Monster no Goshujin-sama – Tome 1 – Chapitre 11

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Chapitre 11 : L’Étreinte d’une Poupée

J’étais plongé dans les profondeurs.

Tout en coulant dans de telles profondeurs, que j’étais incapable de me lever. L’obscurité était étouffante.

Et ainsi, j’avais été plongé encore plus profondément dans cette noirceur.

Les choses que vous ne vouliez même pas voir, toucher, sentir ou entendre.

Plusieurs fois.

Oui, plusieurs fois.

Même si j’avais pleuré ou crié, l’aide ne viendra jamais pour moi.

Parce qu’il n’y avait personne d’autre ici.

J’étais... tout seul.

Parce que je m’enfonçai encore plus profondément.

« ... »

C’était à ce moment-là.

Que j’avais entendu quelque chose.

C’était... la voix de quelqu’un qui criait au loin.

Si j’écoutais en me concentrant, alors je pouvais entendre cela comme si une personne appelait quelqu’un d’autre.

Il criait...

... Pour qui ?

« ... ! ... Ah ! »

L’obscurité qui m’entourait vacillait.

La voix continuait d’appeler.

Et à chaque fois, mon existence semblait avoir été ébranlée par ça.

Ma conscience oscillait... et mon corps tremblait.

Cette voix qui appelait quelqu’un, j’avais finalement remarqué qu’elle m’appelait.

Ma conscience semblait nager dans de la boue. C’était comme si j’étais dans un rêve.

Une fois que vous réalisiez cela, il n’était pas si difficile de se sortir des profondeurs de l’obscurité.

« Maître ! »

Je m’étais alors réveillé à la suite d’un choc.

« Ha..., ha..., ha..., » ma respiration était difficile.

Mon souffle produisait une chaleur désagréable.

En luttant contre le vertige, j’avais rapidement cligné des yeux. Et derrière mes paupières se trouvait le feu de joie d’une forêt en flammes.

Il semblerait que je me sois endormi.

N’y avait-il pas eu un incident impliquant Kaga ?

Oui, immédiatement après ça, nous étions retournés à la grotte.

Je ne voulais prendre un peu de repos que lorsqu’il serait temps de manger, mais je m’étais endormi accidentellement.

« Haa... »

Pendant un moment, en toussant de temps en temps, je m’étais concentré afin d’essayer d’ajuster ma respiration, pour enfin prendre une profonde inspiration.

C’était comme... avoir eu un cauchemar très horrible.

Je ne me souvenais pas du contenu.

Je ne voulais même pas me souvenir.

« Est-ce que ça va, Maître ? Peut-être, était-ce un cauchemar ? »

Une serviette était tendue sur le bord de mon champ de vision.

Il semblerait qu’elle avait été là pendant tout ce temps en attendant que je calme.

« Oh, oh. Désolé, » dis-je.

J’avais pris la serviette offerte avec les deux mains et l’avais pressée sur mon visage.

La plus grande partie de la sueur du cauchemar avait déjà séché.

Ma tête était lourde. Peut-être que c’était parce que je m’étais réveillé au milieu de mon sommeil, mais il semblait y avoir une illusion que j’avais laissé derrière moi une partie de mon cerveau dans ce cauchemar.

Cauchemar.

Je nageais dans les profondeurs de l’obscurité.

Mon corps commença alors à trembler.

Peut-être que c’était à cause du froid, ou d’autres facteurs.

« Vous transpiriez beaucoup. Vous laissez dans cet état vous causerait probablement de l’inconfort. Dois-je essuyer votre corps ? »

Il semblait que mon tremblement était interprété comme une réaction dut au froid.

Une voix pleine d’inquiétude déclara, « S’il vous plaît, enlever tous vos vêtements. Je vais les laver. »

« Ho ! D’accord, » dis-je. Presque comme un enfant, j’avais docilement hoché la tête.

Je me demandais si c’était parce que j'avais fait un cauchemar.

Le fait qu’il y ait des personnes qui étaient prêtes à s’inquiéter pour moi semblait être terriblement rassurant.

Si c’était comme cela qu’être un enfant, alors je pourrais me moquer de moi-même.

