Murazukuri Game no NPC ga Namami no Ningen toshika Omoenai – Tome 3 – Section 10 – Chapitre 5

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Chapitre 5 : En voyage

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Chapitre 5 : En voyage

Partie 1

« Wôw ! Il y a encore plus de monde qu’au festival ! »

« En effet. Alors, assure-toi de ne pas lâcher. »

« OK ! »

Carol s’accrocha à l’ourlet de mon manteau, regardant autour d’elle avec étonnement. Je voulais lui parler correctement, mais j’étais pour l’instant occupé à vérifier les horaires. Nous étions devant les distributeurs de billets de la gare. C’était une gare de trains à grande vitesse, ce qui signifiait qu’elle était immense et bondée. Il y avait plusieurs femmes habillées en kimono, probablement en route vers un sanctuaire pour la nouvelle année.

Attends, arrête de te laisser distraire ! Concentre-toi sur ce que tu dois faire !

Je me suis approché du distributeur de billets afin de récupérer nos billets. C’était la première fois que je faisais quelque chose de ce genre. Les billets n’étaient pas donnés, mais c’était nécessaire. Seika me proposa de payer nos billets, mais j’avais poliment refusé. Comme elle avait déjà pris la peine de les réserver pour nous, je ne pouvais évidemment pas lui demander de payer.

Je dois simplement appuyer sur le bouton indiquant réservation en ligne ?

J’avais regardé sur le net comment faire, mais j’étais encore nerveux.

J’avais fini par y arriver et j’avais conduit Carol, qui ronronnait encore d’excitation, vers la zone d’attente. La partie la plus difficile était terminée. J’avais l’habitude de prendre le train pour aller à l’école, j’étais maintenant en terrain connu.

« Je vais te montrer ce que tu dois faire ensuite, d’accord, Carol ? Tu n’as qu’à me copier. »

« OK ! »

C’était une procédure simple, mais l’innocente Carol me regardait avec beaucoup de respect. Je m’en sentais vraiment indigne, mais ça faisait du bien. J’avais mis mon ticket dans la fente et j’avais essayé de passer le portail. Elle s’était fermée juste devant moi.

« Huh ? »

Je l’avais mis correctement, non ?

« Yoshio ? »

Carol leva les yeux vers moi d’un air interrogateur. J’aurais préféré qu’elle ne le fasse pas. Mon visage devint alors brûlant d’embarras et de confusion. Qu’est-ce que j’avais fait de mal ?

Dans ma panique, j’avais remarqué un membre du personnel de la gare qui s’approchait à grands pas.

« Vous devez mettre le ticket express sur le ticket normal et les mettre tous les deux en même temps. »

« Oh, c’est vrai. Désolé. »

Attendez, c’était pour ça qu’on en avait deux ? Je pensais que l’un des deux était uniquement destiné à être présenté à l’agent dans le train, comme j’avais vu dans les séries télévisées.

« Qu’est-ce qui ne va pas, Yoshio ? »

« Oh, euh… l’homme est venu s’excuser parce que la porte n’a pas accepté mon billet. »

Désolé, membre mystérieux du personnel de la station.

Comme il ne pouvait pas nous comprendre, je lui avais fait porter le chapeau. J’avais mis les deux billets cette fois-ci, et Carol fit de même. Nous avions vérifié dans quelle voiture nous étions, puis nous avions acheté des boîtes à lunch sur le quai en attendant. J’avais toujours voulu manger un panier-repas de luxe dans un train à grande vitesse. C’était peut-être banal pour la plupart des gens, mais pour une personne recluse, cela semblait impossible. J’avais toujours aimer faire quelque chose que les autres faisaient sans réfléchir. Il y avait une beauté cachée à cela.

« Hé, comment ce gros et long serpent peut-il aller si vite ? Est-ce de la magie ? », demanda Carol, les yeux brillants.

Les trains étaient un élément de base de notre société, mais elle n’en avait jamais vu auparavant.

