Mushoku Tensei – Tome 4 – Chapitre 5 – Partie 3

***

Chapitre 5 : Les enfants de race bestiale

Partie 3

~4~

« Salaud, qu’est-ce que tu fais à la Sainte Bête ? »

« Hein ? »

Alors que je m’amusais, j’avais soudain entendu un cri m’interpellant.

Je pensais que c’était un survivant des contrebandiers, alors j’avais levé les yeux tout en étant allongé.

Une peau chocolatée, des oreilles de bêtes et une queue de tigre.

Ghyslaine... ?

Non, ce n’était pas elle.

Il lui ressemblait beaucoup, mais il était différent.

Les muscles et les parties poilues étaient les mêmes, mais légèrement différents.

Il y avait une zone qui était fortement différente.

La poitrine.

Il n’y avait pas de seins.

C’était un homme.

L’homme avait fermé sa bouche avec ses mains.

La pose d’Urara.

Ah, c’était mauvais.

Il allait faire quelque chose.

Si je ne fuyais pas.

Cependant, je ne pouvais pas bouger.

« Chien, éloigne-toi, je ne peux pas m’enfuir comme ça ! »

Le chien avait bougé.

Je m’étais levé en panique.

J’avais utilisé ma prévoyance.

Je pouvais voir la vision.

L’homme avait fermé la bouche avec ses mains.

Il n’allait rien faire.

Juste au moment où j’avais pensé ça, l’homme avait poussé un hurlement.

« Uoooooon ! »

C’était un hurlement écrasant.

C’était un hurlement qui était largement plus puissant que le cri d’Éris.

Je sentais qu’il y avait comme une masse.

Mes tympans faisaient un bing bing tout en vibrant.

Mon cerveau tremblait.

Au moment où je m’en rendis compte, je tombais à terre.

Je ne le supportais pas.

C’était mauvais, ça.

J’avais besoin de guérison.

Je ne pouvais pas bouger mes mains.

C’était quoi, une sorte de magie ?

Danger.

Danger danger danger.

J’allais me faire tuer.

Je ne pouvais pas utiliser la magie.

Je devais me concentrer sur mon pouvoir magique, mais je ne pouvais pas.

L’homme m’avait ramassé et m’avait soulevé jusqu’à sa poitrine.

Après avoir vu mon visage, l’homme avait plissé les sourcils et s’était senti offensé.

« Hmm ? Ce n’est qu’un enfant. Ce n’est pas très acceptable de le tuer. »

Ah, on dirait que j’étais sauvé.

Je me sentis soulagé.

Dieu merci, j’avais l’apparence d’un enfant.

« Gyes, que se passe-t-il ? »

Puis un autre homme était apparu.

Comme je le pensais, ils ressemblaient beaucoup à Ghyslaine, mais il avait des cheveux gris.

C’était un vieil homme.

« Père. J’ai neutralisé un des contrebandiers. »

« Contrebandier ? N’est-ce pas un enfant ? »

« Cependant, il attaquait la Sainte Bête. »

« Hmmmm. »

« Il caressait et embrassait Sainte Bête tout en ayant un sourire indécent. Il est possible que son âge ne corresponde pas à son apparence. »

C’était... c’était mauvais. J’avais 11 ans.

Je n’avais absolument pas l’âge mental d’un homme de 45 ans !

« Gagné ! »

Le chien poussa un hurlement.

Puis l’homme appelé Gyes s’était agenouillé devant le chien.

« Veuillez accepter mes excuses Sainte Bête. Normalement, nous aurions dû directement vous secourir, mais un petit problème nous a mis en retard. »

« Wan ! »

« Le corps de la Sainte Bête ne peut être en aucun cas touché par ces mains d’homme... ku... »

« Wan ! »

« Hein ? Ça ne vous dérange pas ? Quelle tolérance... ! »

Je me demandais si la conversation pouvait être comprise.

Il ne disait que Wan Wan Wan.

« Gyes, il y a l’odeur de Tona et des autres en bas. Cela ne fait donc aucun doute, ils étaient bien détenus ici. », avait dit le vieil homme.

Je me demandais qui était Tona.

