Mushoku Tensei (LN) – Tome 10 – Chapitre 4 – Partie 1

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Chapitre 4 : Préparatifs de la réception de mariage

Partie 1

Une semaine s’était écoulée depuis la fin des rénovations. Ariel avait donné sept jours de congé à Sylphie en signe de considération, et j’avais profité de ce temps pour que Sylphie me dorlote et que je la dorlote en retour. Nous avions passé des nuits romantiques ensemble, douces comme du miel.

… Je l’aurais tant aimé, mais ce n’était pas du tout comme ça que ça se passait.

Maintenant que j’étais le roi de mon propre royaume, il y avait des choses que je devais faire. Dans ce monde, il était apparemment normal pour les couples nouvellement mariés qui venaient d’acheter leur propre maison d’inviter des amis proches pour un repas. Ce n’était pas seulement une pendaison de crémaillère, mais quelque chose que vous faisiez spécifiquement si vous vous mariez et achetiez une nouvelle maison. En d’autres termes, une réception de mariage.

Sylphie et moi étions assis sur l’un des canapés du salon, les fronts serrés. En dessous de nous se trouvait l’objet de nos regards : la liste des personnes à qui nous allions envoyer des invitations pour la fête. Il y avait aussi un tableau pour déterminer les places assises.

« Nous avons vraiment un groupe d’amis très diversifié… »

J’allais inviter Elinalise, Zanoba, Julie, Cliff, Linia, Pursena et Badigadi. Ensuite, je devais décider si j’invitais ou non Jenius et Soldat. Sylphie inviterait Ariel, Luke et deux autres personnes. En tout, il y devrait y avoir environ onze personnes. J’aimerais que Paul et ma famille soient là, mais je ne pouvais pas inviter des gens qui étaient à des milliers de kilomètres. J’avais bien envoyé une lettre pour les informer de mon mariage, mais qui savait combien de temps il faudra pour qu’elle leur parvienne ?

« Nous avons la royauté, des hommes bêtes, un démon, un esclave, un aventurier, et certains d’entre eux ne savent pas se taire. Je prévois des problèmes. »

Linia et Pursena étaient toujours aussi rancunières envers Ariel, et je pouvais très bien imaginer que des étincelles jailliraient lorsqu’elles se retrouveraient face à face. S’il s’agissait d’une cérémonie de mariage dans mon monde précédent, nous aurions pu les placer aux deux extrémités de la salle pour les empêcher de se rencontrer, mais même les plus grandes pièces de cette maison n’étaient pas des salles de bal.

« Tu crois ? La princesse Ariel ne ferait pas de vagues dans une situation comme celle-ci », dit Sylphie.

« Je ne voudrais pourtant pas qu’elle rentre chez elle d’une humeur maussade à cause d’une chose qui se serait passée à une fête chez nous. Peut-être serait-il préférable de diviser la fête en deux, pour séparer les fauteurs de troubles. »

« Hmm. Mais la princesse Ariel avait vraiment envie de rencontrer les autres, vu que certains de tes amis occuperont des postes importants dans le futur. »

J’avais imaginé Ariel s’enflammant et se maquillant en disant : « C’est ma chance ! Il y a beaucoup d’hommes sexy aux réceptions de mariage que l’on n’a pas l’occasion de voir normalement ! »

Non, je savais que ce n’était pas ce qu’elle cherchait. Elle voulait créer des liens avec les autres étudiants spéciaux. Ariel était après tout calculatrice.

« Très bien, alors invitons-la, étant entendu qu’elle doit se débrouiller seule. Ce qui laisse juste le problème de l’ordre des places. »

Je ne pensais pas qu’on pouvait les laisser s’asseoir où ils voulaient. Il serait cependant difficile de les asseoir par ordre d’importance. Quel ordre devrait-on choisir afin de n’offenser personne ? Badigadi était actuellement un roi-démon, il avait donc le plus d’autorité, mais après lui, il y avait Ariel, Zanoba, Linia et Pursena. Une véritable foule de royauté, ou équivalent. De plus, Cliff semblait être du genre à se plaindre si on le mettait en bout de table. Non, attendez. Malgré sa personnalité, on lui avait appris l’étiquette de la cour. Étonnamment, il pourrait être tout à fait d’accord avec ça. De plus, tant qu’Elinalise était assise à côté de lui, cela lui conviendra.

