Maou-sama no Machizukuri! – Tome 4 – Chapitre 17

Bannière de Maou-sama no Machizukuri! ***

Chapitre 17 : Les citoyens d’Avalon

Dix jours s’étaient écoulés depuis que nous avions reçu la déclaration de guerre. Nous étions en train de nous préparer, mais il y avait deux autres choses que nous devions faire à côté de cela.

Le premier était d’expliquer la situation aux citoyens et aux aventuriers séjournant à Avalon. Si nous ne le faisions pas correctement, cela pourrait nous retomber dessus plus tard, car si quelqu’un devait souffrir, ce serait eux. C’est parce que les citoyens m’avaient fait confiance qu’ils avaient choisi de vivre ici et qu’ils avaient invité d’autres personnes à le faire. Ne pas prendre soin de la population signifiait la fin de la croissance d’Avalon.

J’avais déjà expliqué la situation aux chefs des guildes marchandes et aux aventuriers, mais eux et leurs guildes n’étaient pas les seuls à qui j’étais redevable. Moi, en tant que dirigeant de la ville, j’étais également obligé de l’expliquer aux autres citoyens de la ville.

La seconde était de déterminer les règles de cette guerre.

« Je ne m’attendais pas à ce qu’ils écoutent mes suggestions. » (Procell)

Après avoir reçu la déclaration de guerre de la ville voisine contre nous, je leur avais envoyé une lettre. Le contenu de la lettre suggérait que les deux parties s’abstiennent de faire du tort sans discernement aux citoyens. Il suggérait également que les deux forces se rencontrent dans une vaste plaine près d’Avalon à un moment convenu pour faire une bataille propre et directe.

C’était avantageux pour les deux parties. Si les deux camps faisaient ce qu’ils voulaient, nous risquions de causer de grands dommages non seulement à nos troupes, mais aussi à nos citoyens et cela pouvait même peut-être nous conduire jusqu’à l’anéantissement.

« Je suis vraiment reconnaissant pour cela, je ne veux pas massacrer autant de personnes. » (Procell)

Les Chevaliers d’Avalon que j’avais montrés pouvaient être un facteur important pour qu’ils suggèrent cela. Dans le sens où ils craignaient que nous lâchions ceux-ci sur leur ville. Si nous le faisions, même s’ils réussissaient à vaincre les golems, les dégâts qu’ils auraient subis seraient énormes.

S’ils refusaient ces suggestions, pour une raison quelconque, je projetais de les bombarder et de tout terminer en même temps. Avec les dragons pouvant voler à la vitesse du son, les murs de leur ville ne signifieraient rien. Les dragons pouvaient facilement survoler les murs et laisser tomber les bombes de napalm, transformant la ville ennemie en une mer de flammes.

Il y avait deux raisons pour lesquelles je ne voulais pas faire cela.

La première étant que cela serait une perte de DP. Je préférerais que les soldats ennemis soient tués dans mon donjon afin de gagner leur DP.

La seconde raison étant que cela me permettait de réduire les victimes humaines d’Avalon. Des golems seraient postés à l’intérieur d’Avalon même pendant les combats, mais il était pratiquement impossible de réduire les pertes à zéro.

Pour ces deux raisons, j’avais proposé que nous nous battions sur la plaine que je venais de créer. L’ennemi accepta, mais pour m’assurer qu’ils n’aient aucune idée derrière le fait de l’accepter, j’avais ordonné aux Chanteurs de profondeurs d’aller enquêter.

Grâce à une certaine méthode, les corps de renseignement pouvaient maintenant espionner à l’intérieur d’un bâtiment protégé par une barrière. Ce monde était méfiant face à la magie, mais pas tellement contre la science. Ainsi, pour quelqu’un comme moi qui pouvait utiliser Création pour créer des choses, profiter d’un tel manque de sécurité était facile.

Donc, grâce à cette méthode, nous avions déterminé quelque chose que la ville voisine cachait. Grâce à leurs relations, ils avaient pu rassembler trente aventuriers de niveau héroïque et ce fait était probablement la source de leur confiance.

Cependant, pour qu’ils pensent pouvoir vaincre Avalon avec juste ces trente soldats équivalents à des démons de rang A, ils nous prenaient vraiment de haut. Plutôt que de voir ces trente individus comme une menace, nous les considérions comme une invitation à combattre. Après les avoir tués, Wight pourrait facilement les transformer en unité de mort-vivant. Avec ses capacités, ces trente deviendraient encore plus puissants que lorsqu’ils étaient vivants. Une fois placés sous son commandement, ils seraient encore plus renforcés. La chance d’obtenir ces morts-vivants de rang A était quelque chose de rare.

