Mushoku Tensei – Tome 3 – Chapitre 13

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Chapitre 13 : Erreur, trouble & détermination

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Chapitre 13 : Erreur, trouble & détermination

Partie 1

~1~

Après avoir tué le Cobra à Crocs Rouges, nous étions retournés à la guilde. Comme d’habitude, nous avions rencontré Jaril en dehors de la guilde. Nous avions échangé nos cartes, puis lui avions passé les crocs et la peau du Cobra à Crocs Rouges et nous nous étions raconté nos aventures.

Comme il y avait trop d’articles cette fois, nous étions entrés dans la guilde avec Jaril et tout le monde. Comme prévu, Nokopara était venu vers nous. Cette personne résidait vraiment tout le temps dans la guilde, et il viendra toujours nous rencontrer.

« Woah, vous avez chassé quelque chose d’intéressant, n’est-ce pas. Hé, ce ne sont pas des écailles d’un Cobra à Crocs Rouges ? Ah ? »

Je fis un signe visuel à Jaril et le laissa dire ce dont nous avions discuté plus tôt.

« Ah, en effet. Nous avons eu de la chance, car nous l’avons rencontré quand il était faible. »

« Hah ~ rien qu’avec ton groupe ~ »

Il souriait comme s’il voyait quelque chose d’intéressant. Nokopara regardait avec condescendance Jaril.

Qu’est-ce qui n’allait pas ? Cela semblait différent de la norme.

« Ah, tous les membres du groupe de Super Blaze sont morts. Ce sont eux qui l’ont blessé. »

« Quoi ? Blaze... est mort ? »

« Oui. »

« Eh bien, cela était prévisible s’ils ont rencontré le Cobra à Crocs Rouges... »

Nokopara soupira avec une expression ennuyée.

« Mais peu importe sa faiblesse, vous ne pourriez probablement pas tuer un Cobra à Crocs Rouges... »

« À propos de son état, il était en vérité proche de la mort. Non, ce ne sera pas faux de dire qu’il était déjà mort. Même s’il respirait encore, ce n’est pas différent d’être mort. »

Jaril se précipita après avoir parlé à grande vitesse. Le visage de Nokopara était rempli d’incrédulité et changea de cible pour nous.

« Êtes-vous allé chercher des animaux de compagnie encore aujourd’hui ? »

« Oui, la technique de Jaril pour rechercher des animaux de compagnie est trop bonne et nous avons gagné quelques pièces aujourd’hui. »

« Hoho ~ »

Je voulais partir le plus tôt possible. J’avais l’impression qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas.

Cependant, Nokopara passa son bras autour de mes épaules avec un large sourire et murmura.

« Alors, comment as-tu cherché l’animal en dehors de la ville ? »

J’avais inconsciemment arrêté mes mouvements pendant un moment, mais je pensais que j’avais réussi à garder un visage impassible. Ce développement était conforme à mes attentes, il venait de nous voir sortir de la ville.

« Nous sommes juste sortis par hasard. »

« Hoh ~, qu’as-tu fait dehors ? »

La conversation s’en allait dans une direction terrible. Nokopara attrapa les épaules de Jaril.

« Est-ce que le Cobra à Crocs Rouges était aussi dans la ville ? »

Je vois, il a vu Jaril se déplacer dans la ville, donc il doit avoir compris.

« Hmm, c’est vraiment un incident si incroyable, n’est-ce pas ? »

La progression vers cette étape était conforme aux attentes. Il existait plusieurs méthodes pour échapper à cette situation.

Par exemple, nous pouvions vendre Jaril et résoudre ce problème. Nous pouvions affirmer que nous avions reçu cette demande de force et que nous avions de gros problèmes à ce sujet.

Mais je ne pouvais pas utiliser cette solution. Si je le faisais, je pourrais être poignardé par Ruijerd parce que ce n’était pas ce qu’un guerrier devrait faire.

« Hé, hé, tu devrais arrêter de faire semblant vu que je suis déjà au courant de tout. »

« Qu’est-ce que tu veux dire par : en faisant semblant ? Qu’est-ce que nous avons fait exactement ? »

« Hein ? »

« Les P-Chasseurs nous ont aidés avec notre demande, et nous avons aidé les P-Chasseurs à réussir leur quête. C’est tout. »

Je continuais à faire preuve d’ignorance et transformais la conversation en une discussion sérieuse. J’avais dû vérifier les règles à nouveau et je ne devrais pas me tromper à ce sujet. Mais les choses n’étaient pas exactement comme ce que les règles énonçaient. Ce monde n’était pas celui où vous pouviez faire comme bonnes vous semblent si vous suiviez les règles. Mais pour être exact, je ne savais pas où était la limite à ne pas franchir, alors je traînais la conversation dans une direction logique.

« Es-tu sérieux ? Que se passe-t-il si des idiots suivent ce que vous venez de faire ? »

« Alors qu’est-ce qui va arriver ? »

« Si tu peux utiliser de l’argent pour acheter des requêtes, alors la Guilde des Aventuriers n’a aucun sens. »

Hm, nous n’avions pas fait un échange d’argent... Cette ligne d’argument forcé ne fonctionnera pas. Mais, il est vrai qu’on avait fait une transaction à propos de tout ça.

Je vois. Ce type était intelligent.