D’après leur conversation, je supposais que c’était l’un des enfants de la race bestiale.

« Prends ce garçon et retourne au village. Nous écouterons son histoire. »

« Nous n’avons pas ce genre de passe-temps. Demain, le dernier navire partira. »

Gyes avait émis un petit gémissement, tout en grinçant des dents.

« Nous n’avons pas d’autre choix que d’abandonner. C’est une chance que nous ayons au moins réussi à sauver Sainte Bête. »

« Qu’est-ce qu’on fait de ce type ? »

« Emmenez-le et retournez au village. Il sait peut-être quelque chose. »

Gyes hocha la tête, il enleva une corde de sa taille et m’attachèrent les mains derrière le dos.

Puis il avait commencé à me porter sur son épaule.

De derrière Gyes, je pouvais voir le chien se promener.

Il regardait vers le haut d’une manière inquiète.

Ce n’était pas grave.

Ne t’inquiète pas.

On dirait que ces types n’étaient pas des contrebandiers.

Ils étaient venus ici pour sauver les enfants.

Par conséquent, tant que je parlerai, ils comprendraient.

J’avais juste besoin d’attendre qu’ils soient prêts à écouter.

« Mu... »

Quand on était sortis, le vieux avait commencé à fouiner.

« Il y a une odeur. »

« Peux-tu la sentir ? L’odeur du sang est épaisse donc je ne peux pas... »

« Elle est faiblement là. C’est l’odeur de Tona et des autres. Et encore une personne, l’odeur d’une race magique. »

Après avoir entendu parler de cette odeur, l’expression de Gyes était devenue sinistre.

« Était-il venu ici pour enlever Tona et les autres ? »

« Il aurait bien pu les avoir sauvés à l’improviste. »

« Il n’y a aucune chance que ce soit le cas. »

On dirait qu’ils connaissaient l’odeur de Ruijerd.

« Gyes. Je vais suivre l’odeur. Prends ce gosse et la Sainte Bête et retourne au village tout de suite. »

« Non, j’y vais aussi. »

« Tu as un tempérament trop impulsif. En ce qui concerne ce gamin, il est possible qu’il ne soit pas un contrebandier. »

Comme on pouvait l’attendre d’une personne âgée, sa façon de voir les choses était différente.

C’est vrai.

Je ne suis pas un contrebandier.

S’il vous plaît, écoutez ma défense.

« Même si c’est le cas, le fait qu’il touchait la Sainte Bête avec ses mains sales n’est pas une erreur. Je pouvais sentir l’odeur de l’excitation sexuelle d’une race humaine venant de ce garçon. C’est incroyable qu’il soit sexuellement excité par la Sainte Bête. »

Pigya !

Ce n’est pas vrai.

Je ne ressentais aucune convoitise envers un chien !

N’entrerais-tu pas en tentation devant de jeunes filles nues et sans défense... ?

Non, c’est tout aussi dangereux !

« Dans ce cas, envoie-le en prison. Cependant, ne lui fais rien avant mon retour. »

« Compris !! »

Le vieil homme hocha la tête une fois et commença à courir dans la forêt sombre.

Après que Gyes l’ait vu partir, il m’avait dit une seule phrase.

« Hnnn, tu viens d’échapper à la mort de peu. »

Oui, vraiment.

« Maintenant, Sainte Bête. On va courir un peu, je suis sûr que vous êtes un peu fatigué, mais... »

« Wan ! »

« C’est vrai ! »

Et c’était ainsi que je fus transporté dans la forêt, sur l’épaule de Gyes.

~5~

Point de vue de Ruijerd

Nous étions arrivés près de la ville, mais Rudeus n’était pas encore revenu.

Il ne pouvait pas s’être perdu, n’est-ce pas ?

Non, si c’était le cas, il aurait lancé de la magie dans le ciel.

Et s’il y avait un problème.

J’avais éliminé tous les contrebandiers de cet immeuble.

Cependant, si d’autres troupes venaient d’un endroit différent, ils se seraient peut-être croisés l’un et l’autre.

Je me demandais si je devais revenir et confirmer tout de suite.

Non, Rudeus n’était pas un enfant.