Quoi qu’il en soit, j’avais prévu de laisser les Chanteurs de profondeurs pour espionner ces barrières. J’espère qu’ils pourront comprendre tout ce qui se passait dans les coulisses...

« C’est une chose de moins à s’inquiéter. Après, il faut expliquer la situation aux citoyens d’Avalon. » (Procell)

J’avais déjà répandu l’information que je voulais dire quelque chose aux citoyens le lendemain dans la plaine. J’avais l’intention de leur expliquer les détails concernant cette guerre.

*

C’était presque l’heure prévue donc je m’étais placé à l’endroit prévu et j’avais vu que beaucoup de personnes étaient déjà rassemblées. Et ainsi, j’étais monté sur la scène.

Agissant comme mes gardes du corps, il y avait Kuina, Aura qui s’était rendue invisible en volant dans le ciel. Il y avait aussi R’lyeh qui était dans l’autre dimension. Son devoir était de chercher d’autres démons pouvant manipuler les dimensions.

« Mesdames et Messieurs, je suis Procell, le dirigeant de cette ville. Aujourd’hui, il y a quelque chose d’important que je dois vous annoncer. » (Procell)

Toute l’attention était tournée vers moi.

Et puis, dans l’instant suivant, une chanson put être entendue quelque part. Bien sûr, c’était la chanson de R’lyeh. Elle utilisait l’eau autour de nous comme moyen de transport du son, elle avait ainsi permis à ce seul son de parvenir dans notre dimension.

En continuant de surveiller les démons ennemis, elle chantait une chanson apaisante. Bien sûr, sa chanson n’était pas là pour laver le cerveau des humains, mais pour les amener dans un état de légère ivresse et d’euphorie.

« Certains d’entre vous en ont peut-être déjà entendu parler, mais il y a quelques jours, l’empire a conseillé à Avalon de se soumettre à celui-ci ! Au début, je n’ai vu aucun problème avec cela, mais les termes proposés étaient beaucoup trop défavorables. C’était la même chose que de faire que notre ville devienne l’esclave de la ville voisine ! » (Procell)

En raison de leur état, les citoyens m’avaient écouté sans accroc, et aucun d’eux n’avait murmuré le moindre mot.

« J’ai été convaincu en voyant l’attitude arrogante de la délégation que leur ville avait envoyée. Je n’aurais jamais pensé que même cette délégation censée tisser des liens entre nos deux villes puisse agir ainsi ! Si Avalon tombe sous le commandement de cette ville, tout le monde ici deviendra misérable. » (Procell)

Les citoyens d’Avalon acquiescèrent.

Faire semblant de me soumettre à la délégation avait également servi de préparation pour cela.

La délégation agissant à sa guise n’avait manifestement pas joué en faveur de leur ville et les citoyens d’Avalon dirigeaient leur mécontentement vers la ville voisine.

« Et donc, j’ai décidé. J’ai décidé que je me battrais pour le bonheur des citoyens de cette ville !! » (Procell)

J’avais déclaré cela avec force.

Cela dit, cela ne signifiait pas que cette déclaration avait reçu des applaudissements.

« Cela signifie-t-il que nous allons devoir nous battre nous aussi ? Contre la ville voisine ? »

Un homme avait demandé cela et les commentaires des autres étaient en accord avec lui.

C’était probablement ce qui les préoccupait le plus, tuer et être tué.

« Pas du tout. À part ceux qui sont venus avec moi lors de la fondation de la ville, je n’ai aucune intention de vous laisser vous battre dans cette guerre. En outre, il a été convenu que le champ de bataille sera la vaste plaine à l’extérieur de la ville. Je souhaiterais donc que tout le monde reste caché à l’intérieur des murs de la ville pour être ainsi protégé. » (Procell)

Quand je l’avais dit, les premiers citoyens d’Avalon — les Renardes mythologiques, les Naines-forgeronnes et les Hautes Elfes — sont montés sur la scène.

Nous avions expliqué à tout le monde que ces filles étaient des demi-humaines au lieu de démons.

Quand ils avaient vu les filles monter sur scène, les citoyens de la ville avaient fait des visages amers. Ces filles étaient toutes belles, avaient d’excellentes compétences qu’elles utilisaient afin de continuellement aider les citoyens d’Avalon, et avaient ainsi tissé des liens avec eux. Pour ces raisons, les citoyens faisaient ces visages amers et angoissés en laissant les filles aller se battre.

Un autre homme avait alors pris la parole.

