Mushoku Tensei (LN) – Tome 8 – Histoire bonus : Sylphiette (Partie 1) – Partie 1

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Histoire bonus : Sylphiette (Partie 1)

Partie 1

Ce matin, je m’étais réveillée au son des oiseaux. Il faisait encore assez sombre dehors quand j’avais regardé par la fenêtre.

« Mm… Aaah… »

Je m’étais mis debout pour essayer de me débarrasser de la somnolence qui s’accrochait à moi. Puis je m’étais glissée hors du lit, qui n’était ni luxuriant ni grossier, et je m’étais étirée.

J’avais sorti un seau de sous mon lit, je l’avais rempli par magie et je m’étais lavé le visage. Puis j’avais commencé à m’échauffer pour mes exercices matinaux. Je m’étais assise sur mes cuisses et j’avais étiré mes pieds, puis j’avais fait tourner mes bras en rond pour relâcher mes articulations et les muscles de mes épaules, et enfin j’avais pris une profonde respiration.

Mon corps semblait être en bonne condition aujourd’hui. Cela devait être grâce au bon rêve que j’avais fait. Rudy y avait tenu le premier rôle. Il m’avait fait l’amour. Je ne me souvenais pas pourquoi il l’avait fait, mais je me rappelais à quel point il m’avait rendue heureuse. J’avais été déçue quand je m’étais réveillée. J’avais découvert que tout ceci n’était qu’un rêve.

J’avais échangé mon pyjama contre des vêtements pratique pour courir, un haut et un pantalon marron clair, en matière douce, mais franchement pas sexy. Avant de sortir, j’avais mis un chapeau géant qui couvrait complètement mes cheveux et mes oreilles.

La chambre à côté de la mienne était une suite luxueuse. Elle contenait un lit à baldaquin, dans lequel se trouvait la princesse avec ses beaux cheveux dorés. Son visage était angélique pendant son sommeil, et rien n’indiquait qu’elle allait bientôt se réveiller. Il était encore trop tôt pour cela.

Je m’étais faufilée discrètement, afin de ne pas la réveiller, et j’étais allée dans la chambre à côté de la sienne. Un jeune homme était assis sur une chaise, l’air un peu somnolent. Il portait une chemise ordinaire, mais son pantalon était en cuir et il avait une épée suspendue à son côté. Ses cheveux étaient blancs et une grande paire de lunettes de soleil cachait son visage.

Sur la table à côté de lui se trouvait une cloche. S’il la sonnait, la cloche reliée dans la pièce voisine sonnait également. C’était un signal pour les deux personnes qui attendaient à proximité, le chevalier de la princesse et le préposé de la princesse. Ils devaient venir ici.

« Bonjour, Fitz. »

« Mm… bonjour, Sylphie. »

Quand je l’avais salué, Fitz sourit doucement et me rendit la salutation. Ce Fitz était l’un des préposés de la princesse, et mon ami. Ses fonctions de préposé l’occupaient, mais quand nous avions du temps libre, il étudiait l’incantation silencieuse avec moi. C’était quelqu’un de très studieux. Je suppose que l’on pouvait dire que j’étais son maître, bien que, bien sûr, je ne m’appellerais jamais comme tel.

Fitz ne quittait pas son poste avant que la princesse ne se réveille. Après tout, il était très dévoué à son travail.

« Tu vas encore courir aujourd’hui ? »

« Oui. C’est important d’être régulier dans l’exercice. »

« D’accord. Amuse-toi bien. »

J’étais alors partie, en me glissant dans le couloir mortellement calme. J’aimais ce genre de calme. Cet endroit était toujours animé et bruyant, mais pendant cette période particulière, il l’était encore. C’était aussi silencieux la nuit, mais cela donnait l’impression que quelque chose se cachait quelque part.

Je descendis furtivement dans le hall pour ne réveiller personne d’autre, descendant l’escalier central jusqu’au premier étage et me glissant par devant. Après avoir fait quelques pas dans la faible obscurité, je m’étais retournée. Un énorme bâtiment avec un toit rouge remplissait mon horizon. Le dortoir des étudiants de l’université de magie de Ranoa.