« Ce n’est pas de la magie. C’est une technologie que nous utilisons dans le monde des dieux, un pouvoir que tout le monde peut utiliser. »

« Donc je peux aussi faire en sorte que le serpent aille plus vite ? »

« Tu le pourrais, à condition d’étudier et d’apprendre à le faire. »

« Wôw ! C’est tellement incroyable ! »

Bien que je n’avais rien à voir avec cela, le fait de l’entendre faire l’éloge de la technologie de mon pays était fort appréciable.

Lorsque le train s’était arrêté et qu’il était temps de monter, le visage de Carol se figea à cause de la nervosité. Puis elle rassembla son courage et se lança à l’intérieur.

« Il ne va pas nous manger, hein ? », demanda-t-elle nerveusement.

« Ne t’inquiète pas. Ce n’est pas vraiment un serpent. »

J’avais pris la main de Carol et l’avais conduit à nos sièges. Les sièges d’un train à grande vitesse étaient disposés par deux ou trois. Carol et moi avions deux places côte à côte.

« Nous y sommes. Tu peux avoir le siège côté fenêtre. »

« Vraiment ? ! Yay ! »

J’aurais apprécié avoir le siège côté fenêtre parce que j’avais souvent le mal des transports, mais elle l’apprécierait plus que moi. De plus, si un joueur jouant un dieu corrompu se présentait, je devais pouvoir me lever.

« Puis-je laisser Destinée sortir, Yoshio ? », demanda Carol, tout en déplaçant son sac à dos d’ours et en montrant la fermeture éclair.

« Hmm. Pose le sac à tes pieds et dézippe-le. Il pourra ainsi prendre l’air. »

« OK. »

Carol dézippa le sac, et Destinée sortit sa tête. Il étira ses pattes avant comme un vieil homme à l’étroit.

« Désolé. Essaie de te détendre un peu, Destinée. »

Ce dernier s’allongea sur le sol, se recroquevilla et ferma les yeux. J’avais aussi mis mon sac sur le sol, bloquant ainsi la vue. Si quelqu’un se rendait compte qu’on avait amené un énorme lézard dans le train, ce serait la panique.

« Wôw ! On bouge, mais on ne se balance pas du tout ! Et c’est si calme ! »

J’avais réalisé que nous avions quitté la station. J’étais tellement stressé, mes épaules étaient tellement crispées, que je perdais de vue mon environnement. Je devais être plus prudent. Je ne pouvais pas baisser ma garde, mais rester aussi tendu n’était pas une option. J’étais sur le point d’avertir Carol de baisser le ton pour ne pas déranger les autres passagers, quand j’avais remarqué quelque chose. Sa voix résonnait dans toute la voiture, mais elle n’était pas si forte que ça. L’environnement était juste étrangement calme.

Quand nous étions arrivés, le train était bondé, mais personne ne disait rien. Ça n’avait pas de sens. Il y avait même d’autres enfants ici.

« Carol, tu veux bien te taire une seconde ? »

« Oh, désolée. », dit-elle en mettant ses mains sur sa bouche.

Je n’avais même pas le temps de me sentir coupable.

Maintenant qu’elle ne parlait plus, le silence semblait encore plus flagrant. On n’entendait pas un seul bruit dans les environs. Le seul bruit audible était celui du train qui avançait à toute vitesse sur son chemin. J’avais retenu ma respiration tout en écoutant, jusqu’au moment où la porte du wagon suivant s’était ouverte. J’avais passé ma tête dans l’allée pour regarder.

« Ce n’est pas possible… »

Mon esprit s’était vidé devant l’impossibilité de la scène qui se déroulait devant moi. Un horrible monstre à la peau verte se frayait un chemin dans le wagon. C’était un gobelin. Un gobelin que j’avais vu des tonnes de fois dans le monde du jeu.

« Yoshio ! C’est un gobelin vert ! »

Carol pleurnicha, s’accrochant à mon bras et tremblant.

Je voulais la rassurer, mais bien que j’aie ouvert la bouche, aucun mot n’en était sorti. La peur me desséchait la gorge. Je n’avais jamais réalisé à quel point cette créature était terrifiante jusqu’à maintenant, alors qu’elle était juste devant moi. Comment une telle chose pouvait-elle exister dans la vie réelle ? C’était tellement fantaisiste que j’avais l’impression que l’espace à l’intérieur du wagon avait été arraché à la réalité. De la sueur froide perla sur ma peau. Je commençais à trembler.