« Je ne veux pas laisser ces filles se battre seul. Ne pouvons-nous pas simplement nous rendre ? »

« Si nous abandonnons, des gens comme les soldats de l’autre jour commenceraient à venir ici et à agir comme s’ils possédaient l’endroit. En outre, les taxes augmenteront de plus de cinq fois leur montant actuel. Beaucoup d’entre vous ont probablement déménagé après avoir vécu une vie difficile. Peu importe où vous viviez auparavant, si nous nous rendons, je vous le garantis que cela ne deviendra que pire... pire encore. Ils préconisent la discrimination des demi-humains. Ils vont transformer ces enfants en esclaves ! En tant que dirigeant de cette ville, je ne peux laisser cela arriver ! » (Procell)

J’avais fait appel à leurs émotions et cela avait bien fonctionné, en partie grâce aux chants de R’lyeh. Et ainsi, j’avais poussé plus loin.

« Néanmoins, je comprends que certains d’entre vous ne veuillent pas être impliqués dans cette guerre. Pour ceux qui voudront partir avant le début des combats, nous mettrons en place un service d’assistance, veuillez donc y poser votre demande. Nous fournirons aux demandeurs une compensation et un transport sur l’une de nos voitures tirées par les golems. Nous vous transporterons jusqu’à la ville voisine. Nous nous attendons à ce que de nombreuses personnes demandent cela, donc ne prenez pas de bagages trop lourds. » (Procell)

Un gros brouhaha commença à apparaître. Ils ne pouvaient probablement pas croire que le chef de la ville lui-même propose d’offrir aux habitants à fuir hors de la ville.

De mon point de vue, s’ils voulaient partir, ils étaient libres de le faire. Si je ne préparais pas de telle option pour eux, ils se plaindraient plus tard que je les avais forcés à rester en ville.

De plus, cela permettait d’affirmer encore plus mon image de chef donnant la priorité aux citoyens avant tout le reste.

Après un moment, un homme avait pris la parole. Je l’avais reconnu. Il était à la tête de la guilde des aventuriers.

« Cette ville est un lieu important pour nous aventurier. Les prix à l’auberge et les taxes sont tous si bon marché. Nous pouvons également vendre ici les matériaux que nous trouvons dans le donjon pour un bon prix. Perdre cette ville sera un coup dur pour nous. Nous avons donc décidé de coopérer avec vous dans cette guerre. Nous utiliserons autant que possible nos liens et accumulerons du potentiel de guerre... pouvons-nous nous attendre à ce que vous, Procell, vous vous chargiez de leur rémunération ? »

Face à cela, j’avais souri. Que quelqu’un dise autant de choses m’avait fait très plaisir.

« Je vous remercie. Nous ne vous demanderons pas de vous battre, mais nous vous demanderons de défendre cette ville jusqu’à la fin de la guerre. Comme je l’ai dit, nous avons convenu que le champ de bataille sera à l’extérieur de la ville, cela ne signifie pas qu’ils resteront sur place et ne viendrons pas piller la ville. Si cela arrive, je compte sur vous. Nous vous paierons le prix demandé. » (Procell)

« Êtes-vous vraiment sûr ? Cela ne nous dérange pas de combattre les troupes ennemies. Nous, aventuriers, sommes plus forts que les soldats, vous savez. »

La représentant de la guilde des aventuriers semblaient légèrement irrités. Peut-être avait-il mal compris ma réponse en pensant que je ne croyais pas en leur force.

« Les aventuriers sont des professionnels dans la lutte contre les monstres, mais ils ne sont pas aussi doués pour tuer des gens. Cependant, ceux qui viendraient piller ne sont pas des gens, ce sont des bêtes. Et combattre des bêtes est votre point fort, n’est-ce pas ? » (Procell)

L’homme de la guilde des aventuriers acquiesça.

Le prochain à parler fut un marchand. C’était Relic. Il était le marchand le plus prospère de cette ville.

« Nous, la guilde marchande de cette ville, aimerions offrir notre soutien financier dans cette guerre. Il n’y a pas besoin d’hésiter à le prendre. Cette ville est comme un arbre qui apporte de l’argent pour nous, il est donc hors de question de la perdre. De plus, les taxes de cette ville sont très basses. Nous aimerions considérer cette aide comme la part de taxe que nous ne payons pas. » (Relic)

« Un marchand devrait-il vraiment dire cela comme ça ? Cette aide financière ne devrait-elle pas être proposée comme un prêt qui va lui permettre de gagner de l’intérêt avec le temps ? » (Procell)

« Fufu, c’est effectivement le cas si l’autre partie a essayé de réduire nos profits. Mais vous n’êtes pas comme ça. Vous avez toujours trouvé des moyens pour que nous deux puissions sortir satisfaits de l’accord. Grâce à vous, au lieu d’une perte, nous gagnons encore plus. Pour cela, nous aimerions vous soutenir avec tout ce que nous avons. » (Relic)

Il avait dit une chose si délicieuse.

