Monster no Goshujin-sama – Tome 2 – Chapitre 2

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Chapitre 2 : Suspicion et confiance

À l’aube, quelques jours plus tard.

« Je suis désolé de t’avoir hâté, » dis-je.

« Pas de problèmes..., » répondit Rose.

J’avais reçu du nouvel équipement de la part de Rose. Le plastron habituel, la protection du bas du corps et un grand bouclier. Les nuances étaient un peu plus sombres et elles étaient différentes de celles d’avant.

Cela n’était pas au niveau de l’épée en pseudo « acier de damas » que Rose avait produite, mais cela semblait être plus résistant que la précédente armure. Si tout le monde pouvait en être équipé, notre puissance de combat pourrait beaucoup augmenter.

Comme d’habitude, Rose avait fait du bon travail.

J’avais rapidement terminé les préparatifs.

« Tout est bon, » dis-je. « Les préparations sont achevées. Il est temps d’aller. »

Après avoir parlé à Rose et Kato, j’avais caressé en utilisant mon doigt la surface du monstre transparent en forme de gelée.

« Et aussi, Lily. Je vais sortir un peu, » dis-je.

Elle ne m’avait pas répondu.

Lily avait perdu connaissance afin de pouvoir récupérer plus vite de ses blessures. C’était apparenté à l’état de sommeil pour les humains. En faisant cela, elle ne pouvait pas maintenir sa capacité de mimétisme pendant ce temps. Elle s’était « réveillée » plusieurs fois comme elle l’avait fait hier matin, mais le fait de la regarder dans son état affaibli était un peu douloureux.

Le fait d’être un slime dans cet état ne représentait aucun danger pour sa vie. Elle avait seulement besoin de quelques jours pour se rétablir. Mais pendant ce temps, il était préférable de la laisser comme elle était en ce moment.

« Alors, je te laisse la base, » dis-je à Rose.

« D’accord, Maître, » répondit Rose.

« ... Bon, » dis-je.

Après avoir échangé des au revoir, je m’étais déplacé pour sortir du nid d’Arachne.

« Maître, » juste avant de quitter le nid, Rose, avec qui je venais d’échanger des au revoir, m’avait appelé.

J’avais regardé vers l’arrière afin de voir Rose.

Peut-être qu’il y avait quelque chose que j’avais oublié.

« Maître, y allez-vous vraiment ? » demanda Rose.

« Veux-tu encore en parler ? » demandai-je.

Déjà hier, Rose s’était opposée à moi sur le fait que je voulais aller explorer la forêt.

Cela faisait seulement trois jours depuis le combat mortel contre l’Arachne Blanche. Et à cause de cet événement, leurs inquiétudes étaient raisonnables. Mais là, il semblerait que ses inquiétudes soient un peu exagérées.

« N’en avons-nous pas parlé plusieurs fois ? Je suis totalement rétabli. Alors, ne t’inquiète pas à propos de ça. Je ne vais pas soudainement m’effondrer, » dis-je.

« Je suis conscient de cela, mais..., » Rose pouvait être vue bégayante sur ses mots. « Et les autres questions ? Oui, par exemple, n’y a-t-il pas un problème de sécurité ? »

« Veux-tu parler du fait de savoir si le nid de l’Arachne est sans danger ? » demandai-je.

Un problème de sécurité... Je vois, il y a aussi une telle raison de s’y opposer, pensai-je. Cependant, j’ai aussi pensé à ça.

« C’est correct. Et si ça arrivait, cela serait bien de réveiller Lily, » répondis-je. « Vu que vous êtes deux maintenant, quel que soit le monstre qui viendrait, il ne vous faudra pas longtemps pour que vous les neutralisiez. »

À l’origine, seules Lily et Rose avaient des capacités de combat.

Quand nous vivions dans la grotte, Lily était sortie pour s’assurer de la nourriture et Rose était la seule à m’accompagner. Par rapport à cela, à la fois Lily et Rose étaient entièrement équipées et elles gardaient le nid.

Lily n’était pas actuellement en bonne condition, mais elle n’était pas à un niveau où elle ne pouvait pas supporter un ou deux combats.

« D’ailleurs, en premier lieu, n’a-t-on pas dit que les monstres ne s’approchent généralement pas de ce nid d’Arachne ? » demandai-je.

