Monster no Goshujin-sama – Tome 2 – Chapitre 22 – Partie 1

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Chapitre 22 : L’amie d’une poupée

Partie 1

« Mana. Que penses-tu du Maître ? » demandai-je.

En entendant ma question, l’expression faciale de Mana s’était figée.

Je suppose que j’avais dû tomber sur quelque chose qui était un sujet délicat pour elle.

En ce moment, j’avais fait un pas à l’intérieur de la fille nommée Mana Kato, qui ne m’avait pas laissée toucher, ou peut-être, n’avait laissé personne toucher jusqu’à maintenant. C’était le sentiment que je ressentais.

« ... Pourrions-nous arrêter d’en parler, Rose-san ? Je trouve cette conversation plutôt désagréable, » demanda Mana.

En surface, elle semblait indifférente, et on pouvait s’attendre à ce qu’elle retrouve son visage sans expression. Mana m’avait répondu. 

« Hé, Rose-san. Ne s’est-on pas bien amusées aujourd’hui ? Eh bien, j’ai eu une expérience embarrassante, et j’ai fait quelque chose de mal à Gerbera... mais, c’était une journée amusante. Est-ce différent ? Après tout cela, c’est un tel gâchis de finir avec une discussion aussi étrange. Alors, vas-tu arrêter ? » demanda Mana.

« Non. Je n’arrêterai pas, » répondis-elle en secouant la tête.

Certainement, c’était amusant ce que nous avions fait. J’avais fait quelques bévues, mais il semblerait que nous pouvions aussi rire et parler, c’était un fragment de notre quotidien.

Mais, comme Mana l’avait dit, même si un jour aujourd’hui était gâché avec ça... ou même si les choses que nous avions accumulées jusqu’ici étaient gâchées, je n’arrêterais pas cette conversation.

J’avais ressenti un sentiment de crise imminente.

Il ne devait pas y avoir quelque chose que j’oublie de faire là. Le sourire éphémère de Mana alors qu’elle fixait la forteresse semblait s’estomper.

« Il y a longtemps, j’ai ressenti ce doute, » déclarai-je.

Alors, j’avais marché vers l’avant.

Nul autre que Mana elle-même m’avait donné la confiance nécessaire pour aller de l’avant.

« C’est à propos de ton comportement. Le Maître se méfiait de toi, et bien que tu le saches, tu as continué à lui donner un coup de main, » continuai-je.

« ... Y avait-il quelque chose dont tu te doutais, Rose-san ? S’il y a quelque chose que j’ai mal fait, je m’en excuse, » répondis-je.

« Ce n’est pas possible. Je ne veux pas dire quelque chose comme ça, » répondis-je en secouant la tête.

Mais, je m’étais dit. Si c’est Mana n’y a-t-il pas une chance que cela puisse aller plus loin ?

Depuis lors, j’avais méticuleusement veillé sur le Maître et Mana.

J’avais pensé à eux. J’avais voulu « comprendre ». Si je me limitais à ces deux-là, je pourrais me permettre de réfléchir encore plus à eux qu’aux autres.

C’était ainsi, peut-être en raison du doute qui était présent en moi.

Ce soir-là, j’avais essayé d’obtenir la permission de faire apprendre les bases de la magie à Mana.

Ce qui avait tourbillonné à l’intérieur de l’esprit du Maître était un manque de sympathie et de confiance envers Mana.

À l’origine, le Maître était tombé dans une sérieuse méfiance envers les autres êtres humains à cause de la dure expérience de l’effondrement de la colonie. Quoi qu’il en soit, au moins jusqu’à cette nuit-là, le Maître avait regardé Mana avec une profonde méfiance qui, de mon point de vue, semblait même « bizarre ».

... Toutefois, la cause était-elle vraiment seulement le traumatisme du Maître ?

Pour le moi de maintenant, je n’avais pas pu m’empêcher de ressentir ce doute.

Le maître se méfiait de Mana.

Bien qu’elle le sache, Mana avait continué à lui prêter sa force.

Pendant la bataille contre le Gerbera — la période de l’arachné blanche — qui n’avait pas encore de nom, non seulement elle avait élaboré une stratégie, mais elle avait aussi exposé sa vie au danger.

Elle avait même joué le rôle ingrat de calmer Lily qui était devenue pour ainsi dire folle.

Sans parler de maintenant, où elle m’avait même tendu la main à moi qui ne savais pas quoi faire avec son cœur immature, la première raison de : « parce que je suis la famille du Maître » n’aurait pas dû être présente.

Une fille, qui ne disait même pas une seule plainte, qui ne se mettait pas en colère, qui ne faisait pas la moue, qui n’avait pas la force de se battre, cherchait sans cesse des choses qu’elle pouvait faire pour elle-même sérieusement.

