Murazukuri Game no NPC ga Namami no Ningen toshika Omoenai – Tome 3 – Section 11 – Chapitre 1 – Partie 1

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Chapitre 1 : Cœur pur et émotions contradictoires

Partie 1

Nous étions maintenant dans un hôtel. Étant donné que nous étions encore assez éloignés de notre destination, nous n’avions donc pas le choix. Hokkaido était une grande préfecture.

Réalisant qu’un blizzard s’annonçait, nous avions choisi l’endroit le plus proche possible. Ces conditions étaient trop dangereuses pour voyager.

Mais nous avions immédiatement rencontré un problème. La chambre que nous avions réservée était grande, mais elle était destinée à une famille de quatre personnes. Il n’y avait que deux lits doubles pour moi, Carol, Sewatari, Nattyan et Destiné.

« Peut-être aurions-nous dû réserver deux chambres », avais-je dit tout en poussant une chaise dans le coin de la pièce et en m’asseyant.

Nous étions tous étalés sur les lits, discutant, y compris Destiné. Elles s’étaient alors toutes tournées pour me fixer.

« Vous êtes toujours en train de parler de ça ? Nous avons convenu que c’était plus sûr de ne pas se séparer. De plus, c’est moins cher », déclara Sewatari.

« C’est amusant d’être avec tout le monde ! », dit Carol.

« Ne me dis pas que tu as des pensées impures, Yoshiocchi ? »

Les filles s’étaient liguées contre moi, ignorant mon malaise. Fort heureusement, Carol ne comprendrait pas où Nattyan voulait en venir.

Destiné ! Ne te contente pas de hausser les épaules ! Pourquoi tu as l’air si déçu par moi ? Écoute, ce n’est pas comme si j’avais une quelconque peur !

Je savais très bien qu’il pouvait y avoir des gens jouant des dieux corrompus à nos trousses en ce moment précis. Nous ne pouvions pas être trop prudents. Sewatari n’avait pas besoin de me faire remarquer le problème de sécurité. Il ne serait pas facile de nous pourchasser dans ce blizzard, mais nous ne savions pas quels puissants miracles ils avaient à leur disposition. Ils avaient peut-être la capacité de contrôler le temps, comme moi, ou une autre méthode pour traverser la tempête.

J’étais juste préoccupé par le fait qu’un homme partage une chambre avec deux femmes. Mais ce n’était pas comme si je prévoyais de faire quelque chose de bizarre, j’avais un certain niveau de retenue. Honnêtement, je m’inquiétais davantage pour Sewatari, qui serrait Carol dans ses bras avec un sourire étrange sur le visage.

« Tu veux juste rester dans la même pièce que Carol, n’est-ce pas ? », avais-je demandé.

« Oui ! », répondit-elle avec un sourire angélique.

J’aurais éloigné Carol si elle avait l’air mal à l’aise, mais elle souriait, elle aussi. De plus, Sewatari ne tenterait rien si Nattyan la regardait ?

« On va prendre un bain ? Ils ont un énorme bain public ici ! »

« Un grand bain ? Oui ! Allons-y ! Allez, Seri ! Nattyan ! »

« Je vais te laver. D’accord, Carol-chan ? Senpai n’a pas le droit. »

« Pourquoi pas ?! »

Le trio rassembla des vêtements de rechange et partit au bain. Je les avais accompagnées à mi-chemin, avant de me diriger vers le bain des hommes.

Je m’étais faufilé sous le tissu marquant les bains masculins et j’étais dans le vestiaire vide. Soit il était un peu tôt dans la soirée pour se baigner, soit cet endroit n’avait pas beaucoup de réservations.

« Les filles sont probablement en train de s’amuser sans moi. »

Seul, j’avais parlé à voix haute par habitude.

J’avais dézippé mon sac avec mes vêtements de rechange, et Destiné sortit sa tête de l’interstice. J’avais pensé à le laisser, ainsi que le livre, dans notre chambre, mais cela ne semblait pas sûr. De plus, Destiné pourrait me protéger si quelque chose arrivait.