Il était rare que des monstres s’approchent du nid de l’Arachne Blanche, qui est un « Haut Monstre ». En fait, ces monstres avaient été complètement éliminés pendant de longues années.

En d’autres termes, il s’agissait d’un mécanisme de sélection dans l’évolution.

« J’ai déjà pensé à tout ce qui peut nous arriver, » dis-je.

Mais Rose insistait avec force.

« Ce qui m’inquiète, c’est le Maître, » déclara-t-elle.

« Ce n’est pas quelque chose qui nécessite d’être inquiet, » dis-je. « Mon escorte est cette Arachne Blanche, un “Haut Monstre”. Il n’y a pas beaucoup de monstres qui peuvent s’opposer à elle. »

Tout en conversant, je m’étais soudainement méfié de quelque chose.

Malgré tout ça, la pensée que Rose s’inquiétait trop me vint à l’esprit.

En premier lieu, Rose qui s’opposait à mes décisions était inhabituelle. Si je devais le dire autrement, elle était le type de personne à refréner ses propres sentiments et à suivre silencieusement les ordres donnés.

Et pourtant, pourquoi était-elle...

... Non, plutôt...

Était-il possible que la véritable intention de Rose fût à propos de « ceci » ?

« Pourquoi es-tu si contre le fait que j’aille dans la forêt ? » demandai-je. « Rose, est-ce que tu me caches quelque chose ? »

« ... C’est, » répondit-elle.

« C’est de toi que nous parlons, » continuai-je. « Tu penses probablement que c’est “parce que je n’ai pas respecté ta volonté”, n’est-ce pas ? Arrête de penser à des choses étranges. Si tu n’es pas satisfaite de quelque chose, dis-le-moi. Puisque tu fais partie de ma “famille des monstres”, tu es une précieuse camarade. »

Même après que je l’ai invitée à parler, elle cherchait ses mots. Mais dans une telle situation, je n’avais rien d’autre à faire que d’attendre.

Elle s’était soudainement agenouillée et avait baissé la tête. « Maître, je suis vraiment désolée. »

« Alors, qu’est-ce qui ne va pas ? » demandai-je.

« Je connais déjà les sentiments du Maître envers nous, sa “Famille de Monstres”. Je suis reconnaissante pour cela, et je n’ai aucune intention de l’ignorer, » répondit-elle.

Avec toujours sa tête baissée, elle avait commencé à exprimer ce qui était dans son cœur.

En même temps que les sentiments d’excuse étaient présents dans son cœur... quelque chose comme un sentiment de honte était présent, et tous deux m’étaient transmis à travers notre lien.

Mais... contre quoi ?

La question que j’avais en tête avait alors été répondue quand Rose avait continué.

« Cependant, de mon côté... Je ne peux absolument pas croire en Gerbera comme ma grande sœur l’a fait, » déclara Rose.

« Qu’est-ce que tu viens de dire ? » demandai-je.

Pour moi, c’était une confession inattendue.

Pendant que je ne disais plus rien, Rose avait continué à parler. « Pourriez-vous au moins attendre que ma grande sœur ou moi puissions parfaitement nous déplacer ? »

Pour résumer, la chose qu’elle voulait dire était : « Parce qu’on ne peut pas faire confiance à Gerbera, celle qui devrait être mon escorte devrait être elle ou Lily. »

Je me sentais un peu étourdi. C’était parce que je comprenais à quel point Rose était sérieuse.

« Alors, il s’agit de la véritable raison pour laquelle tu es contre le fait que j’aille dans la forêt ? » demandai-je.

Rose s’inclina plus profondément alors que je lui demandais ça.

« Je suis vraiment désolée, » répondit Rose.

« Ne vas-tu pas le lui pardonner ? » demandai-je.

« ... Non, » répondit-elle.

« Je vois, » dis-je.

Ah, bon sang, pensai-je.

Tout ceci était arrivé à cause de mon erreur. Au contraire, j’aurais dû prédire cette chose.

J’avais complètement oublié cette possibilité après que Lily l’ait accepté.

Rose était différente de Lily.

Le rôle qu’elle avait pris était de garantir la sécurité de mon bien-être, en agissant comme mon gardien.

