Mushoku Tensei – Tome 1 – Chapitre 7 – Partie 3

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Chapitre 7 : Amis

Partie 3

~5~

Quand je rentrais chez moi, j’avais trouvé Paul de mauvaise humeur. Il était très en colère. Ses deux mains étaient sur sa taille alors qu’il se tenait dans la véranda.

Hm, est-ce que je m’étais planté quelque part ? En y pensant, il n’y a que l’artefact divin que j’avais soigneusement gardé (culotte), mais elle avait dû être découverte.

« Papa, je suis à la maison. »

« Sais-tu pourquoi je suis en colère ? »

« Non. »

Je prétendais que je ne savais pas. Si la cul... l’artefact divin n’était pas réellement découvert, alors je creusais ma propre tombe.

« Tout à l’heure, Mme Ada est venue me chercher. On dirait que tu as frappé son fils Somar. »

Ada, Somar. Qui ?

Je commençais à penser à ces noms que je n’avais jamais entendus auparavant. Fondamentalement, je n’avais accueilli que des étrangers dans ce village.

Annoncez mon propre nom et les autres le diront aussi. Y en avait-il parmi eux qui s’appelait Ada ? Peut-être bien que oui, peut être bien que non...

Hm ? Attendez.

« Est-ce à propos d’aujourd’hui ? »

« Oui. »

J’avais rencontré aujourd’hui Sylph, Rawls et les 3 gamins. Cela signifiait que Somar était l’un de ces trois ?

« Je ne l’ai pas frappé. J’ai seulement jeté de la boue. »

« Te souviens-tu de ce que j’ai dit plus tôt ? »

« On n’est pas fort dans le but d’être bien vu ? »

« C’est vrai. »

Oh ho, je vois. En y pensant, ces gars ont dit qu’ils allaient annoncer que j’étais devenu l’allié des races démoniaques.

Je n’étais pas certain de savoir de quel genre de mensonges ils m’avaient frappé, mais en tout cas, ils étaient dirigés contre moi.

« Je ne sais pas quel genre de rumeurs papa a entendues... »

« Non !! Si tu as fait quelque chose de mal alors tu dois d’abord t’excuser !! »

J’étais sévèrement grondé. Je n’étais pas sûr de ce qu’il avait entendu, mais il ne semblait pas mettre ces paroles en doute. Quelle douleur ! Dans cette situation, même si je répondais que j’avais aidé Sylph parce qu’ils l’intimidaient, ça sonnerait comme un mensonge.

Mais je ne pouvais que commencer depuis le début.

« En fait, je marchais sur mon chemin... »

« Ne trouve pas d’excuses !! »

Paul devient de plus en plus impatient. Peu importe les mensonges, même mes explications ne passeraient pas. Même si c’était correct de dire d’abord désolé, je ne pense pas que c’était bon pour Paul. Et je ne voulais pas non plus que mon jeune frère ou ma sœur subirait un tel traitement injuste.

Ce style d’éducation n’était pas acceptable.

[...]

« Qu’elle est le problème, pourquoi es-tu silencieux ? »

« Parce que tout ce que je dis est un prétexte pour que tu me grondes. »

« Qu’est-ce que tu viens de dire !? »

Paul me regardait avec fureur.

« Se mettre en colère et forcer un enfant à s’excuser avant de dire quoi que ce soit, je suis vraiment jaloux quand je vois que les méthodes des adultes sont si pratiques et si simples. »

« Rudi !! »

Paf, mon visage reçut une grosse gifle. J’avais été touché.

Mais c’était à prévoir. Provoquer quelqu’un signifiait à coup sûr d’être frapper. Bien sûr que cela devait arriver. Alors je m’étais tenu fermement. Je n’avais plus été frappé depuis près de 20 ans...

Ce n’était pas vrai, j’avais été battu partout quand j’avais quitté la maison, alors ça faisait 5 ans.

« Père, j’ai fait tout mon possible pour être un bon enfant. Je n’ai jamais trahi les leçons de mes parents, et j’ai accompli les choses avec toute ma force. »

« Cela n’a rien à voir avec aujourd’hui, non ? »

Paul ne s’attendait pas à me frapper. Il était évidemment dans la confusion.

Bon, c’était bien.

