Le Monde dans un Jeu Vidéo Otome est difficile pour la Populace – Tome 8 – Prologue – Partie 1

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Prologue

Partie 1

Les humains sont des créatures de regret. Ils pensent : Si seulement j’avais fait quelque chose de différent à l’époque… Ils s’obstinaient à ruminer des choses qu’ils ne peuvent pas changer, même si le mieux qu’ils puissent espérer est de ne pas répéter la même erreur.

En tant que type de personne ordinaire, Léon Fou Bartfort, j’avais du mal à ne pas faire deux fois la même erreur.

« Je n’ai jamais pensé que ça finirait comme ça », m’étais-je lamenté.

« C’est toi qui l’as cherché. »

Aujourd’hui, mon partenaire Luxon saisissait une nouvelle occasion de me frapper alors que j’étais déjà à terre. Non pas que ce soit nouveau. Ce gars avait l’habitude d’être froid avec moi.

Nous nous trouvions actuellement dans le port principal du Royaume de Hohlfahrt, situé sur une île flottante directement au-dessus de la capitale. L’endroit était toujours en effervescence avec les allées et venues des navires, tandis que des foules de gens se pressaient pour aller et venir, des dirigeables faisaient leur apparition pour atterrir. La clameur était assourdissante, entre les sifflets qui retentissaient et les gens qui criaient les uns sur les autres.

Pourquoi étais-je ici, me demandez-vous ? Pour faire simple : on m’avait presque forcé à rentrer chez moi. À mon grand déplaisir, devrais-je ajouter.

« Léon, tu es allé trop loin. Je sais que changer de rang de noblesse signifie plus de responsabilités, mais tu dois prendre le temps de te reposer. Sinon, tu vas t’évanouir en un rien de temps, » dit une voix familière.

« Tu t’inquiètes trop pour moi, c’est tout ce que j’entends. »

« C’est exactement le problème ! Tu n’as pas la moindre conscience de toi-même. »

Malgré le ton sec d’Anjelica Rapha Redgrave, l’inquiétude se lisait sur son visage. Ses longs cheveux blonds scintillants étaient soigneusement tressés et épinglés. La robe rouge qu’elle portait était manifestement taillée pour accentuer chaque ligne de son corps, épousant les courbes serrées de sa poitrine voluptueuse et de sa taille fine.

La fin des vacances de printemps annoncerait la dernière année d’école pour nous deux. J’avais grandi depuis ma première inscription et gagné en muscles, tandis qu’Anjie avait acquis le charme d’une femme adulte.

Les servantes de la maison Redgrave suivaient Anjie, bagages à la main. Parmi elles se trouvait Cordelia Fou Easton, la femme qui s’était occupée de moi pendant mon séjour dans la République d’Alzer — une beauté mature à l’air intelligent, qui portait des lunettes sur le visage. Elle me regardait aujourd’hui avec une indifférence glaciale. Je suppose qu’elle me réprimandait intérieurement pour avoir causé à sa maîtresse un stress excessif.

Miss Cordelia me détestait. De son point de vue, j’avais de la chance d’avoir recueilli l’affection de sa précieuse maîtresse, et pourtant je m’étais abaissé au point d’augmenter le nombre de mes fiancées pendant mon séjour dans la République d’Alzer. Conscient qu’elle avait envie de me dire ce qu’elle pensait, je n’avais rien à offrir pour ma défense, et je m’étais résigné à son hostilité ouverte. Ses marques cinglantes laissaient des brûlures importantes, mais je ne pouvais pas me plaindre : elle terminait généralement son travail et ne causait aucun problème. Elle était une adulte mature et se comportait en conséquence.

Une autre fille me regardait tristement, le vent ébouriffant ses cheveux de lin. Non, oublie ça. « Fille » ne correspondait plus à la femme qui se tenait devant moi. Olivia avait le même air doux que d’habitude, mais elle avait commencé à développer une force intérieure pour le compléter.

« Monsieur Léon, tu as besoin d’un peu de repos », a-t-elle dit, inquiète. « Je sais que tu es très occupé, mais s’il te plaît… reviens au moins à la maison pour le moment et détends-toi. »

Comme les deux filles l’avaient suggéré, j’étais sur le point de quitter la capitale pour retourner chez moi à la campagne. Ou serait-il plus exact de dire qu’elles me ramènent ?

« Les filles, vous n’avez pas à vous inquiéter, je vous le jure », avais-je dit, la main sur mon visage.