Elle ne le tolérerait pas si, en tant que Maître, je devais être blessé. C’était son principe de vie.

— J’existe pour protéger le Maître. À cet effet, cela ne me dérange pas si ce corps doit se transformer en copeaux de bois.

Il s’agissait des paroles que Rose m’avait dit.

Sa raison d’être était de me protéger.

Cela devait être naturel pour elle de ne pas pardonner à Gerbera qui m’avait blessée. Au contraire, en ce qui concerne cette affaire, je devais être à la place celui qui m’y conformait.

« Je suis vraiment désolée, » déclara Rose.

« Tu n’as pas à t’excuser encore et encore. Il n’y a rien que nous puissions faire pour ne pas vouloir lui pardonner..., » dis-je.

Mais si l’on me demandait de pardonner aux étudiants qui m’aient intimidé dans la « Colonie », c’était impossible.

Si j’y repense maintenant... Ils avaient dû tomber en pleine panique. C’était un état d’urgence. Ces personnes-là étaient généralement de bonnes personnes. Elles étaient innocentes. C’était à cause de la situation si mauvaise... J’avais déjà pensé à cette possibilité.

C’était simple de penser à ça.

Mais je ne croyais vraiment pas à ces pensées.

Même si tous ceux-là mouraient, je ne sentirais même pas un peu de pitié pour eux. Pour moi, ils n’auraient été rien de plus qu’un tas de cadavres.

Il y avait une partie qui ne pourrait jamais être comprise avec la raison qui existait dans la chose qu’on appelle le « cœur humain ».

D’autre part, Lily avait déjà pardonné à Gerbera. Mais même ainsi, ce n’était pas que Rose était une personne bornée par rapport à elle.

Lily avait priorisé mes sentiments, tandis que Rose, qui était pratique, s’était concentrée sur la sécurité de mon bien-être.

C’était le caractère de ces filles, et l’on ne pouvait nier que c’était le résultat de leur personnalité. Au moins, je ne le nierais pas complètement.

En plus... disons-le franchement, cet incident était la faute de Gerbera.

Il était vrai que l’Arachne Blanche était l’incarnation même de la violence, et qu’elle nous avait blessés.

Après avoir été réformée, sa nature d’araignée n’avait toujours pas changé.

En premier lieu, vous ne pouviez pas cacher ce que vous aviez fait.

Peu importe combien vous l’avez regretté, le passé ne peut pas être changé.

Bien sûr, je croyais en Gerbera.

Et je voulais que ma famille croie en elle.

Cependant, je n’avais pas le droit d’ordonner à Rose de devenir amie avec Gerbera. Cela ne serait pas dans ce cas une véritable amitié construite sur la confiance. Si c’était ainsi, la relation entre ces deux filles serait totalement différente de ce que je souhaitais.

Dorénavant, Gerbera devrait retrouver la confiance qu’elle avait perdue lors de sa première rencontre.

Cependant, cela n’était pas censé être quelque chose dont on devait être aussi inquiet comme on l’était actuellement.

Il fallait régulièrement construire la confiance.

Comparé à la façon normale de construire une relation entre les humains, ce que nous avions entre nous ici était à la place non conventionnelle.

Sans tenir compte de moi... L’incident où Lily avait facilement pardonné et accepté l’ancienne Arachne Blanche était loin de la norme.

... Gerbera devait donc gagner la confiance de Rose.

Le moyen le plus rapide de le faire était de « montrer à Rose son utilité », ou quelque chose comme ça.

Utiliser ce moyen produirait des résultats. Et en tant que tel, demander à Gerbera d’aller dans la forêt en tant qu’escorte était la bonne chose à faire.

Ce dont Gerbera avait maintenant besoin était des résultats qui prouvaient sa bonne foi.

S’il y avait des résultats, Rose finirait par reconnaître ses efforts. Heureusement, Rose pensait de manière rationnelle. Si elle croyait que Gerbera avait déjà réfléchi sur son comportement, cela ne devrait pas être si difficile.

Par ailleurs, la situation actuelle était très dure pour Rose.

Même Rose ne voulait pas douter de Gerbera, car elle faisait également partie de la famille. Si ce n’était pas ainsi, alors je n’aurais pas pu sentir de sentiments de « honte » venant de la part de Rose.