Julie avait le statut le plus bas de tous, celui d’esclave, elle serait donc assise en dernier. Je ne voulais cependant pas la séparer de Zanoba. Elle était encore une enfant et ne maîtrisait pas encore complètement la langue. De plus, elle était aussi mon élève. Je devais pouvoir faire quelque chose.

« Quel est le statut des assistants de la princesse ? »

« Hmm, ils sont de la noblesse moyenne. »

D’après ce que Sylphie m’avait dit, je supposais que c’étaient deux femmes. Trouver une place pour eux s’était avéré difficile. On pouvait dire la même chose de Luke. Il valait mieux ne pas le mettre trop loin de la princesse. Je ne pensais pas que c’était probable, puisque les invités n’étaient que mes amis, mais ce serait mauvais si Ariel se faisait assassiner.

« Hm ? N’avons-nous pas oublié quelqu’un ? », demanda Sylphie en étudiant la liste.

J’avais regardé. Avions-nous oublié quelqu’un ? Qui ça pourrait être ? Je n’avais pas l’impression que c’était le cas. À moins qu’elle ne parle de Mlle Goliade ?

« Oh, c’est vrai ! Mlle Nanahoshi ! On doit aussi l’inviter ! »

J’avais vérifié les noms et Silent Sevenstar n’était pas dans la liste. Je l’avais vraiment oubliée. Mais…

« Je me demande si elle viendra », avais-je dit.

« Je suis sûr qu’elle viendra. »

« Je suppose qu’on peut au moins l’inviter. »

Je n’avais pas l’intention de l’exclure, mais j’avais l’impression qu’elle s’était complètement fermée à ce monde.

« Après avoir fait tous ces préparatifs, qu’est-ce qu’on va faire si personne ne vient ? »

L’épisode de Noël d’un certain anime m’était venu à l’esprit. Un personnage s’était donné à fond et avait préparé un gâteau pour l’occasion, mais l’avait perdu après que personne ne se soit présenté. C’était un épisode déchirant.

« Je peux te promettre qu’à minima la princesse Ariel et Zanoba seront là. La princesse Ariel aimerait mieux te connaître, et Zanoba sait que cela détruirait absolument ta confiance s’il ne venait pas. »

En un instant, Sylphie avait réussi à apaiser mon inquiétude. Bien sûr, Ariel viendrait avec ses trois disciples, et mes deux élèves, Zanoba et Julie, seraient également présents. Ces six personnes seront certainement présentes. Même si nous n’invitions pas Zanoba, il se prosternerait probablement devant notre porte le jour J, nous suppliant de le laisser participer.

« Je suppose que tu t’inquiètes de ce genre de choses après tout, hein ? »

Je… Ce n’est pas comme si cela me dérangeait particulièrement. Je ne suis pas du genre à m’inquiéter pour des petites choses comme ça. Je suis un gars décontracté !

« Je suis sûre que Linia et Pursena viendront aussi. Les hommes bêtes ne sont pas du genre à refuser l’invitation d’une personne de statut supérieur », remarqua Sylphie.

« Vraiment ? »

« Oui, et si elles ne viennent pas, on n’aura qu’à les remettre à leur place. »

Sylphie avait dit que c’était la façon dont les choses étaient faites dans la coutume des hommes-bêtes. Maintenant que j’y pensais, Gyes s’était peut-être prosterné devant moi parce qu’il pensait que Ruijerd pourrait devenir fou furieux autrement. Il ne s’était pas non plus plaint quand Éris lui avait donné un coup de pied.

« J’imagine que Cliff sera certainement aussi présent, puisqu’il a expressément demandé une invitation », avais-je dit.

« Personnellement, j’aimerais qu’Elinalise vienne », murmura Sylphie.

Elinalise ? Je m’étais bien demandé pourquoi. Je ne les avais jamais vraiment vues parler toutes les deux.

« Il y a un petit quelque chose que j’aimerais lui demander. Même si ce n’est pas grand-chose. », expliqua Sylphie.

Je m’étais demandé ce que c’était. Peut-être voulait-elle savoir si Elinalise et moi avions couché ensemble ? Il n’y avait rien entre nous deux, ça ne me dérangeait donc pas qu’elle veuille des détails.

