Maou Gakuen no Hangyakusha – Tome 1 – Chapitre 2

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Chapitre 2 : Cours de magie pour la première fois

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Chapitre 2 : Cours de magie pour la première fois

Partie 1

Lors de mon premier jour de transfert, je m’étais évanoui avant de pouvoir entrer dans le bâtiment de l’école. Après cela, j’avais reçu des soins érotiques de Lizel-senpai et d’autres dans la salle d’attente du candidat Roi-Démon — alias le Palais, avant de rentrer à la maison.

Si je regardais seulement le résultat, je faisais l’école buissonnière dès le premier jour d’école.

Et puis au deuxième jour.

« Yuu-kun. Comment est l’Académie Ginsei ? Crois-tu que tu peux rester là-bas ? » Maman m’avait demandé à la table du petit déjeuner avec un sourire joyeux. La culpabilité s’était accrue en moi.

« O-Ouais. Eh bien, d’une façon ou d’une autre… »

Papa avait levé le visage de sa tablette après que j’ai répondu avec hésitation.

« Y a-t-il un problème ? » demanda mon père.

« Non, ce n’est pas du tout ça, » répondis-je.

« Vraiment ? Alors c’est bien, mais… Papa était tellement inquiet pour toi hier que je n’ai pu gagner que dix victoires consécutives dans mon jeu de combat, » répondit-il.

« Il n’y a pas de problème si tu peux en gagner autant. »

Mes parents étaient des amateurs de jeux. On pourrait même les appeler des joueurs. Si je devais en dire plus, ils étaient aussi des Otakus. Ils vérifiaient toujours les nouveaux animes, et ils n’étaient jamais absents du marché de la bande dessinée d’été et d’hiver.

Tous deux avaient déjà une quarantaine d’années, mais leur pensée était relativement jeune par rapport à celle des autres parents. C’était peut-être pour cela. De plus, leur apparence était plus jeune que leur âge ne le laissait supposer. Ils avaient l’air d’avoir une trentaine d’années, et si vous ne regardiez pas de près, ils pourraient même avoir l’air d’en avoir une vingtaine.

Selon maman, c’est grâce aux bagues qu’ils avaient reçu comme récompense des démons. Et il semblait certainement que les bagues avaient l’effet de faire paraître les gens plus jeunes qu’ils ne l’étaient.

« T’es-tu fait des amis ? » Cette jeune femme, non, ma mère m’avait demandé avec un regard un peu inquiet.

Le visage de Lizel-senpai, Miyabi et Reina était immédiatement apparu dans mon esprit.

J’étais un peu perplexe quant à savoir s’il était correct de les appeler amies, mais mentir serait mieux que l’alternative ici. Je voulais rassurer ma mère.

« Oui. Je pense qu’il y a trois personnes avec qui je m’entends particulièrement bien. Ils m’ont été d’une grande aide hier, » répondis-je.

« Je vois. C’est super ~, » Ma mère avait souri en affichant un grand soulagement venant du fond de son cœur.

« En effet. Dire que notre enfant finira à l’Académie Ginsei… l’Académie du Roi-Démon, » mon père marmonna avec émotion. Ça m’avait fait sourire avec ironie.

« Reparles-tu de ça, papa ? » demandai-je.

« Les enfants des nobles, qui plus est, seuls les plus capables… seule une super élite comme celle-là peut y entrer. Cet endroit était au-delà de notre famille, » déclara mon père.

Cela signifie que Lizel-senpai, Miyabi et Reina étaient aussi des dames de bonne famille. Mais Miyabi ne ressemblait pas à ça d’un coup d’œil.

« C’est pourquoi papa sera déjà satisfait si tu peux juste passer des jours amusants à l’académie. Certes, c’est une affaire joyeuse qu’un Arcana du Roi-Démon ait pris goût à toi, mais tu n’as pas besoin de te forcer à devenir le Roi-Démon à cause de cela, » déclara mon père.

« Exactement, Yuu-kun ! Tu ne dois absolument rien faire de dangereux ! » déclara ma mère.

Ils connaissaient tous les deux le monde des démons, donc naturellement ils connaissaient aussi la guerre du Roi-Démon pour décider du prochain Roi-Démon. C’est pour ça qu’ils s’inquiétaient pour moi.

Je leur avais dit que j’avais compris et que j’avais fini mon petit déjeuner. Puis j’étais sorti de la maison pour aller à l’académie du Roi-Démon.

Et quand j’avais tourné au coin de la rue, j’avais vu qu’une voiture inconnue était garée là.

C’était une très grosse voiture noire. Serait-ce une Rolls-Royce ? C’était rare de voir quelque chose comme ça dans cette zone — mais la fenêtre s’était ouverte et le visage d’une belle fille aux cheveux noirs s’était penché de ça.

« Bonjour, Yuuto. »

« Lizel-senpai !? » m’exclamai-je.

Qu’est-ce qu’elle fait là ? avais-je alors pensé.

« Je suis venue vous chercher. Je vous emmène jusqu’à l’académie, » déclara Lizel-senpai.

Non, car je suis gêné de l’accepter, j’avais pensé à ce genre de mots pour décliner, mais pendant que je faisais ça, le chauffeur qui était habillé comme un majordome m’avait poussé le dos pour me faire m’asseoir sur le siège arrière. La voiture avait ensuite roulé silencieusement après que le conducteur se soit assis sur son siège.

« Je suis désolé, Senpai. Êtes-vous venue ici exprès pour venir me chercher ? » demandai-je.

« Oui. Parce qu’il y a aussi la possibilité que vous vous fassiez attaquer sur le chemin de l’académie, Yuuto. Je pensais qu’un garde du corps vous accompagnerait, mais j’ai pensé que ce serait plus rapide pour moi de vous emmener personnellement à l’académie avec ma voiture, » déclara Lizel-senpai.

« Quelque chose comme ça est-il possible ? Me faire attaquer…, » demandai-je.

« Vous en avez déjà fait l’expérience, n’est-ce pas ? » demanda Lizel-senpai.

Certainement. Je me souvenais comment Geld s’était soudainement battu avec moi hier.

« Ne vous inquiétez pas. Je ne laisserai personne vous faire quoi que ce soit, » déclara Lizel-senpai.

« Ce n’est pas très cool d’être protégé par une fille comme ça…, » murmurai-je.

Lizel-senpai secoua la tête.

« C’est naturel parce que vous venez juste de commencer à apprendre la magie. Mais vous serez bientôt fort. Si fort que vous me surpasserez tout de suite, » déclara Lizel-senpai.

« … C’est trop abrupt pour que je le croie, » répondis-je.

« Il n’y a aucun doute là-dessus si vous pouvez entendre la voix de l’Arcana, » déclara Lizel-senpai.

« Hein ? Hmm, eh bien… l’Arcana m’a aussi réveillé ce matin donc j’ai certainement entendu sa voix, » répondis-je.

Les yeux de Lizel-senpai s’ouvrirent en grand alors qu’elle était en état de choc. C’était la première fois que je voyais cette personne choquée, mais ses yeux largement ouverts étaient jolis comme des gemmes bleues. Mon attention avait été attirée par cela.

« Yuuto, utilisez-vous votre Arcana comme réveil ? » demanda Lizel-senpai.

« Ce n’est pas comme si je lui avais demandé de le faire. Il m’a réveillé de lui-même, » répondis-je.

Cette fois, Senpai s’était raidie avec la bouche légèrement ouverte. Cette expression était particulièrement adorable.

J’avais réalisé que c’était quelqu’un qui possédait beaucoup d’expressions.

« Je suis stupéfaite… l’Arcana vous aime vraiment, » déclara Lizel-senpai.

« Ha ? »

Quoi ? Pourquoi soupirez-vous comme ça ? Étonnée, elle avait dit… voulait-elle dire qu’elle n’avait plus de patience avec moi ?

« Euh, Senpai ? Ai-je fait quelque chose qui vous ait déplu ? » demandai-je,

« Je voulais dire que vous m’impressionnez, » déclara Lizel-senpai.

« C’est bien si c’est le cas…, » déclarai-je.

« … Dois-je venir vous réveiller à partir de demain ? » Senpai murmurait quelque chose, mais je ne l’entendais pas clairement.

La voiture était arrivée à l’académie pendant que j’observais l’état de Senpai.

Senpai n’avait montré aucun signe de vouloir sortir même après l’arrêt de la voiture, alors j’étais perplexe quant à savoir si quelque chose n’allait pas. Mais le chauffeur était descendu et avait ouvert la porte. Je vois, pour qu’elle n’ouvre pas la porte de la voiture toute seule. Comme je m’y attendais de la part d’une noble dame.

Chaque mouvement qu’elle fit en sortant de la voiture était élégant. Je marchais côte à côte avec Senpai en murmurant. « Comme je le pensais, Senpai est vraiment une dame d’une bonne maison. »

« Je m’interroge à ce sujet. Bien qu’il soit vrai que je suis plus ou moins noble, » répondit Lizel-senpai.

« Je n’ai aucun doute que Senpai soit une noble, » déclarai-je.

« Bien que, c’était mon ancêtre qui était génial. Je n’ai moi-même rien fait qui soit digne de mention, » répondit Lizel-senpai.

Cependant, les autres étudiants nous ouvraient un chemin et nous regardaient avec crainte. De là, j’avais eu le sentiment que Lizel-senpai était une existence qui inspirait la crainte aux autres étudiants.

Quand j’avais dit franchement ce que j’avais en tête, Senpai m’avait regardé.

« D’ici peu, Yuuto, vous serez encore plus craint que moi, » répondit-elle.

Encore cette blague.

J’avais légèrement ri en pensant à cela à l’intérieur de mon cœur.

Nous avions changé de chaussures à l’entrée et nous nous étions dirigés vers la salle de classe par le couloir, mais la réaction des élèves était restée la même.

