Mushoku Tensei (LN) – Tome 2 – Chapitre 7 – Partie 4

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Chapitre 7 : Une promesse absolue

Partie 4

Quand j’étais retourné dans ma chambre, Éris, qui aurait dû dormir, était assise sur mon lit.

« Oh, bon retour parmi nous ! »

Elle portait un déshabillé rouge extrêmement sexy.

J’étais sûr qu’elle n’avait jamais porté quelque chose comme ça avant. Qu’est-ce qui se passait ? N’était-elle pas censée dormir ?

« Que fais-tu ici à cette heure-ci ? »

Quand je lui avais demandé cela, ses joues rougirent et elle détourna les yeux.

« Je pensais que tu te sentirais seul, alors j’allais dormir avec toi ce soir ! »

Apparemment, elle s’inquiétait encore de ce que j’avais dit pendant la fête, de savoir si mes parents venaient. Après tout, elle s’accrochait encore à ses parents à l’âge de douze ans. Peut-être qu’imaginer être sans eux pendant trois ans l’avait poussée à venir ici.

Non. Aussi improbable que cela puisse paraître, c’était peut-être l’idée d’Hilda. Peut-être qu’elle avait réveillé Éris, l’avait forcée à se changer et l’avait envoyée ici.

« … »

J’avais jeté un coup d’œil à Éris. Son corps n’était pas encore complètement mûr, mais il commençait à le devenir. Probablement à cause de la pratique de l’épée, ses bras et ses jambes étaient bien tonifiés. Que ce soit dû au fait qu’elle était plus grande que la fille moyenne ou à cause du déshabillé qu’elle portait, elle avait aussi l’air plus grande que d’habitude.

Après tout, Éris avait déjà douze ans. Elle commençait à grandir.

Mon corps était encore immature. Je n’avais pas encore atteint la puberté, bien que cela m’arriverait sûrement dans quelques années. Peut-être qu’alors, j’aimerais bien avoir l’occasion de perdre ma virginité avec cette loli tsundere gâtée.

Au moment où cette pensée me traversa l’esprit, je m’étais senti à nouveau comme ce pervers de trente-quatre ans, sans-abri et sans-emploi. J’avais vu une image de lui avec le visage couvert d’acné et les lèvres couvertes d’un sourire dégoûtant, descendant sur Éris.

J’avais repris mes esprits. Non, je ne pouvais pas. Je ne pouvais pas la toucher. Ce serait jouer directement dans la main de Philip. Je planterais mon pied au beau milieu d’une lutte de pouvoir intense. Ce même Philip avait déjà perdu et Paul s’était enfui.

Je ne voulais pas m’impliquer dans quelque chose qui semblait avoir si peu de bénéfices. Alors j’avais prié pour que je puisse m’en sortir paisiblement.

Elle détestait les avances sexuelles, alors peut-être que je pourrais dire quelque chose à cet effet pour l’effrayer ?

« C’est… c’est vrai ! Je me sens assez seul, alors si tu ne pars pas, je pourrais te faire quelque chose de pervers ! »

C’est du moins ce que je pensais, mais j’avais reçu une réponse improbable.

« Tu peux le faire. Juste un petit peu ! »

Sérieusement !?

Tu es vraiment audacieuse aujourd’hui, Éris ! Comment suis-je censé résister quand tu le dis comme ça ? Que faire...

J’avais débattu avec moi-même et j’avais finalement décidé d’accepter son offre. Juste un petit peu.

« … »

Je m’étais assis à côté d’elle. Le lit fit un petit grincement. Si j’étais encore mon ancien moi, ça aurait sûrement fait gémir beaucoup plus fort, tuant l’ambiance.

Je ne pensais plus à rien de compliqué. Étais-je en train de faire le jeu de Philip ? Très bien, et alors. Il y a trois ans, Éris avait été si tsun, mais maintenant elle me montrait enfin son côté dere. Comment refuser alors qu’elle s’offrait volontiers ? Dans ces moments-là, il valait mieux prendre le risque et faire le grand saut, non ?