En effet, si ce que nous faisions allait être généralisé, il y aurait des gens qui utiliseraient l’argent pour faire des transactions avec ces demandes. Par exemple, recevoir toutes les demandes de rang D, puis les vendre aux équipes de rang D. Ainsi, les personnes qui les achetaient pourraient utiliser de l’argent pour augmenter leurs rangs, même s’ils n’avaient rien fait.

Cependant, si vous utilisiez cette méthode, les requêtes échoueraient si elles ne pouvaient pas être vendues.

« Nokopara, pourquoi prêtes-tu autant d’attention sur nous ? On ne te dérange pas, hein ? »

« Hoho, fais attention à ce que tu dis. Il n’y a que deux chemins devant vous. Oh, Jaril, écoute. »

Il attrapa le devant de ma chemise et me souleva. Derrière moi, les visages de Ruijerd et Éris étaient remplis de colère. Dans tous les cas, retenez-vous, la conversation n’était pas encore terminée.

« Hehehe... »

J’étais incapable de lire les expressions de Nokopara, car il avait un visage de cheval. Mais comme son sourire était insipide, je devrais pouvoir le comprendre.

« Si vous voulez garder vos qualifications d’aventurier, donnez-moi 2 pièces de fer chaque mois. »

C’était troublant.

C’était la première fois que je rencontrais quelqu’un comme ça après être venu dans ce monde.

Récemment, il y avait des gens qui n’étaient ni bons ni mauvais. Il était facile d’agir avec les mauvaises personnes parce qu’il n’y avait pas besoin d’autres considérations.

Mais ce Nokopara, pas étonnant qu’il soit toujours dans la guilde. Il surveillait constamment les gens qui faisaient des choses illégales. Une fois qu’il le découvrait, il allait les menacer, c’était une belle affaire.

Si cet homme nous balançait, nous serions finis. Non, s’il le faisait, la personne qui le signalait serait également accusée de faire des actions illégales.

« Vous devez avoir gagné beaucoup d’argent, non ? Hehe, vous pouvez le dépenser librement non ? »

« P-Puis-je poser quelques questions ? »

Je faisais semblant de perdre mon sang-froid tout en progressant calmement dans la conversation.

« Ah ? »

« Ceci est en effet répertorié comme des demandes d’achat et de vente non ? »

« Oui, si vous êtes découvert alors vous serez condamné à une amende et vous perdrez vos qualifications pour être des aventuriers. Vous ne voulez pas que ce soit le cas ? »

« Bien sûr que non. »

Calme-toi, il n’y avait pas encore de quoi paniquer, j’avais aussi considéré cette situation.

Pas de problème, il n’y avait pas encore de problème.

« P-Peu importe le fait que je n’ai pas d’argent, Jaril et moi, pouvions-nous aller valider nos demandes ? »

« Aucun problème. Mais ne pense pas à t’échapper, d’accord ? »

« Certainement, mon seigneur ~ »

Après tout, cet homme était stupide.

J’avais marché loin de lui en y réfléchissant.

« H, hé... que devrions-nous faire, que devrions-nous faire ! »

« Calme-toi, s’il te plaît, détends-toi. »

Je m’occupais de la panique de Jaril et invitais Veskel à venir.

Une fois que nous aurions fini de collecter les récompenses, nous dissoudrions les P-Chasseurs et amènerions Jaril et Veskel dans Dead End. C’était une solution qui n’avait aucun sens, et je ne savais pas à quel point le journal de bord de la Guilde des Aventuriers était détaillé.

Alors que je me retournais pour regarder, la barre d’état de colère de Ruijerd était à MAX, tandis que Nokopara se tenait juste devant lui. Même si nous avions enfreint les règles, cette méthode sournoise visant à nous menacer semblait être interdite pour un guerrier.

En tout cas, j’avais fait un signal pour arrêter Ruijerd.

Éris ne semblait pas comprendre ce qui se passait. Dans le cas contraire, je craignais que cela soit elle qui frapperait Nokopara en premier, et elle n’utiliserai pas son poing, mais son épée.

« Oh, donne-moi l’argent maintenant. »

Après être revenu, Nokopara passa son bras autour de mes épaules avec un large sourire et, alors que Jaril était sur le point de remettre les deux pièces de fer avec un sourire tendu, je saisissais cette main.

« Avant tout, j’ai une question. »

« Qu’est-ce que c’est ? Demande vite, je suis occupé. »

Je respirais profondément dans mon cœur et priais pour que tout se passe bien.

« As-tu la preuve que nous faisons des choses illégales ? »

Nokopara frappa ses lèvres avec colère et le son résonna dans tout le bâtiment.

~2~

La demande finale de Dead End avait été enregistrée dans le journal de bord de la guilde. Le personnel de la guilde n’avait pas demandé la raison. On dirait que Nokopara n’était pas à son premier essai.

Nous étions retournés devant la maison de la personne qui avait initialement fait la demande.

« Je vous suggère de ne pas me tuer dans les allées, d’accord ? »

Nokopara disait cela en regardant Ruijerd et Jaril.

Ruijerd libéra une grande quantité d’intention meurtrière, n’était-il pas effrayé par lui ?

Ou peut-être était-il déjà habitué à ce genre d’intention meurtrière.

« Si je meurs, mes partenaires le relèveront à la guilde et je suis différent de vous. Je suis un aventurier qui peut monter au Rang B. »

Ces derniers mots étaient un bluff évident. Nokopara ne pensait pas non plus qu’il était capable de gagner seul contre 5 personnes. Peu importe comment il essayait de nous coincer, il ne voulait pas non plus mourir.

