Mushoku Tensei (LN) – Tome 8 – Chapitre 1

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Chapitre 1 : Lettre d’invitation

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Chapitre 1 : Lettre d’invitation

Partie 1

Une semaine après avoir appris où se trouvait Zenith, j’étais toujours à l’auberge de Basherant. Elle se trouvait apparemment dans la ville labyrinthe de Rapan, quelque part au centre du continent Begaritt. Et même si je voulais partir immédiatement, c’était loin d’ici. Je n’avais aucune idée du nombre de mois qu’il faudrait pour faire le voyage à pied. Cela pouvait même prendre plus d’un an.

De plus, l’hiver allait bientôt arriver, et c’était une saison difficile dans les Territoires du Nord. La neige s’accumulait jusqu’à cinq mètres d’épaisseur et, bien que le pays déblaye les routes locales dans une certaine mesure, il serait difficile de traverser la frontière. Je pouvais utiliser la magie pour arrêter la chute de neige et faire dégeler le sol, mais je ne connaissais pas toutes les routes et je ne pouvais pas modifier le temps éternellement.

C’était pourquoi je restais sur place pour le moment. De plus, selon Elinalise, Zenith devait passer un bon moment à faire l’exploration du donjon. Je me doutais qu’elle disait cela juste pour me rassurer, mais elle avait dit qu’il n’était pas nécessaire que je me dépêche, vu que Paul et Roxy se dirigeaient déjà dans cette direction. Paul ne m’inspirait pas beaucoup de confiance, mais si Roxy se dirigeait vers ma mère, alors je pouvais me détendre pour le moment.

J’avais donc commencé la journée avec ma routine d’entraînement habituelle. Neige ou pas, je pouvais toujours faire ma musculation. Je n’avais jamais fait d’exercice très longtemps dans ma vie précédente, mais pour une raison inconnue, mon corps actuel se maintenait bien.

Aujourd’hui, c’était un jour de congé, alors je m’étais fixé un parcours un peu difficile. D’abord, j’avais fait un tour de ville. La neige compactée était glissante, ce qui augmentait le risque de glisser et de me tordre la jambe. C’était donc un entraînement important pour un aventurier. Une fois mon tour de ville terminé, je m’étais dirigé vers le mur extérieur, une construction en pierre d’environ quatre à cinq mètres de haut, que j’escaladais par magie. Les aventuriers avaient parfois besoin d’atteindre rapidement des terrains plus élevés, alors je m’entraînais aussi pour cette éventualité.

J’avais repéré un des soldats de garde.

« Oh, bonjour ! »

« Whoa ?! Oh, c’est toi, Quagmire. Toujours au travail à ce que je vois ! Tu as pris un jour de congé aujourd’hui ? »

« Oui, je m’entraîne encore aujourd’hui. »

« Eh bien, tu es un travailleur acharné. Ah, c’est ça, répare le mur pour nous la prochaine fois, tu veux bien ? Je t’invite à dîner. »

« Si tu me donnes la permission de sortir avec ta fille, je serais même heureux de reconstruire ta maison pour toi. »

« Eh bien… », dit-il pour commencer.

« Je ne fais que te taquiner. »

J’avais salué les autres soldats sur le mur extérieur, puis j’avais sauté de l’autre côté. Là, j’avais fait un autre tour du périmètre de la ville. Contrairement à la ville, qui était périodiquement déneigée, la neige s’était accumulée à l’extérieur. J’avais donc dû utiliser la magie du feu pour faire fondre un chemin sur lequel je pouvais courir. Cela faisait également partie de l’entraînement. Cela pouvait sembler être une compétence à usage limité, mais il y avait eu cette fois où j’avais lutté pour traverser cette forêt enneigée.

« Pffff… Pff… »

Une fois que j’avais fini mon tour, j’avais commencé à m’entraîner avec l’épée en bois que j’avais portée avec moi. Je savais que ce n’était pas vraiment nécessaire pour un magicien, mais je l’avais quand même intégré dans ma routine quotidienne. Il semblerait largement admis que les magiciens soient physiquement impuissants, mais cela ne me convenait pas. Je ne suis peut-être pas un épéiste, mais il y eut de nombreuses occasions où un peu de force dans le haut du corps avait été utile, comme lorsque je transportais mes bagages.

« Hah ! Yah ! Ho ! »

Après avoir terminé mes exercices d’épée habituels, plus ceux que Paul et Ghislaine m’avaient appris, j’avais procédé à une simulation de combat. J’avais décidé d’imaginer Ruijerd comme mon adversaire du jour. Je n’étais pas de taille face à lui, bien sûr, mais cela ne me dérangeait pas. Mon but était de m’entraîner.

Quand j’étais rentré à l’auberge, Elinalise avait poussé sa tête par une fenêtre du deuxième étage.

