Monster no Goshujin-sama – Tome 2 – Chapitre 24 – Partie 2

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Chapitre 24 : Secret

Partie 2

« KyaAAh ! Par ici, ce n’est pas bon ! » cria Kei.

« Merde ! Bon sang ! Prenons un autre détour ! » déclara Mikihiko.

Je me demande combien de temps s’est écoulé depuis que nous avons commencé à courir.

Nous avions fait d’innombrables changements d’itinéraires sans avoir plus qu’une pensé.

C’était parce que devant l’endroit se trouvant devant nous, au coin d’un chemin, il y avait un champ de bataille mêlé de rugissements et de cris.

Les soldats, ayant pu reformer leurs rangs, attendaient avec impatience une chenille verte qui chargeait les lances en propulsant son corps vers eux, après avoir apparemment répété plusieurs affrontements déjà.

D’innombrables lances avaient été repoussées, mais certains avaient percé la peau verte. Cependant, la grande chenille, ne s’en souciant pas, plongea dans la ligne de bataille, écrasant les soldats et les aplatissant.

Les soldats encerclèrent la chenille qui perdit peu à peu l’élan de sa charge, et la poignardèrent encore plus de leurs lances, simplement parce qu’elle était « l’ennemie de mes amis ». Lorsque la chenille blessée s’était retournée violemment, des soldats avaient été projetés dans le mur et de nombreux soldats s’étaient fait blesser. De l’autre côté d’un tel champ de bataille, des signes de nouveaux ennemis faisaient déjà leur apparition…

« Par ici ! Par ici ! » cria Kei.

Nous avions couru à travers le couloir sous la direction de Kei, laissant une telle scène derrière nous.

Les monstres qui avaient piétiné les humains dans la forteresse semblaient voir leur élan s’affaiblir après être entré dans la forteresse. C’était probablement parce que le potentiel défensif de la forteresse qui protégeait ses passages étroits avec des groupes contre les monstres qui se dispersaient à cause de la structure de la forteresse compliquée réussissait de justesse à les combattre avec leur manière originale de se battre.

Cependant, le fait qu’ils étaient surpassés était quelque chose que l’on ne pouvait pas nier. La défense semblait avoir été percée par endroits, il semblait qu’ils étaient attaqués à de nombreux endroits à l’intérieur. Il y avait aussi des batailles qui se déroulaient devant l’endroit où nous essayions de nous échapper, de sorte qu’il n’était pas du tout facile d’arriver à notre destination.

D’ailleurs, c’était bien pour nous, car les chenilles vertes qui étaient entrées de force au début étaient encore les principaux adversaires. Après tout, elles étaient les monstres de la couche extérieure de la mer des arbres. Il y avait beaucoup plus de monstres puissants de la partie profonde de la mer des arbres parmi les monstres au sommet des remparts. S’ils commençaient une invasion totale à l’intérieur de la forteresse, les dégâts seraient inimaginables.

S’ils nous avaient rattrapés, se serait fini. Les monstres — assez pour nous écraser s’ils attaquaient tous en même temps, — feraient que même si Gerbera, cette Arachné blanche, était là, nous serions tous tués.

Actuellement, il n’y avait pas d’autre choix que de continuer à nous échapper de la zone…

… Et bien, est-ce normal tout cela ?

Tout d’abord, il était douteux que la situation actuelle puisse ou non faire face au potentiel de guerre de cette forteresse.

Peut-être essayions-nous de nous réfugier dans une impasse. Une prémonition aussi inquiétante avait augmenté l’anxiété dans mon cœur — juste assez pour le remplir entièrement.

« Hé, Takahiro, » déclara Mikihiko.

« Qu’est-ce qu’il y a ? » demandai-je en retour.

Mikihiko, courant côte à côte avec moi, avait crié. Le visage que j’avais vu d’un coup d’œil latéral était un peu raide.

« Jusqu’à présent, je m’étais résigné à être le porte-bonheur, mais je suppose que c’est le moment de payer la note, hein ? » déclara Mikihiko.

« … Ne dis pas de choses étranges, » déclarai-je.

« Takahiro, tu le sais bien. Cette ambiance, c’est la même que le dernier jour de la colonie, » déclara Mikihiko.

« … » Je n’avais pas pu répondre. Parce que moi aussi, j’avais ressenti une prémonition désagréable.

Ce passage continuait vers un avenir de destruction. Je n’avais pas pu m’empêcher de le sentir. Pour nous, c’était aussi le chemin que nous avions parcouru une fois.

Après une expérience personnelle similaire, nous étions arrivés à cette forteresse. Ce que je ressentais ici ressemblait peut-être à quelque chose de naturel.

« Il peut y avoir une urgence, » Mikihiko avait parlé, alors que sa respiration devenait difficile pendant qu’il courait « Quand le moment sera venu, j’irai en premier. Takahiro est le suivant. Les filles doivent être protégées. »

« … alors, j’irais —, » commençai-je.

« Non. Parce que tu as besoin de Mizushima-san, Takahiro. Son tour est après le tien, » répondit Mikihiko.