Voilà donc ce que ressentaient mes villageois lorsqu’ils se battaient pour leur vie ? J’allais pour la première fois connaître ce qu’était réellement la peur. Je voulais désespérément m’enfuir. Si c’était comme ça que le monde extérieur pouvait être, j’étais prêt à tout jeter et à m’enfermer à nouveau.

Non…

« Yoshio… »

Carol tira sur ma manche, sa voix était petite et faible.

N’ai-je pas dit qu’il était temps d’arrêter de fuir la réalité ? ! Je dois la protéger !

J’avais dégluti, serré mes mains en poings et pris une inspiration.

« Carol. Baisse la tête et reste calme. »

« O-okay. »

Je lui avais donné une tape rassurante sur la tête, puis je m’étais levé et j’étais sorti dans l’allée. Le gobelin s’était arrêté à quelques mètres devant moi. Aucun des passagers n’avait sourcillé devant le monstre improbable qui se tenait au milieu du train. J’avais balayé mon regard sur eux, me demandant si un joueur jouant un dieu corrompu pourrait être parmi eux, mais ils semblaient tous dormir profondément. Comment ? Le fait que tous les passagers de ce train aient décidé de faire une sieste en même temps était strictement impossible.

Je m’étais retourné vers le gobelin vert, tout en l’étudiant attentivement. Il était un peu plus petit que moi, et à part une ceinture de peau d’animal autour de sa taille, sa peau verte était entièrement exposée. Ses bras et ses jambes étaient épais et musclés. Il portait une massue primitive dans une main. Il était plus grand que tous les gobelins que j’avais vus dans le jeu, mais il était plus petit que moi.

Cela restait quand même un monstre, ce qui était suffisant pour me faire perdre mon courage.

***

Partie 2

Chaque chose en son temps. Cette chose doit avoir un lien avec un joueur jouant un dieu corrompu. Je ne m’attendais pas à ce que quelqu’un fasse un geste aussi audacieux avec autant de témoins.

« Qu’est-ce qu’un gobelin vert fait au Japon ? », avais-je demandé, sans m’attendre à ce qu’il réponde.

« Donne-moi le livre et la fille. »

Il avait répondu ! Et beaucoup plus facilement que je ne le pensais. Ça voulait dire qu’il pouvait comprendre le langage humain ? Les gobelins émettaient des sons dans le jeu, mais je ne les ai jamais vu parler ensemble. C’était quoi cette chose ?

C’était probablement un monstre invoqué par un miracle, ce qui serait logique de la part d’un dieu corrompu. Mais ça reste terrifiant.

« Donne-moi le livre et la fille », répéta le gobelin avec impatience.

« Et si je dis non ? »

« J’utiliserai la force. »

Le gobelin s’avança vers moi lentement.

Il avait une massue, et je n’avais pas d’arme. J’étais plus grand, mais je n’avais pas de réelle expérience du combat. Je n’avais pas confiance en mes chances.

« Qu’est-ce que tu veux dire par “livre” ? », avais-je demandé, en faisant l’idiot.

« Ne sois pas stupide. Je veux dire le livre saint. Je ne te ferai pas de mal si tu me le donnes. »

Il était intelligent et calme, je pouvais lui parler bien plus facilement qu’avec ce voyou du parc. De toute façon, il était au courant pour le livre saint.

« Pourquoi es-tu là ? Tu es un gobelin vert. Est-ce que quelqu’un te contrôle ? »

« Je n’ai pas à répondre à tes questions. Donne-moi le livre saint et la fille. »

Il n’avait visiblement pas envie de prolonger inutilement la conversation. Je m’étais un peu calmé en réalisant qu’il pouvait me comprendre parfaitement, malgré son apparence.