« Ah… mm, mm, c’est toi Ru-ah ! — deus. Bon retour. »

Quelque chose n’allait pas chez elle. Ses mains étaient accrochées au rebord de la fenêtre, et tandis que son visage se contorsionnait, son corps tremblait en rythme. Des gémissements de type « Mm, mm » s’échappèrent alors qu’elle essayait de retenir sa voix. De plus, ses épaules étaient complètement dénudées.

« Merci, Mlle Elinalise. On dirait que tu as une matinée animée. »

« Quoi ? Animée ? J’ai peur de ne pas savoir de quoi tu parles, ab-aah ! »

J’étais sûr qu’il y avait un gars dans cette pièce, qui lui donnait tu sais quoi par derrière. Ouvrir une fenêtre quand il faisait si froid dehors… Animée, en effet.

« Il gèle dehors, alors fais attention à ne pas attraper un rhume. »

J’avais détourné mon regard d’elle et j’étais entré, me dirigeant vers ma chambre.

J’avais compris la semaine dernière qu’Elinalise était une mangeuse d’hommes. Au début, cela m’avait fait peur, mais maintenant, je m’y étais habitué. Cette femme avait un homme dans sa chambre pratiquement tous les jours.

Bien sûr, je ne l’avais pas jugée pour cela. En fait, j’aimerais participer si je le pouvais. Mais cela n’allait pas arriver, car depuis deux ans, j’étais atteint d’une certaine maladie. Une maladie de l’esprit et du corps. Prenons l’exemple d’un bulbe de plante. Quand ce bulbe de plante voit des montagnes ou des vallées, il fleurit. Sa pousse s’élève vers le ciel et se transforme en une tige si forte que la pluie et le vent ne peuvent pas la faire descendre, avec une fleur magnifique à son extrémité. Puis, lorsque le moment venait, elle répandait ses graines blanches partout. Cependant, mon bulbe ne poussait pas et sa fleur ne fleurissait pas.

Ah, tant pis, je vais le dire. J’avais des difficultés d’érection. Et non, on ne parle pas de la cassette extradynamique. Mon petit homme avait cessé de se tenir au garde-à-vous après qu’Éris et moi avions rompu, comme je l’avais découvert lorsqu’une camarade aventurière s’était approchée de moi et que je l’avais ramenée dans ma chambre. Tout s’était mal passé — pas dans le bon sens — et elle finit par partir en colère, contrariée et frustrée à cause de moi.

J’avais fait tout ce que j’avais pu pour arranger ça. Soldat m’avait même emmenée avec lui dans le quartier chaud, où mon cœur avait battu la chamade pendant qu’une femme s’occupait de moi. Mais en fin de compte, ce fut un échec. Ma tulipe ne fleurissait pas, mais s’affaissait en silence. En plus de cela… non, arrêtons-nous là.

Depuis lors, mon ami inutile était resté inutilisable. J’appréciais toujours la vue d’une femme attirante, mais aucune ondulation ne montait et ne descendait le long de ma moelle épinière, et ma moitié inférieure restait silencieuse. Avec le temps, j’avais été submergé par un sentiment envahissant de solitude et d’impuissance, et après un échec de trop, j’avais abandonné. Je ne voyais plus cela comme un problème que quelqu’un d’autre pouvait m’aider à résoudre. Il n’y avait personne que j’aimais assez pour essayer. Si toutes mes tentatives de romance devaient se terminer par un chagrin d’amour, il valait mieux que je me contente d’admirer de loin.

Tout ce que j’avais à faire était de profiter au maximum du vol en solo. Je n’avais pas besoin de camarades. Je détestais les foules.

Même si, dernièrement, je n’avais même pas réussi à convaincre mon petit ami de voler en solo… Non pas que cela me brise le cœur, bien sûr !

« Hah… »

J’étais retourné dans ma chambre. Après avoir réchauffé l’air avec de la magie, j’avais fait apparaître de l’eau chaude et j’avais essuyé la sueur de mon corps. Puis je m’étais changé et j’étais sorti, pensant à prendre quelque chose à manger.

« Oh ! »

« Oh. »

J’étais tombé sur Elinalise, qui venait de terminer son affaire. La personne dont le bras était enroulé autour de son épaule était la même que celle avec laquelle j’avais travaillé ces dernières années : Soldat. Il avait immédiatement pâli dès qu’il vit mon visage.

« Non, ce n’est pas ce que tu penses, Rudeus… Je n’avais pas l’intention de mettre la main sur ta femme. »

« Non, ce n’est pas ce que tu penses, Soldat. Elle n’est absolument pas ma femme. De plus, tu sais que le mien n’est pas en état de marche, n’est-ce pas ? »

« Oh, oui, c’est vrai, euh… désolé, d’avoir mis du sel dans tes blessures. Je ne voulais pas commencer quelque chose. En plus, tu m’as fait gagner beaucoup d’argent il n’y a pas si longtemps. »

« C’est bon. Au fait, c’était bien ? », lui avais-je demandé.

