Murazukuri Game no NPC ga Namami no Ningen toshika Omoenai – Tome 3 – Section 11 – Chapitre 2 – Partie 1

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Chapitre 2 : Compagnie des Dieux et ma vie en tant que NEET

Partie 1

C’était le Dieu du Destin ? Je savais qu’elle travaillait pour l’entreprise, mais je n’aurais jamais imaginé que Sewatari… san soit le véritable Dieu du Destin, celui que j’incarnais. Je ne pouvais pas laisser tomber l’honorifique maintenant que je savais qui elle était, même dans ma tête. Peut-être que je ne devrais même pas penser à elle en tant que Sewatari-san mais en tant que Dieu du Destin.

C’était donc la personne avec qui j’avais parlé au téléphone auparavant, j’en étais soudainement sûr. Attendez, comment n’avais-je pas pu le remarquer avant ? Elle n’avait pas utilisé une sorte de changeur de voix.

« Tu te poses des questions sur ma voix, hein ? Eh bien, je suis un dieu. Bloquer ta conscience sur ce genre d’aspect est plutôt mineur. »

« Vraiment, ce n’est pourtant pas ton pouvoir. C’était un de nos collègues. »

Nattyan… san fit alors un clin d’oeil malicieux.

« Hé ! J’essaie d’avoir l’air impressionnant et divin. »

Sewatari-san, le Dieu du Destin, lui répondit en la frappant.

Je n’avais même pas parlé de l’appel téléphonique. Avait-elle lu dans mes pensées ? Je m’étais donc décidé à la tester.

« Tu penses que j’ai parlé de façon très informelle au téléphone ? Eh bien, je ne voulais pas me trahir. C’était uniquement pour ça. »

Oh mon Dieu, elle pouvait vraiment lire dans mes pensées. Elle avait parfaitement répondu à ma question silencieuse.

« Il y a cependant des limites à ma capacité. Je ne peux pas lire dans tes pensées où je veux. Notre pouvoir est plus fort lorsque nous sommes dans cette zone, c’est pourquoi c’est assez efficace. Ne trouves-tu pas cela un petit peu injuste, non ? Moi qui suis la seule à lire dans les pensées. Attends une seconde. »

Sewatari-san sortit son téléphone et tapota l’écran plusieurs fois.

« Ok, ça devrait le faire. J’ai emprunté le pouvoir du livre pour bloquer ma lecture des pensées. Ce serait mauvais si tout le monde au deuxième étage découvrait ma capacité. »

Selon l’annuaire, le deuxième étage appartenait à Isekai Connection. Ça ne voulait-il pas dire qu’ils étaient ses collègues ? D’autres dieux ?

Si Sewatari-san était un dieu, alors Nattyan-san devait en être un aussi. Je ne pouvais pas être informel avec elles comme je l’étais avant.

« Yoshio, qu’est-ce que Seri vient de dire ? », me demanda Carol.

Sewatari-san avait fait en sorte que Carol ne puisse pas la comprendre, hein ? Je lui avais lancé un regard. Cette dernière se gratta la tête maladroitement.

« Si Carol-chan découvre que je suis un dieu, elle ne me regardera plus de la même façon. »

Très juste. Dans l’autre monde, les dieux étaient très vénérés, et personne ne semblait douter de leur existence. Ils n’étaient pas comme moi, qui n’avais cru aux dieux que très récemment.

« On disait que nous aidions les dieux dans leur travail ici toutes les deux, et qu’on était désolés de l’avoir caché. »

« Vous aidez les dieux ? ! Wôw ! Tout ce que je peux faire, c’est aider les gens avec qui je vis. »

Carol leva les yeux vers Sewatari-san, les yeux brillants de respect.

Sewatari-san répondit un peu timidement : « Devrions-nous continuer à parler à l’intérieur ? Il fait froid ici. Il y a probablement une salle de réunion libre quelque part. »

« Je vais aller en réserver une et la faire déverrouiller. »

Nattyan-san s’élança dans les escaliers sans attendre la réponse du Dieu du Destin.

Le Dieu du Destin laissa alors échapper un petit soupir : « Allons-y. »

« Oui, Seigneur », dis-je.

« Arrête ça. Nous ne sommes rien d’autre que des païens dans ce monde, alors traite-nous comme des humains normaux. Ne t’embête pas non plus avec les titres honorifiques. »

« Ok, Sewatari...san. »

Je n’avais pas pu m’empêcher d’ajouter le « san » même après qu’elle m’ait dit d’arrêter. Celle-ci fronça les sourcils. Même cette petite expression semblait lourde de pouvoir.

Nous étions entrés par la porte vitrée que Nattyan-san avait laissée ouverte derrière elle. Le bâtiment était tellement plus chaud qu’à l’extérieur. Les escaliers étaient juste en face de nous, avec un ascenseur à notre droite. Sur la gauche, il y avait la porte de l’agence de voyages.

