Maou-sama no Machizukuri! – Tome 2 – Chapitre 9

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Chapitre 9 : Adieu, March

Après avoir voyagé sur le dos du Gryphon, nous sommes finalement arrivés au donjon de March.

Je n'avais pas créé immédiatement le cercle de [Transfert]. Car le faire dans le donjon d’une autre personne était tout comme créer une porte dérobée que je pourrais utiliser en tout temps, et par conséquent, c’était considéré comme impoli de le faire, pour le moins, sans d’abord obtenir l’autorisation de l’autre Seigneur-Démon.

Dès que nous étions entrés dans le donjon, Succube nous avait accueillis, puis avait alors utilisé son propre [Transfert] pour nous amener jusqu’à March.

*

Et l’endroit où nous avions été amenés était la salle de cristal de March. Assise sur un trône se trouvant dans cette pièce, se trouvait la beauté envoûtante à la peau brune ayant des oreilles et une queue de louve.

Elle était habillée d’une manière bien plus osée que d’habitude, mais elle ne semblait ni étrange ni indécente en raison de sa grâce.

« Bienvenue, Procell. Au regard sur ton visage, je suppose que ton inspection s’est bien déroulée. » (March)

March avait l’air un peu seule en parlant. Était-elle réticente à me voir partir ?

« Oui, ça l’était. Cet endroit satisfait à toutes les conditions nécessaires à la construction de ma ville. » (Procell)

March souriait et riait en entendant ma réponse.

« La première fois que j’ai entendu ton rêve... Je ne construirai pas un donjon qui se basera sur les désirs humains tels que les désespoirs, mais une ville qui accueillera beaucoup d’humains et qui me donnera leurs bonheurs en tant que repas. La première fois que j’ai entendu cela, j’ai pensé que tu plaisantais où quelque chose comme cela. Je ne pensais pas que tu allais réussir à le faire. Tu n’as jamais cessé de m’impressionner. » (March)

« Ce n’était pas une blague. Je parviendrai à faire la meilleure ville qui soit. » (Procell)

« Je ne doute pas que tu le feras. Tu es, après tout, le genre d’homme qui fait ce qu’il dit qu’il va faire. Et maintenant, je t’ai vu le faire. Tu es devenu un homme très bon. » (March)

L’ambiance était sombre et une telle ambiance n’était pas pour nous. Alors que je pensais cela, March s’était alors éclairci la gorge, probablement un effort pour changer le flux de la conversation.

« Celui se trouvant derrière toi, je l’ai déjà vu, si je ne me trompe pas. Est-ce que c’est un démon de Dantalian ? » (March)

« Il me l’a donné. Un démon pouvant utiliser le [Transfert] est très utile et donc je l’ai accepté. » (Procell)

« Je suis sûre que tu t’en es déjà rendu compte, mais il t’observe. Je suis surprise qu’il aille aussi loin pour un nouveau Seigneur-Démon. Tu devrais être fier de ça. » (March)

Elle ne disait pas cela juste pour me flatter. Le Seigneur-Démon du [Temps] était si puissant, que simplement attirer son attention était en soi une réussite.

« Oui, je suis conscient que ce démon se méfie de moi, mais je n’ai aucun problème à être surveillé, alors pourquoi ne pas l’utiliser en attendant ? » (Procell)

« Oui, quelle belle détermination ? Eh bien ! Si tu vas vraiment utiliser ce démon, alors tu peux aller poser un cercle de [Transfert] dans mon donjon. De cette façon, il te sera plus simple de me rendre visite, n’est-ce pas ? Vas-tu déménager aujourd’hui ? » (March)

« C’est le plan. J’ai déjà construit ma ville et je ne peux partir trop longtemps. » (Procell)

Rester loin de son propre donjon n’était généralement pas une bonne idée.

Aussi, Kuina attendait avec impatience notre retour.

« Est-ce vrai ? Tu vas me manquer, tu sais... Je voudrais te donner un cadeau, mais malheureusement, nous, les parents, avons l’interdiction d’offrir autre chose que les DP initiales et les 3 médailles d’origines aux nouveaux Seigneurs-Démons. J’espère que tu me pardonneras pour cela. » (March)

« Il n’y a rien à pardonner. Tu m’as déjà beaucoup donné, et je t’en suis vraiment reconnaissant. En fait, je devrais être celui qui te donne un cadeau. » (Procell)

J’avais alors utilisé ma [Création] et créais dans mes mains un collier de diamants. Sans être trop ostentatoire, il s’agissait d’un collier élégant et finement décoré.

