Mushoku Tensei – Tome 4 – Chapitre 2 – Partie 1

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Chapitre 2 : Au croisement des chemins

Partie 1

~1~

C’était le lendemain du jour où j’avais reçu un conseil d’Hitogami.

J’avais acheté de la nourriture en brochettes semblable au yakitori dans une échoppe et j’avais commencé à errer dans les ruelles.

La seule chose que j’avais sur moi, c’étaient ces brochettes.

Les brochettes utilisaient des produits tels que des pétoncles, des moules et du poisson assaisonné.

Il y avait aussi un certain nombre de produits de la mer que je n’arrivais pas à comprendre.

Il m’avait dit d’acheter de la nourriture dans un étal. Il ne m’avait pas vraiment précisé ce que je devais acheter.

Par conséquent, j’avais choisi la chose la plus facile à transporter.

La dernière fois que j’avais trop réfléchi, cela s’était mal passé.

Si un amateur essayait d’acheter et de cuisiner quelque chose, alors cela se solderait par un échec.

Si j’essayais d’y penser trop, je serais coincé dans une situation où je ne saurais pas quoi faire.

Cette fois-ci, au contraire, j’obéirais simplement et je verrais ce qui se passera.

Comme on me l’avait dit, j’avais acheté de la nourriture et maintenant je me promenais dans les ruelles à la recherche de cet événement.

Sans y réfléchir.

C’était un jeu de rôle.

Ce qui était sur le point d’arriver n’était rien d’autre qu’une coïncidence.

Il n’y avait pas besoin d’y réfléchir profondément, il suffisait d’y donner suite avec obéissance.

Ce type préférait les événements intéressants.

Et le fait que j’exagère, c’était exactement ce qu’il visait.

Si je ne faisais qu’obéir simplement, il ne trouverait pas ça intéressant.

Alors que je réfléchissais à cela et que je me promenais pendant quelques minutes, je m’en étais soudain rendu compte.

« Attends ? Ça ne se passe pas exactement comme il l’avait prédit ? »

J’avais cru qu’on m’avait piégé.

Grâce à son art habile de la conversation, j’étais parfaitement en accord avec ses prédictions.

Si j’y pensais un peu plus, je me rendais compte que c’était vraiment une façon irritante de parler.

J’avais l’impression que je dansais sur la paume de ses mains.

Souviens-toi de ses interventions initiales et de tes sentiments lors de notre première rencontre.

Je savais pertinemment que je ne devrais absolument pas lui faire confiance.

D’accord, ce sera la dernière fois que je suivrais ses plans.

Cette fois, j’attendrai de voir ce qui se passera au fur et à mesure que je suivrai ses conseils, mais la prochaine fois, je n’obéirai absolument pas.

Je ne voulais déjà plus suivre ses souhaits, et puis c’était tout.

~2~

Je me promenais dans une ruelle, seul.

Je me demandais pourquoi il avait besoin que je sois seul.

C’était là que la vérité devrait se cacher derrière ces conseils.

Y aura-t-il un développement qui n’arriverait pas si Ruijerd et Éris étaient là ?

Je n’avais pas besoin d’y réfléchir trop profondément.

Je serais heureux si c’était un développement érotique, et j’y allais en espérant quelque chose dans ce sens.

J’avais dit à Ruijerd et Éris qu’on agirait séparément le temps d’une journée.

Comme c’était Éris, il serait dangereux de sortir seul, j’avais aussi demandé à Ruijerd de rester avec elle.

À cette heure-ci, ces deux-là pourraient s’amuser sur la plage.

« Attends ? Ne serait-ce pas un rendez-vous ? »

En suivant mon flux de pensées, j’imaginais l’ombre de deux personnes sur une plage de sable fin.

Non non, ce n’est pas possible.

Ca... ca... ca... calme-toi.

C’est cette Éris et ce Ruijerd.

Ce n’était pas possible que ce soit ce genre d’histoire sexy.

Ce serait du baby-sitting, du baby-sitting.

Ah !

Bien que Ruijerd soit fort !

Éris semble aussi respecter Ruijerd !

Récemment, j’ai aussi été traité comme un simple propriétaire !

Ce n’est pas possible.

Pourquoi m’inquiétais-je autant ?

Fuuuuuu.

Tout va bien, d’accord Ruijerd ?

Cela ne deviendra pas netorare [1], n’est-ce pas ?

Ce n’est pas grave, hein ?

Après mon retour, vous ne deviendrez pas étrangement proches, n’est-ce pas ?

Je... Je te faisais confiance !

Pour l’instant, j’avais commencé pour la première fois à simuler des combats contre Ruijerd.

Je n’avais aucune chance au combat rapproché.

Afin de me débarrasser de lui, la première chose que je devrais faire était de me déplacer de deux fois la distance qu’avait la capacité de recherche de sa pierre précieuse sur sa tête.

Et puis, afin de le vaincre, je devais utiliser de l’eau.