Parce que ces deux-là voulaient se rencontrer à mi-chemin, cela devrait aller.

Tant que nous vivons, il n’y aura pas de problèmes. Nous devions régler les petits problèmes un par un.

N’était-il pas évident que c’était mon travail de les aider, en tant que Maître de ses filles ?

Après avoir fini ma conversation avec Rose, j’étais finalement sorti du nid d’Arachne.

Gerbera m’attendait là-bas.

Elle était assise avec ses jambes d’araignée pliées tout en regardant distraitement le ciel.

La conversation avec Rose avait pris du temps. Je l’avais apparemment fait attendre en vain. J’avais fait une mauvaise chose.

« Désolé de t’avoir fait attendre, » dis-je.

« Nullement ! Je n’ai pas attendu, » répondit-elle.

Gerbera avait abaissé sa ligne de vue qui était dirigée vers le ciel et avait montré une expression rigide.

J’avais alors penché la tête sur le côté. « Est-ce que quelque chose est arrivé ? »

« Hmm... Que voulez-vous dire par là ? » Gerbera se leva immédiatement et se retourna pour me faire face. « Regardez. Si nous ne nous pressons pas, le jour se terminera bientôt. Je souhaite être à la maison avant que le soleil se couche. »

Ses paroles la rendirent plus méfiante.

J’étais sorti du nid d’Arachne tout en sentant un peu de suspicion.

***

Nous avions rapidement rencontré un monstre de type insecte appelé Scarabée Souche dans la forêt où nous vivions.

Le Scarabée Souche pourrait avoir une taille de soixante-dix centimètres. En un coup d’œil, ils semblent être des scarabées-rhinocéros géants.

Leurs corps étaient recouverts d’une carapace externe volumineuse, dont la robustesse était probablement l’une des meilleures de cette forêt.

La corne en forme de cône qui ressemblait à une lance ne semblait pas être facilement cassable par de petits impacts.

Sa spécialité était le lancement d’une attaque de type charge depuis les airs.

Ceci était une attaque simple, mais puissante. Auparavant, dans la Colonie, il y avait une victime qui était tombée à cause de cela.

Le Scarabée Souche que nous avions rencontré semble être plus vigilant que le précédent. Au moment où nous avions entendu quelque chose qui volait, il s’était déjà envolé haut dans le ciel.

À ce moment-là, il n’y avait aucune possibilité que cela fasse partie de ma « Famille de Monstres ».

Outre le fait que le Scarabée Souche montrait clairement son hostilité à notre égard, l’absence de sentiment de connexion entre nous était la meilleure des preuves.

Le Scarabée Souche m’avait immédiatement visé.

Puis, d’une hauteur de quelques mètres, sa vitesse avait changé et sa robuste carapace extérieure s’était transformée en une arme semblable à une balle.

Même si je devais éviter cette balle vivante, le Scarabée Souche, qui était dans notre ligne de mire, se serait retourné afin de nous viser depuis en haut. À ce rythme, il me frapperait et il était possible que la partie supérieure de mon corps soit séparée de la partie inférieure.

« Laissez-moi m’en occuper, » déclara Gerbera.

Le Scarabée Souche volait avec une vitesse qui ne pouvait pas être suivie par mes yeux, mais Gerbera, qui était à côté de moi, lança son fil pour lui faire changer sa trajectoire.

Sans se soucier du fil qui lui avait été lancé et qui s’était collé sur sa carapace, le scarabée qui à l’origine me visait avait quand même essayé de se précipiter vers moi.

Mais Gerbera ne s’était pas arrêtée à ça. « Hrgh. »

Tout en plantant fermement ses huit pattes sur le sol, elle tira le fil qui semblait mince au premier coup d’œil et le monstre soi-disant puissant, le Scarabée Souche, perdit instantanément l’équilibre.

Son parcours avait dévié. Il avait perdu le contrôle de son vol et ainsi, il s’était écrasé sur le sol.

Le corps rond du Scarabée Souche avait été poussé vers Gerbera alors qu’il rebondissait au hasard après avoir été tiré vers elle.

« Ce sera ta fin, » Gerbera avait placé l’une des pattes d’araignée et elle l’avait instantanément écrasée.

