Mushoku Tensei – Tome 3 – Chapitre 4 – Partie 2

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Chapitre 4 : Une raison de faire confiance

Partie 2

Laplace.

Il s’agissait du héros qui avait acquis l’autorité face à la race humaine, et avait unifié les races magiques. La race des Superds avait été les subordonnés de Laplace de très bonne heure.

Et quant aux guerriers superds, ils possédaient une grande agilité et une capacité diabolique pour détecter les ennemis invisibles.

Ce groupe qui possédait des prouesses de combat extrêmement élevées devint la force d’élite de Laplace. Leurs spécialités étaient les attaques-surprises et les raids nocturnes.

L’œil sur leur front était comme un radar qui voyait à travers les environs. Ils n’étaient jamais pris en embuscade par les autres et étaient certainement capables d’exécuter des attaques-surprises et des attaques nocturnes.

Ils étaient simplement sa force d’élite.

Le nom de la race des Superds avait été traité avec crainte et respect.

Pendant la période médiane de la guerre de Laplace, juste au moment où ils avaient commencé à envahir le continent central, Laplace avait apporté des lances et avait visité le groupe de guerriers.

Les lances du diable.

Ruijerd n’avait pas donné le nom officiel de ces lances, et les appelait seulement les lances du diable.

Laplace avait accordé les lances au groupe des guerriers superds. Les lances ressemblaient aux tridents des Superds, mais leur manche était peint d’un noir inquiétant, et un coup d’œil révéla qu’il s’agissait d’une lance magique.

Bien sûr, il y en avait beaucoup qui s’opposaient à l’acceptation de ces lances, car la lance était la représentation de l’âme du Superd. Ils étaient incapables de jeter leurs propres lances.

Mais c’étaient les choses que Laplace avait préparées en tant que seigneur.

À la fin, Ruijerd, en tant que leader, avait forcé tout le monde dans le groupe des guerriers à utiliser la lance comme un signe de loyauté envers Laplace.

« Hmm ? Le chef ? »

« Oui, j’étais le chef du groupe guerrier de la race des Superds à l’époque. »

« ... Quel âge as-tu en ce moment ? »

« J’ai arrêté de compter après avoir eu 500 ans. »

« Ah, est-ce si... »

Est-ce que Roxy avait écrit quelque chose sur la longévité de la race du Superd ?

Bien, peu importe.

Le groupe des guerriers superds jeta donc leurs lances et continua à se battre avec les lances du diable.

Les lances du diable possédaient un pouvoir incroyable, elles renforçaient énormément le corps des utilisateurs, et rendaient la magie de la race humaine inutile, et rendaient même leurs sens plus vifs.

Elles avaient provoqué un sentiment écrasant d’omnipotence.

Bientôt, les apparences des utilisateurs s’étaient peu à peu transformées en démons maléfiques. Plus il y avait du sang absorbé par les lances du diable, plus les âmes des utilisateurs devenaient sombres.

Personne ne soupçonnait ce problème, car l’âme de tout le monde était rongée au même rythme.

Et finalement, la tragédie était arrivée.

Le groupe de guerriers avait commencé à attaquer tout le monde sans discernement, qu’ils soient amis ou ennemis, sans distinction.

Peu importe qu’ils soient des hommes ou femmes de tout âge, ou même s’ils étaient des enfants, ils avaient attaqué. Il n’avait montré aucune pitié. Sans distinction, chacun d’entre eux avait été attaqué.

Ruijerd déclara qu’il pouvait toujours se souvenir de façon vive de ce qui s’était passé.

Avant que l’on ne le sache, les races magiques avaient commencé à dire « La race des Superds a trahi les races magiques », et la race humaine avait également commencé à dire « les membres de la race des Superds sont des diables sans cœur ».

À ce moment-là, Ruijerd et les autres écoutaient ses rapports avec des expressions extatiques, les considérant comme un honneur.

Au milieu du champ de bataille où il y avait des ennemis partout, la race des Superds, portant les lances du diable, était extrêmement puissante. Il n’y avait personne qui était capable de vaincre les guerriers superds, où l’un d’eux était facilement l’équivalent à un millier de soldats.

Ils étaient devenus l’armée la plus redoutée du monde. Mais une armée qui n’était pas épuisée par une telle guerre persistante n’avait jamais existé.

En raison du fait qu’ils avaient combattu les races humaine et magique, luttant jour et nuit, le nombre de personnes dans le groupe des guerriers avait commencé à diminuer.

Ils n’avaient jamais rien suspecté. Mourir au combat était l’honneur ultime pour eux, et ils se délectaient, ivres face à cette pensée.