« Attends-moi dans le casier, d’accord ? Je ne vais pas le verrouiller. Si quelque chose arrive, fais beaucoup de bruit pour me prévenir. »

J’avais gratté son menton pendant que je parlais.

Destiné me fixa de ses grands yeux, puis hocha lentement la tête. Je me sentais beaucoup plus en sécurité avec mon lézard de garde dans les parages.

J’avais fermé le casier et ouvert la vitre de la baignoire. La vapeur me frappa d’un seul coup, enveloppant mon corps. Les douches et la baignoire elle-même étaient si grandes que je me sentais gêné de les avoir pour moi tout seul. Je m’étais rincé avant d’entrer dans l’eau.

« La chaleur retire donc bien la fatigue, hein ? »

Mon corps et mon esprit étaient tellement fatigués que je me sentais encore mieux que d’habitude. J’aurais pu rester des heures, mais je ne voulais pas que Destiné reste trop longtemps dans ce casier.

« Ça ne peut pas faire de mal de prendre un peu de temps. »

J’avais essayé de faire le vide, mais mon cerveau refusa de me laisser faire, tournant en rond. Des pensées d’Habatake et du punk. Des pensées de Sewatari et Nattyan.

Je savais que Habatake et son groupe étaient dans le camp opposé, et j’étais presque sûr que Sewatari et Nattyan étaient de mon côté. Il était possible qu’elles finissent par me trahir, mais j’en doutais. Qu’est-ce qu’elles auraient à y gagner ? Elles auraient pu facilement intervenir et prendre Carol et le livre à l’extérieur de la station sans prétendre me défendre. Non, elles étaient définitivement mes alliées. Pour je ne sais quelle raison, Sewatari me fit sentir… en sécurité.

Malgré cela, je restais sur mes gardes. J’avais utilisé le livre pour surveiller les deux femmes plus tôt, lorsqu’elles nous avaient laissées, Carol et moi, mais elles n’avaient rien fait de suspect. Je ne serais pas aussi paranoïaque s’il n’y avait que moi en danger, mais Carol, Destiné et même les autres villageois étaient concernés. Je ne pouvais pas laisser de place à l’erreur.

Je m’étais enfoncé dans l’eau jusqu’à ce qu’elle arrive à mon menton et j’avais fixé le plafond.

« Peut-être que si j’étais plus intelligent, je pourrais trouver une sorte de plan. »

*

Avant de mettre la main sur Le Village du Destin, je n’avais jamais utilisé mon cerveau pour quelque chose de plus complexe que de battre un jeu vidéo. J’avais gâché mes journées sans prendre la peine d’accumuler des connaissances ou de me connecter à la réalité. J’avais dû réfléchir davantage au cours de ces deux derniers mois que pendant le reste de la décennie.

« Penser est vraiment fatigant, hein ? », avais-je demandé au lézard doré qui nageait dans la baignoire devant moi, sa queue ondulant à travers les…

« Attends, qu’est-ce que tu fais là ?! »

Il était censé être dans le casier !

J’avais regardé autour de moi, l’air fort troublé, mais il n’y avait personne d’autre ici. Mon Dieu, imaginez si l’un des autres clients avait vu un énorme lézard dans les bains publics. J’avais sauté hors de l’eau, attrapé un seau, et jeté Destiné à l’intérieur.

« Pourquoi es-tu venu ici ? Je pensais t’avoir dit de rester dans le casier ! »

Je l’avais regardé fixement. Ce dernier cligna des yeux vers moi et tira la langue innocemment.

« Non, tu ne t’en sortiras pas en te comportant comme un lézard ordinaire ! »

J’avais alors soupiré.

