Mushoku Tensei – Tome 4 – Chapitre 2 – Partie 5

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Chapitre 2 : Au croisement des chemins

Partie 5

~6~

J’étais retourné à l’auberge et j’avais trouvé Éris qui tenait ses genoux en étant au-dessus du lit.

C’était vrai, j’avais oublié.

Elle était déprimée.

Pour l’instant, le sage en moi était devenu une tortue et avait disparu quelque part.

« Hmm, Éris ? »

« Quoi ? »

Le ton de la voix d’Éris était le même que d’habitude.

Ruijerd m’avait ensuite raconté ce qui s’était passé entre eux au cours de la semaine dernière.

Après tout, il s’était avéré que c’était un entraînement spécial.

Évidemment, ce n’était pas une formation spéciale ecchi.

Pour devenir plus forte, elle passait toute la journée à s’entraîner quotidiennement à l’épée.

Puis il semblerait qu’Éris ait réussi à toucher Ruijerd.

Elle avait porté un seul coup sur Ruijerd.

Ce n’était pas quelque chose de facile.

J’avais l’impression que je ne pourrai jamais en porter un.

Selon Ruijerd, il semblerait qu’elle était devenue un peu trop arrogante après cela, alors il m’avait utilisé pour l’aider à redescendre sur Terre.

Comment était-ce possible ?

Ce bâtard de lolicon prétendant être un guerrier m’avait utilisé pour corriger sa propre erreur.

Cependant, il semblerait que le résultat ait été parfait.

L’arrogance qui s’était développée longtemps après qu’elle ait enfin réussi à porter un coup à Ruijerd, contre lequel elle perdait systématiquement, avait été impitoyablement cassée par moi, qui perdait systématiquement contre elle.

Cependant.

Cependant, même si c’était le cas.

Ce n’était pas très bon.

« Puis-je rester un moment avec toi ? »

Le temps que j’y réfléchisse, je le faisais déjà... Je connaissais bien ce sentiment.

C’était comme si tout ce sur quoi vous aviez travaillé jusqu’à présent avait été balayé. C’était un sentiment d’impuissance.

Elle devrait se changer les idées.

Il se pouvait qu’elle ne fasse pas beaucoup d’erreurs.

Cependant, c’était probablement la période de croissance d’Éris.

Je ne pensais pas que ce soit une bonne idée de garder sa tête baissée comme ça.

Il faudrait lui permettre de continuer et d’accroître régulièrement sa confiance en elle afin de devenir plus forte.

Enfin, lorsqu’elle allait trop loin et qu’elle se rendait compte de ses propres erreurs, elle pouvait travailler à les corriger.

« Éris, tu es vraiment devenue plus forte. »

« De toute façon, ça ira, même si tu n’essayes pas de me réconforter. Le fait que je ne pouvais pas gagner contre toi, je l’avais compris dès le début. »

Éris faisait la moue avec une expression aigre sur son visage.

Hmmn, quel genre de choses serait bon à dire !

Je n’avais pas beaucoup de répliques à dire pour des moments comme celui-ci.

Ruijerd ne retourna pas dans sa chambre.

C’est un orgueil qu’il avait fait croître, alors je pensais que c’était lui qui devrait faire quelque chose.

Et cela même si c’est un orgueil que j’avais moi-même brisé.

Cependant, si tu fais du bon travail pour la réconforter maintenant, il n’y a pas d’erreur, cela augmentera son opinion de moi.

Éris deviendra complètement dévouée à moi, puis nous aurions du temps pour les joutes d’adultes et la danse de la tête aux pieds.

Ruijerd avait très probablement supposé que quelque chose comme ça arriverait et nous avait laissés seuls tous les deux.

« Ne perds pas confiance en toi. J’ai entendu dire que tu avais réussi à frapper Ruijerd. C’est incroyable, n’est-ce pas ? »

En disant cela, je m’étais assis à côté d’elle.

Puis Éris avait laissé tomber son poids sur moi.

Je sentais légèrement l’odeur de sa sueur.

C’était une bonne odeur.

Cependant, reste patient. Agis comme un gentleman ici...

« Rudeus, tu es injuste. Mettre la main sur un œil démoniaque, même si j’avais fait de mon mieux... »

Je m’étais raidi.