« Tu souhaites donc recourir à la force si je refuse. N’est-ce pas contraire aux règles ? Tu n’as pas le droit de blesser directement les autres joueurs. »

« J’ai entendu dire que tu n’étais que de niveau 1. On dirait que mes sources ont besoin d’être mises à jour. »

Il savait qui j’étais, et maintenant il savait que j’étais niveau 2. J’avais pris une grande inspiration et j’avais regardé de mon côté. J’avais chuchoté à Carol, qui s’accrochait toujours à mon pantalon, et après un moment de réflexion, elle me répondit en chuchotant.

« Arrête ça. J’ai de nombreuses façons d’obtenir ce que je veux. »

« Pourquoi ne pas simplement foncer ? Viens prendre ton game-over. »

J’avais sorti le livre saint de ma poche et l’avais montré au gobelin. Je l’avais vu tressaillir, mais rien de plus.

S’il essayait de prendre le livre par la force, tout ce que j’avais à faire était de me défendre. En supposant que cette créature avait été invoquée par miracle, la partie serait terminée dès qu’elle poserait un doigt sur moi. Je ne me laisserais évidemment pas toucher, mais c’était un dernier recours. Je préférais que cette chose nous laisse tranquilles sans faire d’histoires.

« Tu n’es pas un vrai gobelin, hein ? Tout ceci n’est qu’une illusion ou un déguisement créé par un miracle. »

Je savais que différents dieux avaient accès à différents miracles, et que ces miracles correspondaient souvent aux attributs du dieu. J’avais déjà vu des capacités similaires à celle-ci dans des mangas, des animes et des jeux. C’était une petite avance que j’avais obtenue grâce à ma vie de reclus.

« Tu as vu clair en moi, hein ? »

« Attends, j’avais raison ? »

« C’était quoi ça ? »

« Oh, rien… »

Wôw, j’ai réussi à l’avoir. La silhouette du gobelin commença à s’estomper. Une seconde plus tard, celle-ci disparut pour laisser place à une silhouette d’homme d’âge moyen légèrement grassouillet. Il avait un costume usé et une calvitie naissante. L’allure typique du salarié moyen.

« Je ne m’attendais pas à ce que tu vois à travers mes pouvoirs. »

« Tu étais trop grand pour être un vrai gobelin vert. Ceux du jeu sont plus petits. »

Ce type de déguisement avait souvent l’inconvénient de ne pas pouvoir tenir compte de la taille de la personne. L’illusion devait vous recouvrir complètement, sinon certaines parties de votre personne réelle restent visibles. Dans le jeu, les gobelins verts étaient à peu près aussi grands qu’un enfant humain. Celui-ci était évidemment plus grand.

Et puis il y avait la façon dont il parlait. Les gens du Village du Destin ne parlaient pas une langue terrienne, je l’avais appris en observant Carole. Notre conversation chuchotée de tout à l’heure ne servait qu’à confirmer qu’elle ne comprenait pas ce qu’il disait. Ce qu’il disait n’était pas traduit automatiquement. Il parlait japonais.

J’aurais pu me tromper, mais le type lui-même l’avait admis. Je n’allais pas m’en plaindre.

Il me sourit amicalement : « Je suppose qu’il n’y a plus de raison de se cacher. Quoi qu’il en soit, que diriez-vous de me vendre ce livre ? »

« Je pensais que vous alliez utiliser la force ? »

« Je pourrais tout simplement vous le prendre. Je gagnerais plus d’argent de cette façon, mais j’ai pensé être gentil et proposer une négociation. De cette façon, nous pouvons tous les deux en profiter. »

En supposant qu’il disait la vérité, il n’avait plus l’intention de me faire du mal. Il valait effectivement mieux se parler que se battre, mais je devais tout de même ne pas baisser ma garde.

« Combien me donneriez-vous donc pour le livre ? »

« Disons cinq millions de yens ? C’est la moitié de sa valeur. »

Il le vendrait donc probablement pour 10 millions de yens. Le voyou du parc m’avait d’ailleurs mentionné ce même prix. Ce type était donc au moins honnête sur la valeur du livre.