« Alors, c’est ici que nous nous séparons, » déclara Lizel-senpai.

Senpai s’arrêta de marcher devant une salle de classe, la 1-D.

« Je vous remercie beaucoup. Je serai correct ici tout seul, » déclarai-je.

« Non, vous ne pouvez pas être seul, même ici. Quelqu’un vous accompagnera, » déclara Lizel-senpai.

« Hein ? Mais Senpai, vous êtes une étudiante de deuxième année, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« Le prochain garde du corps prendra la relève, » annonça Lizel-senpai.

… Le prochain garde du corps ? demandai-je.

« Bonnnnn matinnnn ! Yuutoooo ! »

Mon bras avait été pris en sandwich entre les seins qui avait surgi de la classe.

« Quoi !? Mi-Miyabi !? » m’exclamai-je.

C’était la fille que j’avais rencontrée au palais hier, Yuugaoze Miyabi.

Aujourd’hui, elle portait aussi son uniforme de façon décontractée, avec beaucoup de peau exposée. Le décolleté de sa poitrine était visible. Ces seins changeaient de forme en me faisant un sandwich au bras.

« On est dans la même classe à partir d’aujourd’hui. Prends soin de cette fille, okay ! » s’exclama Miyabi.

« Alors, Miyabi, je te laisse Yuuto entre tes mains, » déclara Lizel-senpai.

« Hehehehe, bien sûr », répondit Miyabi.

« … Et aussi, évite de te coller de près comme ça, sans raison, » déclara Lizel-senpai.

« Cela a du sens, tu sais ? Je vais augmenter notre niveau de positivité “whoom whoom whoom” comme ça pour qu’il me prenne comme sa carte, » déclara Miyabi.

Lizel-senpai s’était massé le front comme si elle avait mal à la tête.

« N’utilise pas ce genre de méthode, mais fait de ton mieux pour obtenir sa confiance, » déclara Lizel-senpai.

« D’accccccord, » Miyabi lui avait répondu par l’affirmative, mais il n’y avait aucun signe qu’elle me lâcherait bientôt le bras.

Senpai soupira de résignation et partit. Elle avait l’air d’avoir du pain sur la planche. J’avais eu pitié d’elle.

« Ehehehee, » ria Miyabi.

Quant à cette fille, elle avait l’air de n’avoir aucun souci en voyant son sourire insouciant.

***

Partie 2

Elle avait tiré mon bras dans la classe. La salle de classe qui était remplie de bavardages jusque-là s’était soudainement tue.

… Hein ?

J’avais l’impression que le regard de tout le monde était rivé sur moi, non ?

Les regards qui se jetaient sur moi étaient remplis d’ennui, de mépris ou même d’hostilité.

« Dis-moi, Miyabi, » commençai-je.

« Hm, quoi ? » demanda Miyabi.

J’avais baissé la voix. « Comme je le pensais… Tout le monde me déteste parce que je suis un humain ? »

« Aaaa, peut-être, » répondit Miyabi.

Je m’étais senti un peu blessé après qu’elle le confirme si facilement !

Mais Miyabi m’avait consolé d’un sourire qui ne contenait rien de sombre. « Mais il n’est pas nécessaire d’y prêter la moindre attention. »

« Miyabi… »

C’était mystérieux. Quand j’avais regardé le sourire éclatant de Miyabi, ça m’avait aussi remonté le moral. Son expression innocente, sans aucun souci, avait été un salut pour moi en ce moment. J’étais content que Miyabi soit dans la même classe que moi.

« Yuuto, tu as juste besoin de montrer un peu de force pour ce genre de chose ! Fais-le avec un bang, boom, et bam ! » déclara Miyabi.

« Je ne comprends pas vraiment quand tu parles avec un tel effet sonore, mais… prenons une voie un peu plus paisible, » répondis-je.

La porte de la salle de classe avait été ouverte à ce moment-là et une femme en costume qui semblait être l’enseignante était entrée. C’était une très belle femme qui portait des lunettes et qui avait ses cheveux attachés.

« Tout le monde, retournez à votre place…, » déclara-t-elle.

Elle avait froncé les sourcils dès qu’elle avait rencontré mon regard.

« Ah… Maintenant que j’y pense, il y a un étudiant transféré ici, » déclara l’enseignante.

J’avais l’impression que même l’enseignante ne m’accueillait pas bien.

À côté de moi, Miyabi me murmura discrètement à l’oreille. « C’est Nagasawa-sensei, notre professeure principale. C’est une enseignante vraiment têtue, alors vas-y avec une gifle ! Fais-le avec “babooom” ! »

« Je te le dis, je ne comprends pas ce que tu dis. Eh bien, pour l’instant, faisons-le à l’amiable…, » déclarai-je.

« Vous aussi, Yuugaoze-san ! Retournez vite à votre place, » déclara Nagasawa-sensei.

Miyabi répondit « Oui » et elle se rendit à sa place tout en souriant.

Attends, et moi ?

J’étais seul au milieu de la classe. Cependant, Nagasawa-sensei n’avait pas l’air du tout de me prêter attention. J’avais levé la main maladroitement, impuissant.

« Excusez-moi, sensei ? » déclarai-je.

Puis la maîtresse plissa les sourcils et me regarda fixement. « Notre Académie Ginsei est fière de sa tradition et de sa position… des générations de roi-démons ont émergé de notre académie alors elle s’appelle l’Académie du Roi-Démon. Dire qu’il faut accepter un simple humain qui n’est même pas un démon de bas rang… »

L’intérieur de la classe devint bruyant d’un seul coup.

« Impossible… pour que cette rumeur soit vraiment vraie ? »

« Mais c’est toujours un candidat Roi-Démon, n’est-ce pas ? »

« C’est manifestement une erreur. »

« Mais j’ai entendu des gens dire qu’il avait tabassé Geld hier. »

« Idiot, c’est évidemment Lizel-senpai qui l’a fait. »

De tels chuchotements pouvaient être entendus d’ici et d’ailleurs.

Je devrais endurer ici. De leur point de vue, j’étais évidemment un objet étranger. Il était tout à fait naturel que le rejet se produise. Je ne pouvais que prendre mon temps pour qu’ils me comprennent.

« Euh, sensei. Où dois-je m’asseoir ? » demandai-je.

Puis la maîtresse claqua la langue.

« L’humain peut juste supporter ça… un morveux impertinent. »

La prof avait claqué des doigts.

Puis la craie s’était déplacée toute seule et avait commencé à écrire une formule magique sur le tableau noir d’affilée.

Génial. C’était comme une magie. Ou plutôt, c’était une véritable magie.

« Résolvez cette formule magique. Si vous pouvez le faire, je vous laisserai vous asseoir, » déclara Nagasawa-sensei.

Qu’est-ce que c’est ?

La formule était vraiment compliquée. Je n’en comprenais pas le sens.

Il y avait aussi une partie qui était similaire à la formule magique que j’avais apprise hier, mais je n’arrivais pas à en comprendre le sens. Cela semblait être une formule magique très avancée.

Il y avait des rires de l’entourage qui me voyaient regarder le tableau noir d’un air éblouissant.

« Regardez ça, il est confus. »

« Fufufu, la professeure est aussi méchante. »

« Pour commencer, il n’y a aucun moyen qu’un humain puisse comprendre la formule magique même si c’est la plus facile. »

… D’après leur conversation, il semble que ce problème était de nature malsaine. C’était une question difficile à résoudre.

Il n’y avait aucune chance qu’un nouvel étudiant comme moi puisse résoudre quelque chose comme ça.

« Pas d’autre moyen… » J’avais touché l’Arcana des Amoureux sur ma poitrine.

— Je compte sur vous. Je veux comprendre le sens de cette formule.

{Analyse… il est possible que la formule ne soit pas complète et cela soit une tromperie. Démarrage du processus pour achever la formule.}

Après un moment de décalage dans le temps, une grande quantité d’informations était parvenue dans la tête. Et puis des sueurs froides avaient coulé sur ma joue quand j’avais réalisé le but de cette formule magique.

« Ce truc… c’est de la folie, » déclarai-je.

L’enseignante avait fait un sourire sadique qui me regardait de haut. « Fou ? Qu’est-ce que c’est ? Vous ne comprenez pas cette formule ? Alors — . »

« Sensei, pourquoi écrivez-vous quelque chose d’aussi dangereux en public ? » demandai-je.

« Hein ? » L’expression de l’enseignante s’était raidie.

« Certes, cette formule est incomplète. Mais, si vous ajoutez l’élément Vent à la deuxième section et appliquez la Nidification à la huitième section puis en la bouclant avec la dixième section avant de l’envoyer pour passer par Ketel et Kesedo —, » déclarai-je.

« A-attendez ! Vous comprenez ce qu’est cette formule !? » demanda l’enseignante.

« Oui. C’est une formule pour détruire le monde, » répondis-je.

« Qu… »

Une agitation avait couru à travers la salle de classe.

« Je sais qu’elle est incomplète, et même si elle était terminée, elle aurait besoin d’une immense quantité de mana pour fonctionner, donc ce n’est pas vraiment pratique. Cette formule semble être une expérience intellectuelle, même s’il y a encore une possibilité qu’elle puisse être utilisée à mauvais escient, » déclarai-je.

« Arrêtez de parler !! » L’enseignante m’avait crié dessus avec un visage rouge vif. « C’est une formule magique non résolue, vous savez !? Beaucoup d’érudits de génie en magie l’ont étudié pendant de nombreuses années, mais il n’y a toujours personne qui l’a résolu ! Si quelqu’un est capable de résoudre cette formule, il recevra une récompense — non, une médaille dans le domaine de la technologie du monde démonique. Si vous ne parlez pas avec désinvolture… »

Le teint de l’enseignante avait rapidement pâli lorsqu’elle avait regardé la formule magique.