Mais même ainsi, s’il y avait aussi une possibilité de retrouver l’insouciance qui me permettrait de rire.

C’est pourquoi... c’est pourquoi...

« Hm !? »

Moi, qui étais finalement à l’aise avec ces personnes-là, je m’étais soudainement souvenu de mon malaise alors que j’étais recouvert par une épaisse serviette.

En d’autres termes : « Il y a quelques instants, à qui diable ai-je parlé ? » fut une pensée qui était apparue en moi en retard.

« Quel est le problème ? Maître ? » C’était une voix inconnue.

Il avait un ton poli qui n’était pas familier.

Si c’était Lily, alors ce serait plus familier, si c’était Kato, elle ne m’appellerait pas « Maître ».

En premier lieu, Lily devait être partie à la chasse pour notre approvisionnement alimentaire interrompu, Kato, qui n’avait aucune force physique et se fatiguait facilement dans la journée, et donc, elle somnolait souvent dans la grotte.

Donc, il ne devrait pas y avoir quelqu’un qui puisse me parler.

Non, il y avait une autre personne dans cette grotte qui était ma camarade.

Mais, elle ne devrait pas être capable de parler.

Cela devrait être le cas.

Bien que cela doive être le cas...

J’avais levé mon visage qui avait été recouvert par la serviette.

« Maître, quel est le problème ? » en quelque sorte, Rose était celle qui m’avait parlé.

« Rose... ? » demandai-je.

« Oui. Je suis Rose, » dit-elle. « Le Maître est celui qui m’a accordé ce nom. »

J’avais alors pris environ dix secondes pour accepter la réalité de cette situation.

Parce que j’étais bouleversé que cela eût été possible.

« Rose ? Vraiment ? Es-tu celle qui me parle ? » demandai-je.

« Oui. Mon souhait de pouvoir parler au Maître m’a finalement été accordé. Je suis honorée de pouvoir le faire, » dit-elle.

Cela ne semblait pas être une erreur.

Pendant un instant, je soupçonnais si c’était un type de ventriloquie.

Mais, peu importe comment je le voyais, cela ne semblait pas être une farce. Et en premier lieu, en me basant sur la personnalité de Rose, il était peu probable qu’elle aiderait quelqu’un à me jouer un tour.

« Je n’aurais jamais pensé que tu serais capable de parler, » dis-je.

Même quand cela avait été accepté comme étant la réalité, il était toujours difficile d’y croire.

Bien qu’il y ait certainement un souvenir de quand ce sujet avait été discuté dans le passé.

« Devenir capable de parler si facilement..., » dis-je.

Même si cela devrait être considérablement difficile à réussir.

... Non, finalement, cela ne devait pas être le cas ?

Si vous y réfléchissez plus attentivement, même Lily, qui avait pris la forme d’une humaine, avait immédiatement pu parler.

Grâce à mon lien avec Rose, je savais qu’elle avait l’intelligence correspondante. De plus, par le simple fait qu’elle était capable de suivre toutes mes instructions, je savais aussi qu’elle était capable de comprendre ma langue.

En d’autres termes, la raison initiale pour laquelle les filles de ma famille ne pouvaient pas parler... plutôt que d’avoir une intelligence insuffisante afin de converser, c’était parce qu’elles n’avaient pas les fonctions vocales pour le faire.

En utilisant les capacités liées au fait d’être un monstre, si elles étaient capables de provoquer des vibrations dans l’air, elles devraient être capables de converser avec moi. Cela avait toujours été possible.

Et la capacité de Rose n’était nul autre que la capacité de créer les outils magiques.

En outre, je l’avais même déjà vu fabriquer son propre bras.

Si vous assembliez tous ces faits, alors la réponse apparaîtrait très naturellement.

« As-tu reconstruit ton corps ? » demandai-je.

« Il s’agit d’un discernement tout à fait sage, » répondit-elle.

En effet, récemment, j’avais eu l’impression qu’elle semblait construire quelque chose.

Je pensais que c’était certainement les pièces de rechange produites en série pour ses membres, mais elle semblait avoir créé ses propres organes vocaux.