En un instant, ma tête s’était refroidie.

Le loup en moi s’était enfui, la queue entre les jambes.

Je n’avais rien trouvé à répondre.

« ... »

Qu’est-ce qui m’a rendu si heureux, je me le demande ?

Effectivement, c’était injuste.

L’œil démoniaque n’était en aucun cas un pouvoir sur lequel j’avais travaillé dur pour l’obtenir.

C’était quelque chose qui m’était tombé entre les mains.

Tout ce que j’avais fait, c’était d’acheter à manger et me promener dans les ruelles.

Bien sûr, après cela, il m’avait fallu une semaine d’ajustement.

Cependant, c’était tout, ce n’était pas du tout un problème.

Puis comme ça, avec ce genre de pouvoir, et en une seule semaine, j’avais gagné contre Éris qui avait fait tant d’efforts qu’elle en était couverte de sueur, ce qui me rendait si heureux.

« Je suis désolé. »

« Ne t’excuse pas... »

« ... »

Après ça, Éris était restée silencieuse, bien qu’elle n’avait jamais essayé de se séparer de moi.

D’habitude, mon cœur battrait la chamade à cause de l’odeur d’Éris et de sa chaleur corporelle.

Cependant, ce n’était pas le moment pour avoir ce genre de sentiments.

J’avais juste continué à ressentir la punition pour mon crime.

Je sentais que la chaleur corporelle élevée d’Éris et l’odeur de sa sueur continuaient de me blâmer.

À l’intérieur de cette humeur lourde, j’avais compris qu’il fallait mieux ne pas utiliser l’œil démoniaque en dehors des moments où on en avait besoin.

C’était ce que j’avais décidé.

Ce genre d’outils pratiques entravera ma croissance.

C’est vrai.

Je ne l’avais pas compris durant mon combat avec Ruijerd.

L’important n’était pas de penser à des méthodes pour utiliser l’œil démoniaque.

C’était d’augmenter ma puissance de combat personnel.

Si j’utilisais l’œil démoniaque, je serais certainement fort.

Mais un jour, j’atteindrais certainement mes limites.

Si tu optais pour la méthode où l’on devait dépendre de ses armes, un jour tu en subiras les conséquences.

C’était dangereux.

J’avais failli tomber dans le piège de ce Dieu Humain maléfique, cet Hitogami.

Sans aucun doute, ce type voulait que je mène une vie de dépravation.

Un œil démoniaque, c’était un atout.

Oui, j’allais commencer à penser à cela de cette manière.

~7~

Ce soir-là, je m’étais dit.

Finalement, je n’avais jamais mis la main sur le bon moyen de traverser l’océan.

Je me demandais si j’avais fait une erreur quelque part.

J’avais pensé que cette fois, ça se passerait bien.

La seule chose sur laquelle j’avais mis la main, c’était mon œil démoniaque.

Je me demandais si j’étais censé faire quelque chose avec ça.

Par exemple, le jeu.

Même si je m’étais rappelé qu’il n’y avait pas d’amusement tel que le jeu sur le continent magique.

Au mieux, on pouvait parier sur la personne qui gagnerait lors d’un duel.

Gagner de l’argent comme ça n’était pas très bon.

Nous pourrions demander à Ruijerd de participer en tant que combattant champion et de facturer des frais de participation de 1 pièce de fer, puis la récompense en cas de victoire serait de 5 petites pièces vertes.

C’était peut-être un bon plan, mais de toute façon, tôt ou tard, on sera à court d’adversaires.

Humus. Je ne le savais même pas après y avoir pensé.

Tout ce que je savais, c’est que j’étais revenu à la situation d’avant d’avoir reçu les conseils de ce dieu humain.

D’une certaine façon, on pourrait dire qu’on avait perdu inutilement une semaine.

On avait déjà perdu inutilement une semaine.

« Très bien ! Je vais le vendre. »

Après l’avoir dit avec ma bouche, j’avais facilement pris ma décision.

Juste à ce moment, Ruijerd n’était pas là ce soir.

Éris dormait sur le bord du lit avec son nombril en évidence.

Comme ce serait troublant si elle attrapait un rhume, je l’avais couverte avec la couverture.