Même dans le cas où des ennemis apparaissent, il devrait être capable d’y faire face d’une manière ou d’une autre.

Du fait qu’il est encore jeune, il lui restait une part de naïveté en lui, mais il n’était pas un homme si naïf qu’il baisserait sa garde en territoire ennemi.

En ce moment, Éris n’était pas dans les environs.

Si Rudeus utilisait sérieusement la magie, alors il ne devrait perdre contre personne.

Le problème, c’était qu’il avait une certaine résistance à tuer des gens.

S’il faisait un mauvais travail en y allant doucement, la probabilité qu’il soit tué en retour était élevée.

Je ne devrais pas avoir à m’inquiéter pour Rudeus...

Cependant, j’étais troublé.

Si je prenais les enfants maintenant et que je les amenais en ville, j’avais la prémonition que seules de mauvaises choses allaient arriver.

Des choses semblables s’étaient produites à plusieurs reprises.

Quelqu’un sauvait un enfant d’un marchand d’esclaves, puis il l’amenait dans une ville. Les gens en viendraient à croire que c’était cette personne qui les avait enlevés.

En ce moment, mes cheveux étaient rasés et je cachais mon 3e œil.

Cependant, je n’étais qu’un pauvre orateur.

Si des gardes m’appelaient, je n’aurais pas la confiance nécessaire pour bien l’expliquer.

Si je les laissais en ville comme d’habitude, quelqu’un de la ville devrait alors faire quelque chose.

Je ne saurais pas comment Rudeus réagira si je faisais cela.

« Nya, grand frère, désolé pour avant, Nya. »

Pendant que je m’inquiétais, une des jeunes filles était venue me taper sur la cuisse.

Les autres enfants aussi avaient l’air de vouloir s’excuser.

Juste en voyant cela, j’avais l’impression d’être sauvé.

« N’y fais pas attention. »

En tout cas, ça faisait un moment que je n’avais pas utilisé le langage du Dieu Bestial pour la dernière fois.

Je me demandais quand remontais exactement la dernière fois que je l’avais utilisé.

Je l’avais appris pendant la campagne de Laplace, mais je ne me souvenais pas l’avoir beaucoup utilisée.

« Après tout, la Sainte Bête est le symbole de notre famille. On ne peut pas se permettre de le laisser dans cet endroit, Nya. »

« Je vois. Même si c’était quelque chose que je ne savais pas, j’en suis désolé. »

Après avoir dit cela, la fille me souriait. Elle ria un peu.

Après tout, c’était une bonne chose que les enfants n’aient pas peur.

« Mu... »

Puis, à ce moment-là, mon « œil » capta la présence de quelque chose qui s’approchait rapidement.

C’était une présence assez forte et rapide.

Il provenait du bâtiment.

Était-ce un de leurs alliés ?

Il avait l’air très doué.

Impossible, Rudeus avait-il été vaincu ?

« Reculez. »

J’avais demandé aux enfants de reculer, je préparais ma lance et je passais devant.

Le premier qui portera un coup sera certain de la victoire.

J’allais l’achever d’un seul coup.

C’était ce que je pensais, mais il avait arrêté ses pieds avant d’entrer à ma portée.

C’était un homme de la race bestiale.

Il utilisait une épée qui avait dû faire de nombreuses victimes.

Il avait vu que ma vigilance augmentait et que je me préparais silencieusement.

Il était peut-être âgé, mais je ressentais une dignité forte et posée en lui.

C’était un guerrier.

Mais s’il était l’allié d’un de ces types, j’allais le tuer.

Quelqu’un qui permettrait que ce genre de choses arrive aux enfants de sa propre race, je ne pouvais pas permettre qu’une telle personne soit considérée comme un guerrier.

« Ah, grand-père, Nya ! »

La fille chat fit entendre sa voix et se précipita vers le vieux guerrier.

« Tona ! Tu vas bien ! »

Le vieux guerrier avait attrapé la fille qui lui avait sauté dessus, il avait l’air soulagé.

Après avoir cela, j’avais baissé ma lance.

Il semblerait que ce guerrier soit venu sauver les enfants enlevés.