Même si vous insériez des cordes vocales, les organes vocaux d’un être humain devraient être complètement différents des autres. Le visage de Rose était à l’origine sans relief et en forme d’œuf, n’ayant pas d’organes appropriés tels qu’une bouche.

Si vous regardiez de près, la zone autour de la gorge de Rose semble être plus épaisse. Les organes vocaux devraient avoir été intégrés là.

« Je ne pensais pas que tu pouvais vraiment parler, » dis-je. « Comment puis-je dire cela, je suis mauvais avec les louanges, mais... C’est incroyable. »

« Ce n’est pas un si grand accomplissement, » répondit-elle.

Peut-être qu’elle voulait correspondre au nom que je lui avais donné, car sa voix était féminine.

C’était un ton de voix légèrement inférieur à celui des femmes normales, mais parfait pour l’image de Rose.

C’est très réconfortant à l’écouter parler.

« Le fait de reconstruire mon corps, c’est quelque chose que tout le monde peut facilement faire par rapport à ce que peut faire Lily. Au contraire, il serait embarrassant de le faire, » dit-elle.

« Je ne le pense pas ainsi, » dis-je.

Mes mots étaient mes véritables sentiments, mais Rose avait alors secoué la tête.

En tout cas, elle semblait avoir une faible évaluation d’elle-même.

Plus tard, j’avais discrètement découvert que Rose pensait à Lily et l’adorait comme si elle était sa sœur aînée.

Certes, elle était devenue ma famille après Lily. Ce n’était donc pas une erreur, mais...

Il y avait un sentiment indescriptible.

Eh bien, je devrais m’y être habitué après un certain temps.

« Maître ! » Alors que je pensais à des choses inutiles, Rose avait continué à m’appeler.

« Quoi ? » dis-je.

« S’il vous plaît, mettez-vous des vêtements, » dit-elle. « Voulez-vous que je vous nettoie aussi le corps ? J’ai déjà demandé à ma grande sœur Lily et la préparation de l’eau a déjà été achevée. »

« Ho ! Vraiment ? » dis-je.

En raison du choc que j’avais reçu lorsque Rose m’avait parlé, j’avais complètement oublié.

J’avais déjà enlevé les vêtements trempés de sueur.

« De nouveaux vêtements sont également disponibles, » dit-elle.

« Tout est préparé en avance comme d’habitude, génial, » dis-je.

« S’il vous plaît, excusez-moi, » dit-elle.

« C’est rafraîchissant de recevoir une réponse ici, » dis-je.

La baignoire remplie d’eau, était quelque chose que Rose avait elle-même été faite à partir de bois et de vignes.

J’étais vraiment redevable à Rose de prendre soin de moi, mais comme il n’y avait rien que je puisse faire en retour, ce sentiment était vraiment terrible.

Je mouillais la serviette avec de l’eau et frottai la saleté se trouvant sur mon corps. Puis je versai lentement l’eau restante sur ma tête afin de me laver les cheveux.

J’étais maintenant assez propre.

Malheureusement, ce n’était pas aussi rafraîchissant que ce que j’aurais ressenti après un bain dans le monde précédent, même si je ne m’attendais pas à une telle chose dans ce monde, j’espérais toujours.

Parfois, le savon et le shampoing me manquaient également.

Puisque je ne savais pas comment nous pouvions le faire, c’était dommage que je ne puisse pas demander à Rose de les fabriquer.

Même s’il s’agissait de Rose, sans connaître les matières premières ni le processus de fabrication, il serait impossible de les recréer.

... C’est impossible non ?

Ce serait effrayant si Rose était capable de faire ça.

La prochaine fois, je demanderai plus de choses.

En pensant à de telles choses, j’avais essuyé mon corps avec une grande serviette qui m’avait été donnée et j’avais passé ma main à travers la manche du maillot qui avait été préparé.

Presque en même temps, Rose avait fini de laver l’uniforme scolaire que je portais.

Elle était allée l’accrocher au même endroit où les vêtements lavés avaient toujours été placés, près de l’entrée.

Alors que je chauffais mon corps près du feu, Rose s’agenouilla à côté de moi.