Malgré tout, sa pensée était trop superficielle. Si c’était moi, j’aurais au moins un garde.

« Nous sommes arrivés. »

La première maison

C’était une habitation que je n’avais jamais vue auparavant. Après avoir frappé à la porte, une vieille dame d’aspect obstiné était sortie de la maison. Elle avait un nez semblable à un aigle et portait une robe noire. Il semblerait y avoir une douce odeur émise depuis l’intérieur de la maison et elle fabriquait très probablement un bonbon Neruneruneru1.

Elle montra une expression suspecte en regardant Nokopara, mais affichait un sourire quand elle vit Veskel.

« Ara, n’est-ce pas Veskel ? Pourquoi as-tu amené autant de monde ici ? Ah, sont-ce les membres de “Dead End Ruijerd” ? »

Ruijerd nous regarda en état de choc. Il vit les regards de la vieille dame se tourner vers Veskel.

« Haha ! »

Il riait.

« Vieille dame, vous avez été trompée. Ce ne sont pas les membres de Dead End. »

« Ah — ? »

La vieille dame fixa son regard sur Nokopara et se moqua de lui.

« Comment nous ont-ils trompés ? »

« Comment, hein. »

« Veskel a tué tous les insectes chez moi. Comme prévu de la part de la race des Zumeba, après cela je n’ai plus vu un seul insecte. »

On dirait que la maison de la vieille dame était une maison que Veskel avait entretenue. En y repensant, Ruijerd l’avait mentionné quand il les espionnait.

« Tant que vous faites les choses à fond, cela ne me dérange pas si vous n’êtes pas réellement membre de “Dead End”. »

Nokopara n’était pas le seul à être surpris, la vieille femme montrait aussi une expression surprise.

« M-Mais. »

« Je ne vais pas vivre beaucoup plus longtemps, alors si je peux le rencontrer avant mon départ, je veux vraiment le faire. »

C’était déjà le cas.

Les yeux de Nokopara s’ouvrirent en grand et se retournèrent avec agacement face à Veskel.

« Veskel ! Toi, bâtarde, montre-moi ta carte d’aventurier ! »

Veskel semblait un peu surprise, mais souriait largement. Dans ses mains était une carte qui portait la mention « Dead End ».

« Quoi ? V-Vous, foutus bâtards, qu’est-ce que vous avez fait... ! »

Trop tard, « P Chasseurs » n’existait plus.

Si vous l’examiniez attentivement, cela pourrait toujours être dans le journal de bord de la guilde. S’il faisait faire une vérification de tout cela, il pourrait y avoir une violation des règles quelque part. Mais Nokopara ne semblait pas y avoir pensé.

« Merde ! À la prochaine maison ! »

Nous n’étions pas revenus dans la guilde.

J’avais souri avec orgueil et avais suivi Nokopara.

Notes

  • 1http://m.youtube.com/watch?v=GO1YcNVNTy8 

***

Partie 2

~3~

Après avoir visité des dizaines de personnes qui avaient fait des demandes, le visage de Nokopara passa du rouge au vert.

« Putain, qu’est-ce qui se passe ? »

Tous ceux qui avaient fait une demande considèrent Jaril et Veskel comme membres de « Dead End ». Et la carte de l’Aventurier montrait clairement qu’ils faisaient partie de « Dead End ».

En plus de tout cela, nous nous dirigions vers la petite fille qui avait fait la première demande que nous avions faite. Elle serra la jambe de Ruijerd avec délice et apprécia ses retrouvailles avec lui.

« Nokopara, je suis désolé, si tu n’as aucune preuve, je ne peux pas te donner de l’argent. »

« Merde ! »

Maintenant, la situation a changé, et nous pouvions signaler qu’il faisait quelque chose comme une ingérence avec nos demandes.

« Il... lui... il. »

Je riais inconsciemment d’une manière maléfique.

Au moment où je riais, nous étions arrivés de la maison de la dernière personne. C’est-à-dire le « pavillon de la patte de loup ». Jaril et Veskel semblaient avoir déjà travaillé là-bas et il pourrait être difficile de dissimuler si quelqu’un nous reconnaissait.

Mais je ne me souvenais pas de ce que ce propriétaire avait dit. Eh bien, comme avant, il devrait y avoir un moyen de gérer les choses.

« Ce sont les dernières personnes. »

Les deux personnes sortirent du « pavillon des pattes de loup ». Je me figeais instantanément quand je vis cette vue.

Merde.

Ma sirène d’alarme retentit dans mon esprit.

C’était une urgence.

C’était une frappe aérienne.

Les avions ennemis nous avaient envahis.

C’était une situation inattendue

Cela avait clairement montré que mes pensées avaient des défauts et à quel point mon esprit s’adaptait mal.

« Ah, Rudeus, tu es de retour... Merci pour ton travail acharné. Mais dis-moi, qu’est-ce qui ne va pas, tu as amené tellement de gens. »

Kurt nous accueillit avec une expression épuisée.

Nokopara avait probablement découvert mon anxiété.

Ou peut-être avait-il prévu cela depuis le début.