Il n’y avait personne en travers de mon chemin.

Il y avait sûrement un prêteur sur gages dans une ruelle qui était ouvert, même en ce moment.

Les magasins qui s’occupaient d’objets suspects étaient ceux qui ouvraient la nuit.

J’avais quitté l’auberge avec mon bâton dans une main.

Et trois pas après, avoir quitté l’auberge.

« Où vas-tu si tard le soir ? »

Ruijerd s’était mis en travers de mon chemin.

Je me demandais où il était puisqu’il n’était pas à l’auberge, mais cela ne semblait pas être le cas.

C’était mauvais, ce type avait l’intention d’aller mater quelqu’un.

J’avais besoin d’inventer rapidement quelque chose ?

« Umm, je vais aller m’amuser un peu dans une maison close. »

« Ton arme est-elle nécessaire pour t’amuser avec une femme ? »

« Hmm ? Elle va être utilisée pour jouer au magicien. »

Silence.

Je supposais qu’après tout c’était exagéré.

« As-tu l’intention de la vendre ? »

« Oui. »

Il avait parfaitement réussi à le deviner, alors j’avais rapidement avoué.

« Je te le demande encore une fois. As-tu l’intention de vendre ton arme ? »

« Oui. Les matériaux de cette arme sont bons, donc je pourrais le vendre à un prix élevé. »

« Je ne demande pas quelque chose comme ça. N’est-ce pas quelque chose d’important pour toi ? Semblable à ce pendentif. »

Ruijerd avait sorti le pendentif de Roxy de sa poitrine.

« Oui, c’est tout aussi important. »

« Dans ce cas, si la même chose se reproduisait, vendrais-tu aussi ce pendentif ? »

« Si c’est nécessaire. »

Ruijerd avait pris une grande respiration.

Je me demandais s’il allait crier.

Je ne pensais pas qu’il était le genre d’homme à élever la voix sur un autre sujet que les enfants.

« Même si, par exemple, si j’étais réduit à la dernière extrémité, je ne vendrais pas ma lance. »

Le cri n’était pas arrivé.

Il avait juste poussé quelque chose, comme un soupir.

« C’est parce que c’est un souvenir de ton fils, non ? »

« Tu te trompes. C’est parce que c’est l’âme d’un guerrier. »

L’âme d’un guerrier, hein.

Ce qu’il disait était splendide, mais on ne pouvait pas traverser l’océan avec.

Il y avait de la tristesse dans les yeux de Ruijerd.

« Avant, tu avais dit qu’il y avait trois options. »

« Je l’ai mentionné. »

« Il n’aurait pas dû y avoir d’option pour vendre ton arme parmi elles. »

« Ça ne l’était pas, n’est-ce pas. »

Je me demandais s’il essaye de savoir si je mens.

Non, je n’avais pas l’intention de mentir.

Vendre mon arme était l’une des méthodes légitimes.

« Dois-je encore gagner ta confiance ? »

« Ma confiance ? Tu l’as déjà. »

« Dans ce cas, pourquoi ne m’en as-tu pas parlé ? »

J’avais détourné les yeux en réponse à cette question.

C’était parce que je savais qu’il serait contre.

Par conséquent, je n’en avais pas discuté.

En d’autres termes, on pouvait dire que c’était la preuve que je ne lui faisais pas confiance.

« En y réfléchissant bien, je l’avais compris en voyant le monde actuel l’année dernière. En prenant des emplois, même en plongeant dans des donjons, on est incapable d’économiser une somme telle que 200 petites pièces vertes. »

Ruijerd parlait d’une manière exceptionnellement réaliste aujourd’hui.

Je me demandais s’il avait mangé quelque chose de bizarre.

« Tu devrais le savoir. C’est pourquoi tu avais pensé à l’option de chercher un contrebandier. Je n’y aurais jamais pensé. Cependant, il n’y a pas d’autres options pour que je puisse me rendre à Milis. C’était la meilleure option. Pourquoi vas-tu vendre ton arme ? »

Ce à quoi je pensais toujours, c’était à la meilleure option.

La meilleure option était trop difficile et elle échouerait si tu essayais de tout faire parfaitement.

Par conséquent, je ne savais jamais quelle était la bonne réponse.

