Mushoku Tensei (LN) – Tome 10 – Chapitre 4 – Partie 2

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Chapitre 4 : Préparatifs de la réception de mariage

Partie 2

Le camouflage ne me déplaisait pas, mais il y avait quelque chose qui n’allait pas. Si je devais opter pour ce genre de design, je préférerais un camouflage d’hiver.

« Syl… Je veux dire, Maître Fitz, que préfères-tu ? »

« Voyons voir… que penses-tu de celle-là ? Elle ressemble beaucoup à celle que tu portes en ce moment », dit-elle en sortant une robe d’un gris encore plus foncé que celle que je portais, presque noire.

Comment appelait-on cette couleur déjà ? Gris anthracite ? Elle était aussi plus compliquée que la mienne. Il y avait des poches et des boutons noirs pour refermer les manches, et un cordon qui pouvait être utilisé à la place d’une ceinture.

« Celle-ci est fabriquée à partir de la peau d’un rat porte-bonheur du Continent Démon. Le créateur est Kazra. Connu pour ses designs discrets, qui ont tendance à être populaires auprès des personnes un peu plus âgées. »

« Une souris porte-bonheur ? »

« Non, non, un rat porte-bonheur, monsieur. C’est une espèce supérieure à celle des rats de gouttière, et l’équivalent d’un monstre de classe D. Leur pelage est splendide, avec une forte résistance au poison et à l’acide. »

J’avais d’ailleurs vu cette dernière créature en parcourant le Continent Démon. Le rat de gouttière mesurait vingt pouces, et le rat chanceux était encore plus grand. J’avais été horrifié la première fois que je les avais vus. Une horde de ces énormes vermines avait infesté un entrepôt, avec un seul rat chanceux parmi eux. Je crois que j’étais resté à l’arrière-plan, sidéré, pendant que Ruijerd et Éris se débarrassaient d’eux.

Cela mis à part, j’aimais la robe elle-même. Ma femme avait bon goût. Ce qui me préoccupait, c’était le prix — et maintenant que j’y avais jeté un coup d’œil, oui, c’était cher. On pourrait acheter une maison sur le Continent Démon en comparaison.

« Eh bien, on dit que les noms représentent leur nature. Si “chanceux” est dans le nom, peut-être que ça me portera chance. Je pense qu’on va prendre celle-là. », avais-je dit.

« Les noms représentent leur nature ? Pardonnez mes manières, mais puis-je vous demander votre nom ? »

« Oh, oui. Je m’appelle Rudeus Greyrat. »

« Oh là là, vous êtes un membre de la famille Greyrat ? Pardonnez mon impolitesse. Maître Luke est un client très apprécié de notre établissement, alors je vais vous faire une remise sur votre achat cette fois-ci. »

Était-ce ce que je pensais que c’était ? Un moyen d’obtenir les faveurs de Luke ? Non, ce n’était pas ça. Peut-être essayait-il simplement de nous encourager à revenir ici pour notre prochain achat. Quoi qu’il en soit, j’étais content de la réduction.

« Est-ce que Luke vient souvent ici ? », demanda Sylphie.

« Vous êtes sûrement au courant de ça, Seigneur Fitz ? »

« Oh, oui. Hum, je veux dire à part quand il vient avec moi. »

« Oui, il vient toujours ici avec des femmes différentes. »

Pendant que Sylphie continuait à discuter avec le propriétaire, j’avais été pris à part par un des employés de la boutique pour prendre mes mesures. La robe que nous avions regardée n’était qu’en exposition, ils allaient en faire une à ma taille. L’employée s’était servie d’un ruban à mesurer pour prendre mes données vitales. Je m’étais alors demandé s’ils en vendaient dans une boutique d’objets magiques. Je voulais essayer un jeu de rôle avec Sylphie qui impliquait de mesurer les siennes.

« Nous avons les matériaux sous la main, ce sera donc terminé dans les trois jours. Si vous nous donnez votre adresse, nous pourrons vous le faire livrer. »

Heureux et un peu gênés, nous avions donné l’adresse de notre nouvelle maison.

Après cela, nous étions allés à l’épicerie. D’abord, nous avions acheté les épices. Puis les denrées non périssables. Grâce aux circuits de distribution que Nanahoshi avait développés, nous avions également pu facilement mettre la main sur de l’huile de cuisson. Nous avions également acheté du poisson et des légumes surgelés qui se conservaient un certain temps, puis nous avions commandé de la viande que nous récupérerons plus tard.