« Hey, les gens qui vous ont sauvé sont “Dead End”, non ? »

Ah ! Bon sang. Le groupe « Dead End » est actuellement de rang D, tandis que la demande acceptée par les P-Chasseurs était de rang B. Cela signifiait que nous ne pouvons pas accepter cela, et si quelqu’un l’examinait, tout tomberait en morceaux.

Bon sang, c’était un problème.

Kurt me regarda, ainsi que Ruijerd, je secouais la tête pour l’arrêter.

{Vante-toi sur ce sujet, dis que vous n’aviez pas besoin d’aide. Vous vous êtes retiré d’un mauvais pas tout seul, d’accord.}

Je pensais à cela dans mon esprit. Au moins, je priais pour que Kurt se vante et dise. « Je ne sais rien à ce sujet, personne ne nous a aidé » et le réfute.

Kurt me regarda et acquiesça avec force.

« Bien sûr, je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi fort. »

Oh mon dieu... cette personne est si honnête ~ !

Kurt avait décrit à quel point nous étions forts, déclarant que nous avons vaincu un Exécuteur et Anaconda Amande, et expliqua toute l’histoire avec des explications vocales et visuelles colorées.

« Rudeus est tellement incroyable.

Même si l’Exécuteur était assez fort pour effrayer les autres, il ne devrait pas entrer en conflit avec Dead End.

Sais-tu ce qui s’est passé quand il a choisi un duel contre Rudeus ?

KO instantané !

C’est vrai, il a été abattu d’un seul coup.

Ruijerd est tellement fort que c’est au point d’en devenir absurde.

Il a fait de belles attaques, et cet anaconda est mort direct !

Et même s’il avait fait quelque chose d’incroyable, il ne transpirait pas !

Juste y penser me donne la chair de poule ! »

Nokopara écouta cela en disant, « hoh, hoh, c’était ça, hmm hmm, c’était vraiment incroyable, » tout en souriant. Et alors.

« Étrange ~~ Oh, vous qui aviez reçu la demande dans la ville, pourquoi êtes-vous allé à la forêt de pétrification pour sauver des personnes ? »

« Non, nous sommes avec Jaril... »

« Jaril et Veskel sont restés en ville tout le temps, n’est-ce pas ? »

Cela ne pouvait plus être caché, Nokopara devait avoir un moyen de nous contrôler.

Calme-toi ! Il devrait y avoir un moyen d’y penser rapidement, tout d’abord j’avais 3 choix. Très bien, réfléchissons à chacun d’eux.

1) Tuez Nokopara.

Si je crois qu’il avait un compagnon, alors cette option ira dans une mauvaise direction. Mais peut-être que cela pourrait aussi aller dans la bonne direction. Ceci était complètement basé sur la chance.

C’était un mauvais plan.

2) Rejeter toute la faute sur Jaril et Veskel.

Nous étions nouveaux et eux étaient des vétérans.

Devrais-je insister sur le fait que nous avions été trompés et traités comme des proies ? Peut-être que cela pourrait fonctionner.

Mais nous allions perdre la confiance de Ruijerd. Nous ne pouvions pas trahir nos alliés.

C’était un mauvais plan.

3) Remettre docilement l’argent et penser à quelque chose plus tard.

Tout était basé sur la chance, et même si nous pouvions rapidement trouver une solution plus tard, Nokopara connaissait maintenant notre force de combat.

Afin de ne pas nous laisser partir, il pourrait poser un piège à double tranchant, voire triple, afin que nous ne puissions pas nous échapper de la ville ou de lui.

C’était un mauvais plan.

Pas bon. Chaque plan était mauvais.

Ces mauvaises idées pourraient aussi bien provenir d’une personne endormie.

Que devrais-je faire ?

Le plus simple était l’option 2, mais c’était probablement le pire coup. Si nous l’utilisions, il n’y aura pas de prochain coup. Les trahir signifiait arrêter de faire confiance à Ruijerd et Ruijerd ne pourrait plus jamais croire en moi. L’option 2 n’était pas possible, elle ne devait absolument pas être utilisée.

L’option 1 n’était pas possible. Cela n’avait aucun sens, et nous détruirions tous nos efforts jusqu’à présent. Même si le continent magique était miséricordieux, que tuer quelqu’un n’était pas grave, tuer quelqu’un une fois, finirait par se répéter à l’avenir pour des incidents similaires.

Je ne voulais pas prendre ce chemin sanglant.

Je n’avais pas cette détermination.

L’option 3 était encore pire. Donner de l’argent à ce bâtard signifierait que nous avions reconnu nos méfaits. C’était quelque chose qui ne pouvait absolument pas être fait. Et pendant la période où nous subirions le chantage, nous pourrions ajouter deux ou trois crimes supplémentaires. Et nous serions obligés de faire encore plus de demandes déraisonnables.

Si c’était moi, je demanderais le corps d’Éris.

Si cela se produisait, tout cela se terminerait par la mort de Nokopara.

Ce n’était pas correct, la seule option qui restait était la 3 ? Non, non, si je choisissais l’option 3, je pourrais aussi choisir l’option 1.

Je ne pouvais que tuer Nokopara et sa bande ?

Pouvais-je le faire... ?

Était-ce la seule option... ?

Allais-je tuer quelqu’un ?

Et qu’en était-il des autres qui se cachaient quelque part ? Laisserions-nous Ruijerd les chercher ? Comment ? Même si c’était Ruijerd, si nous ne savions pas qui chercher, nous ne pourrions probablement pas les trouver.

