Mushoku Tensei – Tome 4 – Chapitre 7

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Chapitre 7 : Une vie paisible au village de Dorudia

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Chapitre 7 : Une vie paisible au village de Dorudia

Partie 1

PREMIÈRE PARTIE

~ 1 ~

Après être sorti de prison, il pleuvait déjà beaucoup dehors.

La saison des pluies était arrivée.

Soi-disant, il pleuvra abondamment sans interruption pendant les trois prochains mois.

Le sol sera complètement inondé et vous ne pourriez plus y marcher.

C’était pourquoi ceux qui vivaient dans la Grande Forêt vivaient au sommet des arbres.

~ 2 ~

Il semblerait que l’enlèvement de la Sainte Bête soit un cas assez particulier.

Il s’agissait d’un plan d’enlèvement à grande échelle orchestrée par une organisation de contrebande.

Ils avaient élaboré un plan pour enlever la Sainte Bête, Gardienne de Dorudia.

Je ne savais pas pourquoi ils voudraient enlever quelque chose comme ça.

Cependant, la Sainte Bête était censée être un animal d’un genre particulier et il y avait donc un certain nombre de personnes qui voulaient mettre la main dessus.

Il était difficile d’enlever la Sainte Bête dans des circonstances normales.

Même dans l’éventualité où vous auriez réussi à l’enlever, les guerriers avaient d'assez  bons nez pour venir la reprendre rapidement.

L’organisation de contrebande visait donc le début de la saison des pluies.

La saison des pluies se poursuivrait pendant trois mois consécutivement.

Comme c’était le cas, tous les villageois seraient occupés à faire les préparatifs.

Tous les guerriers du village auront donc les mains pleines.

De plus, il n’était pas possible de sortir en bateau pendant la saison des pluies.

En d’autres termes, si vous enleviez la Sainte Bête juste avant la saison des pluies pour la transporter sur le continent magique, les guerriers ne pourraient pas la rattraper à temps et vous pourriez parfaitement vous échapper.

Bien étendu, les races bestiales étaient vigilantes à ce sujet.

Les adultes avaient tous averti les enfants de ne pas sortir pour se préparer à la saison des pluies.

Inutile de dire qu’ils l’avaient aussi dit à la Sainte Bête qui était protégée.

C’était pourquoi l’organisation de contrebande était allée un peu plus loin dans son plan.

D’abord, ils avaient engagé tous les ravisseurs locaux et avaient attendu le bon moment.

Puis, à un moment précis, ils avaient attaqué tous les endroits à la fois et enlevé des enfants à droite et à gauche en même temps.

Les guerriers avaient paniqué.

Juste au moment où ils commençaient à se reposer parce que les enlèvements semblaient faibles cette année, des enfants de villages de tous les coins du pays avaient été enlevés en une fois.

D’autant plus que l’organisation de contrebande avait auparavant engagé des forces armées pour attaquer les villages en même temps.

Le village de Dorudia n’avait pas été attaqué à ce moment-là.

Les guerriers du village de Dorudia avaient reçu des demandes d’aide, ils s’étaient séparés et étaient sortis pour défendre les villages environnants.

Puis, lorsque les gardes du village de Dorudia avaient tous quitté le village, l’organisation de contrebande avait lancé une attaque contre le village de Dorudia avec des forces d’élite.

Ils avaient réussi à enlever non seulement la petite-fille du chef du village, mais aussi la Sainte Bête.

Ils avaient d’abord lancé des attaques partout, puis ils avaient attaqué la cible principale, c’était un plan rapide comme l’éclair.

Les forces armées attaquèrent.

Ils enlevèrent des enfants.

Ils enlevèrent en même temps la Sainte Bête.

S’ils agissaient ainsi, peu importe à quel point les guerriers de la Race bestiale étaient habiles, ils n’auraient pas assez de forces pour tout couvrir.

Gyes et Gustav avaient d’abord abandonné les enfants.

Ils avaient rassemblé les guerriers et étaient allées mettre en place des lignes de défense du village, puis ils étaient eux-mêmes partis à la recherche de la Sainte Bête .

Cela signifiait simplement que la Sainte Bête était une existence très spéciale pour le village.

Il ne devait même pas y avoir deux jours entre l’enlèvement de la Sainte Bête et son transport sur le navire.

Le fait qu’ils aient pu localiser le lieu de stockage des marchandises de contrebande était un coup de chance.

Ils avaient pu sentir l’odeur du sang et ils avaient vu le feu qui s'élevait.

On pouvait supposer que ces deux facteurs étaient devenus la clé qui leur avait permis de localiser le bâtiment.

C’était grâce à nous.

Cependant, je me demandais pourquoi la Sainte Bête était à l’endroit même où Ruijerd avait été transporté.

Eh bien, il s’agissait d’une opération à grande échelle et il y avait probablement eu quelques erreurs ici et là.

Sinon, ils auraient pu prévoir que les menottes de Ruijerd seraient détachées et déchirées.

Maintenant, à partir de là, cela ne m’était plus directement lié.

Qu’est-ce qu’ils faisaient après m’avoir négligé pendant une semaine ?

Selon l’histoire, Ruijerd était furieux contre les contrebandiers.

Il avait suggéré d’attaquer le navire qui était prêt à partir.

Ils ne savaient pas quel navire avait des enfants à son bord parce que les contrebandiers connaissaient aussi un moyen de se cacher du nez des races bestiales.

Comme l’avait dit Gustav, après avoir compris leurs intentions, ils y avaient réagi en conséquence.

En parlant d’Éris, elle avait participé aussi à ce plan, supposément en tant qu’escorte pour les enfants.

Avec un sourire de façade, bien sûr.

Ça devait aussi être le sang des Greyrat.

Eh bien, l’attaque de Ruijerd et des autres avait réussi.

Tragiquement, le navire de l’organisation de contrebande avait été découvert et tous ses membres avaient été à moitié tués et à moitié capturés.

De l’intérieur du navire, les enfants enlevés continuaient à sortir les uns après les autres.

Il y en aurait eu une cinquantaine.

Et bien, les enfants avaient été sauvés, c’était une fin heureuse.

Mains ce n’était pas tout à fait ce qui s’était passé.

Comme ils venaient d’attaquer le dernier navire partant avant la saison des pluies, les responsables de Saint Port étaient arrivés.

Gustav et Gyes avaient manifestement protesté contre eux.

Ils protestèrent contre l’enlèvement des races bestiales. L’esclavage était tabou entre les patriarches de la Grande Forêt et le Saint Royaume de Milis.

Ils avaient seulement essayé d’empêcher cela, alors il serait étrange pour eux de prendre le blâme.

Les responsables de Saint Port avaient été réprimandés à cause de cela.

Ils auraient pu se contenter d’un petit préavis.

Cependant, l’attaque était arrivée à peine à temps pour rattraper le départ du navire.

Il n’y avait pas de temps libre pour s’expliquer.

En plus du fait qu’il y avait 50 personnes, 50 enfants.

Ce n’était pas seulement cinq ou dix.

Un ou deux enfants avaient été enlevés dans tous les villages.

Saint Port ne s’en était pas du tout rendu compte.

Plus encore, les fonctionnaires acceptaient des pots-de-vin et fermaient les yeux.

C’était une violation du traité.

S’ils avaient laissé les choses en l’état, une grande brèche aurait été faite entre les races bestiales et le Saint Royaume de Milis.

Dans le pire des cas, cela aurait pu déclencher une guerre.

L’entretien avait même permis d’atteindre ce niveau.

Finalement, les représentants de Saint Port abandonnèrent.

En ce qui concerne les races bestiales, une somme compensatoire considérable avait été versée.

Ces négociations et le retour des enfants enlevés à leurs parents avaient pris environ une semaine entière.

C’était pourquoi j’avais été mis à l’écart et négligé pendant une semaine entière.

Eh bien, je supposais qu’on n’y pouvait rien.

J’étais plutôt content qu’ils aient réussi à terminer une affaire aussi importante en moins d’une semaine.

Bien que, vous saviez...

Les gens de la race bestiale étaient pleins de gratitude et ravis par Ruijerd.

Éris était entourée par les enfants souriants de la race bestiale.

J’étais dans une prison avec un homme au visage de singe qui menait une vie libre.

Ce n’était pas quelque chose que je pouvais accepter.

Au contraire, ils auraient pu me laisser sortir de prison à mi-chemin et tout se serait bien passé.

~ 3 ~

J’étais clairement mécontent et Gyes s’était excusé.

« Je suis vraiment désolé. »

Voici la manière dont les races bestiales se prosternaient, Gyes me faisait face tout en me montrant son estomac.

J’avais cru qu’on se moquait de moi au début.

Même si son estomac avait été vu, le ton de sa voix Gyes était désespéré.

Il ne s’imaginait pas que sa fille venait d’être sauvée, ni que le sceau présent sur la Sainte Bête avait été enlevé et qu’il avait juste déshabillé ce sauveur et jeté de l’eau froide sur lui.

Et puis, à mi-chemin, il l’avait oublié et s’était concentré sur d’autres choses. Peu importe ce qu’il faisait, ce n’était pas quelque chose qu’on pourrait pardonner.

