restaurant existe ! » s’exclama-t-elle.

« Hein ? Mais je peux entrer, » répondit-il.

« C’est parce que tu n’es pas normal ! » répliqua-t-elle.

Yuichi avait découvert qu’il ne pouvait pas répliquer à ce qu’elle disait. Après tout ce qui s’était passé, il ne pouvait pas exactement prétendre n’être qu’un lycéen moyen.

« Je ne dis pas que tu es un yokai ou un monstre, d’accord ? » continua-t-elle. « Je veux dire “pas normal” dans le sens où tu as été confronté à des circonstances spéciales. Maintenant, pour continuer, c’est une dimension de poche. »

Une dimension de poche. Incrédule, Yuichi regarda par la fenêtre.

La lumière du soleil arrivait pleinement à l’intérieur.

« Hein ? » Il était arrivé vers midi, et il n’aurait pas pu passer beaucoup de temps depuis. Il avait rapidement vérifié la montre de son bras. C’était juste après midi. Son instinct était juste.

Yuichi se leva sur ses pieds, déplaça sa chaise avec un cliquetis. Il s’était approché de la fenêtre.

De l’autre côté de la route se trouvait la haie qui entourait le Lycée de Seishin. Le restaurant était derrière l’école, donc il n’y avait rien de suspect en vue. Ce qui signifiait que c’était seulement le temps qui était différent.

« … je suppose que ça pourrait être pire…, » Yuichi était revenu après un moment. Se disant de ne pas trop s’y bloquer, il avait ramassé sa chaise qui avait basculé.

« Wôw, tu t’adaptes rapidement, » avait-elle commenté. « J’aime ça chez toi… Eh bien, quand je dis dimension de poche, je veux dire que c’est un peu déphasé par rapport à tout le reste. C’est pour ça que les gens normaux ne peuvent pas venir ici. »

« Mais les Anthromorphes ont réussi, » objecta Yuichi. Mais une seconde plus tard, il s’était rendu compte que c’était parce qu’ils n’étaient pas non plus normaux.

« … Ce qui signifie qu’Orihara… est entré dans un isekai sans s’en rendre compte…, » Yuichi se demandait si elle serait heureuse de savoir que cet endroit en était un.

« Oh, et le temps ne passe pas plus vite ici ou quoi que ce soit, alors ne t’inquiète pas pour ça, » avait ajouté Tomomi.

« Oui, c’est très bien, » déclara Yuichi. « Maintenant que je sais pourquoi tu n’as pas de clients, alors je dois te demander pourquoi tu diriges le restaurant ? »

« Je t’expliquerai ça plus tard. Pour l’instant, je veux un compte-rendu complet de ce que tu as fait. »

« Parce que c’est lié au truc avec Noro, n’est-ce pas ? D’accord, » cela ne servait à rien de le cacher maintenant. Yuichi avait commencé à relayer tout ce qui s’était passé depuis le début du printemps.

Comment, après la fin des vacances de printemps, il était soudainement devenu capable de voir des étiquettes au-dessus de la tête des gens.

Comment il s’était rendu compte qu’une de ses camarades de classe, Natsuki Takeuchi, était une tueuse en série, comment elle l’avait menacé en conséquence, et comment ils étaient parvenus à une réconciliation obtenue par la suite.

Comment il avait dû arrêter les ambitions du grand frère de la vampire Aiko Noro, Kyoya.

« Oh, wôw… Je sais que j’ai demandé, mais c’était bien pire que je ne le pensais, » déclara Tomomi. « J’aurais préféré ne pas l’avoir demandé. »

« Espèce de petite…, » commença-t-il.

« Mais quoi qu’il en soit… Lecteur d’Âmes, hein ? Ce n’est pas bon, » déclara-t-elle.

« Vraiment ? Je m’y suis habitué dernièrement, alors je me suis dit qu’après tout, ce n’était peut-être pas un problème ? » déclara-t-il.

« Hmm, je vais devoir expliquer la situation d’Aiko pour que cela ait aussi un sens, alors commençons par là. Aiko s’est transformée pendant cet incident l’autre jour, n’est-ce pas ? » demanda-t-elle.

Yuichi avait repensé à l’apparence d’Aiko à l’époque. Des ailes scintillantes étaient apparues de son dos. Cela avait été un spectacle incroyable.

« Ce n’était vraiment pas bon, d’accord ? » déclara Tomomi. « Le réveil d’Aiko a donné de l’énergie aux habitants du monde obscur. »

« Qu’est-ce que c’était exactement ? Je n’en ai pas la moindre idée, et même elle ne semblait pas savoir, » déclara-t-il.

« Apparemment, ça s’appelle la reine des vampires, » déclara Tomomi. « Je n’en sais pas grand-chose, mais d’après l’une de mes connaissances yokai, elle possède une tonne de pouvoir spirituel ! »

« Connaissance Yokai ? » demanda Yuichi. Ça ne ressemblait pas à une réplique qu’on peut lancer de façon désinvolte.

« Il y a donc beaucoup de forces qui font de grands mouvements, tout autour d’Aiko ! Ils se divisent en environ deux groupes. Un groupe est constitué de créatures comme Aiko : vampires, yokai et autres. Soit ils veulent soutenir Aiko en tant que leader, soit ils veulent la tuer et la remplacer. »

« N’est-ce pas deux groupes ? » demanda Yuichi.

« Ils se ressemblent à la fin. Ils agissent selon les règles des yokais, donc ce n’est pas un si gros problème, » déclara-t-elle.

Yuichi hocha la tête. C’était vrai ; il n’y avait rien d’inhabituel dans les environs d’Aiko pour l’instant. Dernièrement, elle l’appelait tous les jours, inquiète de la santé de Yuichi, mais elle avait l’air aussi joyeuse que d’habitude, si ce n’est plus. Aiko n’était pas douée pour cacher des choses, donc si quelque chose n’allait pas, il le saurait probablement tout de suite.

« Le problème, c’est l’autre groupe… et celui-ci est un peu difficile à expliquer, » avait dit Tomomi. « Ma connaissance est assez dispersée, donc je n’en suis pas sûre, mais… eh bien, comme tu le sais déjà, il y a des vampires, des Anthromorphes et d’autres choses dans le monde. C’est bizarre, n’est-ce pas ? »

« Ouais, c’est bizarre… mais ça veut dire qu’ils doivent être là depuis des siècles, n’est-ce pas ? » Yuichi n’avait pas trop réfléchi à ce que signifiait d’avoir des êtres surhumains dans le monde avant cela.

« Mais même ainsi, c’est étrange, n’est-ce pas ? Tu te souviens comment le vampire que tu as combattu s’est transformé ? Il a augmenté sa masse librement, et ses vêtements ont changé avec lui, n’est-ce pas ? Ça ne te semble pas un peu… physiquement impossible ? Et d’un autre point de vue, n’est-il pas étrange que quelque chose comme ça ait pu exister depuis si longtemps sans que les gens le sachent ? »

« Tu as raison… il n’y a pas d’explication logique à cela, » avait convenu Yuichi.

« Pourtant, logiques ou non, ils existent clairement, alors nous devons simplement l’accepter, » avait déclaré Tomomi. « Eh bien, la vraie réponse est qu’ils opèrent selon des lois physiques différentes. Ils existent en tant qu’éléments d’une vision du monde différente de la nôtre, avec des règles différentes. »

***

Si vous avez trouvé une faute d’orthographe, informez-nous en sélectionnant le texte en question et en appuyant sur Ctrl + Entrée s’il vous plaît. Il est conseillé de se connecter sur un compte avant de le faire.

Laisser un commentaire