« Tu bégayes », avais-je dit.

« C’est juste ton imagination. »

« Vraiment ? »

Je lui avais caressé la tête. Ses cheveux étaient si doux. Même s’il s’agissait d’une famille très noble, il n’y avait pas de bain dans le manoir, donc ce n’était pas comme si on pouvait se laver les cheveux tous les jours. Ses cheveux étaient normalement rugueux et rêches parce qu’elle passait chaque jour à l’extérieur à s’entraîner au maniement de l’épée du matin jusqu’au soir. Elle avait dû les laver aujourd’hui pour moi. Pour moi.

« Tu es si mignonne. »

« De quoi parles-tu tout d’un coup ? »

Elle détourna le regard, le visage rouge aux oreilles. Je lui avais enroulé les bras autour des épaules et lui avais planté un baiser sur la joue.

« Hngh ! » Son corps s’était raidi, mais elle n’avait pas essayé de courir.

Ah, elle donc est vraiment d’accord avec ça ? avais-je pensé. Elle était du genre à courir si elle n’aimait pas quelque chose.

« Je vais te toucher maintenant. »

J’avais attrapé sa poitrine. Ses seins étaient petits et commençaient à peine à pousser. Pouvoir les toucher était la preuve qu’elle m’en avait donné la permission. C’était à travers une couche de vêtements, mais il n’y avait aucun doute qu’en ce moment, je les avais entre mes mains.

(NdT : la version WN ajoute un détail intéressant : c’était complètement différent du temps habituel, où j’avais toujours essayé de me préparer timidement à être frappé, parce que j’avais essayé de toucher ses seins. Et même si j’étais vêtu, j’étais maintenant en train de peloter les seins d’Éris.)

« Hm… »

Ce n’est pas le plaisir qui l’avait fait fredonner, j’en étais sûr. Elle s’était rendu compte à quel point ce qu’on faisait était embarrassant. Je le savais bien. Elle me regardait les lèvres serrées les unes contre les autres, les larmes aux yeux alors qu’elle luttait pour apaiser sa gêne et sa confusion.

Je lui caressais le dos avec réconfort. Grâce à son entraînement à l’épée, elle était ferme et musclée. Pas autant que celle de Ghislaine, bien sûr, mais bien tonique et lisse.

Éris ferma les yeux et me saisi les épaules comme si elle s’accrochait à moi. Est-ce que ça voulait dire qu’elle me donnait le feu vert ? Elle était consentante, n’est-ce pas ? Si c’était le cas, j’allais aller jusqu’au bout. Tout de suite.

D’accord, faisons ça alors, je m’étais dit.

J’avais tendu ma main vers l’intérieur de sa cuisse. C’était la première fois que je touchais une fille là-bas. C’était chaud et doux, bien sûr, mais ferme et musclé.

(NdT : encore une fois, la version WN va plus loin en parlant de partie intime et non de cuisse)

« Nooon ! »

Elle me repoussa. Puis elle me gifla assez fortement la joue. J’atterrissais sur le sol avec un bruit sourd après avoir reçu un coup de pied. Elle poursuivit son attaque, les sons de ses coups remplissant la pièce.

Rendu complètement sans défense par ma propre confusion, j’avais encaissé toute la force de son attaque. Une fois que c’était fini, je l’avais regardée, à plat sur le dos.

Éris se tenait au-dessus de moi. Ses joues étaient rouges. Elle me regardait fixement.

« Je te l’ai dit juste un peu, n’est-ce pas !? Espèce de crétin ! »

La porte avait été laissée grande ouverte après qu’elle ait donné un coup de pied et en était sortie.

◇ ◇ ◇

J’avais regardé le plafond d’un air vide. La chaleur fébrile qui avait pris le dessus s’était complètement dissipée.

« C’est pour ça que tu es vierge. »

J’étais rempli de dégoût de moi-même. J’avais complètement mal lu l’ambiance. J’étais allé beaucoup trop vite. À mi-chemin, j’avais oublié qu’elle était encore une enfant.