Il n’y avait pas d’autre choix que d’offrir son cou.

C’était ce qu’on m’avait dit.

Cependant, il voulait que je pardonne à la gardienne de prison.

Elle faisait juste son travail, comme on le lui avait demandé.

Comme elle allait se marier à la fin de la saison des pluies, même s’il était bon de demander une punition, il ne fallait pas que je fasse quoi que ce soit qui pourrait l’humilier.

Si tel était le cas, il aurait toujours l’impression que j’étais un pervers.

C’était ce qu’on m’avait dit.

Pour parler franchement, j’étais complètement déconcerté.

Si vous allez aussi loin avec la prosternation inversée devant tout le monde, cela ne me posera que des problèmes.

En outre, si vous me montrez ce joli paquet de six bien ciselé, cela me rendra aussi jaloux.

Plutôt que cela, qu’en était-il de la garde... non. Ce n’était pas grave.

« Tout est parti d’un malentendu. Eh bien, ça ne me dérange pas vraiment. »

C’était le moment d’être indulgent, Rudeus.

J’étais un adulte après tout.

J’allais montrer ma dignité.

C’est vrai.

Celui qui était en tort, c’était l’organisation de contrebande.

Et cette organisation de contrebande avait été anéantie.

C’était une fin heureuse.

J’avais souffert, mais vous avez tous également souffert

C’était très bien comme ça.

Je n’avais rien d’autre à dire.

Ma vie en prison était plutôt amusante.

La nourriture était bonne et Gisu était là.

La femme a qui j’avais confié le fait qu'elle était aussi très belle.

« Moi, le chef du village, je suis aussi reconnaissant pour votre grande tolérance et votre bonté. »

Après avoir entendu ma réponse, le vieux guerrier appelé Gustav l’avait dit avec arrogance.

Gyes allait bien, mais est-ce que ce ne serait pas bien que vous vous excusiez aussi ?

Vous étiez aussi là à ce moment-là, et la plupart du temps, c’était vous qui donniez les ordres, n’est-ce pas ?

Eh bien, cela me convenait.

Je ne voulais pas voir un vieil homme se prosterner.

Plutôt que cela, je préférerais voir la garde...

Ruijerd lui aussi avait rapproché son visage.

« Serait-il bon pour moi de m’excuser aussi ? »

« Non, c’est bien Ruijerd-san. »

« Est-ce que ça va ? Mais c’était aussi ma faute ? »

« Ruijerd-san a aussi fait de son mieux pendant une semaine, n’est-ce pas. »

Les hommes bêtes avaient aussi approuvé Ruijerd.

Il semblerait que Gustav et Gyes aient déjà entendu parler du fait que Ruijerd était de la race des Superds.

En ce qui concernait la race des Superds, je ne savais pas quel genre de sentiments ils avaient envers eux.

Dans tous les cas, Ruijerd était le héros qui avait sauvé leurs enfants.

J’avais été patient et Ruijerd était en train d’augmenter sa célébrité.

Dans ce cas, le résultat était correct.

Si l’on mettait de côté le processus, tant que le résultat était atteint, je n’avais aucune plainte à formuler à ce sujet.

« Hmph !! »

« Gof ! »

Juste au moment où je me disais ça, Éris s’était avancée et avait frappé Gyes à l’estomac.

Ensuite, « Donne la protection de l’eau à l’endroit où tu l’exiges, que l’eau cristalline s’écoule vers ici, boule d’eau. »

Elle frappa Gyes sans pitié avec la balle d’eau.

Les environs avaient été stupéfaits.

Éris fit sa pose habituelle et elle déclara d’une voix forte.

« Avec ça, on est quitte ! »

Comme je m’y attendais d’Éris, pensai-je.

***

Partie 2

~ 4 ~

Nous étions maintenant dans la maison de Gustav.

C’était une maison au sommet d’un arbre et il s’agissait de la plus grande maison du village.

Il s’agissait d’un bâtiment de trois étages construit en bois au sommet d’un arbre.

Je me demandais si ça irait si quelque chose comme un tremblement de terre se produisait, mais ça ne tremblait même pas un peu quand les adultes couraient à l’intérieur.

Voici les représentants de la race Dedorudia.

Il y avait le patriarche de la race Dedorudia, Gustav.

Et son fils, le chef guerrier Gyes.

Celle que j’avais sauvée des contrebandiers était la deuxième fille de Gyes, Minitona.

Il semblerait que la fille aînée Rinia étudiait dans un autre pays.

Et puis il y avait aussi une fille de la race Adorudia mêlée à ceux que nous avions sauvés.

C’était la deuxième fille du patriarche de la race Adorudia, Terusena.

C’était une fille chien ayant de gros seins.

Il était prévu de retourner au village d’Adorudia, mais la saison des pluies ayant commencé en cours de route, il semblerait qu’elle doive rester ici pendant trois mois.

D’ailleurs, même parmi les races bestiales, il semblerait que ceux ayant du sang Dedorudia pouvaient être vendus à un prix élevé aux nobles d’un certain pays.

En particulier, les enfants qui pouvaient être entraînés facilement étaient souvent visés.

Les nobles d’un certain pays.

Cela me rappelait une histoire que j’avais entendue quelque part !

« Les nobles d’Asura ne peuvent pas se permettre d’être laxistes avec ce genre de choses ! »

Éris !

Pourquoi disais-tu que ça n’avait rien à voir avec toi ?

Très probablement, il y avait des gens faisant partie de la noblesse qui y était associée depuis le début !

Je n’avais jamais rien entendu de tel de la part des majordomes et des domestiques de la maison d’Éris, mais il était fort possible qu’ils aient été enlevés de la même façon.

Sauros était une bonne personne, mais son point de vue était un peu différent.

Oui, pour l’instant, j’allais me taire.

Même si je ne disais rien, il valait mieux ne rien dire.

Juste au moment où je me disais ça, Éris s’était souvenue de quelque chose et avait montré la bague qu’elle portait.

« Maintenant que j’y pense, tu connais Ghyslaine ? Cette bague appartient à Ghyslaine. »

Elle ne parlait pas le langage du Dieu Bestial.

Il parlait donc en langage humain.

Les seuls ici qui pouvaient utiliser le langage humain en dehors de Ruijerd et de moi étaient Gustav et Gyes.

« Ghyslaine... ? »

Puis Gyes avait fait une tête sombre.

« Est-elle toujours en vie ? »

« Hein ? »

Cette voix était pleine de dégoût.

Il parlait comme s’il allait vomir.

Puis il ajouta un seul mot.

« Elle était la honte de la famille. »

Ces mots n’étaient que le début des attaques de Gyes contre Ghyslaine.

Il parlait dans le langage humain, celui qu’Éris pouvait comprendre.

Puis il avait commencé à nous dire à quel point c’était un échec, à quel point elle était inappropriée en tant que jeune sœur et ainsi de suite. Gyes avait une voix remplie d’émotion indifférente.

Comme Ghyslaine m’avait déjà sauvé la vie, c’était un sujet que je ne pouvais plus écouter.

Il semblerait qu’elle ait fait des choses plutôt méchantes quand elle vivait dans ce village.

Cependant, ce n’était que des mots qu’elle avait prononcés lorsqu’elle était enfant.

La Ghyslaine que je connaissais était une personne maladroite qui donnait le meilleur d’elle-même.

Quelqu’un qui faisait tout avec soin et y mettait tout son cœur.

Ce n’était pas une personne qui méritait qu’on parle d’elle comme ça.

Un professeur épéiste que je respectais et une étudiante en magie dont je pouvais me vanter.

C’était pourquoi, d’une façon ou d’une autre...

S’il vous plaît, arrêtez ça.

« Cette bague aussi, c’est quelque chose qu’elle a reçu de notre mère après avoir agi de façon imprudente, il n’y avait vraiment pas de sens à cela. C’était une idiote qui ne sait que casser les choses. »

« Toi... »

« Tais-toi ! Que sais-tu de Ghyslaine ? »

Interrompant mes paroles, Éris s’est mise à leur crier dessus d’une voix forte.

Sa voix était si forte pour que j’aie cru que la maison allait se briser, les membres de la famille Dedorudia fronçaient les sourcils.

Les seuls qui comprenaient le langage humain étaient Gustav et Gyes.

Les quelques autres qui avaient entendu Éris se mettre à crier étaient stupéfaits.

Je pensais qu’Éris commencerait à agir violemment.

Cependant, Éris venait de faire un visage mortifiant, et les larmes avaient commencé à monter dans ses yeux, ses poings tremblaient de colère, mais elle n’avait pas bougé pour frapper.

« Ghyslaine est ma maîtresse ! C’est la personne que je respecte le plus ! »

Je sais, comme Ghyslaine et Éris s’entendent bien.

C’était en elle qu’Éris avait le plus confiance.

Bien plus qu’en moi.

« Ghyslaine est incroyable ! Extrêmement incroyable ! Si j’ai besoin d’aide, elle viendra vite me sauver ! Elle est extrêmement rapide ! Et extrêmement forte également ! »

Éris avait commencé à crier toutes sortes de mots qu’elle ne connaissait pas elle-même.