Il semble qu’elle avait quelque chose en tête.

J’avais alors fait un sourire ironique.

« On dirait que tu veux dire quelque chose, » dis-je.

Après avoir dirigé l’eau afin qu’il s’écoule dans cette direction, Rose plaça sa main sur la poitrine avec raideur.

« Le Maître est vraiment perspicace, » dit-elle.

« Alors quoi ? Dis-le tout simplement, » dis-je.

« Est-ce que vous avez quelque chose qui vous inquiète ? » demanda-t-elle.

« C’est simple, hein, » dis-je.

Mon sourire ironique s’approfondissait.

Rose inclina à nouveau la tête.

« Je suis profondément désolée, » dit-elle.

« Non. Je n’étais pas vraiment malheureux, » dis-je.

C’était plutôt à cause de sa personnalité honnête qui lui ressemblait tellement que j’avais envie de sourire encore plus.

« Je vais demander juste pour être sûr, pourquoi avez-vous pensé à ça ? » demandai-je.

« Quand le Maître a fait un cauchemar, c’était la première fois que cela se produisait. En outre, cet incident s’est produit après la rencontre avec quelqu’un qui était autrefois votre camarade de classe, avec une telle suite d’événements, la somme de tous ces facteurs m’a conduit à penser à ça, » dit-elle.

« Oui, c’est vrai, » dis-je.

On dirait que je suis aussi un nigaud, pensai-je.

Je ne pouvais plus rire de Kaga.

« Puis-je avoir la permission de poursuivre ma question ? » demanda-t-elle.

« Ah. Tu sais, je n’ai aucune intention de garder ça secret, » dis-je.

Rose avait cordialement remplacé ses lèvres à leurs positions d’origine en attendant de recevoir la permission.

Elle avait ça demandé d’une voix terriblement sérieuse.

« Maître, regrettez-vous de mettre fin à votre camarade de classe de vos propres mains ? » demanda-t-elle.

« Ce n’est pas vraiment le cas, » dis-je.

Face à la question que Rose avait posée, j’avais répondu avec ton neutre.

Je ne le regrettais pas.

Il y avait toujours Lily et Rose qui était là pour moi.

Même Kato, que j’avais promis de protéger, était ici avec moi.

Une personne telle que lui qui était faible contre les tentations ne pouvait pas être autorisée à rester dans ce cercle.

« Pour commencer, l’autre camp a essayé en premier de me tuer, » dis-je. « Je ne suis pas un homme si bon pour permettre ce genre de chose sans sourciller. »

Je n’étais pas un saint.

J’étais juste un étudiant de dix-sept ans que l’on pouvait trouver n’importe où.

En premier lieu, il n’était pas possible de faire une telle bonne action. Et si je devais en dire plus à ce sujet, on pouvait considérer une telle action que comme une simple bêtise.

Au contraire, si cet homme avait survécu à cette situation, ce fou ne ferait que produire plus de victimes telles que Miho et Kato.

En ce sens, on pourrait même considérer que j’avais fait une bonne action.

... Cela dit, on pourrait aussi le considérer comme quelque chose comme de l’autodéfense excessive.

Cependant, c’était un fait qu’il y avait effectivement un tel raisonnement derrière tout ça.

« Dans ce cas, qu’est-ce qui trouble les pensées de Maître ? » demanda-t-elle.

Rose semblait être convaincue que j’avais des regrets sur le fait que j’avais tué Kaga.

« De troublantes inquiétudes... je n’ai pas de pensées aussi sérieuses, » dis-je.

Rose exagérait un peu trop.

Parce qu’elle était prête à considérer sérieusement de telles choses pour moi, je me sentais émue par l’énorme ampleur de ses émotions.

« Veux-tu le savoir ? » demandai-je.

« Si le Maître est à l’aise avec le fait de le divulguer, » dit-elle.

« Alors, écoute bien, » dis-je.

Elle, qui pensait sérieusement à moi, je voulais qu’elle le sache.

Il s’agissait de mes pensées honnêtes.