La mise en forme des diamants à facettes — autrement connues sous le nom de coupe de diamants qui avait été faite pour faire ressortir le véritable attrait des diamants — ne pouvait être répliquée par quelqu’un utilisant la technologie de ce monde. Il s’agissait donc d’un cadeau qu’une seule personne dans le monde pouvait offrir, il ne s’agissait de nul autre que moi.

Je m’approchai donc de March avant de placer le collier autour du cou de March.

« Ces pierres précieuses continueront d’émettre leur rayonnement sans changement même si une centaine d’années passent. Tout comme la façon dont notre amitié ne changera pas même lorsque je deviendrai indépendant. Je n’oublierai jamais les faveurs et la gentillesse que tu m’as offerte. Laisse ce présent être un témoignage de tout cela. » (Procell)

Je lui adressais à ce moment-là tous mes remerciements. Elle était allée au-delà de ce qu’on pouvait attendre d’elle en tant que parent.

« ... Oh, Procell. Comment puis-je ne pas pleurer après m’avoir dit des choses si agréables ? Et je n’ai pas pleuré une seule fois au cours du dernier siècle, tu le savais ? » (March)

Elle souriait alors que des larmes coulaient sur son visage.

« J’ai peut-être l’interdiction de te donner quelque chose de tangible, mais je vais quand même te donner une petite chose. » (March)

March se leva, s’approcha de moi, puis elle appuya sur le côté gauche de mon corps. Sa volumineuse poitrine était collée contre moi. Son odeur parfumée était du genre à conduire les hommes à la folie.

Et puis, je sentis ses douces lèvres se poser sur ma joue.

« Comment est-ce, Procell ? As-tu aimé mon cadeau ? » (March)

Je fus stupéfait pendant un moment. Ma tête était si chaude que je pensais que j’allais fondre.

« Merci March. C’était vraiment merveilleux ! » (Procell)

« Je suis heureuse que tu l’aies aimé. Tu regrettes sûrement maintenant de ne pas avoir accepté mon offre l’autre jour ? » (March)

Pour dire la vérité, j’avais toujours voulu dire oui et cette fois n’était pas une exception. À la fin cependant, j’avais choisi de ne pas le faire.

« Un peu ! Mais je dois y aller maintenant. Merci pour tout. » (Procell)

« Je devrais être celle qui dit ça. C’était vraiment drôle. J’ai oublié ma solitude pendant que tu étais ici. Viens souvent me voir, Procell. » (March)

« Oui, j’ai bien l’intention de la faire. Je t’inviterai dès que ma ville sera un peu plus développée pour te recevoir. Je vais te donner le plus grand accueil que je puisse t’offrir. » (Procell)

« Alors, je vais attendre cela avec impatience. Je suis sûre que tu me rendras pleinement heureuse. » (March)

Je me retournai alors et sentis son regard posé sur moi.

« Mais pour finir avec une dernière petite plainte. Me donner à moi qui vais bientôt disparaître quelque chose qui restera éternellement rayonnant, n’est-ce pas un peu cruel ? » (March)

Je ne me retournai pas à ces mots et March ne s’attendait pas non plus à ce que je le fasse. C’était ce genre de mots.

Je regardais ma paume tout en marchant.

Je pensais déjà au bonus que j’avais reçu lors de la [Guerre] avec Stolas.

À l’origine, il s’agissait d’un pouvoir qui ne pouvait être utilisé que deux fois pour sauver mes démons ou pour les renforcer. Cependant, il pourrait également être utilisé pour prolonger la vie de March.

... Mais cela contredisait la logique. C’est peut-être pour cela que March m’avait prévenu qu’il s’agissait d’une capacité dangereuse.

*

Après ma discussion avec March, j’allai jusqu’à la zone résidentielle que nous avions utilisée.

L’endroit où les naines-forgeronnes et Wight travaillaient.

