Chapitre 20 : Le défi de la Marionnette
Partie 3
Si je devais le dire, cette pensée n’était pas innocente, mais pure.
Alors que cela faisait même trémousser ce corps qui était une poupée, cette pensée merveilleuse et puissante, était quelque chose de subtil et encore plus compliqué et mystérieux qu’on ne le penserait.
... C’était une prémonition.
Au moment où un nom aurait été donné à ce sentiment, cela devrait faire que je comprenne l’esprit des autres de la bonne manière. C’était aussi pour cette raison que je devais y réfléchir.
« Je comprends. Je suis d’accord, » déclarai-je.
« D’accord, » déclara Mana.
Face à ma réponse, Mana avait desserré la forme de sa bouche, mais seulement un peu, apparemment satisfaite alors qu’elle acquiesçait.
« Dans ce cas, décidons d’abandonner la proposition d’avoir une discussion sur ce sujet à Lily-san. Je continuerai à jouer le rôle de professeur, » déclara Mana.
« Je vais prendre de ton temps, Mana, mais j’ai hâte de travailler avec toi, » déclarai-je.
« Je ne considère pas ça comme du temps perdu, puisque je fais quelque chose que j’aime. Fourrer mon nez dans tes affaires est amusant, Rose-san, » déclara Mana.
Qu’il s’agisse ou non d’une remarque d’inquiétude au sujet de mon affaire, je ne connaissais pas ses véritables sentiments. Quoi qu’il en soit, je n’avais rien pu faire d’autre que de montrer ma gratitude envers la bonne volonté de mon amie en acquiesçant d’un signe de tête.
« Alors, tout en s’améliorant en attendant, s’exerce-t-on aux expressions faciales ? » demandai-je.
« Ah, non, » répondit Mana.
Quand j’avais demandé avec l’intention de confirmer, Mana avait secoué la tête.
« Je pense que c’est bien ainsi, mais c’est aussi un fait que cela prendra du temps pour obtenir des résultats. Je pense que je vais changer un peu le plan à partir de maintenant, » déclara Mana.
« À ? » demandai-je.
« Bien que Majima-senpai soit capable de comprendre tes sentiments de vouloir montrer des choses impeccables, je pense que ce n’est pas mal non plus de remplir les douves extérieures au fil du temps qui s’écoulera, » déclara Mana.
« As-tu une idée de ce que je devrais faire ? » demandai-je.
Mana hocha la tête et demanda. « As-tu fait ce que je t’ai demandé tout à l’heure ? »
« Ce dont on a parlé avant ? Oui, c’est terminé, » répondis-je.
Je m’étais levée et je m’étais approchée du mur de la grotte.
Bien que je l’aie également dit, il y avait beaucoup de « modèles de prototypes mal conçus » qui y étaient placés.
Depuis le moment où j’avais fabriqué le masquage pour l’épée en acier spécial du Maître, je me demandais si les objets sur lesquels je réalisais des travaux de cette nature pouvaient faire quelque chose de différent.
Pour l’instant, il ne semblait pas que des résultats utiles apparaissent, car ce qui était fait n’était que de la ferraille, mais tôt ou tard, c’était un endroit où je pensais que je pourrais recevoir des éloges du Maître si je faisais des choses utiles.
« Est-ce que c’est ça ? » demandai-je.
J’avais pris la chose que j’avais faite puis j’étais retournée auprès de Mana et je le lui avais donné.
C’était un masque blanc. C’était quelque chose de simple qui n’avait que des fentes pour les yeux ouverts, et il n’y avait pas particulièrement d’autres choses de faites dessus. C’était quelque chose que Mana m’avait demandé et que j’avais fabriqué il y a quelques jours.
« Alors, si on essayait diverses choses un petit moment ? » demanda Mana.
« Me dis-tu d’essayer avec ça ? » demandai-je.
« Oui. S’il te plaît, sois tranquille. Rose-san, tu n’as pas à t’inquiéter de faire quoi que ce soit, car c’est tout à fait normal de tout me laisser faire, » déclara Mana.