Parmi les rumeurs qu’ils avaient reçues, ils avaient entendu parler d’une attaque sur une colonie de la race des Superds.

C’était la ville natale de Ruijerd.

Même si c’était un piège évident pour attirer la race des Superds, ils n’avaient plus personne avec suffisamment de jugement pour voir à travers.

Le groupe de guerrier superd qui n’était pas retourné dans la colonie depuis longtemps avait lancé... une attaque.

Ils pensaient que puisqu’il y avait encore des individus là, ils devaient tuer tout le monde.

Ruijerd avait tué ses parents, sa femme et ses sœurs.

Finalement, il avait poignardé son propre fils à mort.

Même si son fils était encore un enfant, il s’était continuellement entraîné pour devenir un guerrier superd. Même si cela n’avait pas fini comme un combat de vie et de mort pour Ruijerd, son fils avait réussi à briser la lance de son diable au dernier moment.

À ce moment-là, les rêves agréables se terminèrent, et en même temps les cauchemars commencèrent.

Il y avait encore quelque chose qui faisait un son croustillant dans sa bouche à ce moment-là, et une fois que Ruijerd réalisa qu’il s’agissait du doigt de son fils, il le cracha.

Il avait immédiatement pensé au suicide, mais avait instantanément annulé cette pensée.

Il y avait quelque chose qu’il devait faire avant de mourir.

Par exemple, il avait besoin de tuer ses ennemis qui vivaient encore dans ce monde.

À ce moment-là, la colonie des Superds était entourée d’une force punitive.

Il n’y avait plus que 10 personnes dans le groupe des guerriers.

À l’époque, quand ils avaient reçu les lances du diable, il y avait 200 personnes intrépides, et seul 10 de ces guerriers courageux étaient restés.

Il y avait ceux qui avaient perdu l’un de leurs yeux, et il y avait ceux qui avaient perdu l’une de leurs mains, et il y avait ceux qui avaient perdu leur pierre magique sur leur front.

Il s’agissait des guerriers qui s’étaient battus jusqu’à cet état déplorable.

Et même quand leurs corps étaient complètement cicatrisés, ils regardaient encore la force punitive qui comptait près d’un millier d’individus avec des expressions belliqueuses.

Ruijerd réalisa qu’ils mourraient en vain.

La première chose que fit Ruijerd fut de briser les lances du diable portées par ses camarades.

Un par un, ils revinrent lentement, et ils se retrouvèrent dans la stupeur.

Il y avait ceux qui gémissaient tristement sur le fait qu’ils avaient attaqué leur propre famille, et il y avait ceux qui avaient éclaté en sanglots, angoissés.

Mais aucun d’entre eux n’avait dit qu’ils souhaitaient continuer à avoir ce rêve agréable.

Il n’y avait personne là qui était un faible.

Tout le monde avait juré de se venger de Laplace, et personne n’avait reproché à Ruijerd son erreur.

Ils n’étaient plus des démons, mais ils n’étaient plus des guerriers fiers. Ils n’étaient que des fantômes souillés qui voulaient se venger.

Ruijerd ne savait pas ce qui était arrivé aux 10 personnes. Il déclara qu’ils étaient très probablement morts.

Après que la race des Superds ait posé la lance du diable, ils n’étaient plus que des guerriers qui étaient juste un peu plus forts que les combattants moyens.

Ils ne portaient même pas leurs lances familières. En utilisant des lances qui appartenaient à d’autres pour se battre, il devait probablement leur être impossible de survivre.

Mais Ruijerd avait réussi à franchir l’encerclement avant de enfuir, à peine vivant. Après cela, il avait marché entre la vie et la mort pendant trois jours et trois nuits.

La lance que portait Ruijerd appartenait à son fils.

Son fils avait brisé la lance du diable et avait utilisé sa propre âme pour protéger Ruijerd.

Après cet incident, Ruijerd avait finalement pris sa revanche après plusieurs années de dissimulation.

Il avait interféré dans la bataille entre Laplace et les trois héros, et avait finalement pris sa revanche. Mais même si Laplace était vaincue, il n’y avait aucun moyen de changer les choses qui s’était déjà perpétré.

La race des Superds fut persécutée, et leurs colonies restantes, à côté de celle que Ruijerd et ses guerriers détruisirent, se dispersèrent partout à cause de cette persécution.

Afin de leur permettre de s’échapper, Ruijerd avait continué à tuer les gens des races magiques.

Maintenant, Ruijerd ne sait même pas si la race des Superds a disparu ou s’ils avaient survécu pour construire un nouveau village.