Comme un chasseur expert à la lance, la robuste carapace du Scarabée Souche avait été percée et maintenant avait été scellée au sol.

Les jambes de Scarabée Souche avaient tremblé puis il devint silencieux.

« C’est fini... Hmm, » dis-je.

« Très certainement, » répondit-elle.

Après l’avoir soigneusement confirmé, j’avais laissé échapper le souffle que je retenais avant ça.

Je connaissais la véritable puissance de Gerbera, mais j’étais toujours nerveux quand j’étais dans une vraie bataille. Je ne pouvais toujours pas m’habituer aux luttes mortelles.

« Monseigneur, cela ne serait-il pas un moment des plus merveilleux pour un court repos ? » déclara Gerbera.

Ma fatigue mentale avait pu certainement être affichée sur mon visage. Gerbera l’avait offerte avec une expression attentionnée.

« Je pense que oui, » j’avais accepté avec joie l’offre de Gerbera.

Je m’étais alors assis sur place.

J’avais bu de l’eau du récipient en bois que nous avions apporté, et j’avais ensuite laissé échapper un petit soupir. Pas seulement mentalement, mais j’étais également physiquement fatigué.

Sans même m’en rendre compte moi-même, j’avais probablement surmené mon esprit. À partir de maintenant, je devrais prendre de courtes pauses.

Puis, pendant que je vérifiais mon état, Gerbera m’avait appelé. « Monseigneur. »

« Oui !? » répondis-je.

« J’ai fini “l’emballage”, » annonça-t-elle.

« C’était rapide, » dis-je.

Sur la main de Gerbera se trouvait la carcasse du Scarabée Souche enveloppée dans du fil d’araignée.

L’« emballage » qu’elle avait mentionné semblait signifier exactement cela. C’était plus pratique pour être transporté et s’assurer que le contenu ne sera pas « déversé » de quelque façon que ce soit, les restes du monstre avaient été enroulés dans du fil de l’araignée.

Maintenant, la raison pour laquelle elle ramène intentionnellement les restes d’un monstre était afin d’offrir un souvenir à Lily qui se reposait maintenant dans le nid.

Elle avait une capacité de mimétisme qui lui permettait de se transformer en proie qu’elle consommait, d’où le cadeau.

En d’autres termes, si elle pouvait dévorer des monstres que nous n’avions jamais rencontrés, cela pourrait être transformé en potentiel de combat.

Ce n’était pas le but d’aujourd’hui, mais c’était quand même un petit bonus.

C’était donc pas mal. Maintenant, si nous étions en mesure de ramener un nouveau membre pour la « famille », ce serait une bonne chose.

« Très bien. Alors, allons-y, » annonçai-je.

« Monseigneur, veuillez attendre, » déclara-t-elle.

Au moment où je m’étais levé énergiquement, Gerbera avait fait un reproche à mon égard.

« Vous vous êtes juste assis. Pourquoi ne vous reposez vous pas davantage, car Monseigneur n’a pas beaucoup d’endurance ? » demanda Gerbera.

« ... Eh bien, si tu me compares avec vous, les monstres, alors je suppose que je suis vraiment faible, » répondis-je.

En tant qu’homme, je me sentais un peu blessé, d’être parlé comme si j’avais une constitution faible, mais celle qui l’avait dit était l’Arachne Blanche. De son point de vue, ce n’était pas bizarre même si elle me voyait comme étant plus faible qu’un bébé.

« J’ai compris. Je vais me reposer encore un peu plus, » annonçai-je.

« Hmm, » dit-elle.

Je m’étais alors à nouveau assis sur place avec les jambes croisées.

Puis, hochant comme si elle était satisfaite de voir ça, Gerbera plia ses huit jambes et s’assit également, à environ trois mètres de moi.

« ... »

« ... N’es-tu pas un peu trop loin de moi ? » demandai-je.

N’avait-il pas un sentiment de distance quand il n’y avait que nous deux ici ? Sans oublier qu’il était difficile de parler comme ça.

Cela donnait étrangement l’impression d’être la distance que l’on prenait quand l’on détestait l’autre.

« Vraiment ? »

Gerbera bougea maladroitement son regard. Elle était franchement suspecte.