« Tu sais cuisiner, Sylphie ? »

« Oui. J’ai appris avec ma mère et Mlle Lilia. Oh, mais je ne suis pas sûre que ma cuisine convienne à tes goûts. »

« Je te dirai que c’est délicieux, même si c’est du charbon de bois à moitié brûlé. »

« Du charbon de bois à moitié brûlé ? Allons, pour qui penses-tu que j’ai travaillé si dur pour apprendre à cuisiner ? »

De bon goût vestimentaire, et bonne cuisinière. Maintenant que j’y pensais, elle avait dit qu’elle pouvait aussi faire la lessive et le ménage. Contrairement à son apparence, ma femme était effectivement une femme capable.

« Mlle Sylphiette, tu es une épouse tellement idéale que je ne peux m’empêcher de penser que je ne suis pas digne de toi », ai-je dit.

« Tu sais que tu es aussi mon mari idéal. »

« Eh bien, si tu trouves une partie de moi qui n’est pas si idéale, je suis tout ouïe. Je travaillerai dur pour répondre à tes attentes. »

« Dans ce cas, sois plus ferme. Tu es parfois un peu trop soumis. »

Plus ferme ? Et qu’est-ce qui m’arriverait si je faisais ça et que mes actions détérioraient l’humeur d’un dieu de passage ? Il y avait des gens dans ce monde qui vous battaient à mort uniquement parce que vous les aviez mal regardés.

Et puis, est-ce que je voudrais être marié à un homme sans confiance qui ne faisait rien d’autre que de s’asseoir dans le salon, en lisant le journal ? Non.

Très bien. Je crois que je vais agir avec plus d’assurance à partir de maintenant. À partir d’aujourd’hui, je serai un connard suffisant !

« Hmph. Sylphie. Fais en sorte de montrer à quel point tu m’aimes. Ne te relâche pas. »

« Hum, ce n’est pas tout à fait ce que je voulais dire, mais bien sûr. Je ferai de mon mieux », dit Sylphie en serrant le poing dans sa main.

Aww, ma Sylphie est si mignonne ! J’ai juste envie de lui faire un smoochie-woochie !

Mais je m’étais retenu. Sylphie n’était pas une fan de PDA dans les rues bondées. Si j’essayais de la toucher ici, elle me gronderait certainement. Mais ça ne la dérangerait pas si je passais mon bras autour de son épaule, non ? Non, je devrais peut-être essayer de lui tenir la main d’abord ? Bien sûr, malgré mon débat interne, mes deux mains étaient actuellement occupées par des sacs à provisions. Grrr.

« Nous devons aussi acheter de grandes assiettes. Oh, je suppose que tu peux juste les faire. »

« Tant que tu es d’accord avec des assiettes en pierre », avais-je dit.

« Celles que tu fais n’ont pas l’air d’être en pierre, donc c’est bon. »

C’était donc une question d’apparence, hein ? Eh bien, si elle voulait vraiment quelque chose d’agréable à regarder, j’en ferais une et je la polirais de façon si spectaculaire qu’elle pourrait y voir son reflet. Le type de poterie cuite pour lequel le Japon était connu ne semblait pas si populaire ici. Apparemment, ils préféraient quelque chose de plus chic que l’esthétique japonaise wabi-sabi. Peut-être que je devrais vraiment me surpasser et créer quelque chose comme de la porcelaine ? Bien que ce sera toujours gris ou brun, et ce quoi que je fasse.

« Y a-t-il autre chose dont nous avons besoin ? », avais-je demandé.

« Hum, du thé à servir pour nos invités. »

Du thé noir et des tasses à thé, hein ? Ok, pas de problème. Peut-être que nous devrions acheter un tapis pendant que nous y sommes. Ça pourrait être une bonne idée de préparer une chambre d’amis aussi, juste au cas où.

« Devrions-nous aller de l’avant et acheter quelque chose comme un lit et une armoire pour les invités ? »

« Ah, bonne idée. »

Notre maison était si grande que la meubler épuiserait lentement mais sûrement mes fonds. J’étais content de ne pas avoir gaspillé d’argent pour acheter des outils magiques et autres. Il me restait encore un peu d’argent, grâce à la remise que j’avais obtenue sur la maison, mais cela s’épuisait à chaque achat. Peut-être que je devrais gagner un peu plus en chassant des monstres ? Non, je ne pouvais pas faire ça. Ce serait vraiment stupide si je me faisais tuer dans une quête d’élimination pour une raison aussi futile.

Soudainement, je comprenais un peu pourquoi Paul avait repris son poste de chevalier afin d’avoir un salaire régulier.

« Um, Rudy, ne t’inquiète pas. J’ai de l’argent qui vient de mon travail avec la Princesse Ariel. »

« Ugh, désolé. »

Je suppose que si le besoin s’en faisait sentir, je pourrais rejoindre le groupe de Soldat ou de quelqu’un d’autre. Attendez, non. Les aventuriers quittaient leur maison pendant des jours pour un salaire relativement faible en retour. Peut-être que je devrais moi-même commencer à chercher un travail stable.

Le mariage était vraiment compliqué.

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