Peut-être devrions-nous arrêter d’être des aventuriers ? Même si je n’avais pas de qualification, nous pourrions toujours survivre. Je savais toujours comment économiser de l’argent sur ce continent.

Non, si je décidais de cela, qu’en était-il de Jaril et Veskel ? S’ils enquêtaient, les enlèvements d’animaux pourraient être divulgués. Nous avions gagné assez pour quitter la ville, mais c’était différent pour eux. Ils habitaient dans cette ville et si les gens savaient qu’ils avaient kidnappé des animaux de compagnie, ils en seraient chassés, non ? Ils n’étaient pas capables de vivre dans les plaines, donc en fin de compte, ils finiront par les trahir, n’est-ce pas ?

Que diriez-vous de les aider s’ils étaient chassés de la ville ?

Impossible. Nous étions déjà amenés à nous dépasser. Nous ne pouvions pas le faire.

Non, maintenant que les choses s’étaient terminées de cette façon, je devais avoir la détermination de marcher sur cette route sanglante.

Réfléchis rapidement à ton objectif. Le but était de faire rentrer Éris. Pour elle, même si c’était Ruijerd, Jaril ou Veskel, tout le monde devait être trahi. Même si Éris me méprisait, ça ira, même si j’étais incapable de faire face à Paul ou à Roxy, ça ira !

J’allais utiliser ma Magie d’Eau de rang Saint pour inonder cette ville. Pendant le chaos, je prendrais Éris et je m’en irais, renonçant à être des aventuriers. Même si j’avais fait toutes sortes de mauvaises choses, j’allais atteindre mes objectifs.

Je le ferai.

~4~

Après avoir baissé mon rythme cardiaque, j’amenai le mana dans mes mains quand je remarquais soudainement que l’expression de Nokopara changea.

« Hey... Ah... »

Le visage de cheval devint instantanément pâle et ses jambes frissonnèrent.

Il ne me regardait pas moi, mais derrière moi. Je me retournais et découvris la silhouette de Ruijerd. Il était trempé et le vase placé dans la fenêtre de l’auberge était tombé sur le côté.

« R-Ruijerd ? »

Mes yeux étaient exposés à des couleurs brillantes d’émeraude.

Le colorant bleu avait été retiré par l’eau et les cheveux humides de couleur émeraude brillèrent.

Il avait libéré le crochet de la cagoule couvrant son front.

La pierre magique rouge sur son front était exposée.

Debout avec une expression déchaînée, le guerrier diabolique était-là.

« Su, su, su, superd... »

Nokopara tomba sur ses fesses.

« Je suis Ruijerd Superdia de Dead End. Comme mon identité a été révélée, on ne peut plus rien y faire. Je vais tuer tout le monde. »

Son jeu d’acteur se fit avec une voix monotone.

Mais son intention de tuer était bien réelle.

« Kyaaaaaa! »

Quelqu’un cria.

Les filles, les garçons et les personnes âgées, tout le monde laissa tomber ce qu’ils faisaient, puis crièrent et se dispersèrent.

Dans le chaos, Jaril était le premier à nous trahir en criant « j’étais menacé ! Ça n’a rien à voir avec moi ! Nous ne sommes pas des alliés ! »

Dans le chaos, Kurt était incapable de bouger à cause de la peur. Il se souvint des fois où il avait vivement parlé à Ruijerd, puis pâlit et fit pipi par terre.

J’étais incapable de comprendre pourquoi ces personnes avaient si peur, juste parce que ses cheveux avaient changé de couleur.

En outre, n’étiez-vous pas en bons termes plus tôt ? Kurt aussi, tu venais juste de féliciter Ruijerd et tu voulais devenir comme lui. Ne le regardais-tu pas avec respect juste à ce moment-là ?

Et pourtant, pourquoi tout le monde avait-il peur de regarder sa couleur de cheveux ?

En regardant Éris, elle ne savait clairement pas ce qui s’était passé. Elle était la même que d’habitude en faisant sa pose habituelle, elle était vraiment calme. Elle regardait tranquillement avec les yeux grands ouverts.

Elle était vraiment calme.

Certaines des personnes autour de nous s’enfuirent, certaines s’effondraient sur le sol, certaines sortirent leur épée avec les jambes tremblantes.

Il y avait toutes sortes de gens et tout le monde avait peur.

Voilà qui était réellement « Dead End ». C’était simplement ça.

Son simple changement de couleur de cheveux avait effrayé tout le monde à ce point. Cette situation où la peur avait été marquée dans le cœur de chacun.

Hah. J’avais envie de rire. Qu’est-ce que j’avais fait jusqu’ici ? Le simple fait de regarder ses cheveux s’était terminé par une situation comme ça. À quoi servirent mes propres efforts ?

Je n’avais eu que des pensées stupides. Juste parce qu’Éris allait bien en sa présence, que la race des Migurd lui convenait aussi, alors je pensais que tout le monde serait ainsi ?

C’était futile.

La mauvaise réputation du Superd ne concernait pas sa réputation.

Ils étaient un symbole de peur.

Comment allait-on changer cela ?

C’était inutile, désespéré.

Cela n’était pas possible.

« ... »

Parmi les voix qui crièrent, Ruijerd se dirigea vers Nokopara.

« Ton nom... Tu te nommes bien Nokopara, hein ? »

Il attrapa le devant de sa chemise et souleva facilement Nokopara qui semblait relativement lourd.