L’attitude de Mana, après ce qu’elle avait elle-même dit il y a quelque temps qu’elle allait m’aider était certainement vaguement heureux.
***
Et ainsi, un peu de temps s’était écoulé.
« ... c’est parfait, » murmura Mana.
Bien que la même chose ait été dite il y a quelque temps, je me demande pourquoi le ton dans sa voix qui résonnait dans la grotte avait été entendu différemment.
« Mana, voici..., » déclarai-je.
Je m’émerveillais devant mon état après avoir fait tout ça.
Mon apparence négligée avait complètement changé.
Les vêtements blancs que Gerbera avait confectionnés pour Grande Sœur Lily enveloppaient mon corps de poupée qui semblait blanchâtre.
C’était la première fois que je portais des vêtements, mais c’était un peu bizarre.
En ce qui concerne les détails, mon corps de poupée n’avait pas été changé, mais il était enveloppé dans des vêtements comme celui-ci, et je ne pouvais pas le voir autrement que comme celui d’une femme possédant une certaine délicatesse dans les lignes de son corps.
Sur la veste qui recouvrait ma poitrine qui s’élevait modestement se trouvaient des « cheveux » gris semi-rigides.
C’était de la fourrure soigneusement rasée d’un Croc de Flamme. Ces poils un peu particuliers avaient été préparés, et leurs longueurs étaient assez importantes pour atteindre ma poitrine. Les cheveux se répandant jusqu’à ma taille sous l’aspect de tresses épaisses et le tout venant de ma tête.
« C’est un peu décevant, il vaut mieux cacher ce visage avec le masque, » déclara Mana.
Mana, qui m’avait transformée jusque-là en une véritable poupée, avait placé le masque sur mon visage.
Par conséquent, il y avait une femme aux cheveux gris qui avait mis un masque.
Seules les extrémités de mes membres qui dépassaient un peu indiquaient que mon corps était celui d’une poupée.
« Des gants sont également nécessaires. Et des chaussures aussi, » déclara Mana.
« Euh, Mana ? » demandai-je.
Je n’avais pas pu endurer très longtemps, et ma bouche avait interrompu les actes de Mana.
« Je suis désolée que ce soit une partie nouvelle et amusante, mais... qu’est-ce que tout ça ? » demandai-je.
« Aah. Maintenant que tu le dis, je ne t’ai pas encore expliquée, n’est-ce pas ? Rose-san, comme il est nécessaire que tu sois considérée comme une femme par Senpai, il s’agit donc d’une stratégie pour cela, » me répondit Mana.
Mana m’avait répondu qui m’avait posé des questions sur la situation.
« Si c’était jusqu’à présent, il y avait le sentiment que quoiqu’il arrive, tu n’entrais pas dans la catégorie des femmes selon Senpai. Quant à la personnalité de Senpai, tu dois au moins mettre des vêtements si tu veux être traitée comme une femme. Je pense qu’il vaut mieux réformer sa conscience à propos de cela très tôt, » déclara Mana.
« Mais par rapport au fait d’être vue comme une femme par le Maître... y a-t-il vraiment cette nécessité ? » demandai-je.
« Il y en a une. Par exemple, Rose-san, ne trouverais-tu pas désagréable d’être porté dans ses bras comme Asarina et Ayame le font ? » demanda Mana.
« Ce n’est pas particulièrement désagréable, mais..., » répondis-je.
Cependant, comme on pensait que c’était différent, j’avais accepté la réfutation.
En d’autres termes, c’était une sorte d’approbation de cette volonté.
Après cela, je me devais d’entrer en contact avec le Maître avec cette apparence. Alors que je pensais à cela, l’anxiété s’était infiltrée de l’intérieur de ma poitrine.
« ... n’est-ce pas bizarre ? » demandai-je.
« Ce n’est pas grave. Comment dire... Il suffit qu’il y ait un charme mystérieux et que le visage ne soit pas visible, non ? » déclara Mana.