J’étais désolé d’avoir soupçonné que c’était quelqu’un qui ne sait pas comment se comporter en tant que guerriers.

C’était un homme très fier.

La fille aux oreilles de chien semblait aussi être une connaissance, elle s’était aussi précipitée.

« Terusena va bien aussi, hein. C’est génial. »

« Cette personne là-bas nous a sauvés. »

Le vieux guerrier baissa son épée et inclina la tête dans ma direction.

Cependant, il semblerait qu’il soit toujours vigilant.

Naturellement.

« On dirait que tu as sauvé ma petite-fille. »

« Oui. »

« Quel est ton nom ? »

« Ruijerd... »

Superd. J’avais un peu hésité à donner cette partie.

S’ils savaient que j’étais de la race des Superd, ils seraient vigilants.

« Ruijerd, hein. Je suis Gustav Dedorudia. Je ne manquerai pas de te remercier. Pour commencer, nous devons rendre les enfants à leurs parents. »

« C’est exact. »

« Cependant, il est dangereux de faire marcher les enfants de nuit. J’aimerais en savoir plus sur cette histoire. »

Après que le vieux guerrier avait dit cela, nous avions rapidement commencé à marcher vers la ville.

« Attends. »

« Qu’est-ce qui ne va pas ? »

« Es-tu entré dans la bâtisse ? »

« Hmumu. J’ai commencé à me sentir déprimé parce qu’il n’était rempli que de sang. »

« Il n’y avait personne ? »

« Il en restait un. On aurait dit un homme qui se faisait passer pour un enfant. J’ai entendu dire qu’il caressait Sainte Bête avec un sourire indécent. »

C’était Rudeus, c’était ce que j’avais compris intuitivement.

Ce genre de sourire apparaissait parfois sur ce type.

« C’est l’un de mes alliés. »

« Comment est-ce possible ? »

« Ne me dis pas que tu l’as tué ? »

Même si c’était un malentendu.

S’ils avaient tué Rudeus, je l’aurais vengé.

Bien qu’avant cela, je veillerais à ce que les enfants soient rendus à leurs parents.

Éris aussi.

C’est vrai. Dans ce cas Éris serait seule.

J’étais inquiet.

« Je l’ai fait faire prisonnier pour qu’il nous dise où se trouvaient ses autres alliés. Je vais le faire libérer rapidement. »

Rudeus, tu avais baissé ta garde, hein.

Ce type est toujours trop naïf.

Son état de préparation était de premier ordre, mais...

Non, pas besoin de le dire.

Ça ne servait à rien que je le dise.

En ce qui concernait la préparation, j’étais de 3e classe.

Cette fois, j’avais même l’intention de fermer les yeux sur tous leurs crimes, mais je ne pouvais pas les endurer.

Je n’avais pas pu résister après que les enfants aient été torturés.

Rudeus avait été capturé à cause de mon égoïsme.

Devrions-nous partir rapidement pour le sauver ?

Non.

« Rudeus est un guerrier. C’est bien de ne pas se presser tant qu’il n’est pas mort. Tout d’abord, nous devons donner la priorité aux enfants. »

Les races bestiales n’utilisaient pas la torture comme la race humaine.

Tout au plus, ils le déshabilleraient et le jetteraient en prison.

Rudeus était un homme qui se fichait d’être vu nu.

L’autre jour, il avait dit : « Ça serait bien si tu n’empêches pas Éris de venir me voir quand je prends mon bain. »

Il y avait des choses que je ne comprenais pas vraiment.

J’étais sûr qu’il pouvait le supporter.

En plus, il y avait l’affaire Éris.

Rudeus me demandait souvent de garder Éris.

Plutôt que lui-même, il était plus inquiet pour Éris.

Dans ce cas, je devrais m’assurer aussi de protéger Éris.

J’allais devoir accabler Rudeus un peu plus longtemps.

« Je ne peux pas faire connaître mon identité à cause de certaines circonstances. J’aimerais que tu te charges de rendre ces enfants à leurs parents. »

« Hmumu... Je comprends. »

Gustav hocha la tête, et nous avions commencé à nous diriger vers la ville.

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2 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre!

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