... Et cela, sans même chercher à obtenir une seule récompense.

Il serait naturel de se demander à quoi elle pensait.

Mais je ne comprenais pas son mobile quoiqu’il arrive.

Si c’était comme ça, alors pourquoi ferait-elle ça ? Ne serait-il pas normal de se demander « pourquoi une telle chose » ?

Sans parler de ça. Et si c’était une humaine qui détenait une douleur comme celle du Maître ?

Je n’avais pas l’impression qu’il serait étrange de douter qu’elle complote contre nous ou qu’elle cherche des récompenses cachées auxquelles nous n’avions pas pensé.

Si j’empruntais les paroles que Mana avait dites auparavant, dans le comportement de Mana, on ne voyait rien d’autre que les parties de « Je veux le faire pour toi » et « Je veux faire quelque chose » dans ses désirs humains. Il n’y avait pas de « Je veux que tu le fasses pour moi ».

C’était exactement comme moi, qui avais agi comme étant une poupée avant. En conséquence, l’« humanité » de Mana ne se voyait pas, peu importe le temps qui passait...

Ce qui était étrange, c’est qu’en ce qui me concernait, les circonstances étaient très différentes.

Même si la condition entre le Maître et moi, qui n’avait pas eu beaucoup de méfiance envers Mana depuis le début, était différente, quand elle avait essayé de me tendre la main, elle m’avait transmis ses sentiments correctement, en disant des choses comme « je ressens de la sympathie », « je suis reconnaissante » et « je veux être ton amie ».

Et pourtant, il n’y avait aucune preuve qu’elle avait fait « de grands efforts pour se comprendre » comme cela, même une seule fois envers le Maître. Dans un certain sens, on pourrait même dire que ses comportements étaient les mêmes que l’arrosage d’une pousse de doute.

Et, le plus gros problème ici, c’était qu’une Mana intelligente ne pouvait pas ne pas avoir remarqué ce qui était remarqué comme ça même par moi.

Si c’était comme ça, alors après tout, on ne pouvait pas s’empêcher d’arriver à une telle conclusion.

« N’as-tu pas fait exprès d’agir pour que le Maître ne te fasse pas confiance, Mana ? » lui demandai-je.

En le voyant du point de vue du Maître, la silhouette de Mana devait paraître emplie de doutes.

Au moins, je savais que la fille qui s’appelait Mana Kato n’était pas ainsi. Il y avait là la silhouette d’une sorte de « monstre », qui cachait ses crocs emplis d’intrigue et restait dans l’ombre.

Cependant, même si c’était comme ça, ce n’était pas la seule raison pour laquelle elle passait à travers son filtre de la paranoïa. Le maître ne pouvait s’empêcher de se méfier d’elle parce que Mana elle-même s’était comportée d’une manière qui renforçait ce sentiment.

« Rose-san, ce que tu dis est correct —, » déclara Mana.

Sans oser nier ce que j’avais dit, Mana avait incliné la tête.

« Pourquoi ai-je fait des choses pareilles ? » demanda Mana.

« Moi aussi, je ne l’avais pas compris jusqu’à ce moment-là, » déclarai-je.

Même si ce n’était pas par moi, j’aurais pensé qu’une telle chose était impossible à comprendre.

Qui se comporterait de manière à susciter la méfiance des autres ?

En d’autres termes, c’était semblable à un acte d’automutilation. Il n’y avait aucune raison de faire des choses aussi absurdes. Il n’y avait tout simplement aucune incitation à le faire.

Donc, comme je l’avais dit plus tôt, même si j’avais douté un peu de la conduite de Mana jusqu’à maintenant, j’avais eu l’impression que c’était dû à mon propre esprit.

« Mais, quand j’ai vu ta silhouette juste avant, j’ai compris. Mana, tu —, » déclarai-je.

De dessous le masque, j’avais regardé mon amie dans les yeux et je lui avais parlé.

« Tu voulais que le Maître croie aux humains, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« ... » (Mana)

Mana était restée silencieuse, mais ses yeux s’ouvrirent légèrement.

L’apparition d’une petite émotion, qui aurait pu être manquée si c’était quelqu’un d’autre, avait été suffisante pour me donner confiance. Poussant cette confiance, j’avais continué.

« Ce Maître, dont le cœur a été blessé, décide d’essayer de croire à nouveau en l’homme, qu’il en arrive au point où il croit en toi, Mana... Je ne peux même pas l’imaginer, mais ce n’est pas aussi facile que ça en a l’air, non ? Le maître pourrait être incapable de le faire tout seul. Je ne peux pas être sa force, et ce sera la même chose pour Gerbera. Inutile de dire pour Ayame et Asarina... probablement, celle qui peut devenir son soutien, serait grande sœur Lily qui est la plus proche de son cœur ? » déclarai-je.