« Oui, c’était le meilleur », avait-il dit, le visage se fondant dans une expression de béatitude.

« Tch. »

J’avais claqué la langue de consternation, même si c’était moi qui ai posé la question.

« Eh bien, tu l’as entendu, Mlle Elinalise. Tant mieux pour toi. »

« Bien sûr que oui. Tous ceux qui ont été avec moi partent heureux. »

« … Oh, vraiment. »

Je savais qu’elle avait déjà eu sa dose avec les nombreux autres hommes du groupe de Soldat — chacun d’eux était venu me voir avec ses propres excuses et une histoire vantarde sur leur rendez-vous galant. Je n’avais pas vraiment besoin de ces excuses, mais savaient-ils ce que leurs copains préparaient ? Quelqu’un ne l’aurait-il pas découvert et le chaos aurait été inévitable ?

Ah, eh bien… ce n’était pas mon problème. Je m’étais tenu à carreau, comme je l’avais fait ces deux dernières années. Je n’avais rien fait pour initier la colère de qui que ce soit et je n’avais pas déclenché de bagarres. En d’autres termes…

« Mlle Elinalise. »

« Oui, qu’est-ce qu’il y a ? »

« Tu es libre de t’amuser, mais occupe-toi des conséquences par toi-même, d’accord ? »

C’était de l’autopréservation. Je ne voulais rien avoir à faire avec les enchevêtrements qui se produisaient autour des entrejambes des autres.

« Bien sûr. »

« Hé, c’est quoi tout ça ? »

D’après son expression, Soldat n’avait aucune idée de ce dont on parlait.

Elinalise lui planta un baiser sur la joue et le guida dans les escaliers.

« Rien du tout. Viens, on va manger un morceau. »

Quelle femme cruelle.

***

Partie 2

Elinalise Dragonroad était l’un des anciens membres du groupe de Paul. Apparemment, elle avait fait équipe avec Roxy pour rechercher la famille de Paul à la suite de l’incident de téléportation. Elles avaient traversé le Continent Démon ensemble, puis Elinalise s’était rendue seule sur le continent central, tandis que Roxy allait informer Paul de l’endroit où se trouvait Zenith. En d’autres termes, sans les caprices égoïstes d’Elinalise, la personne avec moi en ce moment aurait pu être Roxy. Bon sang. Non, je devrais être reconnaissant. Ils auraient tous pu aller à Millishion et me laisser seul.

Elinalise était une guerrière de rang S. Nous avions fait une quête de subjugation ensemble une fois, et comme prévu, elle était forte — bien qu’elle ne fasse pas le poids face à Ruijerd, même si c’était un peu injuste de la comparer à lui. Elle avait une beauté royale, elfique, avec des cheveux dorés et radieux sertis de magnifiques longues boucles. Son comportement doux et sa façon distincte de parler touchaient l’ego des hommes. En les regardant droit dans les yeux et en les touchant avec de petites caresses, elle les désarmait sans même essayer. Ses prouesses dans la chambre étaient également impressionnantes, car presque tous les hommes qui passaient une nuit avec elle étaient complètement épuisés le lendemain.

Cela dit, elle n’avait pas ignoré les autres femmes, et elle ne les regardait pas de haut. Elle jouait le rôle d’une grande sœur pour les plus jeunes filles, leur donnant des conseils sur les relations, leur apprenant comment attirer les hommes et les protégeant au combat. Elle n’avait jamais essayé de séduire un homme qui avait déjà une partenaire. Si vous ne teniez pas compte de ses petits seins, elle était parfaite.

Bien sûr, son appétit sexuel était toujours insatiable. Un par un, elle dévorait tous les hommes célibataires autour d’elle. C’était comme regarder un fusible brûler. Vous n’aviez aucune idée de la longueur du fusible, mais un jour, il allait s’épuiser et déclencher une énorme explosion — je veux parler des aventuriers fiers qui se lançaient dans une querelle d’amoureux. Elinalise était assez charismatique pour s’assurer que les retombées ne se transformaient pas en bain de sang, mais, comme vous pouvez vous en douter, elle n’était jamais restée longtemps dans un seul et même groupe. Elle était tristement célèbre parmi les aventuriers masculins de la région sud du continent central, à tel point qu’une règle tacite lui interdisait de rejoindre un groupe, sauf dans des circonstances particulières.

Sur ce point, elle faisait actuellement un groupe avec moi.

« Si tu vas sur le continent de Begaritt, alors je dois m’assurer que tu y arrives en toute sécurité », avait-elle dit.

Je n’avais pas protesté. Ces deux dernières années m’avaient appris à réaliser combien il pouvait être difficile de voyager seul. Elinalise était habile au combat, et elle serait une bonne partenaire… sauf dans les moments où elle se blottirait contre moi pendant que je mangeais, et qu’elle déplaçait ses mains sur moi. Cette partie était un peu irritante.