« Notre département est au troisième étage. Cela ne vous dérange pas d’utiliser les escaliers, n’est-ce pas ? Je peux vous expliquer un peu plus en montant. »

Sewatari-san prit la tête. Je l’avais suivi, en prenant Carol par la main. Destinée s’était accroché à mon dos et posa sa tête sur mon épaule.

« Cette agence de voyages au premier étage n’a rien à voir avec nous, nous ne parlons donc pas des jeux avec eux, même si nous sommes amicaux. Formater la mémoire des gens est ennuyeux. »

Oui, je m’étais demandé s’il y avait un lien.

Attendez, qu’est-ce qu’elle vient de dire ?

« Que voulez-vous dire par “Formater la mémoire” ? »

« Oh, un des autres dieux qui travaille avec nous a le pouvoir de manipuler les souvenirs. C’est ce qu’on utilise quand quelqu’un a un game over. »

C’était ce qui était arrivé à Yamamoto-san juste devant moi, il avait perdu tous ses souvenirs du jeu. Avec tout ce qui se passait, j’avais pris tout ça à la légère, mais c’était intéressant de savoir que c’était basé sur un miracle.

« Je sais que nous avons l’air ordinaires, mais nous sommes des dieux. J’ai d’autres pouvoirs, aussi, mais il y a des limites. »

« Des limites ? »

Elle avait aussi mentionné des limites quand elle avait parlé de son pouvoir de lecture des pensées.

« Oui. Mais je t’en parlerai plus tard. Pour faire court, nous avons perdu beaucoup de nos pouvoirs quand nous sommes venus au Japon. »

Quand ils sont venus au Japon ? L’expression de son visage me montra que c’était un sujet sensible. De plus, elle avait dit qu’elle entrerait dans les détails plus tard. Je pouvais attendre jusque là.

« Bon, c’est le deuxième étage. »

Ce palier avait une porte vers la section principale du bâtiment et un hall d’ascenseur, tout comme le premier étage. La porte principale était grande et en verre, flanquée de plantes d’intérieur. Au-delà, il y avait des bureaux avec des ordinateurs, disposés en lignes bien ordonnées. Cela ressemblait à n’importe quel autre bureau que j’avais visité pour mon travail de nettoyage, un espace ouvert tout à fait ordinaire. Une quinzaine de personnes travaillaient dur ou parlaient au téléphone. Seuls trois d’entre eux portaient des costumes, les autres étaient habillés de manière décontractée. Ce n’était pas ce que l’on attendrait d’employés de bureau.

« Il n’y a pas de code vestimentaire dans notre entreprise. D’habitude, je m’habille un peu plus décontracté que ça, mais je voulais être élégante pour le moment où nous viendrons te chercher, Yoshio-kun. Est-ce que ça me va ? »

Sewatari-san posa une jambe sur l’escalier au-dessus et prit la pose. Avec sa silhouette élancée et son joli visage, elle ressemblait à un mannequin tout droit sorti d’un magazine de mode.

« Oui, ça vous va incroyablement bien. »

« Je t’ai dit de ne pas être si formel ! Je comprends que tu sois nerveux devant un dieu, mais essaie d’être comme avant, d’accord ? »

« Je ferai de mon mieux. »

C’était une demande difficile. Je n’étais pas assez courageux pour traiter un dieu comme mon ami. Et même si son apparence n’avait pas changé, elle était différente. Divine. Je savais qu’elle me disait la vérité.

« N’essaie pas non plus de regarder sous ma jupe. Sauf si tu veux sentir ma colère. »

« Je ferai attention. », dis-je en gloussant nerveusement.

Était-ce une blague ? Étais-je censé sourire ou elle aurait trouvé ça impoli ?

« Ugh, c’est pour ça que je ne voulais pas que tu saches qu’on était des dieux jusqu’à la fin ! Je te l’ai dit, on est des païens ici ! Nous sommes seulement des dieux dans l’autre monde. Tu n’as pas à être si nerveux. »

Elle pouvait me le dire autant de fois qu’elle le voulait, je ne pouvais pas faire comme si je ne le savais pas. Ce n’était pas un événement quotidien. Comment étais-je censé réagir à cela ?

« Ok, je vais continuer à parler. N’allez pas dans le bureau du deuxième étage. Tu peux faire ce que tu veux au troisième étage, mais le deuxième est complètement interdit. », dit Sewatari-san en soupirant.

Sewatari-san posa ses mains sur ses hanches comme si elle s’attendait à ce que cela aide à faire passer le message.

Je n’avais pas compris. Le deuxième étage appartenait aussi à Isekai Connection, c’était donc ses collègues, non ?

« Le deuxième étage est un département différent. Pour être tout à fait honnêtes, nous ne nous entendons pas vraiment avec eux. Beaucoup de gens de notre étage ont des préjugés contre eux, et vice versa, mais je n’en fais pas partie. Restez juste à l’écart. »

Malgré son ton léger, un froncement de sourcils était gravé sur son front. C’était assez intimidant pour me faire frissonner étant donné que sa vraie nature divine était imprégnée dedans.

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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