Mana me regarda du haut de ma tête jusqu’au bas de mes pieds en reculant d’un pas, et diminua la distance lentement et allongea son bras.
« Pourtant, il y a des endroits où l’anxiété se manifeste comme ça. Mais même sur toi, Rose-san... c’est très mignon, » déclara Mana.
Elle m’avait serrée dans ses bras.
Non, était-ce plus juste de dire qu’elle m’enlaçait parce qu’il y avait une différence de taille ?
Mana avait l’habitude de faire des câlins. Peut-être, si certaines émotions en elle atteignaient un seuil, je suppose qu’elle le ferait de façon impulsive.
Eh bien, parce que même pour moi, ce n’était pas désagréable d’être étreint par une amie, cela me plaisait.
D’ailleurs... il y avait aussi une certaine possibilité que cela soit un vestige de l’une de ses anciennes habitudes, qui était arrivée dans ce monde puis son ancien monde.
Si j’y pensais, je ne devrais pas refuser cette action et ce genre d’action de sa part, une amie.
« Rose-san, c’est mignon, » déclara Mana.
Comme c’était une voix plate qui indiquait ses pensées, c’était un peu étrange.
Si tu étais un peu plus émotive, cela serait mieux ! avais-je pensé en étant calmement étreinte par Mana.
« ... Cependant, c’est difficile, » déclara Mana.
« Il semble bien que oui, » avais-je répondu d’une voix un peu choquée à mon amie qui avait dit quelque chose d’évident.
À mon tour, Mana avait plissé ses yeux en réfléchissant tout en s’accrochant à moi tel quel.
« ... Tu devrais également corriger ton corps, » déclara Mana.
« Faut-il aussi le faire avec mon corps ? » demandai-je.
« Oui. Jusqu’à présent, tu as créé des visages, mais rien qu’avec cela, cela semble partiel. Ce n’est absolument pas bon si une fille n’est pas douce, » déclara Mana.
« Ce n’est pas bon, n’est-ce pas ? » demandai-je.
« Ce n’est pas bon, » répondis-je.
Cela n’avait pas l’air d’être correct de ne faire que le visage.
Je ne savais pas grand-chose de ce genre de choses, mais il me semblait que c’était vrai si Mana le disait. Je n’avais aucun doute là-dessus. À l’origine, je pensais qu’il valait mieux mettre en ordre les courbes de ma figure, mais Mana m’avait aussi proposé d’obtenir une matière la plus appropriée dans la mesure du possible.
Elle, une humaine, connaissait mieux les humains. Il serait juste d’obéir docilement. J’avais hoché la tête.
« Je comprends. Je pense que je vais essayer de le produire lors d’essais après cela, » déclarai-je.
« S’il te plaît, continue. Cependant, je pense que ce sera encore simple si on le compare au visage, » déclara Mana.
« De quelle façon ? Je n’ai pas trop confiance en moi, » répondis-je.
« Même si les détails sont plus ou moins splendides, cela ne semblera pas hors de propos comme le visage. Avec ton talent, Rose-san, je pense que tu peux y arriver sans perdre autant de temps, » déclara Mana.
« C’est très bien si c’est le cas. Je pense que je veux le faire jusqu’à l’épuisement de toutes mes forces, » répondis-je.
J’avais hoché la tête face aux paroles d’encouragement de mon amie, puis j’avais baissé la tête.
« Eh bien, bien que cela prendra de ton temps, Mana, pour cette autre tâche, aide-moi, s’il te plaît, » lui demandai-je.
« D’accord, » Mana hocha la tête, bougea les yeux comme si de rien n’était, mais sans expression. « ... Euh ? »
En m’émerveillant de ce qui s’était passé, j’avais posé mes deux mains sur les épaules de Mana qui me serrait dans ses bras.
C’était la même chose qu’avec le visage. J’avais besoin de sa collaboration.
« Hein ? » demanda Mana.
Mana s’occupait vraiment de moi.
Je devais un jour rembourser cette dette, et j’avais à nouveau gravé cette détermination dans mon cœur.
Merci pour le chapitre.