« Ruijerd ! Tu ne dois pas le tuer ! »

Je le lui rappelais toujours, même si les choses s’étaient passées de cette façon.

Tu ne dois pas le tuer. Si tu tues quelqu’un dans cette situation, tu infligeras une blessure au nom de Dead End qui ne sera jamais guérie pour le reste de ta vie.

Mais les choses avaient-elles finalement atteint le point de non-retour ?

Le persuader maintenant était déjà trop tard.

C’était assez.

Tuez-le, Berserker !

« D... Désolé... Je... je ne pensais pas que j’aurais affaire au vrai ! E... Épargnez-moi ! S’il vous plaît épargnez ma vie ! Je vous en supplie ! »

« ... »

Ruijerd était furieux, alors que Nokopara tremblait.

« Hey qu’est-ce qui s’est passé ? »

Éris me le demanda soudainement et je répondis calmement.

« La pire situation s’est produite. »

« Faut-il faire quelque chose ? »

« Pardonne-moi, je suis incapable de faire quoi que ce soit. »

« Si tu ne peux rien faire, cela signifie que nous ne pouvons rien faire d’autre ! »

Éris abandonna facilement. Moi aussi j’avais abandonné. Il n’y avait rien d’autre à faire.

Tout était de ma faute. Je pensais pouvoir régler ça même si on me découvrait. Avec cette réflexion superficielle, j’avais pensé que tout irait bien, peu importe ce qui se passerait.

Au final, tout s’était écroulé.

Maintenant que les choses s’étaient déroulées de cette façon, je ne pouvais que suivre mon plan initial, faire comme si rien ne s’était passé, utiliser ma magie d’eau de rang Saint et nettoyer tout cela.

Je rigolais. Hahaha.

« S ... S’il vous plaît, aidez-moi... Je... J’ai encore 7 enfants affamés qui ont 3 ans ! »

Nokopara était devenu incohérent. Peu importe comment vous le regardiez, c’était un tas de foutaise. Si c’est moi qui l’avais fait, je l’aurais mieux fait.

« ... Je quitterai cette ville. Donc, tu devrais oublier toutes ces choses. »

Mais Ruijerd lui pardonna. Comme prévu, parler des enfants était très efficace.

« M... M... Merci, merci. »

« Je suis sauvé, » était écrit partout sur le visage de Nokopara, mais il convulsa quand il entendit les mots suivants.

« Mais essaye de nous dépouiller de nos qualifications d’aventuriers lorsque nous arriverons à la prochaine ville et tu verras. »

Ruijerd utilisa la pointe de la lance pour couper le visage de Nokopara.

Le pantalon de Nokopara devint instantanément humide et la zone derrière ses fesses grandit rapidement.

« Ne pense pas que je ne puisse pas entrer dans cette ville... Compris ? »

Nokopara hocha la tête, car sa vie était en jeu, et Ruijerd lâcha ses mains.

Avec un bruit dégoûtant, Nokopara tomba sur le sol.

***

Partie 3

~5~

En fin de compte, Ruijerd avait été expulsé de la ville, portant tout le blâme sur lui.

C’était trop dur.

Ruijerd nous avait laissés seuls. Les gardes étaient venus demander ce qui s’était passé et j’avais soutenu que ce n’était pas la faute de Ruijerd, mais ils avaient conclu que parce que nous étions des enfants, nous avions été forcés de le faire.

Selon eux, Ruijerd avait fait des plans diaboliques et il nous avait utilisés. Ils étaient incertains quant au contenu de ces plans, mais dans tous les cas, ils avaient conclu qu’ils avaient évité le pire des scénarios.

Les individus qui nous entouraient nous faisaient des regards compatissants, des regards qui nous traitaient comme des enfants qui ne savaient rien et qui avaient été manipulés.

Cela m’avait rendu furieux. Qu’est-ce que Ruijerd avait fait de mal ? Tout allait bien ma vie, non ? Tous ces résultats avaient été le fruit de mes propres mains, non ?

Nous étions retournés à l’auberge et nous avions immédiatement emballé nos affaires, puis nous étions partis avec le peu de bagages que nous avions.

Si nous ne nous pressions pas, peut-être que Ruijerd partirait. Dans tous les cas, nous ne pouvions pas rester dans cette ville.

Nokopara était toujours en vie et il avait dit qu’il avait des alliés. Nous étions encore des individus qui faisions des choses illégales. Si la situation s’aggravait, Ruijerd serait incapable de nous aider la prochaine fois.

« Je dis, Rudeus... »

Kurt s’adressa à moi quand nous sortions de l’auberge. Il faisait une mine perplexe, comme s’il n’avait aucune idée de quoi parler.

« Pourquoi, étiez-vous avec lui ? »

« Que voulez-vous dire par “lui”, réfléchi un peu à qui t’a sauvé. Tu as même mouillé ton pantalon parce que tu as peur. Comment vas-tu devenir célèbre en étant un tel lâche ? »

« Non... ça... Désolé... »

Non, je ne pouvais pas être fâché contre lui. Ce gars avait parlé correctement de nous.

« Mes excuses, Kurt. J’ai dépassé les bornes. »

« Non, c’est bon. J’ai bel et bien mouillé mon pantalon. »

Kurt était vraiment une bonne personne.

Éris cacha ses mains derrière son dos et le regarda.