« Non… c’est ça. Je suis certaine. Si l’élément vent est ajouté à la deuxième section… non, quelque chose comme ceci est juste…, » balbutia l’enseignante.

L’enseignante était revenue à la raison et avait saisi l’éponge pour effacer du tableau noir de sa propre main et ainsi, elle avait effacé la formule magique.

« Tout le monde ! Oubliez tout ce que vous venez de voir et d’entendre ! Oubliez tout ça !! » s’écria l’enseignante.

J’avais ajouté afin de rassurer l’enseignante. « Ce n’est pas grave. Il y a encore 22 autres pièces à corriger. Je crois qu’il est impossible de résoudre cette formule avec seulement ce que je viens de mentionner. Mais, il vaudrait mieux que Sensei ne montre pas une telle chose aussi ouvertement la prochaine fois. »

« … — !? »

L’enseignante me fixa d’un regard effrayé.

« Au fait… à propos de mon siège —, » demandai-je.

« Ne vous laissez pas avoir ! » Soudain, un élève s’était levé. « Ce type n’est qu’un humain ! Il n’y a aucune chance qu’il puisse comprendre une formule magique ! Il ne dit que des conneries après avoir vu que la question qu’on lui pose porte sur une formule magique incomplète ! »

« Non, je veux juste m’asseoir…, » répondis-je.

Le doigt de l’élève de sexe masculin avait pointé du doigt dans ma direction.

« Je parie le nom de la maison du baron de Sanjou que je vais exposer ta vraie nature ! Montre-moi ta magie si tu es vraiment un candidat Roi-Démon ! »

Si tu ne m’aimes pas, tu m’ignores. Pourquoi essaies-tu de m’abattre à la place ?

« … Puis-je avoir ma place après avoir montré ma magie ? » demandai-je.

L’élève mâle avait reniflé avec condescendance en réponse. « Je te donnerai autant de places que tu veux. Ne t’inquiète pas. »

« Non, j’en ai juste besoin d’une…, » déclarai-je.

C’est plus fort que moi… et bien, c’était génial d’avoir appris la magie hier.

Sanjou étendit les mains avant de les pousser vers l’avant comme un héros de bande dessinée.

« Je vais d’abord te montrer comment on fait ! Figa !! »

La flamme avait éclaté entre Sanjou et moi.

« Oh ! »

La classe était devenue agitée.

Cependant, la flamme était déjà en train de disparaître à ce moment-là.

« … »

La flamme tout à l’heure était comme la flamme d’une scène de cuisine dans une vidéo où la flamme brûlait pendant un instant sur une poêle à frire.

Je m’étais tu.

Est-ce vraiment d’accord avec tout ça ?

Sanjou avait déjà l’air suffisant en ce moment. Tout le monde dans la salle de classe était également très impressionné.

Ce qui voulait dire qu’il serait suffisant de faire un petit feu comme ça.

« Bon… alors, c’est mon tour maintenant, » déclarai-je.

J’avais pointé ma paume vers Sanjou.

Hier, j’avais été guéri par Lizel-senpai, donc il me restait assez de mana. Avec une telle quantité, je n’aurais aucun problème à produire une flamme aussi forte que celle qui avait soufflé Geld hier. Je devrais faire une flamme de la moitié de cette taille… non, un quart… non, non, non, environ un dixième de la flamme hier ?

— Non, attends un peu.

Tout le monde ici était noble. Ils devaient étudier la magie depuis longtemps. Ils étaient sûrement beaucoup plus forts que moi, sans aucun doute.

Se pourrait-il que Sanjou ait délibérément affaibli sa magie ?

Si je montrais une faible magie en pensant que c’était bien avec ça, peut-être qu’il dirait quelque chose comme « C’est quoi ce genre de connerie ? » en réponse ! C’était peut-être un piège !?

Aah ! Maintenant, je me sens vraiment mal à l’aise !!

Même si je voulais juste prendre ma place, pourquoi cela devenait-il si problématique ?

« Comme je le pensais, je devrais faire la même chose qu’hier ! » déclarai-je.

J’en avais décidé ainsi et j’avais formé un cercle magique sur ma paume… mais, pour une raison inconnue, n’était-ce pas plus grand qu’hier ?

« Quoi !? »

« Qu’est-ce que c’est que ça !? »

Oh, oh ! Mais il devient plus gros que mon corps !? Ce cercle magique !

« Figa !! »

L’instant d’après, une tempête de flammes s’était abattue sur la salle de classe 1-D.

Le sol, le mur et le plafond avaient été brûlés par la flamme. Tous les élèves avaient pris feu sans exception.

« KYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !?? »

« UWAAAAAAAA ! SAUVEZ MOIIIIIIIII !! »

La salle de classe avait été transformée en pandémonium.

Juste après, des cercles magiques s’étaient formés sur le mur et le plafond de la classe et la flamme avait disparu.

Au lieu d’un arroseur, un cercle magique de sécurité qui neutralisait la magie avait été activé et l’effet de la magie avait été arrêté.

Il ne devrait pas y avoir d’élèves grièvement blessés… cependant, des choses comme des chaises, des tables, des manuels, des carnets de notes, etc.

Tout le monde était stupéfait pendant que je transpirais comme un fou.

Craapp… c’est vraiment mauvais… Je vais absolument me faire gronder.

« Hahahahahahahahahahahaha ! C’était vraiment tape-à-l’œil tout à l’heure ! Ça faisait “gogogogogogogo”, et puis soudain ça a tourné “whoooshhhhhhh” et tout était en feu, c’était génial !! Hahahahahahahahahahaha !! » Miyabi était la seule qui riait bruyamment sans se soucier des autres.

« Je suis jaloux de l’insouciance dont tu peux faire preuve…, » déclarai-je.

Mon humeur ne pouvait pas s’éclaircir même quand je regardais le visage souriant de Miyabi qui était comme un tournesol.

Il n’y avait aucun doute que je serais convoqué dans la salle du personnel à cause de cela… que ferais-je si j’étais suspendu ?

Pendant ce temps, Nagasawa-sensei s’était couchée par terre et me regardait d’un regard secoué. Je fus troublé quant à savoir quoi lui dire pour m’excuser pendant un moment.

***

Partie 3

Comme prévu, on m’avait appelé. De plus, c’était au bureau du directeur.

« Heyo, c’est gentil d’être venu. »

J’étais entré seul dans le bureau du directeur alors que je me sentais super nerveux, et pourtant cette personne me saluait avec désinvolture alors que je me tenais debout.

« Euh… Je suis venu ici parce que j’ai été appelé par le directeur, mais… le directeur n’est-il pas là ? » demandai-je.

« C’est moi ! C’est moi, tu sais, moi ! »

Pourquoi parlait-il comme si quelqu’un faisait une arnaque « C’est moi, c’est moi » ?

C’était le directeur de l’académie du Roi-Démon. Si je pouvais me permettre de parler franchement, c’était un homme d’âge moyen qui ne semblait pas à sa place dans cette académie.

Il portait des vêtements qui ressemblaient à un uniforme militaire et qui étaient portés de façon tout à fait décontractée. Même si ses vêtements et son visage devraient avoir l’air cool, son air négligé avait tout gâché. Il avait de la barbe et des yeux endormis.

Même s’il avait l’air grand s’il redressait son dos, son dos était affaissé et ses lèvres montraient un sourire frivole.

Pour le décrire en quelques mots, c’était un homme un peu bizarre. Il semblait avoir une personnalité regrettable.

« Je suppose que je devrais me présenter une fois de plus. Je suis le directeur de l’académie du Roi-Démon, alias l’Académie Ginsei ! »

« C’est l’inverse, » déclarai-je.

« Ne fais pas attention aux petites choses ! Essaie de dire mon nom à la place ! » déclara le directeur.

« Qu’est-ce qui se passe avec votre présentation ? » m’écriai-je.

« Wahahahahahahahahaha ! Sensei s’est un peu précipité ! J’ai parlé trop vite ! » s’écria le directeur.

Sale blague !?

« Mais ne t’inquiète pas ! Sensei ne perdra toujours pas contre les jeunes ! Venir trois fois sans se retirer n’est pas un problème pour moi !! »

« Qu’est-ce que vous racontez !? » m’écriai-je.

Le directeur de l’école ria à nouveau de bon cœur avant de se montrer du doigt avec son pouce.

« Je m’appelle Gandou, » déclara-t-il.

« Gandou ? » (NT : Gandou peut signifier lumière d’un autel bouddhiste)

Le nom semblait un peu malchanceux. Mais à l’instant où j’avais pensé ça, les yeux du directeur avaient brillé.

« Ne le confonds pas avec Gundoh ! Le visage de Sensei n’a pas l’air d’un vieux dessin animé, non ? Même si je ressemble à ça, beaucoup de gens m’ont appelé “beau gosse”. Après tout, mon visage est de qualité Kyoani ! » (NT : Gundoh, un vieux dessin animé. Kyoani=Kyoto Animation)

« Ne parlez pas soudainement d’un anime légendaire comme ça ! Et aussi, s’il vous plaît, n’exprimez pas votre propre apparence avec la société d’animation ! Non, Kyoani est vraiment incroyable !? Aussi bien au niveau de leur travail visuel et tout ça. »

Merde ! Mon tsukkkomi ne peut pas suivre ce directeur !

 

Le regard du directeur Gandou scintilla. Il m’avait montré du doigt.

« Si tu parles de Haruhi, alors Sneaker doit être mentionné ! Alors qu’est-ce qui te vient à l’esprit quand tu parles du dessin animé de Sneaker Bunko ? » demanda-t-il.

« Masou Gakuen HxH ! » répondis-je.

« Camarade !! »

Le directeur Gandou avait tendu la main droite. J’avais répondu à cela et nous avions échangé une poignée de main ferme.