« Non, c’est tout à fait pertinent. J’ai travaillé dur pour gagner la confiance de mon père et pour vivre en toute quiétude, mais ce père n’écoute aucune de mes explications. Il fait confiance aveugle à quelqu’un que je n’ai jamais rencontré, puis me crie dessus avant de finalement me frapper. »

« Mais cet enfant Somar a vraiment été blessé... »

Est-ce le cas ?

Ce n’était pas quelque chose que j’avais fait. Est-ce qu’il l’avait fait de lui-même ? Il aurait pu monter cette affaire de toute pièce... Mais en tout cas, c’était vraiment dommage. J’étais celui qui avait la justice de mon côté.

Ce n’était pas un mensonge de tomber par accident.

« Même s’il a été blessé à cause de moi, je ne m’excuserai pas. Puisque je n’ai pas trahi les leçons de Père, je peux même frapper ma poitrine pour dire que j’en étais le responsable. »

« ... Attends, que s’est-il passé exactement ? »

Oh, étais-tu finalement intéressé ? Eh bien, c’était ta décision de ne pas m’écouter.

« N’as-tu pas refusé d’entendre des excuses ? »

Comme je le contredisais avec ma question, Paul afficha une expression peinée. Il semblait qu’il avait besoin d’une autre poussée.

« Ne t’inquiète pas, père. Je vais agir comme si je n’avais pas vu 3 gamins frapper une personne sans défense. Je pourrais aussi bien me joindre à eux pour le faire à 4 contre 1. Je vais même annoncer partout que l’intimidation du faible est la leçon favorite chez les Greyrat. Puis, quand je serai grand, je quitterai la maison et je ne m’appellerai plus Greyrat. Ne pas tenir compte de ce genre de violence, les abus verbaux et physiques, et continuer à permettre que cela se produise, j’ai même honte de m’appeler Greyrat. »

Paul fut sans voix, son visage devenait vert puis rouge, comme s’il était en conflit avec lui-même.

Était-il en colère ? Ou avait-il besoin d’une autre poussée ?

Laisse tomber Paul. J’étais un gars de 20 ans et plus qui avait constamment trouvé des excuses à des situations que l’on ne pouvait pas gagner. S’il y a la moindre ouverture, je pouvais débattre des choses jusqu’à tout annuler. De plus, j’avais complètement raison, donc tu n’as de toute façon aucune chance de gagner.

« ... Je suis désolé. C’est l’erreur du père. Parle-moi de ça. »

Paul baissait la tête devant moi.

C’était vrai. Une insistance inutile ne ferait que rendre les deux parties mécontentes. Si vous aviez tort, excusez-vous. Et tout sera pour le mieux.

Au fur et à mesure que mon humeur s’améliorait, j’énonçais les choses en détail pour expliquer l’incident.

J’avais entendu des voix alors que je gravissais la colline. Trois enfants jetaient de la boue dans le champ de blé. Après que je leur avais jeté de la boue à deux reprises et que je me querellais avec eux, ils s’étaient partis après nous avoir insultés avec quelques traits. Après cela, j’avais utilisé la magie pour nettoyer le gamin et joué avec lui.

Quelque chose comme ça.

« Alors s’il y a un besoin de s’excuser, Somar devrait d’abord le faire à Sylph. Il est facile pour des blessures corporelles de guérir rapidement, mais ce n’est pas aussi facile de restaurer un esprit. »

« ... Tu as raison. C’est de ma faute. Je suis désolé. »

Paul baissait ses épaules et admit sa défaite. Je me souvenais de ce que Rawls m’avait dit plus tôt aujourd’hui quand je le voyais agir de cette façon.

« Il semble perdre sa confiance en tant que père quand il s’entretient avec vous. »

Il était possible que Paul essayât de m’apprendre une leçon pour me montrer son côté paternaliste.

Eh bien, il échouait, mais seulement pour cette fois.