« Mon seigneur, vous êtes revenus. » (Wight)

« Oui, je suis venu vous chercher. J’ai pu sans incident construire mon donjon... ou plutôt ma ville. » (Procell)

« C’est vraiment splendide. Je ferai de mon mieux pour la nouvelle ville. » (Wight)

Wight déclara cela avec une voix motivée tout en se baissant élégamment.

« Est-ce que le travail que je vous ai demandé de faire a progressé en douceur ? » (Procell)

« Oui. Pendant que mon seigneur était parti, les naines-forgeronnes et les golems ont exploité de toutes leurs forces la mine. » (Wight)

La raison pour laquelle je n’avais pas emmené Wight était parce que je l’avais chargé de superviser tout le travail des démons restants.

Les minerais qui pouvaient être obtenus d’une [Mine] dépendaient du niveau du Seigneur-Démon et March était une Seigneur-Démon de premier ordre, de sorte que les minerais de sa [Mine] était aussi de premier ordre. Ces minerais comprenaient du mithril, de l’orichalque et de l’adamantine.

Je voulais obtenir autant que possible du matériel de haute qualité puisque le meilleur minerai que l’on pouvait obtenir dans ma [Mine] était le mithril.

En plus de pouvoir continuer à miner sans dormir, les golems étaient fort. Pendant ce temps, les naines-forgeronnes avaient pu identifier les meilleurs sites miniers. Pour ces raisons, ils avaient pu miner avec grande efficacité.

« Qu’en est-il de l’autre chose ? » (Procell)

« Ceci a bien fonctionné. Si vous voulez bien me suivre jusqu’ici. » (Wight)

Je fis comme il me disait et je le suivis donc.

L’endroit où il me guidait était un bâtiment que nous utilisions comme entrepôt.

À l’intérieur, les squelettes travaillaient silencieusement. Comme ils pouvaient faire un travail minutieux grâce à Wight, je les avais chargés de créer des explosifs. Ils avaient mélangé des produits chimiques que j’avais créés avec ma [Création] et les minéraux traités par les naines-forgeronnes.

La recette avait été créée par l’Ancienne Naine et était simplifiée au maximum, et donc même les squelettes pouvaient la préparer. De cette façon, les bombes seraient plus légères. Et elles pourraient être réalisées en un plus grand nombre que si elles avaient été créées avec ma [Création]. Un plus grand nombre de bombes signifiait qu’elles pouvaient être utilisées de manière offensive comme défensive.

J’avais construit ma ville afin de me nourrir du bonheur des humains, mais ceux qui vivaient dans ma ville ne seraient pas capables de se battre, donc j’avais compris que beaucoup d’argent, de pouvoir et de sang étaient nécessaires pour atteindre la paix.

« Tu as très bien travaillé, Wight. Je peux faire de mon mieux grâce à tes efforts. » (Procell)

Il ne se distinguait pas, mais il était utile de bien des manières.

Il était le chef d’une petite moitié de mes démons. Ils, les morts-vivants, n’avaient pas uniquement regardé vers lui. Il avait aussi réussi à les coordonner pendant que j’étais absent.

« Je ne mérite pas ces louanges. J’obéis simplement à vos ordres, peu importe ce qu’ils sont. » (Wight)

« Es-tu sûr de dire cela ? Je pourrais t’ordonner quelque chose d’absurde, tu sais. » (Procell)

« Ce n’est pas possible. S’il s’agit d’un ordre de mon seigneur qui est sage, alors cela ne pourrait être fait. Si je devais échouer à un ordre, je ne pourrais que blâmer ma propre incompétence. Et ainsi, j’espère répondre à vos attentes. » (Wight)

Vraiment, après avoir dit de telles choses, il m’avait ainsi mis beaucoup de pressions sur les épaules, n’est-ce pas ? Cette pression, cependant, était quelque chose qui ne me dérangeait nullement.

Après que le démon corbeau ait fini de dessiner le cercle de transfert, il se mit à briller, ce qui signifiait que nous pouvions maintenant l’utiliser pour retourner à ma ville.