Avec cette voix amère, même si vous ne compreniez pas ce qu’elle disait, le sens pouvait être compris.

Au moins, elle avait dit tout ce que je voulais dire.

« Ghyslaine est... Hikku... egu... Dire quelque chose... comme ça... Hikku... »

Éris continuait à faire de son mieux pour ne pas les frapper pendant que ses larmes commençaient à couler.

C’était vrai, vous ne devriez pas frapper Gyes ici.

Ghyslaine était détestée pour sa violence dans ce village.

Elle agissait toujours avec violence comme bon lui semblait.

Si Éris devait le frapper, cela ne ferait que confirmer les paroles de Gyes.

À savoir que vous et elle êtes toutes les deux pareilles.

Gyes avait commencé à paniquer quand il vit ça.

« Non, mais... Ce n’est pas possible que Ghyslaine ait... du respect ? Comment est-ce possible ? », dit-il après avoir vu que j’avais calmé ma propre colère.

« On devrait probablement arrêter de parler de ce sujet. », avais-je proposé tout en prenant Éris dans mes bras.

Éris m’avait regardée quand j’avais proposé ça, comme si elle n’y croyait pas.

« Pourquoi ? Rudeus ? Détestais-tu Ghyslaine ? »

« J’apprécie aussi beaucoup Ghyslaine. »

Mais...

« La Ghyslaine que nous connaissons et la Ghyslaine qu’ils connaissent sont des gens différents portant le même nom. », dis-je tout en regardant Gyes qui était confus.

Même lui changerait probablement sa façon de penser s’il rencontrait l’actuelle Ghyslaine.

Les gens changeaient avec le temps.

Puisque c’était moi qui le disais, il n’y avait pas d’erreur.

Éris ne pouvait pas l’accepter.

Cependant, elle avait pour la plupart laissé tomber.

« Non, est-ce que Ghyslaine est vraiment devenue une personne si respectable ? »

« Au moins, c’est quelqu’un que je respecte. »

Après avoir dit cela, Gyes avait fait un visage qui montrait qu’il était perdu dans ses pensées.

Eh bien, après avoir entendu cette histoire tout à l’heure, il semblerait que toutes sortes de choses se soient passées entre lui et Ghyslaine.

Il devait y avoir des choses qu’il n’avait jamais pu pardonner.

On était souvent sévère avec une personne ayant le même sang, surtout si cette personne était une parente de sang.

Il y avait certaines choses que vous ne pouviez pas pardonner, peu importe combien d’années passaient.

« Puisque c’est le cas, veux-tu t’excuser ? »

« Je suis désolé pour ça. »

L’atmosphère était soudainement devenue lourde.

En tout cas, Ghyslaine, hein.

Je l’avais complètement oublié l’année dernière, mais elle aurait dû être entraînée également dans cette téléportation.

Je me demandais où elle était et ce qu’elle faisait.

Puisque c’était elle, j’imaginais qu’elle était partie à la recherche d’Éris et moi...

Je regrettais de ne pas avoir pu recueillir d’informations à Saint Port.

~ 5 ~

Une semaine s’était écoulée.

La pluie continuait de tomber.

Nous avions occupé l’une des maisons vacantes du village et nous y vivions.

Pour la plupart des gens, nous étions les héros de la Grande Forêt, donc même si nous ne faisons rien, nous avions toujours de la nourriture.

Ce n’était pas un bon style de vie. C’était beaucoup trop pauvre.

Il y avait une énorme inondation sous le village, c’était terrible. À un moment donné, un enfant du village était tombé dedans.

J’avais utilisé la magie pour les sauver, ils avaient été très surpris et reconnaissants.

Puisque c’était le cas, j’avais envisagé d’utiliser la magie pour faire disparaître les nuages, mais j’avais décidé de ne pas le faire.

Roxy l’avait dit aussi, ce n’était pas une bonne idée de trop manipuler le temps.

Si j’arrêtais de force cette pluie, quelque chose de grave pourrait arriver à la Grande Forêt.

Franchement, je voulais juste que ça s’arrête dans un premier temps, et que je me dépêche d’aller à l’endroit suivant, mais...

Eh bien, ça s’arrêtera dans trois mois environ, il fallait simplement l’endurer jusque-là.

~ 6 ~

J’avais commencé à errer dans le village sous la pluie.

Après tout, c’était un village, mais il n’y avait pas d’armes, d’équipements, de magasins ou d’auberges de ce genre.

Fondamentalement, il s’agissait de maisons, d’entrepôts et de postes de garde.

Tout cela avait été construit sur la cime des arbres.

Cette conception tridimensionnelle du village était très intéressante.

Même le simple fait de se promener faisait battre son cœur.

Dans une partie, il y avait un endroit où je n’avais pas le droit d’entrer au-delà d’un certain point.

Il semblerait que ce sentier était censé être un endroit important pour ce village.

Bien sûr, je n’avais pas l’intention d’entrer dans un tel endroit avec mes chaussures.

Puis, à ce moment-là, j’avais trouvé un endroit où les niveaux inférieur et supérieur se croisaient.

Juste au moment où je me demandais si une femme allait passer au-dessus de moi, Gisu apparut.

« Yo bizut, ils t’ont déjà laissé sortir ? »

Après que je l’eus appelé, Gisu fit un visage heureux et me fit signe.

« Oui. Ils m’ont dit de ne plus jamais recommencer. Ce sont des idiots, c’est vrai. J’ai déjà décidé que j’allais continuer à le faire. »

« Chien policier !? Ce type n’a pas retenu la leçon ! »

« Hé, attends une minute. Attends. Arrête ça. Je ne peux pas m’enfuir maintenant parce que c’est la saison des pluies. »

C’était la saison des pluies en ce moment.

Puisque c’était le cas, ce type allait recommencer.

On ne pouvait vraiment rien faire pour ce type.

« Ah, je vais te rendre le gilet. »

« N’ai-je pas dit d’arrêter avec cette façon respectueuse de parler ? Garde le gilet. »

« C’est bon ? »

« En cette saison, il fait encore froid. »

Cependant, il semblerait que ce ne soit pas une mauvaise personne.

Ce sentiment commode et chaleureux me rappelait Paul.

Paul.

Je me demandais s’il allait bien.

***

Partie 3

~ 7 ~

Deux semaines s’étaient écoulées.

La pluie ne s’arrêtait toujours pas.

J’avais appris que la race Dedorudia possédait une magie secrète.

Ils lâchaient un hurlement pour chercher la position de l’ennemi et ils émettaient un son spécial pour perturber l’équilibre de l’adversaire, voici le genre de magie qu’ils possédaient.

Il semblerait que la magie que Gyes avait utilisée pour me paralyser était sûrement ce type de magie.

D’après ce que j’avais entendu, c’était de la magie qui faisait usage du « son ».

Puisque c’était le cas, j’avais demandé à Gustav de m’apprendre par tous les moyens à l’utiliser.

Il avait accepté avec joie.

Il l’avait utilisé en direct pour moi plusieurs fois alors que j’essayais de l’imiter.

Mais... ça ne s’était pas très bien passé.

Il semblerait que ce soit quelque chose que vous ne puissiez pas utiliser à moins d’avoir le même type de cordes vocales que la race Dedorudia.

Je pensais que ça pourrait être quelque chose comme ça.

Très probablement, il ne serait pas exagéré de dire que je ne pouvais pas utiliser la plupart des magies spécifiques à certaines races.

Pourtant les races bestiales pouvaient utiliser la magie de la race humaine, c’était injuste.

J’avais compris les bases, que cela se faisait en combinant votre voix avec votre pouvoir magique. Je l’avais essayé plusieurs fois, mais les effets n’étaient pas vraiment très puissants.

La seule chose que je pouvais faire, c’était surprendre mes adversaires pendant un instant.

Il semblerait que cela ne me soit pas très utile.

D’ailleurs, après avoir montré mes incantations sans voix à Gustav, il avait été assez surpris.

« Les écoles de magie enseignent-elles ce genre de choses de nos jours ? »

« C’est parce que les instructions de mon professeur étaient bonnes. »

Puis, sans raison, j’avais fait des éloges à mon professeur, Roxy.

« Ho, d’où vient ce professeur ? »

« C’est une descendante de la race Migurudo de la région de Biegoya sur le continent magique. En termes de magie... Je suppose qu’elle avait dû apprendre cela à l’université de magie. »

Après avoir dit que j’avais l’intention d’aller à l’université de magie moi-même, Gustav m’avait dit : « Ho, tu peux déjà en faire autant et tu t’efforces toujours d’en faire plus », il m’admirait.

C’était un bon sentiment.

~ 8 ~

Un mois s’était écoulé.

Des monstres étaient apparus dans ce village.

Un monstre-insecte semblable à un marteau piqueur était apparu sur le dessus de l’eau. Il avait soudainement sauté de l’eau et avait attaqué. Un monstre semblable à un serpent de mer était ainsi monté sur l’arbre.

Les matériaux de ces deux monstres devaient valoir cher.

Au fait, les guerriers du village nous avaient protégés.

Cependant, il semblerait que le fier sens de l’odorat de la race bestiale et leur voix sonar ne soient pas très utiles sous cette pluie.