Il avait un ton fort que je n’avais pas beaucoup entendu.

Mikihiko m’avait parlé d’une voix soudainement changée qui semblait presque intimidante.

« Takahiro, tu ne l’as peut-être pas remarqué toi-même, mais quand nous étions dans ce monde, tu désirais Mizushima-san, » déclara Mikihiko.

« — . » Je n’avais rien dit.

« Je dis ça, mais j’étais pareil… Ah. Garde ça secret de la Leader, d’accord ? Maintenant, je suis sérieux envers la Leader, et d’ailleurs, c’était un léger désir tout au plus. C’était probablement la même chose pour toi aussi, Takahiro, » continua Mikihiko.

« — . »

« Tu es devenu l’amoureux de la fille que tu désirais, alors tu dois t’occuper d’elle, » continua Mikihiko.

Mikihiko avait souri largement.

C’était le sourire d’un garçon honnête et gentil, comme celui qu’il avait montré en classe avant de venir dans un monde cruel comme celui-ci.

« P-Pas bon. C’est par là aussi… !? » à ce moment-là, Kei, qui nous guidait, cria.

Ce que nous avions sous les yeux après avoir tourné le coin, c’était une « Faucille Tetra », un monstre de type mante religieuse d’environ deux mètres de long, de couleur herbe sèche, qui piétinait la ligne des soldats avec ses mains qui ressemblaient à des lances.

Son habitat : la partie profonde de la mer des arbres. Sa caractéristique : une paire de membres antérieurs à gauche et à droit en forme de faucille.

Lorsqu’elle secoua ses faucilles mortelles si pâles qu’elles étaient transparentes, les soldats paralysés dans le couloir s’effondrèrent comme si tout cela n’était qu’une plaisanterie.

Les soldats survivants avaient envoyé leurs lances, donnant l’impression qu’ils étaient prêts à mourir, mais les pointes n’avaient pas touché leur cible. Le visage d’un soldat gelé de désespoir avait été entaillé en diagonale, ses bras avaient volé et ses intestins s’étaient renversés sur le sol.

« Merde ! Ce n’est qu’un peu plus loin devant nous ! On ne peut pas passer par ici. Faisons demi-tour ! » Mikihiko avait parlé, en faisant claquer la langue, et nous avions tourné au coin du chemin d’où nous venions.

Et puis, nous nous étions immédiatement arrêtés.

Parce qu’à la fin du passage, il y avait une bête blessée.

« Un Croc de Flammes…, » déclarai-je.

Un loup gris, que j’avais rencontré plus de fois que je ne pouvais compter quand j’errais dans la mer d’arbres, se montrait dans le couloir que nous avions traversé.

Un œil avait été écrasé, et deux épées qui semblaient être celles de l’ordre des chevaliers étaient enfoncées dans son abdomen, mais il semblait que cette bête féroce ne pouvait pas être tuée avec que ça. Ce qu’il traînait — mordu et déchiré — c’était les restes d’un homme qui semblait être un membre de l’ordre des chevaliers.

« T-, tahahaha. Vous plaisantez, n’est-ce pas ? » s’écria Mikihiko.

Une Faucille Tetra sur le devant, et un Croc de Flammes à l’arrière.

Nous étions pris en sandwich entre les monstres forts de la partie profonde de la mer des arbres.

« P-Pas possible…, » Kei poussa un gémissement de désespoir. Ce n’était pas étonnant non plus.

Pour échapper à cette crise, nous devions au moins vaincre le monstre à l’avant ou à l’arrière, ou laisser passer le monstre.

Cependant, l’adversaire était trop mauvais. La laisser passer était quelque chose qui ne pouvait pas être fait par des êtres humains normaux.

… En effet. Par des êtres humains normaux.

Mais si ce n’était pas un être humain, l’histoire était différente.

Par exemple, si c’était le même monstre…

Ou, s’il y avait une existence qui les subjuguait…

« … »

Il y avait un moyen.

Mais pour cela, je devais révéler la vérité que j’avais cachée jusque-là. Cela aggraverait considérablement ma situation, et d’autant plus dans une telle situation.

Actuellement, cette forteresse subissait une attaque massive de monstres. Là-dedans, un homme qui manipulait des monstres était apparu. Si c’était mal fait, ils auraient du mal à ne pas se douter que j’avais guidé ou non une situation comme celle-ci.

De plus, il ne faisait aucun doute qu’ils allaient comprendre des choses de la mauvaise manière… J’étais déjà arrivé à la vérité sur le sentiment d’inconfort que je ressentais dans la conversation avant que nous commencions à nous enfuir comme ça.

Kei avait dit « c’est comme l’expédition de la mer d’arbres et du héros ».

Cependant, il semblait que les mouvements du monstre étaient trop imprévisibles pour ne faire qu’un bond en avant vers cette forteresse.

En particulier, l’attentat-suicide où ils avaient utilisé leur propre corps comme une arme. C’était étrange. S’ils avaient une sorte d’état stimulé, il aurait été possible de tendre vers les actions qu’ils avaient faites, mais d’après ce que j’avais vu, il n’y avait même pas un fragment d’indication de folie dans la horde d’insectes qui approchait.