« Monsieur Soldat, vous ne pouvez pas faire ça. Rudeus regarde. »

« Allez, je ne peux pas ? Juste un peu. »

« Mon Dieu, mon Dieu, un si vilain garçon… »

En ce moment, elle se faisait toute belle avec Soldat devant moi. Pourquoi avions-nous mangé à la même table ? Je parie qu’elle voulait juste frimer. Bon sang, ce n’était pas comme si j’étais jaloux ou quoi que ce soit !

Soldat était gentil et attentionné avec Elinalise, comme l’étaient les autres membres de son groupe. Avec un harem inversé comme ça, comment pouvait-elle éviter tout drame ? Je ne m’en souciais pas, tant qu’aucune des fourches ne me montrait le chemin, mais je voulais en quelque sorte aller au fond des choses avant que les choses ne tournent au vinaigre.

« Très bien alors, vous voilà. Voici l’argent que j’ai promis. », dit Elinalise à Soldat

« Entendu. Je dois dire que je suis désolé, j’apprécie tellement le temps passé ensemble qu’obtenir de l’argent pour ça me semble un peu… »

« Ne prenez pas cette histoire au sérieux, et nous serons quittes », avait-elle répondu en remettant l’argent.

C’est donc son secret. C’est presque comme une sorte de prostitution à l’envers, me suis-je dit. Dans ce cas, il ne devrait pas y avoir de problèmes.

… pas vrai ?

◇ ◇ ◇

Notre vie continua ainsi ça pendant un mois de plus. Puis, un jour, une lettre était arrivée pour moi. Sur l’enveloppe solidement fermée se trouvaient les mots Université de magie de Ranoa.

Mais qu’est-ce que c’est que ça ? M’étais-je dit en brisant le sceau et en jetant un coup d’œil au contenu.

Au Seigneur Rudeus Greyrat,

Salutations. Je suis Jenius, le vice-principal de l’université de magie de Ranoa.

Récemment, le nom de Rudeus le Quagmire a gagné en importance dans le Royaume de Ranoa. J’ai entendu dire que vous êtes un aventurier hautement qualifié qui peut lancer des sorts sans incantations. En approfondissant mes recherches, j’ai également découvert que vous semblez être un élève de la magicienne Roxy, mage d’eau de Niveau Roi.

Avez-vous envie de peaufiner vos incroyables talents de magicien ? Je me suis préparé à vous accueillir en tant qu’étudiant spécial à l’université de Ranoa. En tant qu’étudiant spécial, vous serez exempté des frais de scolarité ainsi que des exigences de présence en classe, tout en ayant accès à la bibliothèque et aux installations de l’école principale, pour vous aider à mener vos propres recherches.

Si vous êtes en mesure de mener à bien un projet de recherche dans un délai de sept ans (au moment de l’obtention de votre diplôme) et de transférer les droits de vos découvertes à l’université ou à la Guilde des magiciens, vous serez inscrit à la Guilde des magiciens en tant que membre de rang C. Bien entendu, même si vos recherches ne portent pas de fruits significatifs, vous serez toujours inscrit comme membre de la Guilde de rang D avec le reste des diplômés.

Je vous serais très reconnaissant de me donner l’occasion de me présenter à vous. Je m’excuse de la brusquerie de cette demande, mais je vous demande de bien vouloir considérer mon offre.

Je vous remercie de votre temps et de votre considération,

Jenius Halphas,

Directeur adjoint de l’université de magie de Ranoa

Un étudiant spécial… en d’autres termes, un boursier ? Je savais qu’une guilde de magiciens existait dans ce monde, mais je n’avais aucune idée de ce qu’ils faisaient. Je connaissais cependant une guilde de voleurs qui vendait des objets au marché noir et faisait le commerce d’esclaves. Sur cette base, j’avais supposé que la guilde des magiciens était probablement impliquée dans l’achat et la vente de livres sur la magie et la recherche sur la magie.

Mais pourquoi ne m’avaient-ils envoyé cette lettre que maintenant ? Je suppose que même si j’avais l’impression d’être dans une impasse en ce qui concernait ma magie, j’étais plus que suffisamment puissant pour devenir un aventurier, et j’avais même battu une Wyverne Rouge qui traînait quasiment tout seul. Il était peut-être affaibli, mais cela ne changeait pas le fait que je l’avais battue. Et au final l’histoire était écrite par les gagnants.

En outre, cette lettre était la preuve que mes efforts produits ces deux dernières années étaient reconnus. L’université de magie était l’alma mater de Roxy, et j’étais vraiment honoré qu’ils aient jugé bon de me contacter — c’était pourquoi j’avais dû vérifier l’authenticité de la lettre.