Je m’étais complètement oublié.

« Ah, merde, à quoi pensais-tu !? »

Après avoir joué à tant de jeux érotiques, j’avais pensé que j’avais peut-être compris ce que ressentaient les héroïnes. Dans ma vie antérieure, j’avais l’habitude de voir des protagonistes entêtés être inconscients, et je me disais : « Dépêche-toi de bouger, alors ce sera fini. »

Ce que je venais de faire était le résultat de cette réflexion. En tant que joueur, on pouvait voir le dialogue interne de l’héroïne. La protagoniste, quant à elle, n’avait aucune idée de ce qu’elle pensait. C’est pourquoi la plupart des protagonistes étaient conscients qu’une telle chose pouvait arriver, même s’ils savaient que l’autre personne les aimait. Ils avaient donc pris leur temps et avaient lentement développé la relation à la place.

J’étais complètement myope par rapport à eux. Surtout après cette conversation avec Philip. Qu’est-ce qui m’avait pris de dire que je ferais comme s’il avait dit tout ça parce qu’il était ivre ? Ce que j’avais dit et ce que j’avais fait étaient en totale contradiction.

Je savais ce qui arriverait si je couchais avec Éris. On coucherait ensemble, elle tombera enceinte, on se marierait. Une grande série d’événements qui feraient de moi un membre officiel de la famille Boreas. Ou, après tout cela, est-ce que je finirais par détester cette vilaine lutte de pouvoir qui suivra, est-ce que je m’enfuirais ? Aurais-je l’intention de ne pas assumer la responsabilité de mes actes ? Est-ce que j’allais simplement faire passer cela pour un amour sans lendemain ?

Imbécile. Je m’en prendrais sans doute à Éris tous les soirs. Ma libido était assez forte dans ma vie antérieure, et j’avais l’impression, sans même considérer Paul comme un exemple, que c’était peut-être la même chose pour mon corps actuel. Il n’y avait pas moyen que je sois satisfait d’une seule fois. Elle était peut-être venue me voir aujourd’hui, mais la prochaine fois, c’est moi qui irai la voir.

Philip et Hilda l’espéraient sûrement. Personne ne m’en empêcherait. Je prendrais l’appât de la satisfaction temporaire et tomberais dans le piège sale qui était la lutte de pouvoir interne de la famille Boréas.

« Ah ! »

Le bâton qui se tenait dans le coin de la pièce attira mon attention.

Je ne pouvais pas non plus oublier les sentiments d’Éris. L’argent venait peut-être de Philip et Sauros, mais c’était elle qui avait planifié la fête pour moi et avait eu l’idée de me donner ce bâton. C’était elle qui s’était inquiétée de notre conversation à la fête et qui était venue me réconforter ce soir avant que je m’endorme. Elle avait pensé à moi toute la journée.

Pourtant, il y a un instant, j’étais sur le point de la violer par désir. Il y avait une fille qui considérait sincèrement mes sentiments en tant que personne, et j’avais essayé de faire ce que je voulais avec elle.

Tu te souviens comme elle avait l’air heureuse quand elle parlait avec cette bonne avant ? Tu viens d’essayer de piétiner tout ça.

« Haha… »

Je n’étais qu’un petit merdeux. Je n’avais pas le droit de juger Paul. Je n’avais le droit de ne faire la morale à personne. J’étais une merde dans ma vie antérieure et rien n’avait changé en venant dans cet autre monde. Demain, je rassemblerais mes affaires et je partirais. J’irais mourir sur le bord de la route comme l’ordure que j’étais.

« Ah ! »

J’avais soudain réalisé qu’Éris se tenait dans l’embrasure de la porte. Seule une partie de son corps était visible, son visage sortant de derrière la porte.

J’avais paniqué et j’avais essayé de m’asseoir, sans me lever… Non ! Dois-je me prosterner ?

« Je suis désolé pour ce qui vient de se passer. »

Je m’étais agité comme une tortue, me prosternant devant elle.

« … »

J’avais jeté un coup d’œil.