Qu’est-ce qu’il avait, ce directeur ? Non, je lui serrais aussi la main par réflexe !

« Fufu… tu es vraiment quelque chose pour avoir regardé Gundoh ou Haruhi même si tu es si jeune. Mais ton choix de Masou a plutôt montré ta jeunesse débordante. Tu as la passion et le pathos, et aussi l’eros ! » déclara le directeur.

« Mis à part Eros, je connais les vieux animes parce que mes parents sont tous les deux otakus, » déclarai-je.

« Je vois, donc tu as été élevé lors de ton enfance avec une éducation complète. Pas étonnant que l’Arcana des Amoureux t’ait choisi, » déclara Gandou.

« Ce n’est pas lié, n’est-ce pas !? Attendez… M. Gandou, vous savez que j’ai l’Arcana des Amoureux ? » demandai-je.

Le directeur Gandou s’était rassis devant son bureau après avoir lâché la poignée de main.

« Naturellement. Je suis Gandou Barbatos. Le directeur ici présent et aussi l’actuel Roi-Démon, » déclara-t-il.

« … »

C’est un mensonge, non ?

Le directeur Gandou avait souri en me voyant être abasourdi.

« On dirait que Lizel-kun t’a dit beaucoup de choses, mais il semble que tu ne saches pas encore beaucoup de choses sur cette académie et sur la guerre du Roi-Démon, » déclara Gandou.

« Eh… oui-oui. »

« Bon ! Alors, je vais te l’apprendre ! Sensei est toujours professeur, même si je m’occupe après tout de ce poste ! Hahah ! » déclara-t-il.

… Pourquoi parlait-il comme une certaine souris Nezumi à la fin ?

Non, oublie ça, cette personne était-elle vraiment le Roi-Démon actuel ?

Le directeur avait ignoré mes doutes et avait commencé à m’expliquer fièrement.

« La raison pour laquelle cette Académie Ginsei est appelée Académie du Roi-Démon… c’est parce que lorsque le prochain Roi-Démon est choisi, il sera choisi parmi les étudiants de cette Académie, » déclara Gandou.

« Eh, mais j’allais dans une académie humaine normale avant ça…, » déclarai-je.

« Même s’ils ont fréquenté une autre école, il y aura alors une exception s’ils sont extrêmement doués. Bien que ton cas soit spécial. C’est du jamais vu pour un étudiant humain de venir ici ! » déclara Gandou.

« Serait-ce une erreur de l’académie ? » demandai-je.

« Non, ce n’est pas nous qui t’avons choisi. C’est l’Arcana qui t’a choisi, » déclara Gandou.

Le directeur de l’école, M. Gandou, me regardait fixement la poitrine. C’était comme s’il regardait l’Arcana des Amoureux sous mes chemises.

« Les Arcanas vont à la personne qu’ils ont décidée comme leur maître… une telle chose ne s’était jamais produite. Tu es un cas extrêmement irrégulier, » déclara Gandou.

« Est-ce que c’est vrai… mais, pourquoi cet Arcana est-il venu vers moi ? » demandai-je.

« Nous ne serions pas si inquiets si nous savions pourquoi ! C’était vraiment difficile à gérer, tu sais !? À cause de cela, la réunion du personnel a été prolongée. Même si la société a récemment appelé à une révolution du style de travail, c’est tout un problème, » déclara-t-il.

« Haaa... Je suis désolé, » déclarai-je.

« Non, ne t’inquiète pas pour ça ! La résolution du style de travail n’est pas nécessaire dans le monde du démon !! » déclara Gandou.

Alors pourquoi en avez-vous parlé ?

« Quoi qu’il en soit, le fait que tu aies été choisi par l’Arcana des Amoureux ne fait aucun doute. C’est pourquoi tu as les qualifications pour rejoindre la guerre du Roi-Démon, » déclara-t-il.

« La Guerre du Roi-Démon… c’est une bataille entre les gens qui possèdent un Arcana du Roi-Démon, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« C’est ça ! 22 personnes qui possèdent un Arcana du Roi-Démon se battront et le dernier debout deviendra le prochain Roi-Démon ! Pour ainsi dire, c’est une bataille pour décider qui se tiendra au sommet de cette académie de démons ! » déclara-t-il.

Le directeur se tenait sur le bureau et avait pris une pose étrange.

« Cette bataille… est-ce quelque chose comme, s’entretuer ? » demandai-je avec effroi.

Le directeur Gandou avait répondu avec un sourire éclatant. « En effet ! »

Ce n’est pas quelque chose où vous devriez sourire…

« Hahahahahaha, tu as un souci, hein ! Ce n’est pas grave ! Il y a aussi des événements amusants ! » déclara-t-il.

« Amusement, événements… ? » demandai-je.

C’est absolument un mensonge ! avais-je pensé qu’en demandant. « Quel genre d’événement ? »

« La guerre du Roi-Démon va après tout se dérouler sur une longue période. Cela prendra un an. Pendant cette période, il y aura beaucoup d’événements comme des festivals sportifs ou culturels, des tournois de toutes sortes, etc., etc. Tes réalisations dans ces domaines auront également une incidence sur l’issue de la guerre du Roi-Démon. Il y a aussi d’autres choses comme obtenir l’article ou non et cela peut devenir un avantage tout le long du chemin ! » déclara-t-il.

« Qu’est-ce que c’est que ça ? Ça a l’air amusant ! » demandai-je.

« Les candidats s’entretueront tout au long de l’année en s’en servant ! Des tactiques comme le type de carte que vous pouvez obtenir ou le type de combinaison de cartes que vous pouvez obtenir seront également essentielles ! Il ne reste plus qu’à donner un coup de pied à l’adversaire, à le frapper, jusqu’à ce qu’il reste à terre ! » déclara-t-il.

« … »

L’écart entre les événements amusants et les événements sanglants était horrible. C’était difficile pour un humain normal de comprendre le sens commun du démon. 

« C’est pour ça que tes cartes sont aussi importantes. La guerre du Roi-Démon n’est pas un événement réservé aux candidats du Roi-Démon, mais un événement auquel d’autres étudiants peuvent également participer, » déclara-t-il.

« Je vois… est-ce la raison pourquoi Aspite voulait Lizel-senpai ? Ce n’était pas simplement parce qu’elle était une beauté, mais aussi parce qu’il avait besoin de ses capacités, » déclarai-je. « Tout le monde peut-il devenir une carte ? »

« Ouais ! Tant que le candidat Roi-Démon et la carte sont liés par contrat ! Mais fais attention. Les étudiants de cette académie sont ceux qui gouverneront le monde des démons et le monde humain dans le futur. Tout le monde est ambitieux. Ceux qui obtiennent des Arcanas se battront pour devenir Roi-Démon, mais les autres décideront quel candidat soutenir et viseront à devenir une carte. Parce que si le candidat qu’ils soutiennent devient le Roi-Démon, ils deviendront les personnes gouvernants les deux mondes. »

« Mais… tout le monde ne peut pas devenir une carte, non ? Qu’arrivera-t-il aux étudiants qui ne peuvent pas devenir un candidat Roi-Démon et qui ne sont pas non plus choisis pour devenir une carte ? » demandai-je.

« Chaque étudiant ici est un fils ou une fille d’un démon influent. Ils s’efforceront d’établir un rapport avec le candidat Roi-Démon dans lequel ils ont mis leur espoir. La bataille à venir fera également appel au pouvoir politique et financier, » répondit-il.

« … C’est vraiment énorme. »

« Hahahahahaha ! Après tout, peu importe à quoi cela ressemblait, c’est l’académie où les démons les plus compétents sont rassemblés ! Au contraire, quelqu’un qui ne peut pas se tenir au-dessus de ces gens signifie qu’il n’a pas la qualification pour devenir le Roi-Démon !! » déclara-t-il.

Après qu’on me l’ait redit, j’avais eu l’impression que mon corps allait trembler à cause de la situation dans laquelle on m’avait mis.

« C’est pourquoi il vaut mieux que tu agisses très vite pour obtenir des cartes capables ! » déclara-t-il.

« Oui, merci beaucoup… mais, avant d’en parler, est-ce que ça va même si un humain comme moi participe à la guerre du Roi-Démon… ? » demandai-je.

« Parlons d’anime plutôt que de parler de quelque chose comme ça !! » déclara le directeur.

« Pourquoi !? » m’exclamai-je.

Il semblait que le directeur n’avait personne avec qui il pouvait parler normalement de sujets d’otaku.

Finalement, on m’avait demandé de l’accompagner dans une discussion d’otaku jusqu’à la fin du cours du matin.

***

Partie 4

À cause de cela, je n’avais été libéré que lorsque le carillon de la pause déjeuner avait retenti.

… Maintenant que j’y pense, j’avais complètement oublié la raison pour laquelle j’avais été convoqué au bureau du directeur.

Eh bien, grâce à cette conversation absurde, je m’étais échappé sans aucune suspension ni expulsion. J’avais également constaté que mon siège avait été correctement préparé lorsque j’étais retourné en classe. Le professeur et les élèves avaient aussi cessé de m’insulter.

Tous étaient des gens au grand cœur qui pouvaient pardonner l’échec de quelqu’un d’autre. Mais il semblait qu’il y avait encore un fossé entre nos cœurs. Ils ne rencontraient pas mon regard, et ils m’évitaient aussi quand j’essayais de leur parler.

Ils étaient timides, c’est sûr. Il n’y a aucun doute là-dessus.

Ils avaient aussi l’air effrayés, mais cela devait être mon imagination.

« Yuuto, » Lizel-senpai se tenait à l’entrée de la classe. « Et si on déjeunait ensemble ? »

Déjeuner avec Lizel-senpai !? C’était l’événement standard de la vie scolaire, celle où on mangeait notre déjeuner ensemble !