« Je vous remercie. Bien que ce soit faible, il y a toujours une chance que la guerre se prolonge et que le transport aérien devienne difficile. Grâce aux marchands présents ici, je veux faire le plein de nourriture et, quand la guerre commencera, la fournir gratuitement à ceux étant restés en ville. Aussi, juste à la fin de la guerre, je souhaite organiser une fête de célébration. Je prendrais soin de toutes les dépenses. » (Procell)

« Êtes-vous sûr !? » (relic)

« Oui. Bien que les taxes soient bon marché, nous avons rassemblé plus de profits que tout le monde. » (Procell)

Notre échelle de collecte diffère grandement des autres villes. Même avec de faibles taxes, nous en avions beaucoup collecté.

Cela étant dit, les chefs de la guilde des aventuriers et de la guilde marchande ne comprenaient pas la source de notre confiance. Il serait naturel pour eux de se demander comment si nous ne faisions pas appel aux aventuriers, aux citoyens, et sans prendre l’aide financière pour nos soldats, comment nous pourrions rassembler suffisamment de potentiel de guerre.

« Maintenant, vous vous demandez sûrement comment nous allons nous battre sans aucune aide. Pour expliquer, il me faut faire une petite introduction. Ce sera le potentiel de guerre d’Avalon. » (Procell)

Les uns après les autres, les golems avec lesquels les citoyens s’étaient familiarisés apparurent. Ceux qui étaient apparus comptaient plus de 300 membres. L’absurdité de cette scène avait laissé les citoyens sans voix.

« Tout le monde ici connaît les golems, mais, en vérité, ceux qui patrouillent en ville ne représentent qu’une petite fraction de leur nombre total. Et aussi, regardez en haut. » (Procell)

J’avais pointé mon doigt vers le ciel. Il y avait des Dragons des Ténèbres tournant en cercle. Je les laissais là parce que s’ils se rapprochaient des humains, leur capacité spéciale, Peur, pourrait faire paniquer les humains. Ils ne savaient pas quoi faire après avoir vu les énormes dragons noirs qui n’apparaissaient que dans les comptes de fées.

« Je pense que vous connaissez les Hippogriffes qui servent pour le transport, mais ce ne sont pas les seuls à avoir été apprivoisé et entraîné, nous avons aussi réussi avec ces dragons. Alors, les golems, les dragons et ces enfants vont se battre pour nous. Même avec seulement eux, je suis confiant dans la victoire. Avalon a encore d’autres forces de combat, mais pour qu’elles ne soient pas révélées à la ville ennemie, elles doivent rester secrètes pour l’instant. » (Procell)

J’avais déclaré cela avec force. Voyant plus de 300 golems et d’effrayants dragons, les citoyens étaient soulagés.

... En même temps, certains auraient sûrement trop peur de rester ici en sachant que de telles créatures étaient là. Je ne pouvais rien y faire, ce n’était pas comme si je pouvais les cacher une fois que les combats commenceront.

« Comme vous le voyez, nous pouvons certainement gagner cette guerre. Même si nous perdons, on nous a promis qu’aucun civil ne serait blessé. Cependant, la vie de chacun de nous sera certainement plus dure. Pour éviter cela, moi et ces enfants ferons de notre mieux et nous nous battrons. Je pourrai me répéter, mais pour ceux qui veulent quitter cette ville, nous avons préparé l’argent de compensation et le transport. C’est tout ce que j’avais à dire. » (Procell)

Avec cela, notre réunion fut terminée et j’étais descendu avec Kuina et les autres.

En le faisant, je me demandais combien resteraient. Ce serait formidable si plus de 70 % de la population restait.

*

Il avait fallu environ trois jours pour traiter les demandes de ceux voulant partir

Le pourcentage de personnes voulant partir était inférieur à 10 % de la population totale. C’était encore mieux que ce à quoi je m’attendais et cela m’avait fait sourire. Il semblerait qu’Avalon soit beaucoup plus charmante que ce que je pensais.

« Nous devons absolument gagner. » (Procell)

Pour protéger tous ceux qui restent,

Pour protéger l’endroit où ceux qui étaient partis voudraient revenir un jour,

Et surtout, pour être à la hauteur de la confiance de tout le monde.

Maintenant, il est temps de leur montrer ce que nous avons.

***

Si vous avez trouvé une faute d’orthographe, informez-nous en sélectionnant le texte en question et en appuyant sur Ctrl + Entrée s’il vous plaît. Il est conseillé de se connecter sur un compte avant de le faire.

3 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.
    P.S : Je sens d’avance la frustration de savoir que la guerre aura lieu dans le prochain tome. (si vous prenez ce commentaire pour une critique ou un truc de ce genre, il cible l’auteur, personne d’autre.)

  2. Merci pour le chapitre.

Laisser un commentaire