« Miss Elinalise, je vais me rendre à la Guilde des Aventuriers. »

« Oh ? Ne prends-tu pas un jour de congé ? »

Elle soignait sa luxueuse crinière, après avoir mis pour une fois sa chasse à l’homme de côté.

« Il y a quelque chose que je veux examiner. »

« Attends un instant. Je t’accompagne. »

Elinalise posa sa brosse et se leva. Ses cheveux n’étaient pas encore parfaitement coiffés, mais suffisamment pour qu’elle les juge acceptables.

« Je ne sors pas pour faire des quêtes. Je reviens tout de suite. »

« Il y a longtemps, Paul avait dit la même chose. Il s’était finalement rendu à la Guilde des Aventuriers pour ramasser des filles. »

« Vraiment, hein ? Eh bien, ça lui ressemble bien. », avais-je reconnu.

« Mais qu’est-ce que ça a à voir avec moi ? »

« Si tu vas à la pêche pour attraper des filles, on aura de meilleures chances à deux. Visons d’autres couples mâle-femelle. »

De quoi parlait cette mangeuse d’hommes maintenant ?

« S’il te plaît, arrête avec ce truc de couples homme-femme… Et s’ils sont amants ? Ça ne va pas bien se passer. »

« C’est bon. Je peux dire s’ils sont amants juste en regardant », avait-elle dit.

« Je ne vais pas chercher de filles, tu n’as donc pas à venir avec moi. »

« Ne dis pas ça. Mets-toi donc à ma place ! Je dois aller à la chasse à l’homme parce que tu ne veux pas jouer avec moi. », se plaignait Elinalise.

« Je serais heureux de jouer avec toi, si tu pouvais faire en sorte que mon petit garçon se lève. »

« J’aimerais bien essayer, mais je ne peux pas faire l’amour avec le fils de Paul. Aussi, j’ai promis à Roxy que je ne le ferais pas. Je ne veux pas qu’elle me déteste. »

Quelle explication complètement incohérente !

« Ce n’est pas ma faute », avais-je dit.

« Effectivement. Mais quel mal y a-t-il à draguer les filles ? Tous les jeunes garçons en bonne santé le font. »

« Je ne suis pas un garçon en bonne santé. »

« Et ben, c’était bien joué. »

Au final, j’avais fini par emmener Elinalise pour me rendre à la Guilde des Aventuriers. Mais pas pour draguer les filles, d’accord ?

◇ ◇ ◇

Il était déjà midi passé, il n’y avait pas beaucoup d’aventuriers dans les environs. Soldat et le reste de Stepped Leader n’étaient pas là non plus. Bien qu’ils soient des ours, les grizzlis brillants n’hibernent pas en hiver, les demandes d’élimination étaient nombreuses.

Après avoir scruté la pièce, j’avais repéré le groupe de rang A, Cave A Mond. C’était un groupe de magiciens comprenant seulement quatre membres : un guerrier magique et trois magiciens. Tous pouvaient utiliser au moins une magie de niveau intermédiaire ou mieux et leur chef était un utilisateur avancé de magie du feu.

« Yo, Quagmire, un rendez-vous aujourd’hui ? »

« Oui, ma belle copine n’arrêtait pas de me harceler pour que je sorte et que je ramasse des filles. »

« Hein ? »

Celui qui s’était adressé à moi était leur chef, Conrad. C’était un aventurier chevronné de quarante ans, sombre et moustachu. Il avait abandonné la chasse à la Wyverne Rouge, mais nous avions une relation amicale.

« Quoi de neuf ? As-tu enfin décidé de te joindre à notre groupe ? »

Il m’avait déjà proposé de les rejoindre à plusieurs reprises. Selon lui, les utilisateurs de magie offensive qui pouvaient aussi utiliser la magie de guérison de niveau intermédiaire étaient une denrée rare.

« Hmph. Je suis un loup solitaire. »

« Pourquoi essaies-tu de jouer les cool ? Tu as déjà un groupe, hein ? Avec cette femme là-bas. »

Je m’étais retourné pour voir Elinalise ramasser un jeune aventurier. Ou plutôt le séduire. Je pouvais voir la rougeur sur le visage de l’homme. À en juger par son regard, il n’avait pas beaucoup d’expérience, et Elinalise le rendait plus confus qu’excité.

Peu importe.

« Plus important, Monsieur Conrad, j’ai quelque chose à vous demander. »

« Qu’est-ce que c’est ? Si c’est quelque chose de bizarre, tu me devras des honoraires. Tu as eu une sacrée paie en battant ce traînard, non ? Gah, j’aurais aussi dû y aller. Si seulement j’avais su que tu allais vaincre cette chose tout seul… »

« Je vous ferai un cadeau la prochaine fois », avais-je promis.

« Maintenant, pour ce que je voulais vous demander… Vous venez de l’université de magie de Ranoa, n’est-ce pas ? »

« Oui. Mais j’ai abandonné en cinquième année. »

« J’ai reçu cette lettre », lui avais-je dit tout en la lui montrant.