Les monstres n’arrêtaient pas d’éviter les patrouilles de garde, ils apparurent au milieu de la ville.

Je me promenais dans le village avec Éris quand un enfant de la race bestiale s’était soudainement fait prendre par un monstre ressemblant à un caméléon juste devant nos yeux.

Instantanément, j’avais envoyé le caméléon voler avec un projectile de terre.

C’était dangereux.

L’enfant avait gentiment agité la queue et m’avait remercié.

Après avoir vu cela, Éris avait commencé à respirer grossièrement par le nez.

Dans mon agitation, j’avais caressé les fesses d’Éris et elle s’était arrêtée.

L’enfant avait regardé ça avec le sourire.

C’était dangereux.

Et maintenant, ma vie était aussi en danger.

J’en avais parlé à Ruijerd, il avait commencé à froncer les sourcils.

Il ne pouvait pas laisser passer une situation où des enfants pourraient être en danger.

Mais même si c’était le cas, les gardes du village ne voulaient pas de notre aide.

« Les guerriers de ce village sont fiers de protéger leur peuple. »

Apparemment, il y avait quelque chose comme ça.

C’était le devoir des guerriers du village de protéger le village.

Ils ne demanderont pas d’aide à des guerriers de l’extérieur, et ils ne vous laisseront pas les déranger.

Selon Ruijerd, c’était censé être du bon sens.

Je n’avais rien compris du tout.

« La sécurité des enfants n’est-elle pas plus importante que ça ? »

Après avoir dit cela, Ruijerd y avait réfléchi pendant quelques secondes, puis il était allé en parler avec Gyes.

« Oh, Ruijerd-dono aimerait offrir son aide ? »

Gyes l’avait bien accueilli.

Son impression concernant Ruijerd était extrêmement forte.

Maintenant que j’y pensais, il semblerait que Gyes avait participé à l’attaque du navire.

Il nous avait offert une récompense pour notre aide en tant que représentant des guerriers du village.

C’était à ce moment-là que nous avions commencé l’extermination des monstres qui apparaissaient autour du village.

Ruijerd les trouvait, et j’utilisais la magie pour les vaincre.

Puis on récupérait le corps et on en retirait les matériaux.

Ensuite Gyes nous les acheta.

C’était bon marché.

Au début, comme Ruijerd l’avait dit, les guerriers du village ne faisaient pas très bonne figure.

Cependant, après nous avoir vus exterminer tous les monstres sans pitié, et qu’il semblerait qu’il n’y aura pas de victimes en cette saison des pluies, et ils s’étaient progressivement ouverts à nous.

« Je pensais que la race bestiale était une race plus fière, mais... de laisser la défense de leur village à une autre race, vraiment... »

Pour une raison quelconque, seul Ruijerd était dérangé par ça.

Il semblerait que, plusieurs siècles auparavant, la race de bête était différente.

~ 9 ~

Un mois et demi s’était écoulé.

J’avais l’impression que la pluie avait commencé à s’affaiblir un peu.

C’était probablement mon imagination.

Éris, Tona et Terusena s’entendaient bien.

Même si elles ne pouvaient pas communiquer avec les mots, à cet âge, elles pouvaient toujours bien s’entendre.

Même pendant qu’il pleuvait dehors, elles erraient par-ci par-là et d’une manière ou d’une autre, elles s’amusaient pas mal.

Je me demandais ce qu’elles faisaient et il semblerait qu’Éris leur enseignait le langage humain.

Cette Éris, elle était en train d’enseigner à quelqu’un une langue !

Ce n’était pas là que j’avais, avec l’expérience d’un professeur, coupé et écrasé l’image d’Éris.

Après tout, j’étais un homme qui savait lire l’ambiance.

Je me cachais quelque part dans les environs et j’observais la situation.

Éris n’avait jamais eu d’amis du même âge jusqu’à présent.

Et comme c’était le cas, j’étais très fier qu’Éris s’entende enfin avec quelqu’un du même âge qu’elle.

La fille aux cheveux roux, celles aux oreilles de chat et oreilles de chien.

Je pouvais me contenter de les regarder s’entendre avec bonheur.

Bien que tu dois le savoir, Éris.

Je ne pensais pas que ce soit une bonne idée de s’accrocher à quelqu’un si imprudemment.

Quelqu’un comme moi pourrait mal comprendre.

Tu vois, regardes par là.

Gyes-san ne regarde-t-il pas ?

Que penseriez-vous qu’un parent penserait en voyant quelqu’un s’accrocher à sa fille pendant que son nez s’embrasait comme ça ?

« Hmm, Éris-dono, merci beaucoup de vous entendre si bien avec ma fille. »

Euh... quoi ?

Ta réaction n’était-elle pas différente de la mienne ?

Elle était, sans aucun doute, excitée par votre fille.

Je me demandais après tout si les femmes et les hommes étaient différents.

Je vois, je supposais que cela devrait être le cas. Cela devrait être évident, hein.

« Au fait, je suis désolé pour la situation avec Ghyslaine. Nous ne nous sommes pas rencontrés depuis longtemps, alors il y a eu un malentendu. On dirait que cette petite sœur a grandi en se promenant dans le monde extérieur. »

Gyes inclina la tête.

Au cours du dernier mois, il avait dû présenter toutes sortes d’excuses ici et là.

C’était une bonne chose.

« C’est le cas. Après tout, on parle du Roi de l’épée Ghyslaine ! La Ghyslaine actuelle peut même utiliser la magie, le savez-vous ? »

« Hahahaha. Ghyslaine peut utiliser la magie ? Dame Éris, vos blagues sont trop bonnes. »

« C’est vrai ! Après tout, Rudeus a enseigné à Ghyslaine les lettres, les maths et la magie. »

« Rudeus-dono l’a fait ? »

Après cela, Ghyslaine et moi avions été mis en avant par Éris.

Elle parlait de mes cours et de ce qui s’était passé dans la région de Fedoa.

À propos du fait que : peu importe à quel point Ghyslaine et elle étaient mauvaises au début, elles avaient toutes les deux réussi à apprendre correctement avec Rudeus. Elle avait aussi parlé de combien elle me respectait.

Après l’avoir écouté, j’avais commencé à me sentir un peu gêné.

Après trois ans, l’incident de la téléportation s’était produit et je n’avais pas pu enseigner jusqu’à la fin...

Gyes était très intéressé par le sujet.

Puis, après s’être séparé des trois, il était venu à l’endroit où j’étais caché dans la boîte en bois.

« Alors, que fait ce respectable professeur dans ce genre d’endroit ? »

« Mon... mon hobby est d’observer les gens. »

« Ho, c’est sûrement un noble passe-temps. Au fait, comment avez-vous réussi à enseigner les lettres de Ghyslaine ? »

« Je n’ai rien fait de spécial, tout s’est fait normalement. »

« Normalement ? Je ne peux même pas l’imaginer. »

« Il semblerait qu’elle ait été troublée ici et là par son manque de connaissances durant sa vie d’aventurière. C’est probablement naturel que tu sois incapable de l’imaginer. »

« Je vois. Même si ma jeune sœur était le genre de personne qui n’arrêtait pas de frapper les gens quand quelque chose qu’elle n’aimait pas arrivait... »

Après l’avoir écouté, il semblerait que Ghyslaine ait été le même genre de fille qu’Éris.

Si vous me demandiez en quoi, alors ce serait sûrement la bagarre, sans parler du fait qu’elle était forte et qu’on ne pouvait pas l’arrêter.

Il semblerait que Gyes avait été forcé de boire de l’eau bouillante plusieurs fois.

C’était un frère aîné faible qui ne pouvait pas égaler la force de sa sœur cadette.

En parlant de grands frères, j’étais aussi un grand frère.

Je me demandais si Norn et Aisha allaient bien.

C’est vrai.

Je voulais écrire une lettre, mais je l’oubliais toujours.

Après la fin de cette pluie, j’irai dans la capitale du royaume de Saint-Milis et j’enverrai une lettre au village de Buina.

Les chances qu’elle arrive du continent magique étaient assez faibles, mais cela ne sera certainement pas le cas depuis Milis.

« Au fait, Rudeus-dono. »

« Oui ? »

« Combien de temps comptez-vous rester dans cette boîte en bois ? »

Bien évidemment, jusqu’à ce qu’elles commencent à se changer.

Après tout, il faisait presque nuit.

Ils allèrent bientôt prendre un bain et mettre leur pyjama.

« Franchement... Je sens l’odeur de l’excitation. »

« Eeh ! Non, c’est impossible. Se pourrait-il qu’une fille aimant les bêtes fasse une tête heureuse quelque part ? »

Je jouais les idiots et Gyes avait levé les sourcils.

« Rudeus-dono. Je suis reconnaissant pour ce temps. Je suis toujours désolé pour le malentendu qui vous a conduit à cette situation. »

Après la mise en place de cette préface, Gyes avait changé d’expression.

« Cependant, si vous posez votre main sur ma fille, la situation sera différente. Si vous ne vous en allez pas tout de suite, je jette la boîte dans l’eau, et vous avec. »

Il était sérieux.