Bien que je l’avais dit, ma grande sœur était ma grande soeur, elle avait vraiment des parties manquantes. Mais autour de ça, il y avait une autre histoire.

« À ce sujet, il est difficile pour quiconque d’être la force du Maître. Cependant, Mana. Je crois que, si c’est toi, peut-être que le cœur du Maître peut être démêlé, » déclarai-je.

« ... Quand même, je pense que c’est peut-être une surestimation de ta part, Rose-san, » déclara Mana.

Mana avait fait un sourire amer.

Ce n’était pas une expression faciale qu’elle faisait vraiment, mais elle semblait avoir un vrai sourire amer.

« ... Vraiment ? Je ne crois pas, non. Si c’est quelqu’un comme toi, Mana, c’est peut-être comme ça, » déclarai-je.

La vérité était que si la personne elle-même disait qu’il y avait une partie que je surestimais au sujet d’elle, je ne le nierais pas.

Mais, personnellement, je ne le pensais pas.

Je croyais, même si j’étais la seule personne à le penser, que Mana Kato, qui avait guidé mon cœur immature jusqu’à maintenant, était une fille incroyable. Rien que ça m’avait suffi pour faire tourner mes mots.

« Mais, indépendamment des discussions de “si”, n’est-il pas vrai que tu ne l’as même pas essayé dans la réalité ? » demandai-je.

« ... Je ne peux pas le nier. Cependant, “quant à la raison pour laquelle j’ai fait une telle chose”, qu’est-ce ce que tu penses, Rose-san ? » demanda Mana.

« C’est-à-dire…, » commençai-je.

Face à la question de Mana, je m’étais souvenue des yeux sérieux de Mana que j’avais vus il y a quelque temps.

Tout comme moi, Mana regardait la forteresse avec plus d’enthousiasme qu’elle n’en avait l’habitude. Si son cœur avait les mêmes sentiments que moi...

« Eh bien, Mana. C’est parce que tu penses “Je ne veux pas être séparé loin du Maître”, » déclarai-je.

Ici, la conversation était revenue au motif initial.

Mana était exactement comme moi, qui pensais « Je veux être près du Maître ». Si on supposait que c’était comme ça, la théorie fonctionnerait. Parce que contrairement à moi, la relation entre Mana et le Maître était quelque chose avec une échéance.

« Le maître a dit : “Je t’emmènerai dans un endroit sûr” après t’avoir protégée, Mana. Puisque le Maître actuel ressent une dette de gratitude envers toi, Mana... non, même sans cela, il ne fera pas quelque chose comme abandonner quelqu’un de façon vraiment irresponsable. Le maître, qui est une personne responsable, a l’intention de chercher un endroit où il peut te confier avec l’esprit tranquille... Mais, c’est une chose très difficile, » déclarai-je.

« Difficile, dis-tu ? » demanda Mana.

« Oui. Vu le caractère du Maître, il ne peut en aucun cas te confier, Mana — à qui il a une grande dette de gratitude — à une personne en qui il ne peut avoir confiance en toute tranquillité d’esprit. Mais d’un autre côté, le Maître ne fait pas confiance aux humains. Dans ce cas, y a-t-il vraiment quelque chose comme un endroit où il peut te confier qui existe quelque part ? Du moins, tant que le Maître ne fait pas confiance aux humains, » déclarai-je.

Bien sûr, le Maître continuait à regarder sans bouger, et il finissait par s’acquitter de sa responsabilité sous une forme ou une autre. Il n’y avait aucun doute à ce sujet, et j’avais compris qu’il n’y avait pas de quoi s’inquiéter.

Oui. Il n’y avait pas de quoi s’inquiéter... Mais, que c’était une chose difficile était aussi vrai.

C’est à cause de cela que j’avais pensé que la raison des actions de Mana était autour de ça.

« Même s’il s’agit d’une relation avec une échéance, cette échéance peut être prolongée. Si l’éclaircissement des doutes et la résolution du malentendu raccourcissent ce délai, je ne pense pas que tu oserais dissiper le doute. Si tu avais un tel mobile, alors il est possible de comprendre ton mystérieux comportement, Mana, » déclarai-je.

Cependant, ces mesures étaient trop aigres.

Au point que je n’avais pas pu m’empêcher de la voir comme pathétique.

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3 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.
    J’ai eu du mal a suivre, j’ai eu l’impression que l’auteur était en panique total. Oo

    • Non, c’est plutôt qu’on est comme dans une phase de transition, et on va découvrir la vérité sur beaucoup de choses et voir toute la situation changer drastiquement.

      Mais là, cela peut aussi être des choses changées entre le WN et le LN, car là, on est en tome 2 dans le WN, mais si on prends l’équivalent dans le LN, on est en tome 3.

  2. Merci pour le chapitre.

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