« Il n’y a pas besoin de s’excuser. Si tu penses que j’ai fait quelque chose de mal, veille à me gronder sans retenus, mais s’il te plaît écoute mes explications. Même si cela n’explique pas tout ou que cela ressemble à une excuse, j’aurais quelque chose que je veux dire. S’il te plaît, essaye de comprendre mes sentiments. »

« Aah. Je vais en prendre note, mais je ne pense pas que tu allais réellement faire des erreurs... »

« Ainsi, considère-le comme une expérience éducative et utilise-le sur mes futurs frères et sœurs. »

« ... Agissons ainsi. »

L’expression de Paul était complètement pleine d’un sentiment défait et d’autodérision. Est-ce que j’en avais fait trop ? Perdre face à un enfant de 5 ans. Mmm. Je serais choqué aussi si c’était moi.

Ce mec était encore très jeune pour devenir père.

« En y pensant, père, quel âge as-tu ? »

« Hm ? 24 ans, quel est le problème ? »

« Je vois. »

M’avoir à 19 ans ? Même si je ne connaissais pas l’âge moyen du mariage, s’il devait souvent faire face à des créatures magiques ou à des guerres, était-ce plutôt approprié de se marier à 19 ans ?

Un gars qui était plus jeune que moi, qui épousait quelqu’un et qui devait s’inquiéter de l’éducation de son enfant. Honnêtement, quelle partie de mon moi de 34 ans, qui étais sans emploi, sans-abri, sans succès, gagnerait réellement par rapport à lui... Oh oublions ça.

« Père, puis-je amener Sylph ici pour jouer la prochaine fois ? »

« Eh ? Ahh, bien sûr. »

J’entrais dans la maison, car j’étais satisfait de sa réponse. Il était bon que Paul ne discriminait pas les races démoniaques.

~6~

– Point de vue de Paul –

Mon fils s’était fâché.

Lui, qui ne s’était jamais exprimé beaucoup auparavant, avait maintenant une froide rage en lui.

Comment les choses ont-elles fini comme ça ?

L’incident s’était produit cet après-midi quand Mme Ada était venue chez nous pour faire un énorme grabuge. Elle avait amené son enfant Somar, qui avait été décrit comme un horrible morveux par d’autres ayant les coins de ses yeux qui étaient meurtris. En tant qu’épéiste, j’avais suffisamment d’expérience pour voir que c’était le signe qu’il avait été battu.

Mme Ada n’était pas très claire, mais en tout cas, mon fils avait frappé Somar.

En entendant cela, j’étais réellement soulagé. C’était probablement Rudi qui voulait rejoindre Somar et compagnie pour jouer.

Mais mon fils était différent des autres enfants. C’était un magicien gradé Saint de l’Eau à son jeune âge. Il avait dû lui dire quelque chose avec arrogance et s’était battu après avoir été réfuté.

Bien que mon fils était honnête et intelligent, il ressemblait toujours à un enfant par certains aspects.

Mme Ada me donnait l’impression que c’était une affaire d’importance, mais ce n’était qu’une querelle pour les enfants. D’après ce que je voyais, cette blessure ne laisserait pas de cicatrice.

J’allais clore l’affaire avec quelques mots de réprimandes.

Les enfants allaient certainement se quereller, mais Rudi était plus puissant que n’importe quel autre enfant. En plus d’être le disciple de la jeune magicienne gradée Sainte d’Eau, Roxy, il avait été également enseigné par moi et musclait son corps depuis l’âge de 3 ans.

Cela aurait été une affaire unilatérale.

Ça devrait passer si c’était uniquement aujourd’hui, mais s’il devenait trop émotif, il pourrait en faire trop. De plus, Rudi était si intelligent qu’il devrait être capable de résoudre les choses sans frapper Somar.

Je me devais de lui apprendre que le combat était une très mauvaise chose et qu’il devait peser les conséquences avant d’agir. Je devais être plus strict sur ce point.

Malheureusement, les choses ne s’étaient pas déroulées comme je l’avais imaginé. Mon fils n’avait pas l’intention de s’excuser du tout. Peu importe qu’il s’excusât, il me regardait même comme s’il regardait un insecte.

Peut-être que du point de vue de mon fils, c’était un combat contre plusieurs. Mais il devait réaliser que plus vous étiez fort, plus vous deviez être conscient de vos propres capacités.

En outre, il avait même blessé quelqu’un. En tout cas, j’allais le forcer à s’excuser. Il était tellement intelligent. Peut-être qu’il ne pouvait pas l’accepter pour l’instant, mais il trouvera tôt ou tard une réponse par lui-même.