Je n’avais pas hésité.

J’avais quitté la boîte dans la seconde.

À une vitesse incroyable même.

« Je suis celui qui protège ce village. Je ne veux pas vraiment dire ça, mais allez-y doucement. »

« D’accord. »

Ouais.

Eh bien, j’étais peut-être allé un peu trop loin.

J’y réfléchirai.

***

Partie 4

SECONDE PARTIE

~ 1 ~

Deux mois s’étaient écoulés.

Il semblerait que Ruijerd et Gustav s’entendaient bien.

Il se rendait souvent chez les Dedorudia et ils échangeaient des boissons tout en partageant des histoires de leur passé.

C’étaient des histoires assez sanglantes, mais cela les rendait en soi relativement intéressantes.

En tant que race autoproclamée déchaînée, même s’il regrettait d’avoir été si mauvais dans le passé, il en tirait encore une certaine fierté.

Cependant, c’était très probablement des choses qui s’étaient réellement produites.

Après l’avoir écouté un peu, il y avait quelque chose que j’avais compris à propos de la race bestiale.

Race bestiale était un terme général pour nommer les races qui vivaient dans la Grande Forêt.

Parmi elles, il y avait un certain nombre de races qui avaient migré sur le Continent Magique, on les appelait les Races Magiques.

La seule caractéristique physique visible était qu’une partie de leur corps avait une caractéristique animale qui ne ressemblait pas à celle d’un mammifère humain.

De plus, les différentes races avaient des capacités extra-sensorielles uniques.

Dans un sens plus large, des gens comme Nokopara et Bureizu seraient considérés comme étant membre d’une race bestiale, voilà ce que cela signifiait.

Mais même parmi la race bestiale, la race des Dedorudia était une race à part.

C’était une race qui veillait sur la Sainte Bête et sur l’harmonie de toute la forêt. C’était le rôle des Dedorudia.

Il y avait des Dedorudia ressemblant à des chats.

Les Adorudia quant à eux ressemblaient à des chiens.

Ces deux-là étaient les branches principales, il y avait ensuite plusieurs dizaines d’autres types de tribus qui s’étaient dispersés.

Pour ainsi dire, ils étaient les souverains de la Grande Forêt.

Bien qu’on ne puisse pas dire qu’ils agissaient en ce moment comme des souverains, le moment venu, ils deviendront les leaders et ils dirigeront leur peuple.

De plus, la race des oreilles longues et la race des hobbits vivaient également dans la Grande Forêt.

Ils vivaient principalement dans les zones méridionales de la Grande Forêt et n’avaient pas vraiment beaucoup d’interaction avec les races bestiales, mais une fois par an, toutes les races se rassemblaient autour du Grand Sauge et participaient à un festival et une réunion de clans.

Selon Gustav, les races étaient toutes différentes, mais c’étaient toutes des alliées qui vivaient dans la Grande Forêt.

D’ailleurs, la race naine ne vivait pas dans la Grande Forêt, mais encore plus au sud, au pied de la cordillère du Dragon Bleu.

Les dragons bleus volaient partout dans le monde, mais ils revenaient toujours dans la cordillère du Dragon Bleu pour y nicher et élever leurs enfants.

Un peu comme les oiseaux migrateurs.

Bien qu’ils soient différents des oiseaux migrateurs en ce sens qu’ils ne reviennent qu’une fois tous les dix ans environ.

Or, les races bestiales s’étaient toujours engagées dans des guerres, puis ils faisaient la paix avec l’espèce humaine. Il semblerait que ce cycle se répétait.

En ce qui concernait les guerres d’escarmouches, la plus récente remontait à une cinquantaine d’années.

Gustav avait participé à cette guerre et faisait partie d’un groupe de guerriers musclés qui avaient abattu des individus de la race humaine qui s’étaient perdus dans la forêt.

Du moins d’après l’histoire qu’on m’avait racontée.

Eh bien, on dirait que c’était un peu dramatisé, mais en entendre parler du point de vue de la race bestiale était plutôt divertissant.

Afin de rivaliser avec cela, Ruijerd avait sorti sa lance, qu’il avait reçue en héritage.

Une histoire sur la race superd du temps de la guerre de Laplace.

« Récemment, les guerriers ne sont plus du tout fiables. »

« Je comprends aussi, Ruijerd. Le nombre de faibles a augmenté. »

« C’est exact. Quand j’étais jeune, il n’y avait pas un seul homme qui n’était pas splendide. »

Tout à fait d’accord.

Je supposais que c’est la même chose, quel que soit le monde, des choses comme ça.

« C’est tout à fait exact. Gyes est même arrivé à la tête des guerriers, mais il manque encore de jugement. Il est bon pour rassembler les gens, mais s’il était un peu meilleur pour regarder la situation, ce genre de chose ne serait pas arrivé à Rudeus. »

« Non, Rudeus est un guerrier. S’il baisse sa garde en terrain ennemi et se fait prendre, il aurait dû savoir qu’il aurait été fait prisonnier. Malgré tout, il a fini par baisser sa garde. S’il était devenu sérieux, quelqu’un du niveau de Gyes aurait dû être facilement supprimé par lui. C’était la faute de Rudeus. »

Ah, ça faisait mal d’entendre cela.

Ruijerd avait cru en moi et m’avait laissé partir seul.

Pourtant, j’avais fini par me faire prendre facilement.

D’une certaine façon, c’était comme si j’avais trahi sa confiance.

« Cependant, Ruijerd n’est-ce pas un peu cruel ? Même si votre allié a été traité avec cruauté ? »

« Si vous êtes un guerrier, vous assumez la responsabilité des conséquences de vos propres actions. Tout d’abord, Rudeus aurait dû pouvoir s’échapper facilement avec son propre pouvoir ! Je suis content qu’il ait fait confiance à ses alliés, mais ce n’est pas un enfant ! Si vous êtes un guerrier, n’attendez pas que vos alliés viennent vous sauver ! »

Ruijerd, tu as l’air ivre.

Si tu étais pris, tu trouverais un moyen de t’échapper tout seul.

J’aimerais que tu n’attendes pas autant de moi.

Le nombre de choses dont je suis capable est limité, le sais-tu ?

~ 2 ~

C’était douloureux d’écouter tout en étant avec Ruijerd.

Si je m’approchais d’Éris et des autres, alors Gyes me lancerait un regard noir.

Par conséquent, j’avais fini par passer toute mon après-midi dans la solitude.

Je n’avais pas la moindre idée de ce que j’avais besoin de faire, alors j’avais décidé de commencer à pratiquer ma magie.

J’avais contrôlé le courant d’eau qui coulait sur le sol à l’extérieur et j’avais essayé de le geler.

C’était alors que j’avais soudainement pensé à l’idée d’utiliser la magie du vent pour essayer de voler et j’avais décidé de l’essayer.

Cette fois, la raison pour laquelle j’avais été dans l’incapacité de m’enfuir, c’était parce que je ne connaissais pas le chemin du retour.

Si j’avais pu voler dans le ciel, j’aurais pu m’échapper dès le deuxième jour.

Gyes n’aurait pas eu à se prosterner, personne n’aurait eu de mauvais souvenirs, ça aurait été une fin heureuse.

Après y avoir pensé, j’avais quitté le village.

J’avais continué de créer une piste en gelant l’eau qui coulait pendant que je marchais, puis quand j’avais trouvé une zone dégagée, j’avais abattu un arbre à proximité.

Puis, à l’aide de la magie de la terre, j’avais créé une plate-forme de pierre de dix mètres dans toutes les directions.

Cette zone d’entraînement similaire à celle d’un jeu avait été terminée. C’était un peu glissant, donc on ne pouvait pas courir partout, mais ça devrait aller.

« Bien, essayons. »

Pour commencer, j’avais créé une tornade et j’avais regardé ce qui se passait.

Pour faire voler quelqu’un à ce point, ça devrait aller.

Si je me souvenais bien, un vent allant à 100 mètres par seconde devrait convenir.

Je me demandais ce que l’on ressentait à 100 mètres par seconde.

Pour l’instant, j’allais essayer et voir.

« Alakazam ! C’est... une blague ! »

J’avais été projeté en l’air comme une feuille.

Puis j’avais commencé à avoir peur.

Soudainement, j’avais réalisé que j’étais près des nuages.

Je ne savais pas que le corps d’une personne était aussi léger.

Puis j’avais commencé à avoir peur.

J’avais commencé à craindre instinctivement le sol alors que je m’y approchais à une vitesse folle.

J’avais commencé à utiliser ma prévoyance par réflexe.

Après avoir regardé une seconde dans le futur, j’avais fait un courant ascendant avec ma main droite, et j’avais déclenché un certain nombre d’ondes de choc avec ma main gauche pour réduire ma vitesse de chute.

Cependant, je l’avais fait trop tard.

J’avais entendu le bruit d’un certain nombre de branches qui se brisaient lorsque j’étais tombé dans un arbre et finalement j’entendis un éclaboussement lorsque j’avais touché l’eau.

À ce moment-là, tout mon corps avait été battu et j’avais subi des fractures osseuses.

Mon nez saignait de partout, et après avoir avalé de l’eau, j’avais commencé à contrôler les courants.