L’écoulement de l’eau était un obstacle pour lui.

Pour lui donner son châtiment, je devais le tuer avec de l’eau.

J’allais pour finir créer une grande quantité d’eau et le pousser dans l’océan.

Je le ferai dériver jusqu’à sa mort.

Kukukuku.

Ne vous méprenez pas, s’il vous plaît.

Je crois en Ruijerd.

Cependant, comment dois-je le dire.

Regarde, c’est comme ça.

Ne dit-on pas que l’amour est une guerre ?

~3~

Les ruelles étaient paisibles.

Normalement, quand on pensait à une ruelle, on avait l’image d’un lieu de rassemblement pour toutes sortes de mauvaises personnes.

En réalité, si un enfant comme moi qui était pur, impuissant et sincère en traversait une, il attirerait immédiatement l’attention des ravisseurs.

Dans ce monde, l’enlèvement était après tout l’un des crimes les plus populaires et les plus rentables.

Si quelqu’un venait m’enlever, je lui écrasais les bras et les jambes, puis je l’interrogeais pour obtenir des informations, je prendrais tout ce qu’il avait sur lui, puis je le livrais aux autorités.

« Hehehehe, petite fille, si tu viens avec moi, je te laisserai manger jusqu’à ce que ton estomac soit plein. »

J’avais entendu cette voix qui venait de la ruelle.

J’avais soudain jeté un coup d’œil pour regarder.

Un homme au visage effrayant tirait sur le bras d’une jeune fille assise contre le mur.

C’était certainement une situation très facile à comprendre.

Celui qui frappe le premier gagne.

J’avais préparé mon bâton et j’avais fait des modifications sur mon canon de pierre afin qu’il soit au même niveau d’un coup de poing d’un boxeur professionnel.

Puis j’avais tiré un projectile dans le dos de l’homme.

Au cours de l’année écoulée, j’avais réussi à me détendre comme ça.

« Aïe !? »

Après qu’il se soit retourné, j’avais tiré une dernière fois.

Cette fois, c’était juste un peu plus fort.

« Ga !?? »

Bagan ! Un bon son était sorti et le rocher avait frappé l’homme directement dans le visage en faisant un bruit de craquement.

L’homme avait commencé à tituber en traînant son corps de façon instable, puis il était tombé.

Il ne devrait pas être mort.

On dirait que j’avais fait du bon boulot en me retenant.

« Ça va, jeune fille ? »

J’avais fait un visage aussi agréable que possible puis j’avais tendu la main à la jeune fille qui allait être enlevée.

« O... oh ?? »

C’était une petite fille vêtue d’une tenue osée en cuir noir, des bottes qui lui montaient aux genoux, ayant un short court et un débardeur en cuir.

Sa clavicule, sa poitrine plate, son nombril et ses cuisses — toute sa peau était pâle.

Et enfin, ses traits les plus visibles : des cheveux volumineux et ondulés de couleur violette, et des cornes comme une chèvre.

J’avais compris dès que je l’avais vue.

C’était un succube.

Non seulement ça, mais une petite fille.

Sans aucun doute, elle devrait être plus jeune que moi.

Serait-ce une récompense qu’Hitogami me donnait pour avoir donné le meilleur de moi-même ?

Il semblerait que ce type puisse parfois faire de bonnes choses.

Non, ça ne devrait pas être un succube.

Dans ce monde, les espèces apparentées au succube étaient considérées comme un type de monstre.

Si je me souvenais bien, c’était un monstre qui habitait le continent Begaritto.

Je me souvenais bien de l’époque où Paul avait dit : « Notre famille ne peut pas gagner contre eux. »

J’étais sûr que si je rencontrais un succube, je perdrais à cause de sa technique et je serais épuisé par lui.

Les succubes étaient l’ennemi naturel de la famille Greyrat.

Eh bien, mettons ça de côté.

Il n’y avait pas de monstres au milieu de la ville.

En d’autres termes, elle n’était pas un succube.

Elle ne devrait être qu’une enfant d’une race magique normale portant des vêtements érotiques.

« O... ohhhhh ! Yo... salaud, qu’est-ce que t’as fait ? ! Regarde ce que tu as fait ! »

La petite fille tremblait de partout.

« Cet homme était... tu connaissais cet homme... !? »

Elle avait fait une tête incroyable.

Elle faisait une expression qui disait : Qu’est-ce que tu as fait ? Que vas-tu faire à ce sujet ? .

« Ah, désolé pour ça, était-ce une connaissance ? »

C’était ce que j’avais demandé en penchant la tête.

Ce n’était pas le genre de sentiment et de visage qu’un homme d’âge mûr normal aurait fait face à un enfant qu’il connaissait.

Comment dire, c’était plutôt exactement le visage qu’aurait eu un lolicon d’âge moyen excité.

En regardant ce visage rouge vif, même après qu’il ait perdu connaissance, il avait toujours ce sourire lâche.