« Kurt, j’ai une requête à te faire et je la considérerais comme ma récompense pour t’avoir sauvé. »

« Vas-y. »

Kurt acquiesça sérieusement.

« Ruijerd n’est pas une mauvaise personne. Quelque chose s’est passé dans le passé qui fait que tout le monde le craint, mais c’est une bonne personne. Après avoir quitté cette ville, annonce-le. »

« Ah, d’accord. Je comprends, c’est lui qui m’a sauvé la vie. »

~6~

En arrivant à la Guilde des Aventuriers, nous avions retiré Jaril et Veskel de « Dead End » et, en même temps, nous demandions au personnel de leur donner un message.

« Puisque les choses se sont passées de cette façon, merci de nous avoir aidés. “Il” vous remercie également. S’il vous plaît, dites-leur ceci. »

Au dernier moment, ils nous avaient trahis, mais on ne pouvait plus rien y faire. Avec la façon dont les choses s’étaient passées, la seule façon pour eux d’être en sécurité était d’agir ainsi. Au bout du compte, ils nous avaient bien aidés.

Sur le chemin de l’entrée de la ville, j’avais acheté un reptile qui ressemblait à un lézard utilisé spécifiquement pour le transport.

C’était un charmant lézard qui avait 6 pattes et une paire d’yeux exorbitantes. Il était utilisé sur le continent magique dans le but de tirer des voitures. Il permettait facilement à deux adultes adultes d’aller dessus et coûtait 10 pièces de fer, soit environ la moitié de la richesse que nous possédions actuellement.

Mais nous avions déjà décidé de l’acheter avant de quitter la ville.

Nous avions entendu parler avant de la différence de l’utiliser où non pour nous déplacer sur le continent magique. Après avoir entendu le propriétaire nous expliquer la façon de le contrôler, nous avions mis nos bagages dessus et étions sortis de la ville.

Il y avait beaucoup de soldats rassemblés à l’entrée. Peut-être prévoyaient-ils de sortir des murs pour éliminer Ruijerd.

Parmi eux se trouvaient les gardes familiers à face de lézard et à face de cochon. Leurs visages étaient pâles et montraient des signes d’excitation.

Après les avoir accueillis, nous recevions l’avertissement « Dead End viens juste de sortir de la ville » et nous devions faire attention.

Après cela, ils avaient dit que Dead End était le diable et qu’il prévoyait quelque chose en ville.

Ils n’avaient clairement pas vu Ruijerd, mais l’avaient déclaré méchant avec ce discours ambigu sur lui.

« Cet homme a marché librement dans cette ville pendant 2 mois, et rien ne s’est passé. »

J’étais incapable de me contenir et j’avais dit cela.

« Huh? » était écrit sur les visages des gardes.

Je leur lançais un regard noir, puis je m’étais moqué d’eux avant de sortir de la ville.

Mon cœur avait l’impression d’avoir été poignardé.

~7~

Nous devions retrouver Ruijerd. Il devrait être à proximité, non, il était sûrement à proximité.

Si sa fierté en tant que guerrier était réelle, il ne devrait pas nous abandonner... Non, il ne devrait pas abandonner Éris.

« Cela devrait faire l’affaire. »

Nous avions marché assez loin jusqu’à ce que nous ne puissions plus voir la ville et je relâchais un feu d’artifice magique dans le ciel.

Le son rugissait dans l’air, la chaleur se diffusait par vagues et la lumière brillait de partout.

Après un certain temps, Ruijerd n’était toujours pas apparu.

« Éris, s’il te plaît appelez Ruijerd. »

Éris appela Ruijerd de sa voix forte.

Après un moment, des coyotes apparurent. Je décidais de passer ma colère sur eux. Les rochers environnants se désintègrent en poussière et cela devint un joli terrain plat.

Les coyotes se transformèrent ainsi en morceaux de viande qui se transformeront probablement en zombies.

Hmph, on s’en foutait totalement.

Après tout, les gens de la ville s’en occuperont par eux même, ce n’était en aucun cas notre problème.

« Regarde, c’est Ruijerd. »

Après la bataille, nous vîmes la figure de Ruijerd.

Il nous montra une expression pénible.

S’il te plaît, ne montre pas ce genre de visage.

« Pourquoi n’es-tu pas venu quand on t’a appelé ? Envisages-tu de nous quitter sans un mot ? »

Mais ce qui sortit de mes lèvres était des paroles accusatrices.

Même si je n’avais pas prévu de le faire.

« Pardon. »

Son premier mot était une excuse, et j’estimais qu’il n’y avait pas de place pour moi de lui dire ça.

En y pensant, tout était de ma faute. Je pensais avoir forcé Jaril et Veskel à devenir nos alliés et je pensais pouvoir progresser avec cette méthode simple.

En fin de compte, lorsque nos méfaits avaient été révélés, j’avais toujours cru que nous pouvions nous en sortir. Cela nous avait conduits dans une impasse et à la toute fin, Ruijerd avait tout pris pour moi.

Si Ruijerd n’avait pas pris le blâme, nous pourrions continuer à être liés dans cette ville en faisant des quêtes.

Non, Nokopara était un expert. Même sans Kurt et les autres, nous serions probablement encore coincés.

« Pourquoi est-ce que tu t’excuses ? Celui qui devrait s’excuser c’est moi. »

J’étais incapable d’en supporter plus longtemps.