Avec tout mon corps endolori, et tout en me sentant étourdi, j’avais réussi d’une manière ou d’une autre à lancer l’incantation de guérison.

Peu de temps après, des monstres avaient commencé à apparaître en suivant l’odeur de mon sang.

Il semblerait que l’endroit où j’étais tombé était le nid d’un groupe de lézards de pluie [Lézard de la forêt tropicale].

J’entendais clairement le battement de mon cœur battre tandis que je continuais à vaincre les monstres qui sortaient, les uns après les autres.

Avec ma main droite, j’avais juste continué à geler l’eau environnante en arrêtant leurs mouvements, puis je tirais des projectiles de terre pour détruire leur tête.

Les lézards de la forêt tropicale étaient des monstres de rang C.

Leur vitesse dans l’eau était assez rapide, mais ils n’étaient pas durs à vaincre si je les gelais.

Après les avoir tous vaincus, j’avais commencé à empiler les corps, mais je venais de me rendre compte qu’il faisait déjà nuit dehors, et je ne connaissais pas le chemin du retour.

Je ne savais pas où je me trouvais.

C’était ce qui me mettait mal à l’aise.

Je devais faire quelque chose, d’une façon ou d’une autre.

Le village ne devrait pas être si loin.

J’avais continué à me dire que je devais être calme.

Si ma tête s’échauffait, mon jugement s’émousserait.

Je devais rester CALME, quelle que soit la façon dont vous voyez les choses.

Tout d’abord, j’avais gelé toute l’eau à proximité dans une zone aussi large que possible.

Tout en frissonnant, je n’arrêtais pas d’abaisser la température, en centrant tout sur moi, je n’arrêtais pas d’étendre la glace à l’infini.

En même temps, j’avais créé une boule de feu dans l’air au-dessus de moi.

Utiliser une boule de feu pour réchauffer l’atmosphère tout en gelant l’eau.

Les monstres qui voyaient la lumière viendraient très probablement.

Non, les monstres de la saison des pluies nageaient.

Ils ne viendront probablement pas courir sur la glace.

Ce n’était qu’une heure plus tard que Ruijerd et les autres étaient arrivés.

Il marchait le long de la glace avec les guerriers de la race Dedorudia.

Je m’étais senti soulagé.

Après tout, je me sentais encore un peu tendu d’avoir été négligé dans un endroit que je ne connaissais pas.

« Rudeus, que s’est-il passé ? »

« Juste un peu d’entraînement. »

Je n’avais rien dit sur le fait que j’avais failli mourir.

C’était une démonstration de ma vanité.

« Je vois... C’est la première fois que je te vois devenir sérieux, mais c’est très intense. Quand tout le village a gelé et a été couvert de glace, je me demandais ce qui se passait. »

« Oui-oui... »

« Tous les monstres étaient gelés. »

« Oui, je voulais de l’aide pour les transporter. Je me suis donné à fond pour figer l’environnement. »

« C’est une demande facile. Mais la prochaine fois, fais-le-moi savoir. »

« Ruijerd, si tu es ici, ce ne sera plus un entraînement secret. »

Après avoir dit cela, Ruijerd s’était mis à rire un peu.

Les guerriers de la race bestiale se promenaient dans les environs en regardant les lézards de la forêt tropicale gelés, la tête écrasée et tremblant de peur.

Hmm... Qu’est-ce que vous en dites ?

La viande de lézard des forêts tropicales était assez proche de la viande de poulet.

***

Partie 5

~ 3 ~

Après cela, j’avais appris de mon expérience et j’avais commencé à m’entraîner à utiliser la magie du vent pour voler dans le ciel à plusieurs reprises.

C’était extrêmement difficile de faire flotter mon corps dans les airs avec la magie du vent.

Ce que j’avais réussi à faire, si vous pouviez l’appeler ainsi, c’était d’utiliser une lance de terre émoussée à mes propres pieds afin de faire voler mon corps en l’air.

Après le vol, j’utilisais la magie du vent pour accélérer. Quand il était temps d’atterrir, je ralentissais et je me préparais pour l’atterrissage.

J’utilisais la magie du vent pour réduire la vitesse de la chute, tout en utilisant la magie de l’eau pour créer une piscine au point d’atterrissage, afin d’atterrir dans l’eau.

Quelque chose comme ça.

Quelle magie inesthétique !

J’étais plein d’amertume à cause de mon propre manque de talent.

Je voulais voler librement dans le ciel.

Cependant, j’étais satisfait de ce résultat.

Je n’étais pas capable de voler dans le ciel, mais j’avais été capable de créer une méthode de voyage à grande vitesse dans les airs.

Je n’avais pas réussi à atteindre l’objectif initial, mais j’avais gagné au moins une chose.

J’avais décidé d’y penser comme si de rien n’était.

~ 4 ~

Deux mois et demi passèrent.

Un jour, la Sainte Bête était entrée paresseusement dans ma chambre.

« Eh bien, si ce n’est pas la Sainte Bête. As-tu besoin de quelque chose de la part de la bête sexuelle ? »

« Wan. »

« Deux. »

« Wan. »

Il semblerait qu’il allait juste m’ignorer.

Je ne savais pas si c’était un mâle ou une femelle, mais la Sainte Bête était venu s’allonger à côté de moi.

Actuellement, j’avais entre les mains une figurine que j’étais en train de faire.

Comme il restait encore beaucoup de temps avant que la pluie ne s’arrête, j’avais décidé de les faire.

Le modèle était Ruijerd.

Pourquoi lui ?

C’était ce qu’on pourrait penser.

Cependant, réfléchissez-y une seconde.

Les gens de la race des Superds étaient des monstres à l’identité inconnue.

Les gens tremblaient de peur après avoir vu ces cheveux verts.

Cependant, les figurines que je faisais n’avaient pas de couleur.

Ce n’était qu’une poupée en pierre de couleur grise.

Si j’arrivais à rendre cette poupée cool, je pourrais peut-être faire en sorte que plus de gens l’accepteraient.

Tout d’abord, la silhouette.

Je m’occuperais en dernier des cheveux.

« Gagné ! »

La Sainte Bête avait amené son corps près de mes cuisses et avait placé sa tête sur mes genoux.

J’étais un peu perplexe, car aucun animal ne s’était jamais approché aussi près de moi auparavant.

« Uon ? »

La Sainte Bête regardait mes mains, comme s’il me disait « Qu’est-ce que c’est ? »

C’était un chiot dont l’âge était proportionnel à son comportement.

Pour l’instant, j’avais commencé à caresser la zone autour du cou.

« Je n’ai rien à faire, alors j’ai décidé de produire quelques œuvres. »

« Wan. »

Ma main avait été léchée.

Sa queue battait et bougeait.

Il semblerait que je n’étais pas détesté.

Puisque la pluie continue, la Sainte Bête devait aussi s’ennuyer.

Je ne savais pas où il était ces deux derniers mois, mais il avait spécifiquement décidé de venir là où j’étais après tout.

Il devait chercher une sorte de stimulus.

« On joue ? »

« Wan!! »

Après cela, mes jambes croisées s’étaient séparées et j’avais commencé à jouer avec la Sainte Bête.

Je m’étais complètement amusé à rouler, à faire une quantité modérée d’exercices avec la Sainte Bête.

C’était certainement une relation gagnant-gagnant.

~ 5 ~

Toc toc toc.

Pendant que je jouais avec la Sainte Bête, on avait frappé à la porte de ma chambre.

« Hm ? Entrez. »

« Veuillez m’excuser. Je sentais l’odeur de Sainte Bête venant d’ici... Ah. »

Celle qui était entrée était une femme vêtue de la tenue de guerriers du village.

C’était la garde.

« Ah, salut, ça fait un moment. »

Pour l’instant, j’avais dit ça en inclinant la tête.

Après m’avoir vu, son visage était vite devenu affreusement pâle.

« Ah, oui, bonjour, ça fait un moment. »

C’était la personne qui m’avait jeté de l’eau froide et m’avait insulté avec un mot cruel.

Maintenant que j’y pensais, je ne l’avais pas du tout vue depuis deux mois.

Je me demandais où elle était.

« Je suis désolée pour tout ce que je vous ai fait, pardonnez ma grossièreté. »

Elle inclina profondément la tête.

« Non, ce n’est pas grave. Cette question a déjà été résolue. »

« Cependant, même si c’était un malentendu, que je puisse vous soumettre à ce genre de traitement... »

« Ce genre de traitement, ce n’était juste qu’un déshabillement et un jet d’eau froide sur moi. »

Puis le visage de la guerrière devint encore plus pâle.

C’était rendu à un point où l’on aurait dit qu’elle allait tomber d’une minute à l’autre.

« Je suis vraiment... désolée... s’il vous plaît... pardonnez-moi. »

C’était quelque chose que j’avais entendu de Gyes, mais en ce qui concernait les races bestiales, il semblerait que se retrouver tout nu et se faire jeter de l’eau froide sur soi était une chose extrêmement humiliante.