« Ahh, un étudiant spécial. Oui, ils ont ça. »

« Pouvez-vous me donner plus de détails ? »

« À l’université, ils ont des gars comme toi qui peuvent utiliser une magie bizarre, et des aventuriers qui se sont fait un nom, mais qui ne sont pas associés à la Guilde des Magiciens. Ils ont aussi des nobles et des membres de la royauté d’autres pays, mais ils sollicitent surtout ceux qui ont un pouvoir magique incroyable. Ils leur disent qu’ils ne sont pas obligés de suivre des cours tant que l’université peut les inscrire comme étudiants. »

« Comment cela se fait-il ? » avais-je demandé.

« C’est simple. Si ces gars se font un nom à l’avenir, c’est de la publicité gratuite pour l’université, non ? »

« Eh bien, que fait la Guilde des Magiciens ? »

« Ils vendent des parchemins, soutiennent la création d’outils magiques et d’autres choses. Je ne connais pas vraiment tous les détails. Je veux dire, je suis un membre, mais seulement classé F. »

« Ah, c’est vrai. On ne dit pas que vous serez classé D si vous êtes diplômé ? »

« Bien sûr, si vous êtes diplômé », avait-il dit.

***

Partie 3

La plupart des écoles de magie faisaient de vous un membre de rang E de la guilde une fois que vous aviez obtenu votre diplôme. L’université de magie était un peu spéciale en ce sens qu’elle vous donnait un statut de membre de rang D, en grande partie parce que l’université était le cœur de la guilde elle-même. Sans parler de la possibilité d’obtenir un rang C si vos recherches étaient fructueuses.

« Que vous permet de faire un rang C ? », avais-je demandé.

« Ça me dépasse. Le moyen le plus rapide de le savoir serait que tu le demandes toi-même à la guilde, mais ils n’ont pas de branche dans cette ville. »

Il semblerait que vous n’ayez pas vraiment droit à l’aide de la Guilde des Magiciens si vous n’étiez que rang F. Les règles d’avancement dans les rangs n’étaient pas aussi claires que celles de la Guilde des aventuriers, ce qui signifiait que c’était surtout les riches ou les bons à rien qui étaient rapidement promus.

« Au fait, Quagmire, tu n’es pas allé à l’école ? »

« J’avais un tuteur privé. »

« Alors, tu dois venir d’une famille assez riche. »

« Comme tu peux le voir à mon nom de famille, je viens d’une des familles les plus nobles du royaume d’Asura. »

« Désolé, mais quel était ton nom de famille déjà ? »

« Greyrat. Rudeus Greyrat. »

Le nom Rudeus le Quagmire était assez connu, mais pas mon nom de famille. Je ne connaissais pas non plus le nom de famille de Conrad. Il l’avait dit quand il s’était présenté pour la première fois, mais je ne m’en souvenais pas.

« Greyrat, les seigneurs d’Asura, hein. C’est étonnant. Que fais-tu ici en tant qu’aventurier solo alors ? »

« Eh bien… »

Avais-je commencé à dire, puis une image d’Éris apparut dans mon esprit. Son visage, la chaleur de cette nuit-là, le sentiment de perte que j’avais ressenti le lendemain matin, et les souvenirs désagréables avec Sarah. C’était au lendemain du départ d’Éris que mon petit garçon avait cessé de pouvoir se lever.

Lorsque j’avais réalisé ce qui se passait, des larmes coulaient sur mes joues.

« H-huh… ? »

« Ah… désolé, je n’aurais pas dû demander, tout le monde a ses raisons. »

Je l’avais mis mal à l’aise. Je voulais oublier Éris, mais chaque fois que quelque chose comme ça arrivait, les souvenirs me frappaient. Il était franchement temps que je passe à autre chose. Éris s’était vite remise de ces choses. Elle m’avait probablement oublié il y a longtemps. Il ne servait à rien de s’accrocher à ces sentiments. Il m’avait été si facile de mettre de côté mes sentiments pour Sarah, alors pourquoi ne pouvais-je pas oublier Éris ?

Non, arrête d’y penser, me suis-je dit.

« De toute façon, puisqu’ils ont fait des efforts pour t’accueillir, cela ne vaut pas la peine d’aller voir ce qu’ils ont à offrir ? »

Ce que Conrad m’avait dit me fit rappeler pourquoi j’avais été le tuteur d’Éris. À l’époque, je pensais que je le faisais pour économiser en vue d’aller à l’université de magie aux côtés de Sylphie. C’était un voyage dans le temps.