« Avec plaisir ! » déclarai-je.

J’avais sorti ma boîte à lunch de mon sac et j’avais suivi Lizel-senpai.

Nous étions allés à la cafétéria plutôt que sur le toit ou dans la cour.

Cependant, la cafétéria de l’Académie du Roi-Démon était différente de la cafétéria que je connaissais. C’était comme un restaurant de grande classe. Il y avait même un menu pour le déjeuner.

J’avais ouvert ma boîte à lunch dans un tel endroit. Je ne pourrais pas faire davantage de bêtises, même si j’essayais.

Lizel-senpai utilisait son couteau et sa fourchette avec élégance devant moi. Elle prenait un steak de bœuf de Matsusaka comme menu principal.

Parfois, elle regardait fixement mon déjeuner. J’avais mal au cœur. Elle avait sûrement pitié de moi en pensant à quelque chose comme. Quel repas miteux ! Il n’y avait aucun doute là-dessus.

« Maintenant que j’y pense, j’ai entendu dire que vous étiez appelé au bureau du directeur. Y a-t-il eu un problème ? » demanda Lizel-senpai.

« Haa... Eh bien, il ne s’est rien passé de notable…, » répondis-je.

Ou plutôt, je ne pouvais pas lui dire qu’on ne faisait que parler d’otaku. Je ne voulais même pas lui dire.

« Ce directeur, est-ce vraiment le Roi-Démon actuel ? » demandai-je.

« Oui, c’est exact, » répondit Lizel-senpai.

Franchement… ? C’était donc vrai…

Même si je pensais qu’il plaisantait, c’était la vérité. J’avais parlé avec lui en toute décontraction, mais… maintenant que j’avais appris qu’il était vraiment le Roi-Démon, je m’étais demandé avec anxiété si je m’en sortirais vraiment bien ?

Cependant, même si je m’en inquiétais, ce n’était pas quelque chose que je pouvais retirer de toute façon. Pour l’instant, j’apprécierais mon déjeuner avec Senpai.

J’avais utilisé mes baguettes pour choisir un morceau de saucisse coupé comme une pieuvre.

Les yeux de Senpai suivirent cette saucisse.

« Senpai, y a-t-il un problème ? » demandai-je.

« Non… c’est la première fois que je le vois dans la vraie vie, » répondit Lizel-senpai.

Parlait-elle de cette saucisse en forme de pieuvre ?

« Alors, Senpai, voulez-vous en goûter un ? » demandai-je.

« Est-ce que c’est d’accord ? Mais je n’ai rien d’autre à échanger que ce steak, » déclara Lizel-senpai.

« Non, ce sera plutôt un bon échange pour moi, » répondis-je.

Je n’aurais jamais pensé que je pourrais échanger une saucisse avec du bœuf de Matsusaka.

J’avais tendu ma boîte à lunch à Senpai. Elle avait poignardé l’une des saucisses avec sa fourchette et l’avait regardé avec bonheur avant de la mettre dans sa bouche.

« Ufufufu… c’est amusant. C’est aussi délicieux. La mère de Yuuto est très douée pour cuisiner, » déclara Lizel-senpai.

Senpai semblait satisfaite. Son sourire enjoué était adorable. D’habitude, elle avait l’air mature, et pourtant elle était mignonne comme une fille en ce moment. C’était injuste.

Pendant que j’étais envoûté par le visage de Senpai, elle avait coupé un gros morceau de son steak de surlonge et l’avait poignardé avec sa fourchette. Elle me l’avait ensuite apporté devant moi avec son autre main placée en dessous.

« Voilà, aahhh, » déclara Lizel-senpai.

J’avais inconsciemment regardé autour de moi.

Les étudiants qui nous regardaient jusqu’à présent avaient immédiatement détourné leur regard.

« Fufu. Ne faites pas attention aux regards de l’entourage. Ne savez-vous pas comment les membres de la royauté de France ont montré ouvertement sa vie privée à tout le monde ? » demanda Lizel-senpai.

« Non, je ne suis qu’un roturier, » répondis-je.

« Un jour, vous deviendrez roi, » déclara Lizel-senpai.

« Même si j’arrive à devenir le Roi-Démon, je veux garder ma vie privée privée, » répondis-je.

Lizel-senpai n’arrêtait pas de tenir ses deux mains en position demi-inclinée, même pendant que nous avions cette conversation. Elle devait être fatiguée de rester immobile avec cette posture. Alors j’avais penché ma tête en avant vers la viande.

Mais est-ce un baiser indirect, n’est-ce pas ?

Le fait de penser une telle chose me rendit excessivement nerveux. J’avais ouvert la bouche avec résolution et j’avais mordu la viande. La fourchette avait été retirée de mes lèvres.

J’avais mâché la viande qui restait dans ma bouche.

« … Délicieux. » Inconsciemment, j’étais tombé en transe.

« Fufufufu, c’est bien. En voulez-vous plus ? » me demanda Lizel-senpai.

« Non, comme prévu, je me sentirai coupable de manger le déjeuner de Senpai plus que ça, » répondis-je.

« Vraiment ? Alors…, » déclara Lizel-senpai.

Senpai poignarda le morceau restant sur la plaque de fer et l’amena vers sa bouche. Mais elle s’était arrêtée juste avant que la viande n’entre dans sa bouche.

« — C’est… »

On dirait qu’elle venait de remarquer le scénario du baiser indirect à l’instant. Ses yeux s’étaient légèrement élargis et ses joues avaient un peu rougi.

Comme prévu, elle n’aimait pas ça, n’est-ce pas ? Mais, peut-être hésitait-elle parce qu’elle pensait que je me sentirais blessé si elle arrêtait de le manger juste devant moi.

« Senpai, ne vous forcez pas —, » commençai-je.

Lizel-senpai avait plissé ses yeux humides avant que je puisse finir ma phrase et elle avait apporté la viande dans la bouche.

C’était embarrassant. Je devais dire quelque chose.

« Cette viande, c’est vraiment délicieux ! C’est la première fois que je mange quelque chose comme ça ! » déclarai-je afin de dissiper mon malaise.

« D’accord… le dernier morceau, pourrait être… encore plus délicieux, » déclara Lizel-senpai.

Si vous disiez quelque chose comme ça en remuant, mon cœur battrait fort comme s’il allait éclater.

« Yu-Yuuto ? On devrait y aller maintenant. Je vais vous faire visiter l’académie, » déclara Lizel-senpai.

« O-oui, » répondis-je.

Nous nous étions levés tous les deux comme pour fuir la table qui était enveloppée dans une atmosphère gênante.

***

Partie 5

Je marchais côte à côte avec Lizel-senpai dans le bâtiment de l’école. Nous avions fait le tour de la bibliothèque, de la salle de science, de la salle d’art, et ainsi de suite, un par un. Cette académie ressemblait à une école normale si l’on ne tenait pas compte de l’étendue des installations ici.

La grande cour était visible de la fenêtre. Devant la cour se trouvait une forêt.

« Cette forêt fait également partie du terrain de l’académie du Roi-Démon, » déclara Lizel-senpai.

« Cet endroit est incroyablement grand…, » murmurai-je.

La forêt avait quelques endroits dégagés ici et là où l’on pouvait voir des installations comme un terrain de baseball ou un terrain de football. Il y avait aussi des bâtiments comme ce bâtiment scolaire.

« C’est le bâtiment du collège, » déclara Lizel-senpai.

« Hee… alors, Reina est-elle là-bas ? » demandai-je.

« Oui. La plupart du temps, on ne peut la rencontrer qu’après l’école. Mais elle viendra au Palais tous les jours, » répondit Lizel-senpai.

Nous nous étions éloignés de la fenêtre et avions recommencé à traverser le couloir.

J’y pensais depuis la cafétéria, mais… Lizel-senpai recueillait toujours les regards des élèves qui l’entouraient. Et puis il y avait eu d’innombrables ragots à son sujet.

« Regarde, c’est Lizel-senpai. Elle est vraiment très belle… »

« Comme prévu de la jeune dame d’une maison de marquis… son élégance est à un niveau différent. »

« De plus, ses notes de magie sont aussi au top… elle est digne de recevoir un Arcana du Roi-Démon… et pourtant… »

Et ensuite, leurs regards se dirigeaient vers moi.

« Pourquoi ce genre de roturier est-il… ? »

« Ce n’est même pas un roturier, j’ai entendu dire qu’il n’est qu’un humain. »

« Pas possible !? Alors, il ne devrait même pas avoir le droit d’approcher Lizel-senpai… »

Qu’est-ce que je devrais dire ? Je suis désolé. Cela m’avait donné envie de m’excuser.

C’était étrange de le dire moi-même, mais je n’étais pas du tout adapté à Lizel-senpai. On n’y pouvait rien si tout le monde pensait comme ça.

C’était alors les doigts de Senpai s’entrelacèrent autour de mes doigts.

« Tsu!? Li-Lizel-senpai !? » m’écriai-je, surpris.

Nous nous tenions la main.

En plus, c’était… un main dans la main d’amoureux !?

« N’y prêtez pas attention. Après tout, j’ai moi-même reconnu votre valeur, » déclara Lizel-senpai.

Elle agissait avec prévenance envers moi qui se sentait déprimer face à l’évaluation que tout le monde avait envers moi… Senpai avait été vraiment gentille.

« Je vous remercie beaucoup. Mais je comprends ce que tout le monde ressent. Comme on pouvait s’y attendre, le candidat d’un Roi-Démon est une existence qui éveillera leur attention… ou plutôt, ce n’est pas une question qui n’est pas sans rapport pour eux, » déclarai-je.

« Bien sûr que oui. Après tout, les candidats sont des gens qui pourraient devenir leur roi, » déclara Lizel-senpai.