« J’avais entendu dire à l’époque que vous étiez une personne qui avait fait quelque chose de sexuellement cruel à la Sainte Bête... »

« Bien sûr, c’était une fausse accusation, tu as bien entendu ? »

« Ah, oui, bien sûr. »

Puis elle regardait la Sainte Bête d’avant en arrière.

Actuellement, j’étais utilisé comme oreiller par la Sainte Bête et ma main était léchée.

On dirait qu’elle avait quelque chose à dire à ce sujet.

« Les choses de l’époque n’avaient pas pu être évitées. Je n’étais pas en colère à cause de ça. Bien que j’aurais aimé au moins une excuse. »

« C’est à dire, euh, je suis vraiment désolé. Gyes m’a dit de faire de mon mieux pour éviter de vous rencontrer Rudeus. »

Ah, c’était donc pour ça, hein.

Comme je le pensais, je supposais que si l’agresseur réel était devant vos yeux, vous voudriez vous venger.

Le jugement de Gyes était correct.

« Alors, on vous a dit de ne pas me rencontrer, pourquoi êtes-vous ici ? »

« La Sainte Bête a disparu, alors j’ai suivi l’odeur et elle m’a conduit ici. »

« Gagné !! »

La guerrière avait des sueurs froides.

Je pensais que cela irait mieux si vous n’aviez pas peur.

Gyes s’était beaucoup excusée et j’en étais déjà satisfait.

Après la fin de la saison des pluies, il nous avait déjà proposé de nous donner une charrette et de payer une compensation financière.

Je n’avais dû passer qu’une semaine en prison pour ça, je me sentais très chanceux.

Pour ma part, je ne m’étais pas du tout senti dérangé.

Avoir de l’eau froide jetée sur moi et être maltraité comme un pervers étaient de bons souvenirs.

J’étais sûr qu’à l’avenir, si quelque chose se réveillait en moi, je pourrais accepter cet éveil.

« Maintenant que j’y pense, après la fin de la saison des pluies, vous allez vous marier, n’est-ce pas ? Félicitations. »

Après avoir dit cela, la guerrière avait commencé à trembler de peur.

On dirait qu’elle n’avait entendu que des sarcasmes.

Je n’avais pas de mauvaise intention, je voulais juste donner une simple bénédiction...

« Umm, qu’est-ce que je devrais faire pour que vous puissiez me pardonner ? »

Hmm.

Il semblerait qu’elle ait mal compris quelque chose.

C’était plutôt sympa.

Cela donnait un sentiment de supériorité incroyable.

Nfufufu.

Après tout, peut-être devrais-je la mettre nue et la faire ramper à quatre pattes ?

Non, ce genre de chose n’était pas bon.

Gyes m’avait demandé de laisser tomber et je ne savais pas quand Éris et Ruijerd allaient revenir.

Je me demandais quel genre de punition serait bonne.

Quelque chose de semblable aux punitions des races bestiales, comme être dévêtu, n’était pas bien.

Jeter de l’eau froide n’était sûrement pas bon non plus.

Alors, que diriez-vous de ne porter qu’un t-shirt blanc, puis que je vous frappe avec de la magie de l’eau, pistolet à eau, et que je vous couvre ensuite d’eau tiède ?

Wah, je suis un génie.

« Wan !! »

Puis la Sainte Bête s’était déplacée pour couvrir la guerrière.

Il me regardait fixement.

Qu’est-ce que c’était que ça ?

C’était une blague, ne sois pas en colère.

« J’ai déjà reçu des excuses. Puisque c’est le cas, je n’ai besoin de rien de plus que ça. »

Après avoir dit cela, la guerrière fit un visage soulagé et poussa un soupir.

« Merci beaucoup. »

Puis, juste après cette discussion, elle s’était mise à me regarder fixement.

« Plus que ça, Rudeus, je préférerais que vous n’emmeniez pas la Sainte Bête où vous voulez. »

« Qu’est-ce que c’est ? Je ne l’ai jamais emmenée nulle part. »

Oh, encore de fausses accusations, hein.

Vous n’y réfléchissez vraiment pas du tout, n’est-ce pas ?

Si vous ne faites pas attention à ce que vous dites, la prochaine fois, ce sera vous qui serez tout nue dans la prison et ce sera moi qui vous jetterais de l’eau.

« Si c’est le cas, qui l’a amenée ? La Sainte Bête ne peut pas quitter le Saint Arbre toute seule. »

« Ho. Alors expliquez-moi cela clairement. »

Il semblerait que la Sainte Bête soit une bête magique qui ne naissait qu’une fois tous les cent ans.

Il n’avait pas de nom formel.

Depuis les temps anciens, l’apparition de la Sainte Bête avait signifié que le monde approchait d’une crise.

Lorsque la Sainte Bête devenait adulte, elle partira en voyage avec un héros et sauvera le monde de cette puissante destructrice.

C’était comme ça qu’on me l’avait dit.

Comme c’était le cas, à l’intérieur du village de Dorudia, à l’intérieur d’une barrière dans les racines de l’arbre saint, elle était soigneusement et précieusement élevée.

Cela me donnait le sentiment qu’on le considérait comme une fille que l’on mettait complètement à l’abri.

Ils ne laisseront pas la Sainte Bête qui ne savait rien sortir dans le froid du monde extérieur.

Soit dit en passant, il faudra encore une centaine d’années avant que la Sainte Bête ne devienne un adulte.

Si l’histoire était vraie, 100 ans plus tard, une grande crise frapperait le monde.

Actuellement, il semblerait que cette guerrière protégeait principalement cette Sainte Bête.  

Dans la partie intérieure de cet arbre.

Je comprenais maintenant, c’était pour ça qu’on ne s’était jamais rencontrés quand je me promenais en ville.

« Wafun ! » 

Puis Sainte Bête avait aboyé très fort.

La guerrière fit une tête étonnée.

« Eh ! Qu’est-ce que tu as dit ? »

Hein ?

Quoi ? Quoi ?

« Gagné ! »

« Je vois, mais... »

« Wan !! »

« Je comprends. »

Comment peux-tu avoir une conversation normale avec un chien ?

La Sainte Bête ne parle pas dans la langue du Dieu Bestial, n’est-ce pas ?

Comment comprends-tu les différences ?

Parles-tu le BowLingual [1] ou quoi ?

« La Sainte Bête a dit que ce n’était pas toi qui l’avais amené ici. »

« N’est-ce pas ? »

J’aimerais que vous en disiez plus.

« La Sainte Bête vous est reconnaissante, Rudeus. »

« Ho, j’aurais juré avoir été complètement oublié après avoir été abandonné dans une prison. »

« Wan !! »

« La Sainte Bête dit : “C’est impoli, je leur ai bien dit de t’envoyer de la bonne nourriture. J’avais entendu dire que Rudeus appréciait aussi beaucoup la nourriture...” »

C’est vrai.

Au moins, la nourriture était bonne.

J’avais même aussi reçu du rab.

J’avais trouvé ça plutôt étrange pour une prison.

C’était donc l’ordre de la Sainte Bête, hein.

Cependant, pour que la première chose à laquelle on pense en termes de gratitude soit la nourriture, en fin de compte, c’était quand même bien un chien.

« Cependant, j’aurais préféré être libéré de prison si c’est le cas. »

« Wan !? (Qu’entends-tu par prison ? Qu’est-ce que c’est que ça ?) »

« C’est un endroit où tu enfermes les méchants. »

« Wan ! (J’ai aussi été enfermée, c’est ce qu’on m’a dit) »

Après cela, j’avais eu pendant un moment une conversation avec la Sainte Bête en utilisant la guerrière comme traductrice.

Après quoi j’avais réalisé que la Sainte Bête n’avait aucune idée des détails des événements de cette époque.

Il ne comprenait pas que je dégageais une odeur d’excitation et ne comprenait pas non plus la raison pour laquelle j’avais été capturé par Gyes.

Le fait que j’avais été capturé, et toute autre chose autre que le fait que quelque chose d’effrayant se soit produit, elle ne semblait pas pouvoir se comprendre.

En d’autres termes, c’était encore un enfant.

Avoir toutes sortes d’exigences envers un enfant n’était pas bon.

Je n’y pouvais rien.

« Grâce à la Sainte Bête, j’ai pu mener une vie agréable. Merci beaucoup. »

Après l’avoir remerciée, sa queue s’était mise à me faire signe et elle m’avait léché le visage.

Nfufufu, quel chien mignon !

Je m’étais amusé à lui caresser le cou.

Puis elle m’avait poussé vers le bas.

Ahn, tu ne peux pas, les gens regardent ?

« Rudeu, la Sainte Bête est sacrée. Pourriez-vous — vous abstenir d’être aussi familier et attaché ? »

« Ce n’est pas bon. L’odeur de cette excitation est dirigée vers toi. »

« Hein !? »

« Excuse-moi, ce n’est rien du tout. »

C’était mauvais, j’avais laissé échapper un peu de ma vraie intention.

« *Toux* et maintenant, Sainte Bête. Rentrons à la maison, à l’Arbre Saint. »

« Wan !! »

Sainte Bête acquiesça aux paroles de la guerrière et revint.

Après cela, le fait que la Sainte Bête ait pu s’échapper était devenu un problème pour les races bestiales.