« OK, je suis désolé. Je suppose que tu voulais venir aussi, hein ? »

Je ne pouvais pas rester en colère quand il me regardait comme ça. Je voulais dire, je l’avais laissé dans un casier pendant que j’allais profiter d’un bon bain chaud tout seul.

« Très bien. Tu peux rester avec moi, mais nous devons partir dès que quelqu’un d’autre entre, d’accord ? »

J’avais caressé doucement la tête de Destiné, ses yeux s’étaient rétrécis de plaisir. Il n’y avait aucun moyen qu’il ne puisse pas comprendre ce que je disais.

J’avais donc décidé que nous ne nous baignerions que quelques minutes de plus. Je ne voulais pas laisser les filles m’attendre. Une fois que nous avions terminé, j’avais remis Destiné dans le seau. Le vestiaire était encore vide, et quand j’avais vérifié notre casier, j’avais constaté qu’il était scellé par une couche de gel.

« Oh, c’était intelligent. Bon travail. », dis-je à Destiné

Il avait fait en sorte que le livre saint et le reste de nos affaires soient en sécurité. On s’était tous les deux rapidement séché, puis je l’avais remis dans mon sac. Il y aurait une humidité inconfortable à l’intérieur vu que Destiné venait de sortir du bain, mais c’était la seule véritable option.

Nous avions quitté les bains et nous étions assis sur un banc pour attendre les filles. Elles devaient être encore en train de se baigner. N’ayant rien d’autre à faire, j’avais sorti mon téléphone et cliqué sur l’application Village du Destin. Elle s’était ouverte sur la zone autour des bains avec une vue d’ensemble.

« Voir dans des bâtiments comme celui-ci ne devrait pas être possible avec notre technologie actuelle. »

Même chose pour les personnages du jeu. Ils étaient censés être animés par une IA performante, mais j’avais du mal à y croire. Je veux dire, j’avais des doutes depuis le début, mais maintenant il n’y avait pas d’autre explication. Cela signifiait que le jeu était lié à un autre monde, et… cela ne semblait pas non plus très probable.

En jouant avec l’application, j’avais réalisé que ce téléphone pouvait regarder dans les bâtiments, et en ce moment, il me montrait juste l’extérieur des bains publics. Si je zoomais… je pourrais voir dans les bains eux-mêmes, non ?

J’avais vraiment besoin de savoir si Carol était en sécurité.

« Je plaisante. Je ne ferais jamais quelque chose d’aussi sordide. »

« Qu’est-ce qui est sordide ? », me chuchota une voix dans mon oreille.

« Gah ! »

Je m’étais aussitôt mis debout.

Les filles étaient là, les joues rouges.

Depuis combien de temps sont-elles là ?!

« Tiens. »

Sewatari me passa une bouteille de boisson fraîche.

Je la pris avec reconnaissance, j’étais desséché après le bain. J’avais bu tout en essayant d’effacer mes pensées indécentes.

Le trio portait un yukata fourni par l’hôtel. La tenue convenait particulièrement bien à Sewatari. Sa beauté était mise en valeur par le vêtement traditionnel. Nattyan ressemblait à… une lycéenne allant à un festival. Tout ce dont elle avait besoin, c’était de la barbe à papa dans une main et des calmars séchés dans l’autre. Carol ressemblait simplement à une touriste, mais la façon dont ses cheveux blonds s’harmonisaient avec le yukata la rendait encore plus mignonne.

Apparemment, elles s’entendaient bien toutes les trois.

« Tu avais l’air un peu anxieux là. Ne le sois pas. Il n’y a plus de raison de s’inquiéter pour le jeu. Tu dois parler directement aux développeurs. Ce ne sera plus très long maintenant. », dit Sewatari.

« Oui ! »

Nattyan était d’accord.

« Ça ne sert à rien de stresser en ce moment. »

« Oui, vas-y doucement. »

Comme elles avaient raison, j’avais hoché la tête, même si ce n’était pas du tout ce qui m’angoissait. Mais elles n’avaient pas besoin de le savoir.

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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