Je ne pouvais pas m’empêcher de penser que quelque chose était arrivé.

« Gerbera ? » demandai-je.

Au moment où je l’avais appelée avec son nom, ses épaules avaient tressailli en réponse.

« Qu-Que se passe-t-il ? » demandai-je.

« ... »

J’avais continué à la regarder jusqu’à ce que son haut du corps s’affaisse, comme un lis blanc qui se fanait.

On dirait qu’elle avait eu une idée. Être honnête était une bonne chose.

« Qu’est-ce qui ne va pas ? » demandai-je.

Après avoir demandé ça, elle avait timidement ouvert sa bouche. « ... Monseigneur, êtes-vous d’accord avec ça ? »

« À propos de quoi ? » demandai-je.

Comme j’avais exprimé ma non-compréhension, elle avait continué avec un ton maladroit.

« Je... l’autre nuit, je vous ai attaqué, Monseigneur. N’est-ce pas être légèrement négligent en étant seul avec moi ? » demanda-t-elle.

Si je pouvais résumer en un mot, elle avait un comportement qui semblait comme si elle allait disparaître de cet endroit.

« Gerbera, tu..., » commençai-je.

Puis, une pensée m’était venue.

« As-tu entendu ma conversation avec Rose ? » demandai-je.

« De-De quoi étiez-vous en train de parler ? » Le ton de sa voix augmentait et le regard de ses yeux écarlates continuait d’éviter mon regard.

Peu importe quoi, n’était-elle pas trop paniquée ?

Le fait d’agir comme ça n’était pas différent d’admettre être dans cet état.

« Tu nous as entendus, n’est-ce pas ? » demandai-je.

Je laissai échapper un soupir et avançai vers elle, qui détournait encore son regard.

Ses épaules avaient tressailli, mais elle n’avait pas essayé de fuir.

Elle avait seulement baissé les yeux comme si elle abandonnait.

« C’est pourquoi tu agis étrangement..., » dis-je.

« ... Hmh, » gémit-elle.

Rose était contre le fait que j’aille explorer la forêt avec Gerbera.

Gerbera l’avait entendu et elle savait donc que Rose se méfiait d’elle. Elle avait donc décidé de garder ses distances avec moi.

Dès le moment où nous étions sortis dans la forêt seulement nous deux, il n’y avait plus aucun sens à garder une sorte de distance entre nous... Non. Il n’y avait rien d’autre à dire. Je savais qu’elle était maladroite. Si j’avais su cela, je n’aurais pas commis un échec comme celui de cette nuit-là.

Le problème était que Gerbera l’avait pris avec force.

La raison pour laquelle elle était si déprimée était probablement parce qu’elle s’était déjà blâmée par elle-même.

Après la fois où elle était notre ennemie, il semblerait qu’elle, que nous appelions maintenant Gerbera, se sentait comme si elle nous devait une grosse dette.

Après avoir réfléchi un moment, j’avais alors demandé. « Pas sûr, hein ? Quoi ? Vas-tu encore nous blesser, Gerbera ? »

« Jamais. Jamais je ne ferais ça. Je vous suis vraiment reconnaissant, Monseigneur ! » s’exclama-t-elle.

Après avoir nié désespérément mes paroles, Gerbera réalisa quelque chose, laissant tomber ses pattes et ses épaules sur place.

« Cependant, moi-même, j’ai eu les mêmes pensées que ce dont Lady Rose a parlé, car elle a raison sur ça, » déclara-t-elle.

Même si elle était une magnifique beauté, ce visage qui s’était rétréci sur elle-même dans la dépression ressemblait seulement à une grande fleur qui avait flétri et s’était fermé.

« Je suis dangereuse, Monseigneur. Je peux vous faire à nouveau du mal, à vous et aux autres. C’est un fait..., » déclara Gerbera.

Cela semblait être une blessure assez grave.

Je l’avais confirmé et j’avais plissé mes sourcils.

Nous étions un groupe avec un faible nombre d’individus.

Et donc, nous ne pouvions pas nous permettre de ne pas combiner nos forces pour survivre dans ce monde.

Si l’on se sentait trop redevable envers les autres, cela créerait probablement une discorde.