« Wight, ce démon corbeau est mon nouveau... Compagnon, d’une certaine manière. » (Procell)

« Oui, je comprends ce que vous essayez de dire. Nous ne devons pas baisser notre garde en sa présence. » (Wight)

« Tu as compris ce que je voulais dire ? » (Procell)

« Oui, j’ai passé beaucoup de temps avec des morts-vivants, alors lire les émotions discrètes de quelqu’un est devenue une de mes spécialités. » (Wight)

« Je vois. C’est certainement vrai que nous ne devons pas baisser notre garde en sa présence, mais il a une capacité pratique, alors utilisons-la. » (Procell)

Wight était vraiment excellent. Et donc, parfois j’avais des regrets. Il était un excellent commandant de mes forces, mais ses propres capacités de combats n’étaient pas si géniales, il était un démon de rang B avec un niveau fixe et ne pouvait donc pas croître. J’avais pensé plus d’une fois à savoir si j’aurais dû le faire comme Kuina et les autres.

... Et maintenant, j’avais le pouvoir de faire cela entre mes mains.

« Mon seigneur, pardonnez-moi, mais j’ai quelque chose que je veux vous dire. J’aime la façon dont je suis actuellement. Il pourrait être présomptueux de ma part de dire cela, mais j’espère pouvoir répondre à vos attentes. Et d’ailleurs, il y a des choses que je pourrais faire que vos filles ne pourront pas, même si ce corps est faible, je ne plaindrais pas. » (Wight)

« ... Tu ne sais pas que lire dans l’esprit des démons, mais aussi le mien ? » (Procell)

« C’est parce que j’essaie vraiment de comprendre mon seigneur que j’adore et respecte. » (Wight)

Mon cœur devenait plus léger et je voulais encore plus lui en demander.

« Mais, que faire si tout pouvait être refait ? Je ne peux le faire que deux fois, mais je peux refaire la synthèse d’un démon en gardant ses souvenirs intacts. Il s’agit là d’un pouvoir que j’ai obtenu du Créateur. Si tu le souhaites, je peux te donner un corps beaucoup plus puissant comme celui de Kuina et des autres. » (Procell)

C’était le pouvoir que j’avais eu du Créateur en tant que bonus.

Ceci me permettait de transformer une cible, en une médaille après avoir obtenu leur consentement. En outre, si cette médaille est utilisée lors d’une [Synthèse], les souvenirs du démon choisi avant de devenir une médaille peuvent être récupérés.

Si un démon souffrait d’une blessure mortelle, je pourrais le transformer temporairement en une médaille.

Bien sûr, il était possible non seulement de sauver ce démon, mais en plus de le renforcer après cela.

Cependant, je ne pouvais le faire que deux fois.

Je pensais qu’il fallait utiliser une de ces deux fois sur Wight.

« Ce ne sera pas nécessaire. Je me répète, mais j’aime bien ce que je suis actuellement. Et c’est pourquoi, monseigneur, n’utilisez pas ce pouvoir sur moi. » (Wight)

« Mais... » (Procell)

« C’est d’accord. Cependant, si, au cas où vous étiez en danger en raison de mon incapacité à agir, alors utilisez ce pouvoir. Je ne pourrais pas vivre en sachant que je vous ai fait défaut, mon seigneur. » (Wight)

C’étaient des mots puissants qui me transmettaient sa loyauté.

« Fuu. Parfois, je n’en suis pas vraiment sûr de savoir lequel d’entre nous est le Seigneur-Démon. Je compterai sur toi, officier d’état-major. » (Procell)

J’ai déclaré son rôle exact plutôt que de me référer à lui, en tant que le chef de la moitié de mes forces.

Bien qu’il ne soit pas l’un de mes démons du [pacte démoniaque], je voulais lui montrer que j’attendais beaucoup de lui.

Je ne savais pas si mes sentiments l’avaient touché, mais ses yeux qui étaient dépourvus de tout, surtout d’émotions, avaient un feu brûlant en eux.

« Je suis honoré d’avoir un rôle aussi important. » (Wight)

« J’attends beaucoup de toi, Wight. Et en tant que tel, je te donne un ordre tout de suite. Commençons le déménagement. Rassemble tout le monde. » (Procell)

« Oui, mon seigneur » (Wight)

Et de cette façon, nous avions alors déplacé autant de démons que le cercle magique le permettait. Ceux qui ne pouvaient pas devaient attendre. Le démon corbeau ne pouvait faire de transfert que quatre fois par jour. De plus, seulement cinq golems pouvaient être transférés à la fois, donc il nous était impossible de ramener tout le monde en une journée.

Et c’est ainsi que nous avions commencé à déménager avec fierté du donjon de March.

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