« Je ne peux pas croire aux humains, » dis-je. « Peu importe qui est l’autre personne en face de moi. Je suis conscient de ma vision déformée de l’humanité. Je pense que c’est une bonne chose. Au moins, il n’y aura pas de possibilité que je sois trompé par d’autres. Le fait que je ne sois pas dupe signifie que je ne serais pas soumis aux intentions contraires venant des autres ou attiré par inadvertance dans des situations dangereuses. »

« Maître, vous êtes un homme respectable, » dit-elle.

« Je m’interroge à ce sujet, » dis-je. « À cet égard, je peux seulement dire que je suis devenu timide. »

Au moins, j’étais au courant de cela.

J’étais mal à l’aise, mais je n’étais pas assez fort pour être quelqu’un qui pourrait encore croire aux autres ou rire de cette situation.

« Conformément à mes croyances, j’ai douté de Kaga et j’ai éliminé le risque lié au fait d’être associé avec lui, » dis-je. « Cela pourrait être une conjecture sauvage, mais il n’était pas possible que Kaga ait travaillé avec des utilisateurs de triche. Mais à partir des informations que nous avons recueillies sur la colonie, nous avons également obtenu des informations sur les dangers que nous n’avons jamais imaginés jusqu’à présent. »

« Tout comme ce cas précédent des corps démembrés, » déclara Rose.

J’avais déjà parlé à Rose et aux autres des informations que j’avais en ma possession.

Rose avait donc une bonne idée de la situation et avait compris ce que je voulais dire.

« Kaga était un homme du genre simple d’esprit, » dis-je. « Nous ne pouvions rien faire, car son comportement était dans le cadre de nos attentes. La pensée de “nous aurions dû trouver une contre-mesure, peu importe laquelle,” ne pouvait quand même pas être garantie. »

« C’est à dire ? » demanda-t-elle.

« Je suis convaincu que ce type nous aurait trahis tôt ou tard, » dis-je.

Voilà pourquoi les événements qui s’étaient produits aujourd’hui étaient tout à fait ce que je m’attendais.

Il n’y avait rien d’incertain le concernant.

Toutefois... Non, plus exactement, à cause de ça, ceci m’avait fait me souvenir de certaines choses.

« J’ai fait ce que j’avais à faire, » dis-je. « Voilà pourquoi je ne regrette rien... Cependant, dire que je n’ai rien ressenti vis-à-vis de ça... eh bien ! Ce n’est pas exactement comme ça que je le ressens. »

Je déteste les humains.

... Cependant, je serais au moins soulagé si quelqu’un qui avait étudié avec moi respirait encore maintenant.

Je ne fais pas confiance aux humains.

... Cependant, par exemple, même si j’avais été trahie par quelqu’un d’autre à qui je ne faisais pas confiance, je me sentirai quand même blessé dans une certaine mesure.

Je n’hésiterai pas à protéger le bien-être de mes camarades et du mien.

... Cependant, cela signifie simplement que j’étais résolu à ignorer mes propres hésitations.

Je m’étais résolu à le faire, sans aucune hésitation, sans ressentir quoi que ce soit. Ce serait le chemin idéal pour moi. Par exemple, même si s’agissait de l’acte interdit de tuer une autre personne.

J’étais à peine capable d’accomplir ça sans hésitation, mais il était impossible d’éviter le meurtre.

Même si l’autre était un salopard, qui avait essayé de me tuer pour avoir une fille, et même s’il avait essayé de faire du mal à son ancien camarade de classe, j’avais quand même ressenti quelque chose, alors même que je ne voulais pas.

Les seuls qui ne ressentiraient probablement rien à propos de ça seraient les Héros et les Monstres.

En tant que « maître » de « monstres » tels que Lily et Rose, je devrais être en premier lieu l’un de ceux-là.

Cependant, je n’étais ni un héros ni un monstre.

Pour un enfant tel que moi, qui n’avait que dix-sept ans, quoi qu’il arrive, je ne pouvais pas devenir aussi fort.

« ... Je ne comprends pas, » Rose qui avait écouté mon histoire, avait soudainement exprimé qu’elle ne comprenait pas.

« Je vois, » je ne m’étais pas découragé.