Je ne pensais pas que la contrebande soit celle-ci.

« Même si c’est la bonne réponse, ça n’a aucun sens si ça fait dissoudre notre groupe. »

« En d’autres termes, tu penses qu’une fissure apparaîtra dans le groupe si nous comptons sur les contrebandiers, n’est-ce pas ? »

« Ouais. Après tout, les contrebandiers sont ce que tu considérerais comme des méchants selon ton sens des valeurs. »

La contrebande.

Sur la liste des choses qu’ils transportaient, les esclaves étaient également inclus.

Et puis, si vous demandiez quel était le crime le plus populaire au monde, ce serait l’enlèvement.

Les enfants étaient faciles à enlever.

En d’autres termes, cela signifiait devenir complice des passeurs qui enlevaient et vendaient des enfants.

« Rudeus. »

« Oui. »

« Cette fois, c’est à cause de moi que la situation est telle qu’elle l’est. S’il n’y avait que vous deux, vous n’auriez pas à vous inquiéter de cette quantité absurde de 200 petites pièces vertes. »

En échange, il se serait peut-être passé quelque chose en venant ici.

Après tout, on ne comptait plus le nombre de fois où nous avions été sauvés par Ruijerd.

« Ma fierté ne me pardonnera pas de te permettre de vendre ton arme pour résoudre ce problème. »

Même si tu dis que ta fierté ne te permettra pas de te pardonner.

« Vendons mon arme et l’argent sera entre nos mains. Nous payerons les frais selon le règlement et nous traversons l’océan. Personne ne le regrettera. Personne n’aura à endurer quoi que ce soit, c’est la méthode la plus intelligente, n’est-ce pas ? »

« Mon sentiment d’inutilité restera si tu vends ton arme. Éris sera aussi dérangée par ça. N’est-ce pas ce que tu voulais dire par “une fissure dans le groupe” ? »

J’avais gardé le silence.

Ruijerd m’avait regardé dans les yeux.

Il avait les yeux tournés vers l’avant.

« Cherche un contrebandier. Je fermerai les yeux sur tous leurs crimes. »

C’était un visage sérieux.

Il était probablement en train de prendre la décision d’ignorer les enfants qui étaient capturés sur le chemin en ce moment.

Tout cela pour que je n’aie pas à vendre mon arme.

Pour mon bien.

Il déformait ses propres principes pour moi.

Je ne pouvais rien dire s’il avait une telle détermination.

« S’il arrive que tu rencontres un bâtard dégoûtant en chemin et que tu ne peux pas le supporter, dis-le simplement. Nous avons assez de marge de manœuvre pour sauver les enfants. »

Si Ruijerd avait ce genre de résolution, nous devrions les arrêter intelligemment.

Nous dépendrions des contrebandiers et traverserons l’océan.

Cependant, nous ne pouvions pas accepter ce qui se passait.

Si Ruijerd ne pouvait pas le supporter, nous les trahirions impitoyablement et sauverions les enfants.

Les méchants n’existaient qu’afin d’être utilisés.

« Alors, prenons la direction de la recherche des contrebandiers. »

« Oui, c’est très bien. »

« Je pense que tu vas vivre un certain nombre de choses désagréables, mais prends bien soin de moi. »

« C’est valable pour nous deux. »

J’avais échangé une forte poignée de main avec Ruijerd.

De cette façon, j’avais volé le premier pas et gagné la guerre de l’amour.

Non, je plaisantais, c’est tout.

~8~

Bien sûr, j’avais tout expliqué à Éris le lendemain.

Elle avait été très surprise.

« Eh ? Mais, n’es-tu pas allé dans les ruelles pour trouver quelqu’un à qui parler pour ce genre de raison ? »

Il semblerait qu’elle pensait déjà que l’option était de chercher un contrebandier.

Ou plutôt, à ce propos, il semblerait qu’elle essayait de convaincre Ruijerd pendant la formation spéciale.

Je ne pouvais pas gagner contre elle.

Maintenant, puisque c’était le cas.

Maintenant que le groupe était devenu uni, on allait chercher des contrebandiers.

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2 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre, le contrebandier n’a qu’a bien ce tenir avec notre équipe.

  2. Merci pour le chapitre !

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