Il était peut-être sur le point de ramener la petite fille à la maison et lui aurait offert un repas extravagant et un lit chaud, mais en retour, il aurait demandé une nuit coquine, ou du moins ce genre de chose.

« Cet homme allait donner à mon estomac vide de la nourr... de la nourriture !! »

J’avais entendu un fort gargouillement quelque part.

C’était un bruit bizarre, comme si le sol tremblait.

Juste au moment où ce bruit était sur le point de se terminer, les genoux des petites filles s’étaient écroulés et elle était tombée par terre.

« Est-ce que... est-ce que ça va ? »

Sans y penser, je m’étais accroupi et je l’avais remise debout.

Je ne laisserais pas passer une telle occasion de toucher une petite fille.

Cependant, ne vous méprenez pas, j’étais venu la sauver sur ordre d’Hitogami.

C’était bien différent de l’homme d’âge mûr que je venais de rencontrer.

« Gu ?? Argh ? Ça fait 300 ans que ce corps n’avait pas été ressuscité. Je n’aurais pas pensé que celui-ci tomberait dans ce genre d’endroit ? Je ne peux pas laisser Laplace être au courant de cette affaire ! »

D’une façon ou d’une autre, un étrange jeu de rôle s’était déclenché.

Se pourrait-il que cette tenue soit une sorte de cosplay ?

« Pour l’instant, mange ça et reprends-toi. »

J’avais enfoncé trois des brochettes que j’avais préparées dans la bouche de la petite fille.

« Mogyumogyumogyumogyumogyu »

Dès qu’elles avaient été enfoncées dans la bouche de la petite fille, ses yeux s’étaient ouverts. Avec les yeux ouverts, elle n’arrêtait pas de mâcher en mangeant les brochettes.

Puis elle avait même récupéré les brochettes que j’avais dans ma main.

Il me restait encore 12 brochettes, mais dix d’elles avaient soudainement disparu.

« U... u... o... oh ! C’est bon ! Mon premier repas de l’année est bon ! »

La petite fille avait retrouvé son énergie.

Elle s’était soudainement relevée énergiquement du sol, comme à l’aide d’un ressort, et avait sauté en l’air, puis s’était mise à terre après une seule rotation.

Il semblerait que sa capacité physique soit étonnamment élevée.

« Mon corps a été sauvé, sauvé ! Toi ! Avec ça, il devrait pouvoir tenir un an de plus ! »

Puis, à ce moment-là, les yeux de la petite fille avaient finalement rencontré les miens.

C’était une étrange paire d’yeux qui avait un mélange de violet et de noir.

Je me demande si c’était aussi une sorte de cosplay.

Non, cela ne devrait même pas exister dans ce monde.

Ses yeux auraient dû être comme ça à l’origine.

« Oh ? »

L’œil droit de la petite fille pivota circulairement.

À ce moment-là, la couleur était passée au bleu.

C’était... c’était flippant !!

« Uwaaaa ! Uwaa ! C’est quoi ton problème ? Incroyable ! C’est dégoûtant ! Qu’est-ce que c’est, qu’est-ce que c’est !? Fuhahahahaha ! C’est la première fois que celui-ci voit quelque chose comme ça ! »

Après avoir vu mon visage, la petite fille avait commencé à dire cela en sautant énergiquement.

Oui, c’était un choc, bien sûr.

C’était la première fois depuis longtemps qu’on ne m’avait pas traité de dégoûtant en me regardant en face.

Cependant, j’avais aussi pensé qu’elle était flippante.

J’en resterai là.

« Est-ce que c’est ça ? Pendant le temps où tu étais dans le ventre de ta mère, elle attendait des jumeaux, puis quand tu es né, l’autre enfant est mort, c’est ça ? »

Quoi ? Quoi ?

Qu’est-ce qu’elle disait ?

« Non, je ne pense pas que ce soit le cas. »

« Vraiment ? »

« Ouais. »

« C’est à cause de ta quantité de pouvoir magique !! C’est même au-dessus de Laplace, tu sais. »

Qu’est-ce qui est plus élevé que qui ?

« Eh bien, c’est bon ! Nomme-toi ! »

« Je suis Rudeus Greyrat. »

« D’accord ! Je m’appelle Kishirika Kishirisu ! ALIAS LA GRANDE IMPÉRATRICE DU ROYAUME DES DÉMONS ! »

Les mains sur les hanches et le bassin poussé vers l’avant, elle avait mis en avant sa poitrine avec fierté.

Voyant soudainement des cuisses devant mes yeux, je les avais léchées par réflexe.

Ça sentait mauvais, mais c’était sucré.

« Uhyaaa ! Qu’est-ce que tu fais !? C’est sale ! »

La petite fille s’était mise à me regarder fixement en serrant ses jambes l’une contre l’autre et en commençant à les frotter.

Notes

  • 1 Netorare, qui veut dire pour être volé ou pour que votre femme ou votre amant soit volé

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3 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. Merci pour le chapitre!

  3. Merci pour le chapitre !

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