« Vous avez été un NEET reclus pendant longtemps, non ? Cela signifie que vous avez besoin d’argent, non ? »

« Vous en savez autant sur moi ? »

« Bien sûr. Mon travail étant de, ah oui, je ne vous avais pas dit que je suis un vendeur. Mais je ne fais pas que vendre des produits, je collecte aussi des informations de temps à autre. Je n’aurais jamais pensé que vous deviendriez assez indépendant pour emmener une petite fille, venant d’un autre monde en plus, jusqu’à Hokkaido. »

Il fouinait donc dans mon quartier et collectait des informations sur moi ? J’étais content d’être parti de chez moi dès que j’avais pu.

« J’ai moi-même besoin d’argent. Le jeu et ses microtransactions, et les jeux d’argent, font partie intégrante de ma vie maintenant. J’étais enterré sous une montagne de dettes. Ma femme et ma fille en avaient marre de tout ça. Elles m’ont quitté. Et aujourd’hui, je ne travaille que pour payer mes dettes. Je n’ai jamais eu d’espoirs ou de rêves. »

N’est-ce pas entièrement de ta faute ?

Je n’étais pas en position de critiquer qui que ce soit, mais ce type était la définition même du déchet inutile.

« Puis j’ai eu un coup de chance. Non seulement je pouvais gagner de l’argent avec ce jeu vidéo extraordinaire, mais votre livre et cette petite fille vont me rapporter un gros bonus. Assez pour effacer complètement mes dettes. Je pourrais alors retourner jouer et dépenser de l’argent dans les jeux. »

C’était vraiment un bon gros bon à rien.

Est-ce que tous les joueurs jouant des dieux corrompus ont du mal à joindre les deux bouts ? Ce type, ce voyou, Yamamoto-san… tous les dieux corrompus peuvent échanger des points contre de l’argent.

Si c’était une coïncidence, elle était vraiment énorme. Et pourtant, j’étais aussi mal financièrement, et j’étais du côté des grands dieux. Peut-être que les finances n’étaient pas le seul facteur.

« Je comprends que vous ayez besoin d’argent, mais je ne vais pas simplement vous remettre ce livre ou la fille. Ils sont tous les deux irremplaçables pour moi. »

« Dans le métier, c’est ce qu’on appelle une rupture des négociations. C’est dommage, mais je suppose que je n’ai pas d’autre choix que d’abandonner. N’hésitez pas à me contacter si vous changez d’avis. Je mets ma carte ici. »

L’homme posa alors sa carte de visite sur le sol avant de se retourner pour quitter le wagon.

Est-ce vraiment tout ce qu’il voulait ?

L’homme s’arrêta juste avant d’ouvrir la porte.

« Je vais y aller maintenant. Contactez-moi si vous arrivez à survivre assez longtemps. »

Après avoir dit ces mots sinistres, il partit.

J’avais pris la carte avec précaution. Elle portait le nom d’une entreprise et un numéro de téléphone. Son propre nom était griffonné sur un côté.

« Est-ce que tout va bien, Yoshio ? »

Carol leva les yeux vers moi avec anxiété en s’accrochant à ma taille.

« Nous avons fini de parler. Je pense que c’est probablement bon maintenant. »

Ses derniers mots m’avaient troublé, mais j’espérais que cela n’aille pas plus loin.

« Souviens-toi juste qu’il y a beaucoup de mauvaises personnes comme ça. Assure-toi de rester près de moi, d’accord ? »

« OK ! »

Nous étions retournés à nos places. Tout était encore calme. Les autres passagers étaient tous endormis. Une vague de somnolence s’était abattue sur moi, mais je n’allais pas tomber dans le panneau comme un idiot. Je devais rester éveillé, au moins jusqu’à ce que nous arrivions à Hokkaido.

« Yoshio ? Yoshio, j’ai faim. »

Carol leva les yeux vers moi, son visage rougissant alors que son estomac laissait échapper un petit gargouillis.

« Bien, c’est l’heure du déjeuner. Tu veux ouvrir ta boîte à lunch ? »

J’essayais de rester aussi naturel que possible.

« Ouais ! »

Se battre avec un estomac vide étant impossible, nous avions donc pris notre déjeuner ensemble.

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