Devenir membre de la Guilde des Magiciens avait sûrement ses avantages. Mais je devais encore penser à ma famille et je savais, grâce à ces deux dernières années, que mes capacités actuelles étaient plus que suffisantes pour mes besoins quotidiens. Contrairement à il y a quelques années, je ne ressentais pas la même urgence à apprendre quelque chose de nouveau. Certes, il était possible que je rencontre à nouveau quelqu’un comme Orsted… mais ce n’était pas un adversaire que l’on pouvait vaincre avec un peu d’entraînement. Il s’était débarrassé de Ruijerd, qui avait vécu plusieurs centaines d’années, d’une seule main. Si nos chemins se croisent à nouveau, il vaudrait mieux que j’évite de le combattre.

« Plutôt que de suivre quelqu’un comme Paul, pourquoi n’essayes-tu pas de faire quelque chose pour ton propre bien ? Comme aller à l’école ? Tu es assez vieux pour être indépendant, non ? »

Elinalise se tenait soudainement à côté de moi.

« J’aurai le temps pour ça après être allé voir ma famille », lui avais-je dit.

« Zenith se porte bien. Tu les reverras tant qu’ils seront en vie, c’est suffisant. »

« Mais notre famille a été séparée… on devrait au moins se réunir d’abord. »

« Paul et les autres vont de toute façon retourner à Asura. Tu pourras aller les voir là-bas », me conseilla-t-elle.

« Mais ils pourraient aussi continuer à vivre à Millishion à la place ? »

« Ce n’est pas le meilleur endroit pour un homme avec deux femmes. »

La monogamie était l’un des enseignements de la foi de Millis, et la majorité des citoyens du pays saint de Millis étaient des adeptes de la foi. Elle avait raison.

Je l’avais accusée : « Sois honnête, tu ne veux pas rencontrer mon père ? »

« Non, je ne veux pas », dit-elle en haussant les épaules avec indifférence.

« Au fait, Quagmire… », dit Conrad.

« Oui, qu’est-ce qu’il y a ? »

« N’est-il pas temps que tu me présentes à la jolie dame ? »

Il la regarda avec un regard assoiffé.

Pourquoi cette femme était-elle si populaire ? Eh bien, en tout cas, j’avais pris une décision concernant l’université. C’était une proposition intéressante, mais j’allais pour l’instant renoncer à m’y inscrire.

◇ ◇ ◇

Cette nuit-là, dans mon rêve, je m’étais retrouvé dans une pièce blanche et pure. Ce devrait être encore ce type. Ce type mosaïque d’il y a deux ans.

« Ouais, ça fait un moment. »

Oui, je le savais. Homme-Dieu.

« Qu’est-ce que ça veut dire ? »

Rien. Ne vous inquiétez pas pour ça.

« Je ne le suis pas. Après tout, je suis habitué à ce que tu dises des choses étranges. »

C’est vrai ? Ça fait un moment que je n’ai pas fait ce rêve, mais je ne me sens pas aussi dégoûté que d’habitude.

« Tu as dû t’y habituer, non ? »

Je ne sais pas. Plus important encore, je t’ai appelé à plusieurs reprises pendant que je cherchais Zenith ? Tu aurais pu venir me voir ne serait-ce qu’une fois ?

« Il se passait beaucoup de choses de mon côté. »

Et alors ? Eh bien, en tout cas, on l’a retrouvée. C’est comme si j’avais perdu deux ans à cause de ça.

« Je suis cependant content que tu aies trouvé ta mère. »

Oui. Je n’aurais jamais imaginé que Roxy la chercherait.

« Après tout, c’est une travailleuse acharnée. »

Elle l’est vraiment. Je suis fier de mon maître. Il semblerait qu’elle se dirige aussi vers le continent Begaritt. J’ai hâte de la voir.

« Es-tu sûr ? Tu veux vraiment que le maître dont tu es si fier voie à quel point tu es pathétique en ce moment ? »

Pathétique ? Moi ? En ce moment ?

« N’es-tu pas d’accord ? Après qu’Éris se soit enfuie, tu t’es donné tout ce mal pour réussir avec cette fille, Sarah, et ensuite tes parties inférieures n’ont pas voulu jouer le jeu. Ta magie s’est peut-être un peu améliorée, mais elle est dans une impasse depuis quelques années. Même ta maîtrise du sabre ne s’est pas beaucoup améliorée, malgré un entraînement quotidien. La seule chose qui est vraiment devenue plus forte, c’est ton corps, mais est-ce de cela que tu veux te vanter ? »

Grrr, tu es vraiment en train de m’enfoncer, n’est-ce pas ? OK, alors qu’est-ce que tu essayes de dire ?

« N’est-il pas important pour toi d’affiner tes capacités en ce moment ? Va à l’Université de Magie, et tu apprendras tellement de choses que ton temps d’aventurier sera bien pâle en comparaison. »

Mais qu’est-ce que c’est que ça ? Tu diriges une école de bachotage ou quoi ? … attends. Est-ce vraiment ça ? Ton conseil habituel ?

« Oui, quelque chose comme ça. »

Comme d’habitude, tu tournes autour du pot et tu fais tout paraître louche.