Cependant, je pensais que je ne pourrais pas y faire grand-chose.

« Le Maître ne se trompe pas, » dans le ton de Rose, un peu d’entêtement pourrait être reconnu. « Au moins, le Maître devrait savoir qu’il n’y avait pas d’autres options disponibles. »

« J’imagine. Je pense que je n’ai pas à avoir honte de quoi que ce soit, » dis-je.

« ... Mais dans ce cas, n’est-ce pas une bonne chose ? » demanda-t-elle.

Je secouais tranquillement ma tête.

Tant que je ne rejetterais pas totalement mon cœur humain, je ne pourrais jamais arrêter de ressentir.

« Ce n’est pas seulement lors d’une situation de “si”, mais avec une pensée que je ne peux pas faire confiance à aucun humain, c’est peut-être naturel que je perde confiance dans le cœur des hommes. »

Peut-être que j’étais censé être un monstre.

Si c’était le cas, je n’arriverais pas à devenir ainsi aussi facilement.

La raison pour laquelle je ne m’étais pas retrouvé comme ça était ironiquement liée au fait que j’avais rencontré Lily qui était un monstre.

Parce que je l’avais rencontrée, j’avais été sauvé.

Mais si vous regardiez d’un autre point de vue.

Parce que j’avais été sauvé par Lily, j’avais peut-être perdu l’opportunité de jeter mon cœur humain.

... Je me demandais ce que Rose pensait de mon apparence.

En tant que maître, en tant que parent, je me demande comment elle se sentait par rapport à ma situation de maître.

Elle pouvait peut-être finir par en avoir marre.

Je ne pensais pas qu’elle m’abandonnerait, mais... En fait, je ne voulais même pas y penser, mais il pouvait être mauvais de continuer ainsi sans leur demander leurs avis.

Eh bien, en pensant ainsi, j’aurais pu faire la lumière sur la détermination de ces filles.

« Je m’excuse, Maître, » dit-elle.

C’était quelque chose qui était soudainement arrivé.

C’était si soudain, que pendant un instant, je regardais fixement ce qui venait de se produire.

Après avoir fait ses excuses, Rose posa les deux mains sur le sol et baissa la tête.

« ... Rose, pourquoi t’excuses-tu ? » demandai-je.

Je ne savais vraiment pas la raison de son acte.

Cette scène était quelque chose qui montrait mon côté pathétique.

Moi, en tant que son maître qui ne pouvait pas répondre aux attentes de ses proches, je devrais être celui qui s’excuse, et Rose devrait être celle qui me pardonne.

Pourtant, le fait était que Rose était celle qui en ce moment baissait la tête.

« Je ne peux pas comprendre cette chose que le Maître possède, qui est appelée la subtilité des émotions humaines, » dit-elle. « Le moi actuel ne peut pas donner le salut au cœur du maître. »

Le ton de Rose était resté calme, mais il y avait un léger sentiment d’impuissance.

« J’existe afin de protéger le maître. Pour réaliser ça, cela ne me dérange pas que ce corps se transforme en copeaux de bois, » dit-elle.

Les choses que Rose voulait, même si le vrai sens de ses paroles ne se transmettait pas facilement, étaient que la sincérité de ses paroles si sérieuse me soit quand même transmise.

Avoir des monstres en tant que famille.

Afin de répondre à mes ordres, elles étaient des existences dont le seul but était de réaliser mes souhaits.

Sa loyauté était une chose bien réelle.

Pour cette raison, elle pourrait de temps en temps avoir un sentiment d’impuissance dû à cette loyauté.

« La seule chose que je peux faire est de protéger le corps du maître, et rien d’autre, » dit-elle. « Je ne suis pas capable de protéger le cœur du maître. De plus, même si c’est le rôle de Lily-sama, je me trouve pathétique. Si celle qui se tenait ici était Lily-sama, alors elle aurait pu consoler le maître. »

« Hé, qu’est-ce que tu dis ? Ce n’est pas ainsi ! Ce n’est pas du tout comme ça ! » dis-je.

Parce que Rose avait fait un énorme malentendu.