C’était mon travail en tant que Maître de prendre soin de ma Famille.

En plus, comme j’étais celui qui l’avait prise en tant qu’allié, je devais m’occuper d’elle correctement.

Eh bien ! La moitié de cela était ma position officielle. Mais mes véritables intentions étaient de ne pas la laisser seule si elle restait ainsi déprimée.

Mais, comment pouvais-je lui remonter le moral ?

Gerbera, la tête baissée, ouvrit la bouche pendant que je pensais à ça. « Monseigneur et les autres m’ont accepté. Je désire présenter mon utilité à Monseigneur et aux autres. Ce sont mes véritables intentions. »

Elle joignit les mains et leva les yeux vers moi avec ses yeux écarlates qui étaient légèrement mouillés.

« C-cependant, le fait que je viens de naître ne peut pas être changé, » continua-t-elle. « Même maintenant, je désire toujours vous monopoliser et vous capturer... Non. C’est même plus important encore que lorsque nous nous sommes rencontrés hier. Je sens que cette sensation dans mon cœur a continué à augmenter. »

En disant cela, une affection débordante et massive transpirait depuis ses yeux écarlates qui me regardent sans cesse.

« Vous m’avez pardonné, mais je peux quand même à nouveau vous blesser. Je suis terrifié que tout cela puisse se reproduire, » avoua-t-elle.

Gerbera, l’Arachne blanche, était une araignée. C’était son instinct naturel d’attraper sa proie et de l’attacher.

Le fait de penser à vouloir le faire était naturel pour elle. Et par-dessus tout, c’était quelque chose qui ne pouvait pas être changé.

... Bien que...

Même si vous pensiez ainsi, le fait de le mettre réellement en action n’était pas du tout au même niveau.

Voilà ce que je pensais, et en quoi je croyais.

« Gerbera, calme-toi, » dis-je.

À la fin, je lui avais honnêtement dit mon opinion. « Tu ne me feras pas de mal... Non, tu ne nous feras plus jamais de mal. »

En outre, nous étions connectés par le lien entre nous. Il y avait donc une forte possibilité de voir à travers tout tromperie ou mensonge. Voilà pourquoi, il était préférable de directement transmettre les sentiments.

C’était ce que j’avais déterminé.

« Monseigneur, pourquoi le croyez-vous ? » demanda Gerbera.

Les choses que j’avais dites lui semblent inattendues. Le bas du corps d’araignée de Gerbera avait fait un bruit de cliquetis lorsqu’elle avait soulevé son corps.

« Ce que Lady Rose a dit est correct. Même moi, je ne peux pas croire en moi-même. Mais pourquoi Monseigneur croit-il ainsi ? » demanda-t-elle.

« Pourquoi, Hmm... C’est parce que j’ai vu ta silhouette cette nuit-là, » répondis-je.

Cette nuit-là, Gerbera avait dû imaginer comment elle passerait sa vie seule après ça.

Depuis le peu de temps que nous nous étions rencontrés, l’intensité de la solitude qu’elle avait connue était à des années-lumière de celle qu’elle avait ressentie depuis le début de sa vie.

Je la comprenais, parce que j’avais également eu la même expérience.

Voilà pourquoi je croyais en elle.

Si cela avait été le sentiment le plus douloureux qu’elle n’avait jamais ressenti, alors elle irait bien après ça. Voilà ce que je pensais.

« Tu as dit, “Tu as peur que tu nous blesses”, n’est-ce pas ? » demandai-je. « Si tu ressens cela, alors tout ira bien. Tu ne trahiras pas notre confiance. Eh bien, n’est-ce pas ainsi ? Le simple fait d’avoir peur de nous faire du mal dans le futur, cela signifie déjà que tu te soucies sincèrement de nous. »

Voilà pourquoi il n’y avait rien à craindre venant d’elle.

Il n’y avait aucune chance que Gerbera se laisse aller à ses désirs et nous fasse du mal.

Il y avait quelque chose de plus important que ça pour elle.

« Je crois en toi, » dis-je en prenant l’une des mains de Gerbera dont le corps humain s’était affaissé devant sa partie-araignée.

Cela devrait être une bonne chose de lui montrer ma confiance ici. Ce serait génial si j’étais capable de la renforcer.