« Vraiment ? Mais tu devrais écouter ce que je te dis cette fois-ci. Si tu vas sur le Continent Begaritt, tu le regretteras certainement. »

Le regretter ? Pourquoi ?

« Je ne peux pas te le dire. »

Oui, bien sûr. Ce n’est pas comme si c’était la première fois que tu me caches quelque chose.

« Rudeus, va t’inscrire à l’Université de Magie de Ranoa. Là, tu dois enquêter sur l’incident de téléportation de la région de Fittoa. Si tu fais cela, tu pourras retrouver tes capacités et ta confiance en tant qu’homme. »

Hein ? Sérieusement ? Homme-Dieu, veux-tu dire que mes troubles de l’érection peuvent être soignés à l’université ? ! C’est ce que tu veux dire, non ? Hein…

Mes mots n’avaient laissé qu’un écho alors que ma conscience s’était évanouie.

◇ ◇ ◇

J’avais ouvert les yeux pour trouver le visage d’Elinalise juste à côté du mien. Stupéfait, je l’avais regardée avec stupéfaction en me rappelant les événements de la nuit précédente. Dans de très rares cas, sa chasse à l’homme s’était soldée par un échec. Lorsque le jour s’était transformé en nuit, elle m’avait dit : « Il fait trop froid, je ne peux pas dormir » et s’était glissée dans le lit avec moi.

Il était vrai que les nuits d’hiver dans le nord étaient très froides. C’était un monde sans climatisation ni chauffage au gaz. Les bonnes auberges avaient des cheminées dans chaque pièce ou une seule cheminée magique qui chauffait tout le bâtiment, mais celle-ci était bon marché. Elle offrait un confort correct, mais c’était tout. J’avais utilisé la magie pour chauffer la pièce, donc ça ne me dérangeait pas vraiment, mais Elinalise semblait plutôt froide. J’avais décidé que c’était l’une des exigences du travail et je l’avais accueillie.

J’étais donc là, au lit avec cette belle femme âgée qui n’avait aucune notion de chasteté, et pourtant mon petit sceau était resté bien en place. J’étais follement excité, mais il n’y avait pas d’ondulation dans ma colonne vertébrale, pas de réaction de la base.

« Hmmm… »

Quand j’avais levé mes mains d’elle, celle-ci s’était enroulée autour de moi comme une pieuvre. Son corps, doux malgré son manque de rembourrage, s’était pressé contre moi. Finalement, sa respiration redevint calme et tranquille, et mon excitation commença à s’estomper, laissant un vide, une solitude et un sentiment d’infériorité.

Des larmes coulèrent dans mes yeux.

« Alors… cela va enfin disparaître… »

C’était ainsi que j’avais pris tranquillement la décision de m’inscrire à l’université.

◇ ◇ ◇

Trois mois plus tard, lorsque la neige avait commencé à fondre, j’avais annoncé mon départ à Soldat et à son groupe. Bien que je me considérais comme un aventurier solitaire, j’avais souvent voyagé avec les membres de Stepped Leader, et je pensais que des adieux s’imposaient. J’avais rassemblé les membres du groupe devant l’auberge et leur avais expliqué que je partais pour Ranoa.

« Tout le monde… merci pour tout ce que vous avez fait pour moi jusqu’à présent. »

Ils avaient tous l’air un peu désolés et m’avaient répondu : « Bonne chance » et « Porte-toi bien ». J’avais enfin regardé Soldat, qui ne rencontrait pas mes yeux, et j’avais baissé la tête.

« Soldat. Merci pour tout. »

« Quoi ? »

« Tu t’es vraiment bien occupé de moi et je n’ai rien fait pour toi en retour… »

« Je ne m’occupais pas de toi en particulier, donc tu n’as rien à rendre. En fait, tu m’as aidé à gagner de l’argent. Tes talents de magicien sont de premier ordre. C’est moi qui devrais te remercier. »

Il émit alors un rire vulgaire, mais son expression était devenue maladroite et il détourna les yeux. Quel tsundere. S’il ne m’aimait vraiment pas, il n’aurait pas paniqué quand je l’avais vu avec Elinalise, et il n’aurait pas l’air si gêné en ce moment.

« Mais bon, tant mieux pour toi. Tu vas enfin pouvoir arranger ça ? »

« Rien n’est encore sûr. »

« Ah, d’accord. Eh bien, je suis sûr que notre groupe aura finalement une raison de partir de cette façon. Quand ça arrivera, on ira boire un verre et revoir des femmes », dit Soldat en souriant, en me donnant une tape dans le dos.

Reconnaissant de ce coup de pouce, je m’étais mis en route pour le Royaume de Ranoa.

***

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Un commentaire :

  1. merci beaucoup pour la traduction ! j’attendais d’en trouver une fr après avoir finis l’animer 🙂

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