C’était comme des machines. Je ne sentais pas de chaleur comme un être vivant.

De plus, des monstres entouraient la forteresse. C’était étrange.

À cause des monstres qui rôdaient comme ça, j’avais abandonné l’idée de me lier avec Gerbera et aux autres dehors… c’était comme s’ils étaient « à l’affût pour ne laisser aucun être humain s’échapper dans la forteresse »…

Rien ne pouvait être fait pour corriger cette situation anormale, je ne pouvais m’empêcher de ressentir les mauvaises intentions d’une personne. L’idée que « peut-être qu’il y avait quelqu’un qui manipulait les monstres » n’avait pas non plus semblé si étrange que ça.

Il y avait sûrement d’autres personnes qui considéraient la même chose. En connaissant mon existence en tant que maître qui dirigeait des monstres, les gens qui étaient arrivés à la même conclusion devraient se faire de plus en plus. Cependant…

« … On n’a pas le temps d’hésiter… hein ? » Mon hésitation n’avait duré qu’un instant.

Ni moi ni Lily ne pourrions mourir dans un tel endroit.

En plus, Mikihiko et Kei étaient là aussi.

S’il n’y avait eu que moi et Lily, ou comme l’évasion d’urgence d’avant, il avait été possible de nous frayer un chemin à travers cet endroit tout en gardant mon secret. Mais, peu importe la façon dont j’y pensais, faire cela tout en protégeant les deux autres était impossible.

Ayant été soutenu par Lily hier soir, j’avais juré de repousser le traumatisme que j’avais subi après mon arrivée dans ce monde. Je pensais que Mikihiko et Kei étaient des êtres humains dignes de confiance. Je m’étais déjà dit : Je veux leur faire confiance. J’avais alors pensé : c’est bien la vérité en moi dont Lily avait parlé.

Donc, je ne pouvais pas les laisser mourir.

En me préparant, j’avais regardé Mikihiko d’un seul regard — .

« … eh ? » m’exclamai-je.

— Tout comme moi, mes yeux avaient rencontré ceux de Mikihiko, qui me regardait.

Mikihiko me regarda, puis tourna les yeux vers Lily. Soudain, un sourire flotta sur sa bouche. C’était un sourire rafraîchissant à certains égards, comme si on lui enlevait une charge des épaules.

« Kei-chan. Désolé, mais rends-moi mon arme, » déclara Mikihiko.

Après l’avoir dit à Kei, qui se tenait debout, immobile et désespérée, Mikihiko prit sa dague qu’il lui avait prêtée avec agilité.

« Faisons exactement comme je l’ai dit plus tôt, Takahiro, » Mikihiko continua à parler.

Mikihiko avait commencé à marcher le long du passage en briques jusqu’à l’endroit où se trouvait le Croc de Flammes. Une résolution était présente en lui.

« J’attirerai l’attention de ce foutu loup, alors, prends Mizushima-san et Kei-chan et fuyez tous, » déclara Mikihiko.

« C’est absurde, Mikihiko-san ! » Kei, reprenant rapidement ses esprits, parla d’une voix comme un cri vers son dos.

« Mikihiko-san, c’est imprudent pour vous, qui n’êtes même pas un chevalier, de vous battre seul contre un monstre des profondeurs ! Vous allez mourir ! » continua Kei.

« Tahahaha. Je suis certainement faible, et je ne suis pas un chevalier, encore moins un héros ou quelque chose comme ça — certainement pas, mais ça fait un peu mal, » Mikihiko retourna une voix mélangée d’un rire amer. « Dans des moments comme ça, laissez-moi essayer d’être beau. »

« Mikihiko-san…, » déclara Kei.

« Ce n’est pas grave. Après tout, je ne veux pas dire que je vais me battre sans penser à quoi que ce soit…, » continua Mikihiko.

Sans regarder en arrière, Mikihiko haussa les épaules.

Et puis, la paire de lames qu’il avait dans chaque main — il les lança toutes les deux vers le plafond.

« — . »

Les deux poignards balancés avaient décrit une parabole dans l’air tout en tournant lentement verticalement.

Et puis quand ils avaient atteint le sommet, cette fois-ci, ils étaient lentement tombés, tirés par la gravité.

Ils se retournèrent, tournèrent, tournèrent, tournèrent… et à mi-chemin, les deux s’arrêtèrent.

La lame des deux armes se tourna vers le Croc de Flamme, alors que les poignards étaient encore dans les airs.

Sans aucun soutien, ils avaient été libérés du joug de la gravité.

« … Quoi !? » m’exclamai-je.

« C’est… mon pouvoir de triche — “Chevalier Aérien”, » annonça Mikihiko.

Après avoir de nouveau sorti des poignards et s’être préparé à les utiliser — quatre au total, Mikihiko avait regardé par-dessus son épaule.

« Eh bien ? Cool, n’est-ce pas ? » demanda Mikihiko.

***

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3 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. Merci pour le chapitre.

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