En fin de compte, il semblerait qu’ils n’avaient pas réussi à découvrir qui était le criminel qui l’avait laissé sortir.

Étant donné que c’était le cas, tout irait bien s’ils laissaient des gardes, mais l’autre jour, cet enlèvement s’était produit.

Les gardes devenaient tendues.

Notes

  • 1http://en.wikipedia.org/wiki/BowLingual 

***

Partie 6

~ 6 ~

Après cela, Sainte Bête était apparu plusieurs fois à mes côtés.

C’était vrai, il était, pour une raison quelconque, à mes côtés.

Bien sûr, après la seconde fois, ils avaient commencé à douter de moi.

Heureusement, ce jour-là, je participais au combat de boisson entre Ruijerd et Gustav.

Je ne buvais pas d’alcool, mais j’appréciais quelque chose de semblable aux noix de coco.

En d’autres termes, j’avais un alibi.

Comme j’étais un magicien capable de figer tout le village avec de la magie, j’avais peut-être une méthode pour le faire, même à partir d’un endroit séparé, mais Gustav avait dissipé les doutes.

Ce ne serait pas du tout intéressant s’il y avait d’autres fausses accusations ajoutées à la liste.

Comme c’était le cas, j’avais décidé de rester auprès de Ruijerd, Gustav et Éris autant que possible, mais j’avais abandonné.

J’avais décidé de rester près de Gyes.

C’était le chef guerrier. Le plus haut responsable de la sécurité.

Il était occupé tous les jours, mais l’avoir comme alibi était à mon avis la méthode la plus efficace.

« J’avais l’impression que tu me détestais, Rudeus ? »

Après s’être collé à lui pendant une journée entière, il avait fait une grimace amère.

« Tu n’as pas vraiment besoin d’y penser, la prochaine fois que tu donneras naissance à une fille, donne-la-moi. »

« Tu veux vraiment promettre des vœux de mariage à l’une de mes filles ? »

« Non, c’était juste une simple blague. Oh, excuse-moi, ai-je laissé échapper l’odeur de l’excitation ? »

« Sunsun ? Il n’y a pas de telle odeur. »

« Je vois, alors ce montant est correct. »

Après tout, à moins qu’il n’y ait une femelle à proximité, il semblerait que mon Tom Boy ne deviendra pas un Tom Cat.

Si elles n’entraient pas dans mon champ de vision, il n’y avait rien à faire, voilà ce que cela signifiait.

« C’est quelque chose que j’ai compris le mois dernier. Rudeus, tu es plutôt mature. Même si tu es encore jeune, Ruijerd, je te reconnais aussi comme un guerrier. »

Qu’est-ce qu’il se passait maintenant, pour quoi me louait-il soudainement.

C’était un peu dégoûtant.

Soudainement, il retournait sa veste.

« Au début, je pensais que tu étais un sale gosse qui dépendait de Ruijerd et qui faisait ce que tu voulais. »

Ho.

Il le disait bien.

Eh bien, ce n’était pas nécessairement une erreur.

« En termes de compétences magiques, tu étais allé bien au-delà de ce que j’imaginais. Pour geler toute la forêt pendant la saison des pluies, c’était quelque chose que je ne pouvais qu’imaginer dans un conte de fées. »

« Fuuuu, mon professeur est encore plus incroyable. »

J’avais encore fait l’éloge de Roxy sans aucune raison.

Peu importe combien de fois je faisais l’éloge de Roxy, je n’en ferai jamais assez.

« Et plus que tout, alors que tu détiens autant de pouvoir, tu n’as pourtant pas cherché à te venger de notre race Dedorudia, même après avoir été traité comme ça. »

Si tu le dis comme ça, alors c’était le cas.

Ruijerd l’avait aussi dit, j’avais baissé ma garde.

Ce n’était pas bien si les deux parties y réfléchissaient.

En plus...

« Cet endroit est aussi la ville natale de Ghyslaine. »

« Qu’a dit Ghyslaine sur ce village ? »

« Rien, elle n’a rien dit de précis. »

Il ne semblait pas que Ghyslaine aimait beaucoup la Grande Forêt.

Quand elle m’enseignait la langue de Dieu Bête, elle me faisait souvent une tête amère à ce sujet.

« Qui ne voudrait pas s’entendre avec la famille d’un professeur respecté ? »

« Est-ce bon si je m’excuse encore une fois ? »

« Je n’ai pas vraiment besoin de me prosterner comme ça. Au lieu de cela, donne-moi le droit de mettre la main sur Minitona. »

« Rudeus, si tu as l’intention de considérer sérieusement ma fille comme une partenaire, ça ne me dérangerait pas trop. »

« Eh !? »

Vraiment ?

Ça voulait dire qu’il me donnera la permission de jouer à Nyannyan avec la fille aux oreilles de chat !

Non non.

Pour l’instant, on a juste une bonne conversation, tu restes à terre, sale merdeux.

« Bien sûr que je plaisante. Il est aussi probable qu’Éris se fâche. »

« Tout à l’heure, une petite odeur d’excitation est apparue. »

« On n’y peut rien. Elle avait pour origine ta déclaration négligente, Gyes. Laisse tomber. »

« Je vois... Je suis désolé pour ça. »

Franchement...

J’ai une vraie promesse avec Éris, tu sais.

Lors de mes 15 ans.

Encore quatre ans de plus.

Si j’attendais quatre ans, ce serait le paradis.

En parlant de promesses, j’en avais eu aussi une avec Sylphy, mais...

Je me demandais comment allait Sylphy maintenant.

Elle se portait probablement bien.

Ce serait bien qu’elle ne soit plus malmenée à propos de ses cheveux...

« Et on dirait que c’est arrivé aujourd’hui aussi. »

Alors que j’étais perdu dans mes pensées, la Sainte Bête apparut soudain.

« Ku... que font les escortes !? »

Après avoir vu cela, Gyes avait commencé à grincer des dents.

Aujourd’hui aussi, la Sainte Bête m’avait dit « Wan » d’une voix heureuse.

En réponse à cela, je lui caressais la tête.

« Se pourrait-il qu’il sorte de sa barrière avec son propre pouvoir ? »

C’était ce que j’avais demandé, mais...

« Non, il n’y a pas d’erreur. C’est bien grâce à l’aide de quelqu’un. »

C’était ce que Gyes avait dit en regardant la Sainte Bête avec des yeux troublés.

Grâce à l’aide de quelqu’un.

C’était sans aucun doute une personne au sein de leurs propres communautés, mais tout le monde avait un alibi.

C’était flippant.

« Devrions-nous tous les deux enquêter ? Je pense qu’on pourrait trouver rapidement avec l’œil de Ruijerd. »

Après avoir dit cela...

« Non, la protection de Sainte Bête est une question de fierté pour la race Dedorudia. Nous ne pouvons pas permettre à des étrangers d’interférer. », c’était la façon dont il nous avait rejetés.

« Même si on est autorisé à défendre le village ? »

« Ce sont deux choses différentes. »

Défendre le village, c’était bien, mais enquêter sur l’évasion de la Sainte Bête, cela ne l’était pas.

Je ne pouvais pas vraiment comprendre sa ligne de pensée, mais je suppose que cela pourrait être une différence de bon sens.

C’était très bien s’ils étaient d’accord avec ça.

« S’il a réussi à s’enfuir à maintes reprises, ce serait certainement inquiétant. C’est bien pour l’instant parce que c’est la saison des pluies, mais que se passerait-il si, une fois la saison des pluies terminée, il pouvait être enlevé de nouveau ? De plus, même dans le village, si le pire des cas arriverait, il pourrait être attaqué par des monstres. »

« C’est probablement vrai... »

Gyes avait commencé à s’inquiéter, il avait l’air contrarié.

« Puisqu’il semblerait que la Sainte Bête s’échappait dans le but de venir me rencontrer, et si au lieu de cela j’allais le visiter tous les jours, est-ce que ça ne résoudra pas le problème ? »

« Ça... Cependant... Hmmmm... »

Il était perturbé.

Après tout, il n’avait pas l’air de vouloir que des étrangers s’approchent de l’arbre sacré.

Je vais l’attirer.

« Eh bien, pourquoi ne pas aller près de l’arbre sacré et l’en retirer avant qu’il ait une chance de se faire emporter, puis de la faire suivre par l’escorte également ? Si nous le faisons, nous n’aurions pas besoin de nous inquiéter que quelqu’un du dehors la prenne. »

« Ne serait-ce pas faire reculer nos priorités ? »

« Je pense que c’est préférable que d’avoir un moment où tu ne sais même pas où se trouve la Sainte Bête. »

« ... »

Gyes était troublé.

Puisqu’il était troublé, c’était devenu le cas.

---

Après ça, pendant un peu moins de deux semaines.

J’avais vécu et joué avec la Sainte Bête.

En fin de compte, nous n’avions jamais su qui était le criminel, bien que la Sainte Bête ait également cessé de disparaître.

Soit dit en passant, l’escorte s’était fâchée contre moi quand je l’avais entraînée à offrir sa patte, mais c’était un secret.

---

Après plusieurs événements, trois mois s’étaient écoulés.

La pluie s’était arrêtée.

***

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