En tout cas, nous avions maintenant un plan. Avec plus de dix invités, nous devions servir un sacré repas, nous avions donc décidé de faire du shopping. Nous avions marché ensemble, côte à côte, vers le quartier du commerce.

« Avant de faire les courses, j’aimerais t’acheter de nouveaux vêtements, Rudy », proposa Sylphie.

Je regardai ce que je portais. J’étais dans ma robe grise habituelle. Il n’y avait pas besoin de gros manteaux pour rester au chaud pendant la journée.

« Hum, j’aime bien ta manière d’être dans cette robe, mais il y a des gens qui font attention à ce genre de choses, et s’ils te voyaient dans quelque chose d’aussi rapiécé… hum, eh bien, tu sais ? Ou alors tu es vraiment attaché à cette robe ? »

Je n’avais pas vraiment réfléchi à ma garde-robe. Quand j’étais aventurier, j’avais vu des gens qui avaient l’air bien plus négligés. Il était cependant vrai que cela remettrait en question le caractère de Sylphie si j’avais l’air échevelé. Il n’y avait donc pas moyen que je lui fasse honte.

« Cela doit sûrement être le cas. C’est la première robe que j’ai achetée sur le Continent Démon, alors j’y suis attachée, mais elle est de mauvais goût. »

La seule autre chose que j’avais était un gilet en fourrure. Il ne correspondait pas vraiment au style vestimentaire d’un magicien, je ne l’avais donc pas porté depuis un moment. En plus, c’était un peu minable pour être porté quand j’étais avec Sylphie. J’aurais juste eu l’air d’un bandit.

« Alors, allons dans un magasin de vêtements. Choisis la tenue qui te plaît », avais-je dit.

« Merci. Laisse-moi faire. »

Nous nous étions dirigés vers une boutique chic, un endroit où je n’aurais jamais mis les pieds de mon propre chef. Sylphie avait mis ses lunettes de soleil et était redevenue Fitz.

« Ah, Seigneur Fitz, c’est bon de vous voir. Merci de votre fidélité. »

Le propriétaire s’était incliné profondément devant Sylphie. Il semblerait qu’elle soit une habituée, où bien c’était la princesse Ariel qui fréquentait l’endroit en étant déguisée en Fitz. Un endroit qui s’adressait à la royauté d’Asura. On pouvait se le permettre ? C’était anxiogène.

« Pouvez-vous me montrer des robes de magiciens ? »

« Bien sûr. Par ici, je vous prie. »

Apparemment, même les magasins chics comme celui-ci avaient encore des robes pour les magiciens. Je suppose que c’était logique. Les magiciens étaient partout, surtout dans Sharia. C’était une ville où même les enfants de la noblesse devenaient magiciens.

Nous avions été guidés vers une section contenant des douzaines de vêtements resplendissants fabriqués dans des matériaux coûteux. Il semblerait que les robes de magiciens avaient essentiellement la même forme et le même style, quel que soit le détaillant, bien que celles-ci aient été délicatement brodées.

« Excusez-moi, puis-je demander quels sont les éléments que vous préférez ? », demanda le propriétaire.

« Oh, oui. Je suppose que ce sont l’eau et la terre. »

« Dans ce cas, que pensez-vous de celle-là ? Elle est faite à partir de la peau d’un lézard de la Grande Forêt et elle est assez résistante à l’eau. Le créateur est Foglen. Il crée pour les magiciens de la cour royale de Ranoa. »

Hmm. Si ma mémoire est bonne, le lézard de Grande Forêt ne possédait pas une résistance à l’eau particulièrement élevée. Nous en avions combattu au cours de nos voyages, mais ils avaient gelé facilement lorsque j’avais utilisé ma magie de l’eau sur eux.

« Si vous préférez la terre, ceci pourrait vous convenir également. C’est fabriqué à partir de la peau d’un grand ver de terre du Continent Begaritt, il peut même résister à une tempête de sable. Le designer est le nouveau venu prometteur, Flone. Il est connu pour son utilisation très créative des couleurs. De plus, il sera difficile pour les monstres de vous repérer. »

Il avait montré une robe à motifs de camouflage du désert tout en parlant. Je m’étais demandé si le nom du créateur était un aspect essentiel de ces magasins de luxe.

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