« Non, tu as fait tout ce que tu devais faire. »

« Mais — »

« Les plans sont toujours accompagnés de défaillances. Tu consacres beaucoup d’efforts jour et nuit à y réfléchir. Je le sais. »

Ruijerd sourit et posa sa main sur ma tête.

« Eh bien, je ne sais pas à quoi tu penses. Jusqu’à présent, j’ai toujours pensé que tu envisageais de planifier quelque chose de mal, donc il m’était souvent impossible de me contrôler. »

Ruijerd regarda Éris, acquiesça et continua.

« Tu as quelque chose à protéger et tu veux le faire à n’importe quel prix. Plus tôt, tu m’as laissé voir ta détermination quand tu étais sur le point de tuer ce bâtard. »

Plus tôt, ah, au moment où j’avais voulu inonder la ville.

« La personne qui a quelque chose à protéger est un guerrier. »

Il avait dit que j’étais un guerrier.

Mes larmes étaient sur le point de couler quand j’avais entendu ça.

Je n’étais pas si pur. Je planifiais sans vergogne afin de gagner de l’argent, réfléchissant de manière résolue aux gains et aux pertes, et envisageant même d’abandonner Ruijerd.

Abandonner un allié fiable au dernier moment.

« Ruijerd, je... non, je suis... »

Mes paroles étaient sincères. Mes propres mots

Je me débarrassais de l’armure de Keigo et j’utilisais mes propres mots.

Mais je ne savais pas quoi dire.

« Assez. »

Ruijerd m’interrompit.

« Tu n’as pas besoin de te soucier de moi. »

« Eh ? »

« Ne t’inquiète pas. Même si je ne peux pas restaurer ma réputation, je vous protégerai. Croyez-moi. Non, donnez-moi votre confiance s’il vous plaît. »

Je comptais sur toi.

Je te croyais.

C’était bon même si je ne le faisais pas.

Je vois, restaurer la réputation de Ruijerd était en effet difficile. Actuellement, s’il y avait deux objectifs, nos actions deviendraient peu claires et illogiques.

Récemment, j’avais été très stressé et il y avait des choses que je n’avais pas considérées. Il s’agissait des plans auxquels j’aurais pu penser, mais la conclusion qui en résultait était l’échec d’aujourd’hui.

Par conséquent, je n’avais pas besoin de le faire.

Mais c’était quelque chose sur lequel je ne pouvais pas être d’accord.

J’avais été témoin de cette scène. S’ils n’avaient pas si peur, cela aurait été une scène où ils auraient ramassé des pierres pour nous lapider.

Mais je ne pouvais pas dire quelque chose comme, oh, c’est vrai ? Alors, attends s’il te plaît à l’extérieur de la prochaine ville.

« Non, je dois effacer l’infamie de Ruijerd. »

Au lieu de cela, je devrais renouveler ma détermination.

Au moins, permets-moi de rembourser cette dette que j’ai envers toi.

« Tu es vraiment obstiné. As-tu vraiment cette petite foi en moi. »

« Je te crois. C’est pourquoi je te rembourserais. »

En ce qui me concernait, j’avais été victime d’intimidation dans le passé. J’avais eu la peine d’être coincé avec une étiquette odieuse, me laissant seul dans un monde où je n’avais personne d’autre depuis des décennies.

Si Roxy ne m’avait pas fait sortir, je n’aurais pas rencontré Sylphy et Éris.

Le cas de Ruijerd était différent du mien. L’échelle était complètement différente. Je le comprenais très bien.

Mais cela ne pouvait pas être la raison pour laquelle je l’abandonnais.

J’étais incapable de faire quelque chose comme Roxy en l’accomplissant inconsciemment. La seule chose que je puisse faire était de me frayer un chemin à travers cette suite d’échecs.

Peut-être que Ruijerd pourrait se sentir troublé à ce sujet et l’échec de ce jour pourrait se reproduire de nouveau, ou peut-être que cela pourrait aider Ruijerd.

Mais faire quelque chose valait toujours mieux que de ne rien faire.

« ... Tu es vraiment têtu. »

« Je ne peux pas être comparé à Ruijerd. »

« Hah. Alors, s’il te plaît, traite-moi favorablement. »

Ruijerd souriait avec ironie et acquiesça doucement.

Je ne savais pas pourquoi, mais je pensais que maintenant j’avais vraiment établi une confiance mutuelle avec Ruijerd.

~8~

Le lendemain matin.

Je vis que Ruijerd s’était rasé les cheveux après son réveil.

J’étais abasourdi.

Ou bien devrais-je dire que j’avais peur ?

Associé aux cicatrices sur son visage, il ressemblait à un Yakuza.

« Après cet incident, je comprends que les gens aient peur de mes cheveux. »

Il semblait avoir énormément de résolution en lui.

Dans mon sens commun, se raser la tête représentait la réflexion et la détermination.

Dans ce monde, ce sens commun n’existait pas.

Mais même s’il n’y en avait pas...

J’avais l’impression de devoir moi aussi me raser les cheveux, et de réfléchir à mes actions.

Puisque Ruijerd l’avait fait, devrais-je aussi me faire chauve ?

Non, pas encore, mais...

« Hé, Éris. Dois-je faire quelque chose comme ça ? »

« Tu ne veux pas. Après tout, j-j’aime les cheveux de Rudeus. »

J’utilisais Éris comme refuge.

J’avais ri de ma propre inutilité.

***

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