Roi-démon, noble, démon de grande classe, roturier… et puis humain.

Maintenant que j’y pense, je ne comprenais pas vraiment les relations entre ces classifications. Je pouvais en quelque sorte l’imaginer d’après l’image du mot, mais c’est seulement maintenant que j’y pensais sérieusement.

« Je l’ai aussi un peu entendu de la bouche du directeur tout à l’heure, mais… le directeur est le Roi-Démon, ce qui signifie que cette personne est le roi de la race des démons, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« Oui. C’est le roi de tous les démons. Il dirige le monde des démons, un monde différent de ce monde. Naturellement, le monde d’ici-bas est aussi sous le contrôle de la race des démons, donc il est en fait un dirigeant de deux mondes, » répondit Lizel-senpai.

« En d’autres termes, la race des démons est au-dessus des humains… et même cette race des démons est encore divisée en un système de classes. Senpai, vous avez dit que vous êtes une noble, mais…, » déclarai-je.

« Plus ou moins. Ma maison de marquis n’est qu’un noble de nom, » répondit Lizel-senpai.

Elle avait dit qu’elle venait d’une maison de marquis. N’était-ce pas un rang assez élevé dans un système de noble ?

« Le système de classes dans la race des démons classés du haut est archiduc, duc, marquis, seigneur frontalier, comte, vicomte et baron. Il y a aussi d’autres rangs qui ne sont pas considérés comme nobles. Ces rangs sont des chevaliers, puis en dessous, il y a le démon de haute classe, le démon roturier, et ensuite le démon d’honneur, » m’expliqua Lizel-senpai.

J’avais déjà entendu parler du démon d’honneur. Papa l’avait déjà dit, c’était un titre que les humains pouvaient obtenir.

« Au fait, Miyabi vient d’une maison de seigneur frontalier, tandis que Reina vient d’une maison de vicomte, » déclara Lizel-senpai.

« Est-ce si… noble, ils doivent avoir un grand territoire et beaucoup de domestiques… ai-je raison ? » demandai-je.

Les doigts de Senpai qui tenaient ma main avaient renforcé leur prise.

« Dans le monde humain, il y a des territoires sous la surveillance directe du Roi-Démon et des territoires appartenant à chaque noble. L’énergie qui en est tirée devient notre énergie et soutient le monde des démons, » déclara Lizel-senpai.

« L’énergie du monde humain ? » demandai-je.

« … Je ne veux pas que vous vous mépreniez. Alors je vais le dire dès le début… la race des démons utilise le mouvement du cœur humain comme énergie, » déclara Lizel-senpai.

« Le mouvement… du cœur ? » demandai-je.

« Oui. Comme se sentir émotionnellement ému ou heureux, et aussi toutes sortes de désirs, de malice et de terreur, » répondit Lizel-senpai.

Une légère peur s’était formée dans mon cœur.

Senpai semblait le sentir et m’avait fortement saisi la main. C’était comme si elle s’accrochait à moi pour que je ne l’abandonne pas.

« C’est pourquoi il y a aussi beaucoup de démons qui veulent recueillir l’énergie en faisant souffrir les humains ou en les faisant tomber dans la dépravation. La mauvaise image des démons vient de là, » déclara Lizel-senpai.

« … Je vois, » répondis-je.

C’est pour ça que Geld m’a traité d’animal.

« Mais je veux que vous le compreniez, Yuuto. La race des démons n’est pas composée uniquement de ce genre de personnes qui souhaitent augmenter leurs gains si simplement comme cela. Il y a aussi des nobles qui souhaitent récolter l’énergie positive comme la pure joie en accordant l’art ou la paix aux humains. »

Le regard sérieux de Lizel-senpai me regardait.

Dans son regard, je pouvais voir la sincérité et un désir de confiance.

« Je vous remercie beaucoup. Je peux faire plus confiance aux paroles de Senpai que si Senpai essayait de me les cacher. Je vous crois, Senpai, » déclarai-je.

« Yuuto…, » murmura Lizel-senpai

Les yeux de Lizel-senpai qui étaient beaux comme des gemmes humidifiées brillèrent encore plus.

C’était embarrassant de se regarder dans les yeux comme ça. J’avais tourné les yeux vers l’avant.

« Maintenant… J’en suis venu à penser que le fait de vouloir devenir Roi-Démon n’est peut-être pas si mal. Bien qu’il puisse être contradictoire pour un humain de devenir un Roi-Démon, » déclarai-je.

« Yuuto, je pense que vous êtes apte pour devenir le prochain Roi-Démon, exactement parce que vous êtes humain, » déclara Lizel-senpai.

« Hein ? » demandai-je.

« Les autres candidats Roi-Démon sont tous nobles. Ils essaient tous de devenir le Roi-Démon pour leur propre gloire. Mais, si c’est vous qui êtes le Roi-Démon de l’amour, Yuuto, vous pourrez gouverner les deux mondes avec amour. C’est ce que je crois, » déclara Lizel-senpai.

« Lizel-senpai.... »

« Bien que —, » Senpai ajouta ça avec un clin d’œil mignon. « Vous devrez recevoir une formation stricte et devenir fort pour cela. »

« … J’y réfléchis sérieusement, » déclarai-je.

Bon sang de bonsoir. Son utilisation de la carotte et du bâton était splendide.

Peut-être qu’à la fin, on ne m’avait fait danser que sur la paume de la main de cette belle Senpai démoniaque.

Mais je pensais aussi que ce ne serait pas si mal.

« Ensuite, jetons un coup d’œil au gymnase avant de retourner en classe, » déclara Lizel-senpai.

Après avoir tourné au coin de la rue, il y avait un passage qui était relié au gymnase devant nous.

Nous avions marché jusqu’à arriver devant le gymnase et nous avions ouvert la porte.

« … C’est !? » m’écriai-je.

Il y avait un homme couvert de sang couché au milieu du gymnase.

Il avait dû être battu à mort. Son uniforme était déchiré et même la forme de son visage avait changé. Mais j’étais à peine capable de le reconnaître.

« Geld !? » murmurai-je.

L’homme qui regardait Geld d’en bas leva le visage.

C’était un grand homme à la musculature imposante. Il mesurait plus de 190 cm de haut et ses épaules étaient extrêmement larges. L’épaisseur de son cou était à peu près la même avec la largeur de son visage.

De plus, il portait une épée gainée dans une main. C’était une épée occidentale à double tranchant droit.

« Tu es Morioka Yuuto, n’est-ce pas ? Il semble que Geld t’a causé des soucis hier, hein, » déclara-t-il.

« Geld, hier vous dites… que dites-vous —, » déclarai-je.

« Je suis une Carte du Monde, le chevalier Kilga, » se présenta-t-il.

« Cela signifie que vous êtes le camarade de Geld. Que s’est-il passé ici ? » demandai-je.

Le grand homme leva le pied droit et marcha sur la poitrine de Geld. Il y avait un grincement et du sang frais avait jailli de la bouche de Geld.

« Arrêtez !! Vous êtes son camarade, n’est-ce pas !? Pourquoi faites-vous quelque chose comme ça !? » demandai-je.

« Ce type s’est fait battre par un simple humain. C’est une honte pour le monde. Il a jeté de la boue sur le visage du glorieux Aspite-sama. C’est un péché impardonnable. Je suis donc ici pour rendre son jugement. Ne m’interrompes pas inutilement, » déclara Kilga.

Kilga avait dégainé son épée.

La lame froidement scintillante montrait qu’il s’agissait d’une véritable épée.

« Arrêtez !! » Je m’étais immédiatement précipité en avant.

« Yuuto !? » La voix anxieuse de Senpai vint de derrière moi.

J’avais pointé ma main droite vers l’avant pour lancer la magie de Figa. Cependant — .

Plus vite que je ne pouvais activer la magie, le simple mouvement de frappe avec une épée était beaucoup plus rapide.

— Merde !!

Je m’étais trop approché.

Si je voulais attaquer par la magie, je devrais aller plus loin.

Ce ne serait pas suffisant, peu importe le nombre de vies que j’avais eues, si je réalisais seulement maintenant quelque chose comme ça dans une vraie bataille. Quelque chose comme ça n’arriverait pas si j’avais été formé par Senpai.

J’avais regardé la lame qui s’approchait avec un tel regret dans la poitrine — .

Des étincelles s’étaient dispersées sous mes yeux.

« … !? »

Quand je m’en étais rendu compte, un petit corps était apparu devant moi.

Une personne bloquait l’épée de Kilga avec un katana plus long que son propre corps.

« Yuuto-san ! Yuuto-san, êtes-vous blessé !? »

« Reina !? »

— Koiwai Reina.

Hier, elle avait dit qu’elle voulait devenir ma carte avec Lizel-senpai et Miyabi. C’était Koiwai Reina de la section collège.

« Hah! »

Reina avait repoussé l’épée de Kilga. Ses cheveux d’argent dansaient dans l’air.

Elle s’était immédiatement précipitée vers Kilga en raison de sa position actuelle.

« Nuh ! »

Kilga sauta en arrière afin d’éviter ça et leva son épée avec vigilance vers Reina.

« Koiwai Reina… J’ai entendu parler de vos talents d’épée, même si vous êtes encore au collège, » déclara Kilga.

« Reina ne vous laissera pas poser un seul doigt sur Yuuto-san, desu desu ! » déclara Reina.

Je fixais le petit dos qui essayait de me protéger. Et puis j’avais regardé la pitoyable silhouette de Geld qui gisait à côté.

À cause de moi, tout le monde — .

« Reina, attends. »

« Yuuto-san ? »

J’étais allé de l’avant. Reina me regarda d’un regard étonné.

« C’est une graine que j’ai moi-même semée. Ce serait mal pour moi d’obliger tout le monde à se battre et à me protéger à cause de ça, » déclarai-je.