◇ ◇ ◇

Ma routine quotidienne du matin consistait en un jogging. C’était quelque chose que je faisais depuis que Rudy et moi étions séparés. Courir était important. Je n’avais pas compris cela immédiatement après le départ de Rudy, mais je l’avais compris maintenant. Pouvoir continuer à courir quand on était à la limite, convaincu qu’on ne pouvait pas aller plus loin, était devenu la différence entre la vie et la mort. Peu importe que vous soyez doué pour la magie ou dans le maniement de l’épée, au final, le plus important était l’endurance.

Cela mis à part, j’aimais aussi courir. Il n’y avait que deux choses que je pouvais entendre pendant un jogging matinal : le bruit de mes pieds et le bruit de ma respiration. Ces deux choses bannissaient mes pensées et me vidaient l’esprit. J’étais au mieux de ma forme quand je courais.

« Huff… huff… »

Un de mes objectifs de début de chaque journée était de continuer à courir dans la Cité magique de Charia jusqu’à ce que je ne puisse plus courir. En faisant cela, je ne me familiariserais pas seulement avec le tracé de la ville, mais je connaîtrais aussi mes limites physiques. Personne ne m’avait appris cela, mais c’était quelque chose que je pensais que Rudy pourrait faire s’il était à ma place.

J’avais parcouru le quartier des ateliers. C’est un quartier très animé, avec des commerces et des gens qui déchargeaient bruyamment leurs marchandises, mais ce quartier était calme. J’étais passée devant un magasin du coin au nom étrange et j’avais décidé de ne pas aller dans une ruelle étroite inconnue. Le plan de la Cité magique de Charia n’était pas particulièrement complexe, mais il était parsemé de nombreuses petites ruelles que je ne connaissais pas. J’avais l’intention de les mémoriser toutes. Rudy ferait sans doute la même chose à ma place.

« Ah, alors c’est là que ça mène ? »

La ruelle s’ouvrait sur une rue que je connaissais. Elle menait de la zone du Quartier des ateliers où se trouvaient des ateliers d’artisans et des habitations, à une partie du Quartier du commerce où les magasins étaient alignés côte à côte, séparé par la grande route principale sinueuse. Je n’avais pas réalisé qu’il y avait une rue plus petite qui les reliait. C’était probablement un chemin que les artisans empruntaient quotidiennement. Maintenant que je le savais, je pourrais prendre un léger raccourci menant de l’école vers le quartier commerçant quand j’irais faire mes courses.

Cette réalisation m’avait apporté de la joie. J’avais continué à courir.

Après avoir fait un peu de jogging dans la ville, le ciel s’était éclairé. Regarder le lever du soleil était l’une des récompenses pour s’être levé tôt. J’aimais le lever du soleil. La vue restait constante, quel que soit le pays dans lequel on se trouvait, ce qui apportait du réconfort. Je ne me lassais jamais de le voir.

Cela dit, j’avais dû acquérir une certaine endurance ces derniers temps, car le soleil commençait à se lever avant même que je ne sois près de me fatiguer. Il se pourrait que je doive me réveiller un peu plus tôt demain matin. J’étais quand même retournée à l’école pour l’instant.

Quand j’étais rentrée au dortoir, la princesse venait de se réveiller. Encore à moitié endormie, elle s’était assise dans son lit, en rampant lentement.

« Sylphie… bonjour. »

« Oui, bonjour. »

C’était le signal, mon ami insomniaque de la chambre voisine ainsi que moi-même devions commencer à habiller la Princesse. Au début, j’avais eu du mal à m’acquitter de cette tâche; ses vêtements étaient fondamentalement différents de ceux que je connaissais, avec des tas de boutons et de dentelles. Mais l’année dernière, l’université avait institué des uniformes bien conçus, mais en quelque sorte simples à porter, de sorte qu’il était maintenant facile d’habiller la Princesse. Tout ce que j’avais à faire était de déboutonner son pyjama, de l’enlever, de lui mettre des sous-vêtements et…

« Sylphie, je n’ai pas envie de porter un soutien-gorge aujourd’hui. »

Elle faisait parfois des demandes égoïstes, mais je ne me plaignais pas. Dans l’état actuel des choses, j’étais essentiellement sa servante. J’écoutais ce qu’elle disait et j’agissais selon ses désirs. Je ne m’en souciais pas, après tout, elle m’avait sauvée à la suite de l’incident de téléportation, alors que je ne savais pas distinguer le haut du bas, mais je m’étais rendu compte qu’elle ne l’avait fait que dans son propre intérêt. Elle avait profité de qui et de ce qu’elle pouvait. Mais c’était grâce à elle que j’avais survécu jusqu’ici, et je voulais l’aider autant que je le pouvais, compte tenu de la douleur qu’elle avait ressentie en s’exilant de sa patrie.