Il dit qu’il n’avait pas vu un autre Superd depuis environ 300 ans sur le continent magique.

La persécution à laquelle était confrontée la Race des Superds était terriblement sévère.

La contre-attaque de Ruijerd était aussi comme un feu déchaîné.

Le coupable de tout cela était Laplace.

« Mais je suis aussi responsable de la mauvaise réputation de la race des Superds. Même si je suis le seul restant vivant, je souhaite l’effacer. »

Et ainsi Ruijerd mit fin à son histoire.

~3~

La façon dont il décrivait l’histoire était inarticulée, et il n’utilisait aucun mot qui transmettait ou suscitait ses sentiments.

Mais le regret de Ruijerd, la rage, la désolation et toutes ses autres émotions nous avaient été transmis.

Si tout cela était inventé, ou si son ton et sa voix étaient un jeu d’acteur, je pourrais respecter Ruijerd dans d’autres domaines.

« Ceci est vraiment une histoire terrible. »

Tout simplement, c’était une erreur de penser que la race des Superds était une race diabolique.

On ne savait pas pourquoi Laplace avait donné les lances du diable à la race des Superds.

Considérant les conséquences de la guerre, la race des Superds pourrait avoir été traitée comme un bouc émissaire.

Si c’était la vérité, Laplace était la créature la plus basse. Pour les gens loyaux qu’étaient les Superds, tu devrais au moins dire quelque chose. Même si tu les traitais comme un pion sacrificiel, tu n’avais pas besoin d’utiliser une méthode comme celle-ci pour les traîner dans la boue avant de les abandonner.

« Je comprends. Je t’aiderai autant que je peux. »

Quelque part dans mon cœur, l’autre me parlait.

{Où vas-tu trouver le temps de l’aider ?}

{As-tu la place de te soucier de quelqu’un d’autre ?}

{N’as-tu pas mis tous tes efforts pour faire tes propres choses ?}

{Ce voyage est beaucoup plus difficile que tu te l’imagines}

Mais je n’avais pas arrêté de parler.

« Même si je n’ai pas de bonnes idées, je pense qu’en tant qu’enfant de la race humaine je peux aider, et il pourrait y avoir des changements positifs. »

Mais ce n’était pas simplement à cause de ma gentillesse ou de ma sympathie, j’avais aussi des projets dans mon esprit. Si les choses qu’il avait dites étaient vraies, ce Ruijerd devrait être extrêmement puissant, possédant la même force qu’un héros.

Nous étions protégés par quelqu’un de puissant comme lui. À tout du moins, la situation où nous serions attaqués et tués par des créatures magiques ne devrait pas arriver.

Si Ruijerd nous accompagnait, nous aurons la tranquillité d’esprit lors de nos déplacements en dehors de la ville, mais en même temps, nous serions en danger à l’intérieur de la ville.

Cependant, si nous pouvions éliminer ce risque, il deviendrait notre force de combat la plus importante.

Quoi qu’il en soit, il s’était vanté d’être un guerrier qui ne sera jamais pris par des attaques-surprises ou des raids nocturnes.

La possibilité que nous soyons ciblés par des bandits de grand chemin ou des brigands serait également grandement réduite.

Mis à part ça, même si ce n’était pas quelque chose d’important et qu’il n’y avait aucune preuve à cela. Je croyais que Ruijerd était quelqu’un qui ne savait pas mentir et à qui on pouvait faire confiance.

« Je vais faire une promesse avec toi, et je ferai de mon mieux pour t’aider. »

« À, ahh. »

Ruijerd montra une expression étonnée, mais cela pourrait être dû au fait que mes soupçons disparaissaient de mes yeux.

Cela n’avait pas vraiment d’importance. J’avais décidé de faire confiance à Ruijerd.

Ma confiance avait été volée si facilement.

Le passé me rirait au nez même quand j’écoutais une histoire déchirante, mais je lui avais fait facilement confiance.

Une voix résonna dans mon cœur.

{Ce n’est pas grave si tu te trompes encore, n’est-ce pas ?}

« Mais, la race superd est vraiment... »

« C’est bon, Rocks-san. Il y aura un moyen. »

Ruijerd nous protégera hors de la ville, et nous penserons à un moyen de protéger Ruijerd à l’intérieur de la ville.

C’était une situation donnant-donnant.

« Ruijerd-san. Je suis impatient de travailler avec toi à partir de demain. »

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3 commentaires :

  1. Dominique Ringuet

    Merci pour le chapitre !

  2. Merci pour le chapitre.

  3. amateur_d_aeroplanes

    Merci pour cette tragique histoire.

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