Le regard d’Éris était à la dérive alors qu’elle bougeait, ses jambes se frottant l’une contre l’autre avec le mouvement. Puis elle chuchota lentement :

« Aujourd’hui est un jour spécial, alors je vais faire une exception et te pardonner. »

Elle m’a pardonné !

« En plus, je sais déjà que tu es un pervers. »

Qui diable lui a dit ça !

Non, c’était quand même la vérité. C’était bien moi. J’étais le pervers. C’était de ma faute. Que tout le monde regarde par ici. C’est moi, le pervers.

« Mais, c’est encore trop tôt pour qu’on le fasse, alors… cinq ans ! Dans cinq ans, une fois que tu auras bien grandi, ainsi… marmonne… jusque-là, tiens-toi tranquille ! »

« Hahah ! »

Je m’étais effondré en avant.

« Eh bien, je retourne me coucher maintenant. Au revoir, Rudeus. Bonne nuit. Je te reverrai demain. »

Après cet adieu agité et désordonné, Éris disparut de ma vue. Je pouvais entendre le rythme de ses pas alors qu’elle s’en allait.

J’avais attendu que le son s’estompe complètement avant de fermer la porte.

« Pheeeeeeeeeew. »

Je me tenais contre la porte, alors que je m’effondrais.

« Dieu merci ! »

J’étais content qu’aujourd’hui soit mon anniversaire. J’étais heureux qu’aujourd’hui soit un jour spécial. J’étais content de ne pas avoir fait quelque chose de pire que ce que j’avais fait.

« Et oui ! »

Dans cinq ans. Une promesse absolue ! De la part d’Éris ! Une promesse !

D’accord, plus d’avances hypocrites jusque-là, me suis-je dit.

Dans cinq ans, j’aurais 15 ans. C’était encore loin, mais je pouvais tenir le coup. S’il y avait un prix garanti à la fin, je pourrais travailler dur. Jusque-là, je serais un gentleman. Pas un pervers, mais un gentleman. J’arrêterais toutes mes avances sexuelles.

Le vin n’avait de la profondeur en bouche qu’après des années d’attente. Une attaque chargée avait d’autant plus de puissance qu’elle s’accumulait. Je deviendrais le genre d’homme qui ne céderait pas, peu importe le genre de tentation que je rencontrerais. Cette fois, je voudrais être ce protagoniste borné. J’appuierais sur le bouton A et je ne le relâcherais pas jusqu’à ce que ces cinq années se soient écoulées. C’est la promesse que je me suis faite.

Attends, dans cinq ans… ? Le protagoniste borné ? Une image du visage pâle et angélique de Sylphie et de son doux sourire apparu soudainement à l’arrière de ma tête.

◇ ◇ ◇

Le lendemain matin, je m’étais réveillé avec des sous-vêtements souillés. Apparemment, j’avais accidentellement relâché le bouton A. Oh bien, il faudrait que je recommence demain.

J’avais dit un mot à la femme de ménage qui était venue chercher notre linge et lui avait demandé de rester silencieuse à ce sujet afin qu’Éris ne le découvre pas. Elle rigola, un air enjoué dans les yeux. C’était un peu gênant.

◇ ◇ ◇

NOM : Éris B. Greyrat

OCCUPATION : Petite-fille du seigneur féodal de Fittoa.

PERSONNALITÉ : Parfois violente, parfois douce, selon la situation.

FAIS : écoute proprement

LECTURE/ÉCRITURE : Pratiquement parfait

ARITHMÉTIQUE : Peut faire des divisions

MAGIE : Ne peux pas faire de sorts sans les chanter, les sorts de niveau intermédiaire sont aussi un défi.

ESCRIME : Style du Dieu de l’épée — Niveau Avancé

ETIQUETTE : Étudie actuellement l’étiquette difficile de la cour impériale

LES GENS QU’ELLE APPRÉCIE : Grand-père, Ghislaine

PERSONNE QU’ELLE AIME : Rudeus

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Un commentaire :

  1. Merci pour le chapitre.

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