Honnêtement, je ne savais pas ce qu’elle pensait vraiment de moi. J’admirais sa gentillesse, mais je commençais à comprendre sa vraie nature. Elle avait un sourire qui envoûtait tous ceux qui la voyaient, mais il était surtout peu sincère. C’était un sourire destiné à rassurer l’autre partie et à les émouvoir d’une manière qui lui soit bénéfique. Elle portait ce sourire fréquemment. Peut-être que tous les sourires que j’avais vus d’elle n’étaient que des mensonges. Je les avais vus si souvent que je m’étais posé des questions.

Pourtant, elle m’avait sauvée. Elle m’avait traitée comme une égale et avait été là pour moi quand j’étais douloureusement seule. En tant que telle, elle était une amie pour moi. La deuxième que je ne m’étais jamais faite. On pourrait même dire qu’elle était ma meilleure amie. Voir sa vraie nature ne m’avait pas fait la haïr. Elle aussi se sentait seule maintenant, et se débattait dans un pays étranger, et c’était à mon tour de l’aider.

« Sylphie, qu’est-ce qui ne va pas ? »

« Tu as l’air plus naturel quand tu ne souris pas, Princesse. »

« Et bien… tu es la seule personne qui me dirait ça », dit-elle en riant.

Celui-là aussi était faux ?

D’autre part, la peau de la Princesse était belle et lisse. Je ne pouvais pas lui tenir la chandelle, surtout maintenant, alors que mon jogging m’avait couverte de tâche et de sueur.

« Très bien. J’en ai fini, princesse. »

« Merci. Maintenant, va prendre une douche avant de manger. »

J’étais retournée dans ma chambre comme on me l’avait dit, en sortant le seau et en le remplissant d’eau chaude par magie. Il faisait encore froid dans ce pays à cette époque de l’année, c’était donc bien que je puisse utiliser la magie pour ce genre de choses.

« Ouf… »

Un soutien-gorge, hein ? La Princesse en avait une telle variété, et ils étaient tous très mignons. La plupart étaient ceux qu’elle avait apportés, mais certains avaient été achetés à prix réduit au Royaume d’Asura, par l’intermédiaire d’un endroit appelé la Compagnie Remate de Sharia, qui proposait entre autres un vaste assortiment de sous-vêtements.

Pendant ce temps, ma poitrine était plate, même pour quelqu’un qui avait du sang d’elfe. C’était déprimant. Rudy m’avait fait découvrir le concept de retour génétique, mais vraiment, ne pouvais-je pas avoir une ancêtre bien dotée ? Mes cheveux verts à l’origine signifiaient qu’il y avait du sang de démon dans ma lignée familiale, et ma mère était à moitié Homme-Bête, elle avait donc été bénie au niveau de la poitrine.

Mon corps non féminin ne m’avait pas dérangée dans le passé, mais cela pourrait faire une différence pour mon avenir. Il serait dévastateur de rencontrer quelqu’un que j’aimais et d’être pris pour un homme.

« Hmm », je soupirai en essuyant mon corps et en m’habillant. Je portais bien sûr un soutien-gorge. Je ne pensais pas que c’était nécessaire, mais la princesse m’avait ordonné d’en porter un.

J’avais jeté l’eau sale dans un seau dans le coin de la pièce; je m’en servirai pour faire la lessive plus tard.

« Très bien, donnons tout ce que nous avons, aujourd’hui. »

J’avais giflé mes joues avant de sortir de la pièce.

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3 commentaires :

  1. Salutation, il y a peut-être quel que chose qui m’échappe mais Fritz n’est pas Sylphie en fait ?

  2. merci pour le chapitre

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