« De te laisser penser que tu n’as pas pu sauver mon cœur, comment pourrai-je permettre un tel malentendu ! » dis-je.

Après avoir été sauvé par Lily, j’avais déjà décidé de jeter mon humanité.

Certainement, si j’avais vraiment jeté mon cœur humain, je ne ressentirais rien concernant les incidents impliquant la trahison de Kaga et les événements qui avaient suivi.

Je n’aurais peut-être non plus pas eu ce cauchemar.

Cependant, à cause de cela, je n’avais jamais regretté ce que j’étais devenu.

À partir de maintenant, je ne pourrais plus hésiter à prendre des décisions.

Même si l’adversaire était quelqu’un avec qui j’étais ami, s’il devenait un ennemi, j’aurai la détermination de me battre.

La raison pour laquelle je pouvais rester comme ça, c’était vraiment parce que Lily et Rose se consacraient à moi.

Peu importe si elle ne pouvait pas me consoler avec des mots.

Par ses actions, elle m’avait toujours soutenu à sa manière.

C’était pourquoi.

Le malentendu que Rose avait était quelque chose qui devait être résolu dès maintenant.

« Rose, » dis-je.

Je serrai la main que Rose avait laissée tomber au sol.

« Maître ? » demanda Rose.

« Viens par ici, Rose, » dis-je.

Je tenais fermement sa main.

Pendant un moment, j’avais vraiment pensé qu’elle était contre ça, mais Rose m’avait docilement confié son corps et avait suivi le mouvement.

J’avais alors étreint la simple tête sphérique de Rose.

C’était dur, mais il y avait une bonne sensation de chaleur alors qu’elle se trouvait dans mes bras.

Et plus que tout, je sentais que la présence de Rose était plus proche de moi.

« Maître... ? » demanda-t-elle.

De sa poitrine, je pouvais sentir sa soudaine confusion passer à travers notre connexion.

Juste pour cette fois, je voulais lui transmettre à elle ce fort sentiment de soulagement que je ressentais en ce moment

« Rose, tu es prête à tout pour moi, » dis-je.

« C’est vrai, mais je suis..., » dit-elle.

« C’est correct si tu ne peux pas me consoler. Cependant, rester juste près de moi est plus que suffisant, » dis-je.

J’aimais croire que mes vrais sentiments sans aucun mensonge lui étaient transmis.

Même quand ces filles pensaient que ce n’est toujours pas assez, je ne pouvais pas leur montrer comment j’étais reconnaissant.

En fin de compte, je ne pouvais que sourire avec ironie face aux actions que je faisais.

« Je suis désolé, mais peux-tu me laisser comme ça pendant un moment ? » dis-je.

À ce rythme, que je sois ici pour la convaincre ou que je sois ici pour me sentir en sécurité, je ne savais pas laquelle était.

Et même quand je pensais à ça, je ne prévoyais pas de lâcher sa main.

« Seulement si vous ne détestez pas ça, » dis-je.

« Impossible. Quelque chose comme ça ne peut pas ne pas être aimé. Quelque chose comme ça, c’est absolument impossible, » dit-elle.

Lentement, ses bras de bois atteignirent mon dos.

C’était simplement une façon timide de retourner mon câlin.

« ... Au contraire, je suis si heureuse que j’en avais presque peur, » dit-elle.

« Je vois, » dis-je.

Alors que je me penchais plus près de Rose, j’avais fermé les yeux.

Alors que nous restions comme ça pendant un moment, soudainement ma conscience avait commencé à s’estomper.

La somnolence avait rapidement consommé mon corps et mon esprit fatigués.

S’endormir parce que j’étais soulagé pouvait paraître enfantin. À ce moment-là, je m’étais endormi devant Rose. Je suppose que je n’avais pas d’autre choix.

J’avais laissé partir ma conscience.

On dirait que cette fois, je ne verrai pas de cauchemar.

***

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4 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. Un mignon petit chapitre et o peux enfin entendre rose génial.

    Par contre il était juste fatigué kato a donc pas essayer de lempoisonne

  3. Merci pour le chapitre.

  4. Merci pour le chapitre.

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