« C’est pourquoi tu devrais plus croire en toi, » dis-je.

« Monseigneur..., » Gerbera m’avait regardé sans bouger.

Alors que je réfléchissais, elle avait soudainement baissé son visage.

Ma main fut secouée et je m’étais alors raidie à cause de la surprise.

« Ge-Gerbera ? » demandai-je.

« Ah, Monseigneur..., » une voix ressemblait à un gémissement.

Gerbera frappa son visage avec ses deux mains et baissa la tête, comme si elle essayait d’utiliser ses longs cheveux pour les cacher.

Mais, il n’y avait pratiquement aucun intérêt à cacher son visage. Ses oreilles qui sortaient de la masse des cheveux étaient d’un rouge vif et sa nuque nue qui avait été révélée alors qu’elle regardait vers le bas était teintée de vermillon.

« Gerbera, que se passe-t-il ? » demandai-je.

« Ah, Monseigneur. Je comprends. Je sais maintenant très bien que vous avez foi en moi du fond de votre cœur, en tant que membre de votre “Famille”, » déclara-t-elle.

Gerbera leva l’une de ses mains, arrêtant ainsi les paroles qui allaient sortir de ma bouche alors que je m’inquiétais pour elle.

« Voilà pourquoi, laissons cela ainsi, » Gerbera avait avoué cela d’une voix basse face à moi qui était en pleine confusion. « ... Je ne peux pas me contenir plus longtemps. »

« Je vois, » dit-elle

Elle était convaincue de ça.

À l’instant, je pensais que les pattes d’araignées étaient devenues bruyamment, faisant des sons de cliquetis.

Elle avait en quelque sorte réussi à le supporter. Le fait de garder cette promesse lui semblait bien. À ce rythme, son contrôle de soi ne serait pas vain.

J’avais alors attendu patiemment jusqu’à ce qu’elle se soit calmée.

« ... Monseigneur, je m’excuse de vous avoir fait attendre, » finalement, Gerbera leva son visage encore tout rouge.

Ce n’était plus un visage sombre, donc j’en fus soulagé.

« Mais sans l’ombre d’un doute, je sais maintenant que Monseigneur a confiance en moi, » déclara-t-elle.

« Ce n’est pas seulement moi, pour Lily, c’est pareil, » dis-je.

« Effectivement. Mais Lady Rose ne me fait pas confiance, » répondit-elle.

« Eh bien, on peut dire ça, mais..., » commençai-je.

« Oh, Monseigneur. Que dois-je faire ? » demanda-t-elle.

Ce n’était pas juste un simple chagrin.

Les mots qui sortaient de la bouche de Gerbera montraient sa détermination à maintenant gérer la situation.

« Gerbera, veux-tu gagner la confiance de Rose ? » demandai-je.

« Bien sûr, » répondit-elle.

« Je vois, » dis-je.

J’avais inconsciemment caressé la tête argentée de Gerbera qui avait été heureuse de ça, puis j’avais déclaré cette réponse sans hésitation. « Alors, tu devras y mettre plus d’efforts. »

« D’accord, » me répondit-elle avec un visage qui semblait indiqué qu’elle était très heureuse. Les joues blanches de Gerbera étaient teintées de vermillon.

« Si tu veux vraiment gagner la confiance de quelqu’un, tu dois le construire à partir de zéros, » dis-je.

« D’accord. Cela semble bien être le cas, » répondit Gerbera, puis elle hocha la tête avec un visage légèrement rougi. « Nous devons d’abord compléter cette exploration avec succès. Mais désormais, je comprends. Je vais utiliser tout ce qui est en mon pouvoir pour aider Monseigneur. »

« D’accord. Je compte sur toi, » dis-je.

L’expression sur le visage de Gerbera n’était plus pâle.

Il semblerait que ses soucis avaient été balayés de son cœur. Un sourire flottait naturellement sur mes lèvres en sachant ça.

« Alors, cette fois-ci, allons-y, » dis-je.

« D’accord. Laissez-moi me charger de votre sécurité au cours de l’exploration que vous faites avec moi, » déclara-t-elle.

Puis, d’un pas allégé, nous avions repris l’exploration.

***

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3 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. Merci pour le repas

  3. Merci pour le chapitre

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