Lizel-senpai avait haussé la voix avec surprise. « Qu’est-ce que vous dites, Yuuto !? Vous êtes toujours — . »

« Comment puis-je me qualifier de candidat Roi-Démon si je ne peux pas surmonter ce danger ? Je le vaincrai moi-même ! » déclarai-je.

Senpai sursauta et ouvrit en grand les yeux. Le calme de Reina semblait avoir disparu. Elle transpirait et bougeait en étant tout agitée pendant qu’elle faisait des « hawawa ».

« S’il vous plaît, arrêtez, s’il vous plaît. La sécurité de Yuuto-san est importante ! Quelqu’un comme Reina, quelqu’un comme Reina, peu importe ! » déclara Reina.

« Reina, attends, » Lizel-senpai m’avait approché. « Je ne vous arrêterai plus. Mais, Yuuto. »

Lizel-senpai avait pris ma main — et l’avait guidée vers sa poitrine.

Ma paume ressentait une douceur et une élasticité hors du commun.

« L-Lizel-senpai !? » m’écriai-je.

J’avais tiré ma main en arrière dans la panique, mais Senpai avait maintenu fermement ma main et n’avait pas lâché prise. Elle avait même poussé sa poitrine plus loin vers l’avant pour que mes doigts s’enfoncent dans son sein. L’élasticité et la douceur étaient remplies d’une gentillesse, d’une affection et d’une maternité sans limites.

« Yuuto, vous avez utilisé la magie aujourd’hui, n’est-ce pas ? » demanda Lizel-senpai.

« Ah… ! » m’exclamai-je.

Maintenant qu’elle l’avait dit, ce matin, j’avais été provoqué par Sanjou et j’avais utilisé Figa.

« Vous ne pourrez pas gagner contre Kilga si vous n’utilisez la magie de toutes vos forces, » déclara Lizel-senpai.

Le mana me remplissait depuis le sein de Senpai que je tenais entre mes doigts.

***

Partie 6

« De plus, la gentillesse est taboue. Si vous vous retenez parce que vous vous inquiétez pour votre adversaire, vous mourrez, » déclara Lizel-senpai.

« … Oui, » répondis-je.

Puis Senpai avait souri brusquement et sépara ma main de son sein.

« Gagnez, Yuuto, » déclara Lizel-senpai.

« Oui — ! »

Je m’étais avancé et Reina qui tenait Kilga en échec s’était écartée. Kilga me dévisageait et son expression était déformée.

« Idiot… tu serais capable de survivre aujourd’hui si seulement tu continuais à te cacher derrière des filles comme ça, » déclara Kilga.

« Je n’ai toujours pas échangé de contrat formel avec ces personnes. Je ne peux pas les forcer à se battre pour moi, » déclarai-je.

« Tu es obsédé par la chose la plus étrange… quand même, je ne comprends pas pourquoi tu te fâches. Geld est ton ennemi. Et j’ai entendu dire qu’il t’avait beaucoup insulté. Pourquoi te fâches-tu pour quelqu’un comme lui ? » demanda Kilga.

« Les préjugés de Geld sont impardonnables. Mais, hier, il essayait de se battre pour ses camarades à sa façon. C’est encore plus impardonnable qu’il ait vécu une telle épreuve parce qu’il a perdu ! Vous ne pouvez pas vous considérer comme son camarade ou quoi que ce soit comme ça !! » déclarai-je.

Kilga avait pointé son épée sur moi avec colère.

« Naïve — ! Trop naïf !! C’est plus que dégoûtant ! Après tout, tu n’es qu’un humain ! Tu ne devrais même pas être autorisé à salir l’air par ta présence ! » déclara Kilga.

Un cercle magique s’était formé à la pointe de son épée.

« Fizard, Flammes de l’Enfer !! » s’écria-t-il.

Le cercle magique était encore plus complexe que celui de Figa.

Cela devait être une magie supérieure, plus avancée et plus destructrice.

C’était une magie que je ne connaissais toujours pas.

Je pourrais peut-être l’apprendre si je demandais à mon Arcana. Cependant, même si j’apprenais une nouvelle magie, je ne savais pas si je pourrais l’utiliser correctement ou non. C’est pourquoi — .

« Pour l’instant, je n’ai que Figa !! » déclarai-je.

J’avais aussi pointé ma main droite vers l’avant et j’avais étendu les doigts. En même temps, un cercle magique s’était formé. Le visage de Kilga s’était renfrogné en voyant ce cercle magique.

« Utiliser la magie de débutant comme ça… quelle déception ! » déclara Kilga.

Comme on s’y attendait de la part d’un puissant combattant. Il avait compris quel genre de formule magique c’était d’un simple coup d’œil.

Le cercle magique de Kilga devint plus lumineux et il hurla. « Meurs !! Morioka Yuuto !! »

Moi aussi, j’avais rugi. « UOOOOOOOOOOH !! »

J’avais versé le mana que j’avais reçu tout à l’heure dans le cercle magique sans rien retenir.

Mon cercle magique s’était encore plus illuminé et s’était élargi considérablement.

Il surpassait de loin le Fizard de Kilga.

Les yeux de Kilga s’étaient élargis alors qu’il était en état de choc.

« C’est quoi… est-ce un Figa !? Incroyable ! Cette taille est imposante —, » s’écria Kilga.

« Figa !! » criai-je.

La flamme avait surgi d’un coup et en masse de mon cercle magique.

« GUAAAAAAAAAAAAAAH !?? »

Kilga avait aussi essayé de se défendre avec son épée, mais cela n’avait duré qu’un instant. Il avait été englouti par les flammes en un clin d’œil.

Le mur et le sol du gymnase brûlèrent. Puis le corps de Kilga s’était écrasé sur le mur avant de tomber face contre terre.

Il n’était pas mort grâce à la formule défensive qui avait été tissée dans l’uniforme. Cependant, même cet uniforme était déjà à ses limites. Il était brûlé et fumait.

« Incroyable ! Incroyable ! Yuuto-san !! » Reina sautillait de bonheur.

Je m’étais tourné vers Lizel-senpai pour observer sa réaction. Là, je l’avais trouvée souriante de satisfaction.

« C’est le meilleur résultat, ♡ Yuuto, » déclara-t-elle.

L’excitation de Reina ne s’était toujours pas calmée. Elle sautillait encore de haut en bas.

« C’était vraiment incroyable ! C’est la première fois que Reina voit un Figa aussi puissant ! Était-ce vraiment un Figa !? » demanda Reina.

Lizel-senpai répondit à ma place, alors que j’étais confus. « C’est la différence entre un démon normal et le roi. »

« Hoeeeeee ~ . » Reina exprima une voix d’admiration, la bouche ouverte, en forme de diamant.

« De toute façon, retournons au Palais. Je dirai au professeur qu’on va sécher les cours de l’après-midi… » Lizel-senpai avait changé d’expression. « C’est…, »

« Qu’est-ce qui ne va pas, Senpai — ? » demandai-je.

Le froid m’avait traversé le dos et mes cheveux étaient restés dressés.

Quoi, c’est quoi, ça ?

Même un humain comme moi l’avait compris.

Quelque chose, une existence outrageusement énorme approchait.

Une chose terriblement grande.

Et scandaleusement dangereux.

« C’est surprenant ! »

Le mur du gymnase avait soudainement eu un trou.

Il n’avait pas été défoncé. C’était comme si le matériau du mur s’était soudainement ramolli comme du caoutchouc et avait changé de forme pour faire son entrée.

C’était une entrée par laquelle cet homme pouvait entrer.

C’était un étudiant aux cheveux gris et au regard dangereux. Son corps émettait un mana qui était impossible pour une personne ordinaire. Je l’avais déjà vu avant.

— Aspite.

Le candidat Roi-Démon qui possédait l’Arcana du Monde.

Aspite ne m’avait même pas regardé et avait jeté un coup d’œil à Lizel-senpai avant de marcher vers Kilga.

« A-Aspite-sama… » Kilga souleva d’une manière ou d’une autre son corps couvert de blessures et s’agenouilla.

« Je suis venu ici pour voir parce que j’ai entendu dire que tu allais punir Geld, mais… c’est complètement différent de ce que j’ai entendu, » déclara Aspite.

« Oui… c’est -, » déclara Kilga.

« Lizel, » Aspite ne bougea que son cou pour regarder Lizel-senpai. « Qu’est-ce que cela signifie ? Non seulement tu as refusé ma convocation, mais tu as même posé ta main sur mes cartes. »

Des sueurs froides avaient coulé sur le visage de Lizel-senpai.

Cet homme appelé Aspite était-il aussi fort qu’un démon ?

« … Ce n’est pas moi qui ai fait ça, mais Yuuto là-bas, » déclara Lizel-senpai.

« Quoi ? » s’exclama Aspite.

Pour la première fois, Aspite avait remarqué ma présence et avait déplacé son regard vers moi.

Et puis il avait demandé à Kilga avec un visage empli de doute. « Kilga, est-ce vrai ? »

« … Oui, » répondit Kilga.

Au moment où Kilga répondit ainsi, un cercle magique sphérique apparut instantanément autour d’Aspite.

Tout à l’heure, qu’est-ce que c’était ?

Ce n’était pas seulement complexe. La formule magique présentait une pression terrifiante et épouvantable. Si je devais faire un exemple, c’était comme si le principe d’un monde qui était hors de portée de la connaissance humaine s’exprimait sous la forme d’une formule magique.

« Kilga, lève-toi, » ordonna Aspite.

« Oui ! » déclara Kilga.

Kilga s’était levé dans la douleur alors qu’il suait des rivières.

« Kilga, en tant que chevalier du monde, as-tu conscience de ça ? » demanda Aspite.

« Je… J’en suis conscient, avec fierté, » déclara Kilga.