Tandis que j’y pensais et utilisais un ton plus dur pour le gronder, il me réfutait avec quelques remarques sarcastiques.

J’avais alors perdu mon sang-froid à sa provocation et je le giflais.

Et moi qui voulais lui apprendre que le fort devait être conscient de sa propre force et ne pas utiliser la violence contre les faibles.

Je l’avais fait en premier.

Je m’étais trompé tout à l’heure, mais d’un autre côté j’étais là en tant qu’éducateur, donc je ne pouvais pas m’excuser. Enseigner à quelqu’un de ne pas faire ce que je venais juste de faire — cet argument ne tenait tout simplement pas debout.

Tandis que je demeurais confus, mon fils avait continué à déclarer qu’il n’avait rien fait de mal et avait dit que si ça n’allait pas, il quitterait cette maison.

J’avais presque dit les mots, « alors vais-je le perdre », mais je m’étais retenu.

Je devais me retenir en ce moment.

À l’origine, j’étais celui qui ne pouvait pas supporter les règles formelles de ma maison et les reproches de mon père, avant de finalement avoir une querelle énorme et de quitter la maison.

J’avais hérité du sang de mon père. Hérité de son sang têtu et rigide.

Rudeus était le même. En regardant ce côté têtu, je savais que Rudeus était effectivement mon enfant.

Ce jour-là, quand on m’avait demandé de partir immédiatement, je n’avais pas pu trouver d’échappatoire et j’avais vraiment quitté la maison. Rudeus partirait probablement aussi. Même s’il avait dit qu’il ne partirait qu’après avoir grandi, si je lui disais de partir, il partirait certainement immédiatement. Nous étions semblables dans ce comportement.

Il semblerait que mon père était tombé malade peu de temps après mon départ et en était mort. J’avais entendu qu’il regrettait terriblement la querelle de ce jour.

Et à cause de cet incident, je m’étais blâmé. Non, pour être clair sur ce sujet, je me noyais dans le regret. Et maintenant, si je disais à Rudeus de partir, il le ferait sûrement, et je le regretterais.

Nous le regretterions tous les deux.

Endure-le. Je devais apprendre de l’expérience.

Aussi, ne l’avais-je pas décidé alors ? Je ne deviendrai pas comme mon père.

« ... Je suis désolé. C’est la faute du père. S’il te plaît, dis-moi. »

Je m’étais naturellement excusé. Et l’expression de Rudeus se détendit aussi, et il expliquait toute l’histoire à la légère.

Sur la base de ce qu’il avait dit, il avait d’ailleurs vu le gamin de Rawls être victime d’intimidation, alors il l’avait aidé. Il n’y avait pas eu de coups. Il avait seulement jeté de la boue, et il n’y avait jamais eu de combat.

Si ce qu’il avait dit était vrai, alors ce que Rudeus avait fait est en effet quelque chose dont il pouvait être fier. Mais au lieu de le féliciter, je n’avais pas écouté ses explications et je l’avais frappé.

Ah, je me souviens maintenant.

J’avais eu des expériences comme ça quand j’étais jeune. Mon père ne m’avait pas écouté et avait seulement souligné ma faiblesse. J’étais malheureux chaque fois.

Quel échec ! Qu’est-ce qui se passe avec le « C’est un devoir de l’éduquer » ?

Haha...

Rudeus ne m’avait pas blâmé et m’avait même consolé à la fin. Quel fils incroyable ! Était-ce vraiment mon fils ... Non, même parmi les personnes avec qui Zenith avait pu avoir une relation, il n’y avait personne qui était si brillant.

Hmm, ma progéniture était si bon...

Plutôt que de dire que j’étais fier, je pensais que mon estomac me faisait mal.

« Père, je peux amener Sylph ? »

« Ah ? Ahh, bien sûr. »

Mais je pense que je devrais être heureux que mon fils se soit fait son premier ami.

***

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4 commentaires :

  1. Dominique Ringuet

    Merci pour cette grande leçon de vie!

  2. Merci pour le chapitre

  3. amateur_d_aeroplanes

    Merci pour le chapitre, mais l’expression  »paisible rage » dans le paragraphe  »point de vue de Paul » devrait être remplacé par  »froide rage ».

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