« Je suis un homme qui deviendra un jour le Roi-Démon. Qu’elles soient humaines ou diaboliques, toutes les existences doivent obéir à ma volonté. Il faut piétiner mes adversaires avec un pouvoir absolu pour leur faire rendre compte de ça, » déclara Aspite.

« … Oui, » déclara Kilga.

« Et pourtant, toi, mon chevalier est dans cet état. Peux-tu me l’expliquer ? » demanda Aspite.

« La bataille n’est toujours pas terminée ! Je jure sur cette épée que je gagnerai sans faute !! » déclara Kilga.

« Hou. Mais que vaut un serment sur une telle épée qui est tombée face à un humain ? Au contraire, tu n’as même pas besoin de garder une telle chose, » déclara Aspite.

« Avec tout le respect que je vous dois… cette épée est l’héritage de ma famille…, » déclara Kilga.

Aspite avait légèrement levé la jambe et avait donné un coup de pied décontracté à l’épée de Kilga.

L’épée d’acier avait été brisée en morceaux avec ce simple geste.

« Qu… » J’avais fait entendre ma voix de façon irréfléchie.

Tout à l’heure, qu’est-ce que c’était ?

Kilga regardait aussi ses morceaux d’épée brisés d’un regard incrédule.

« Mon, mon épée… l’épée de ma famille, qui ne devrait jamais se briser quoi qu’il arrive…, » déclara Kilga.

« Kilga, tu n’as aucune qualification pour être ma carte. Disparais, » déclara Aspite.

« S’il vous plaît, attendez ! S’il vous plaît, donnez-moi encore une cha…, » supplia Kilga.

Aspite leva lentement la main et poussa la poitrine de Kilga.

Le corps de Kilga avait disparu dans l’instant qui avait suivi. Il y avait eu un bruit fort qui ressemblait à celui d’une explosion.

« Quoi… !? »

Le mur du gymnase s’était brisé et la cour d’école à l’extérieur était visible. La silhouette de Kilga était visible au milieu de la cour après qu’il se soit écroulé.

*Frisson*, mon dos était devenu froid.

Était-ce le pouvoir d’Aspite ? Ce coup possédait un pouvoir destructeur scandaleux. Une épée avait été brisée et ce grand corps avait été emporté par le vent avec juste une légère pression.

Mais, était-ce vraiment le cas ?

Ce qui s’était passé était quelque chose qui n’avait pas la même dimension qu’un simple coup ou une attaque physique — c’était l’impression que j’avais eue.

Aspite avait fusillé du regard Lizel-senpai.

« Lizel. Je te le répète encore une fois. Viens à moi, » déclara Aspite.

« Malheureusement, j’ai déjà décidé qui je vais servir, » répondit Lizel-senpai.

« Qu’as-tu dit… ? » demanda Aspite.

« Vous êtes quelqu’un qui trouve de la joie à supprimer les autres et à les faire se soumettre avec une force brute. Votre méthode est incompatible avec la mienne, » répondit Lizel-senpai avec force.

Aspite ne bougea que ses yeux noirs pour me regarder fixement.

« … Je suis toujours numéro un dans le monde, c’est-à-dire que je suis le chef. Que ce soit dans le passé, le présent et même l’avenir, ce fait ne changera jamais. Toutes les existences autres que moi sont mes serviteurs. Même si tu t’opposes à moi maintenant, un jour tu deviendras mon serviteur. C’est l’avenir qui t’attend. Ne comprends-tu pas ça ? » demanda Aspite.

Lizel-senpai répondit à Aspite avec méfiance. « Je placerai mon espoir dans l’avenir que je souhaite, que nous souhaitons. »

« … Tu vas le regretter, » déclara Aspite.

Aspite avait tourné le dos vers nous et s’était dirigé vers le mur. Puis le mur s’était déformé tout seul et un trou avait été ouvert. C’était devenu un passage pour Aspite.

Encore une fois.

Le mur était redevenu normal après le départ d’Aspite.

« C’est donc… le propriétaire d’Acana du Monde, Aspite…, » déclarai-je.

« Oui… c’est un ennemi redoutable, » répondit Lizel-senpai.

Reina poussait aussi un long soupir « haaah ». « De toute façon, Reina est contente que ça se termine sans accident… »

« Lizel-senpai, et Reina aussi… Je vous ai troublé toutes les deux, je suis désolé… al —, » commençai-je.

J’avais en quelque sorte gardé ma conscience en main jusqu’à maintenant à cause de la tension, mais cela aussi avait atteint ses limites. Ma conscience s’éloignait après avoir utilisé trop de mana.

Ma vue s’était assombrie.

***

« … Hn »

« Ah, Yuuto-san est réveillé, desu desu, » déclara Reina.

« Cet endroit est…, » murmurai-je.

J’étais allongé sur un lit à baldaquin. Je n’avais même pas besoin de demander. C’était le Palais des amoureux.

Lizel-senpai était allongée à ma droite, tandis que Miyabi était à ma gauche, et Reina était allongée sur moi. Elle était si légère que je me demandais si elle était vraiment allongée sur moi ou non.

On aurait dit qu’elles me faisaient les Amants Guérisseurs pendant que j’étais évanoui…

« Tout le monde… désolé, de vous déranger, » déclarai-je.

Lizel-senpai caressa doucement ma tête. « Pourquoi vous excusez-vous ? Vous avez gagné contre Kilga avec votre propre force, vous savez ? »

« Desu desu desu ! Yuuto-san était vraiment cool ! » déclara Reina.

Même si elles me l’avaient dit ainsi, je n’étais pas d’accord avec elles. Je m’étais évanoui comme un appareil dont l’électricité avait été coupée quand j’avais manqué de mana.

« Tout le monde, merci. Même si je l’ai fait de mon propre chef… de plus, j’ai défié un adversaire pour le bien d’un ennemi… ce qui était stupide de ma part, » déclarai-je.

Lizel-senpai secoua légèrement la tête tout en posant sa tête sur l’oreiller. « Non, je pense que ce que Yuuto a fait était charmant. »

« Hein ? » demandai-je.

« C’est exactement ainsi que le Roi-Démon candidat de l’Aracana des Amoureux… notre Roi-Démon devrait agir ♡ , » déclara Senpai avec des joues légèrement rougissantes et un regard passionné.

Je me sentais bizarre à l’intérieur. Je tournai mon regard vers l’autre côté pour éviter le joli regard de Lizel-senpai — .

« Je pensais que tu étais quelqu’un de docile, et pourtant tu as plus de sang chaud que je le pensais ! Ah, je veux aussi le regarder. Yuuto faisant “bam bam bam bam baammmm” et puis “boommmm” à la fin ! » déclara Miyabi.

Arrête, c’est embarrassant.

J’avais détourné mon regard de Miyabi et j’avais regardé vers le plafond. Voilà,

« Comme prévu, oui, comme prévu ! Yuuto-san est le Roi-Démon de l’amour ! »

Le sourire innocent de Reina attendait là.

Qu’est-ce que c’est ? N’y avait-il aucun endroit où s’échapper. Il y avait une belle fille, où que je regarde.

… Ou plutôt,

Ne devrais-je pas déjà prendre ma décision ?

« Tout le monde —, » j’avais demandé avec incertitude.

Mais le cœur brûlant dans ma poitrine cachait déjà une ferme résolution.

« Puis-je devenir un Roi-Démon dont tout le monde peut être fier ? » demandai-je.

Les trois filles se regardèrent et gloussèrent de rire.

Et puis elles s’étaient séparées de moi pour s’asseoir sur le lit. Je m’étais aussi assis.

« Yuuto, voulez-vous dire que vous allez former un contrat formel avec nous ? Que vous ajouterez ce moi, Himekami Lizel, comme une carte des amoureux ? » demanda Lizel-senpai.

« Oui. Lizel-senpai, prêtez-moi votre force pour que je puisse devenir le Roi-Démon, » déclarai-je.

Le visage de Lizel-senpai s’approcha.

Attendez, trop près !?

Une sensation sucrée et douce s’était répandue à travers mes lèvres.

Mon premier baiser.

Une voix était venue de l’Arcana à ce moment-là.

{Kimekami Lizel est devenue reine.}

Ses lèvres s’étaient éloignées.

Lizel-senpai avait touché ses propres lèvres avec son doigt. Et puis elle s’était engagée à me servir avec une expression enivrante. « Je le jure. Himekami Lizel, je consacrerais tout ce que j’ai pour Yuuto. »

La suivante était Miyabi.

Comme prévu, elle semblait gênée. Son visage était rouge.

« Hehehehe... Je suis un peu nerveuse, » déclara Miyabi.

« Ouais. Moi aussi… !? » murmurai-je.

Miyabi m’avait pris par surprise et m’avait capté mes lèvres.

« … — ! »

{Miyabi est devenue une princesse.}

Le visage de Miyabi s’était vite éloigné.

« A-ahahaha… c’est, quoi qu’il en soit, meilleures salutations ! Yuuto ! » déclara Miyabi.

« Oui. Toutes mes meilleures salutations aussi, » répondis-je.

La dernière était Reina.

« E-e-err, euh, euh, Re-re-re-re-re-re-Reina est juste une personne inexpérimentée, mais, s’il vous plaît…, » déclara Reina.

Elle tremblait de nervosité.

J’avais l’impression que sa nervosité m’infectait presque. J’avais pris l’initiative d’être celui qui rapprochait mon visage et embrassait les petites lèvres de Reina qui fermait les yeux.

{Reina Koiwai est devenue chevalière.}

Quand j’avais bougé, le visage de Reina avait l’air de bouillir et son corps se balançait de façon instable.

Avec ça, je ne pouvais plus reculer.

Je voudrais devenir le prochain Roi-Démon dans cette académie du Roi-Démon.

C’était pour le bien de tous, et aussi pour le mien.

***

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