Pourquoi s’agitaient-elles autant pour commencer ? Eh bien, tout avait commencé il y a quelques jours…

 

☆☆☆

 

« Cet abruti de Roland va l’avoir si c’est la dernière chose que je fais, » sifflai-je, bouillonnant de rage. « Luxon, trouve des infos sur lui. Peu importe le genre, trouve juste quelque chose qu’on puisse utiliser contre lui. Je vais en parler à Mlle Mylène. »

« Veux-tu que je fasse l’effort d’enquêter sur sa faiblesse simplement pour que tu puisses courir vers la reine avec ? Quelle mesquinerie ! »

« Je ne vois pas où est le problème. Il n’y a rien de mal à être rusé… ou à être mesquin, d’ailleurs. Crois-moi, je vais m’assurer que Roland paie pour ça. »

« Creare devrait avoir des informations sur lui. »

« Bien. J’ai hâte de lire son rapport. »

À mon retour de mes études à l’étranger, j’étais (pour des raisons qui m’étaient inconnues) devenu un marquis de tout poil. Pire, j’avais maintenant un statut supérieur de 3e rang de la cour, ce qui était impossible pour un aristocrate comme moi. Dans le Royaume de Hohlfahrt, de tels rangs n’étaient accordés qu’à ceux qui possédaient le titre de comte ou un titre supérieur et qui faisaient déjà partie de la famille royale ou qui y étaient intrinsèquement liés. Ces liens étaient une condition préalable à l’obtention du tiers supérieur, et aucune sorte d’accomplissement impressionnant n’était suffisant pour que vous obteniez une position aussi prestigieuse autrement.

Roland, en tant qu’ignoble seigneur de l’ombre, m’avait imposé ces deux « honneurs ». Ses excuses plausibles étaient les grands résultats que j’avais obtenus dans la République d’Alzer et que, puisque j’avais l’intention d’épouser Anjie, je finirais de toute façon par être lié à la famille royale. En réalité, il s’agissait d’un tas de subterfuges de sa part pour s’assurer que je me retrouve avec cette promotion minable.

OK, bien sûr. J’étais fiancé à Anjie, qui était issue d’une maison ducale et se trouvait donc quelque part, tout en bas de la ligne de succession au trône. D’un point de vue réaliste, cependant, il y avait peu de chances qu’elle soit un jour en mesure d’hériter de la couronne. Le seul moyen que je voyais pour que cela se produise était qu’un désastre horrible s’abatte sur le royaume.

Si monter dans la société était aussi facile que d’épouser Anjie pour devenir duc, alors personne n’aurait à se casser le dos à essayer de gravir l’échelle sociale. Compte tenu de mes origines, acquérir le titre de marquis dans ce royaume aurait été presque impossible dans des circonstances normales. Non, c’est un sérieux euphémisme. Cela aurait dû être impossible. Ce serpent perfide de Roland était la seule raison pour laquelle j’avais atterri dans cette position.

Le fait d’être le roi signifiait qu’il avait le pouvoir politique de faire ce genre de manœuvres, malheureusement pour moi. Il avait toujours eu des choses à reprocher aux autres aristocrates — il l’avait admis lui-même. Bien qu’il ne soit pas du genre à prendre ses fonctions très au sérieux, il n’hésitait pas à utiliser toutes ses capacités pour se venger de moi. Ça m’avait énervé.

Comme cerise sur le gâteau, il avait nommé les cinq idiots mes vassaux. J’étais officiellement chargé d’être leur baby-sitter, et celui de Marie par-dessus le marché ! C’était amusant de les côtoyer, car j’étais immunisé contre les conséquences de leurs actes. Maintenant qu’ils étaient sous ma responsabilité, la fête était finie. La promotion était moins exaspérante que le fait d’être coincé avec cette bande d’idiots.

Quand Julian avait appris que les quatre autres garçons serviraient sous mes ordres, il avait insisté pour s’y joindre, affirmant qu’il se sentirait « seul » sinon. Je me demande si le gars avait compris qu’il était un prince ? … J’en doutais. Les choses ne seraient jamais devenues aussi mauvaises s’il avait compris son rôle dès le début.

Pour résumer, j’étais officiellement coincé avec Marie et ses imbéciles de compagnons. Mes tentatives d’ébranler Roland en me déchaînant dans la République d’Alzer m’avaient coûté cher. Pourquoi ? Pourquoi est-ce que je répète toujours les mêmes erreurs ?

J’avais continué à parler à Luxon depuis l’endroit où j’étais étalé sur le lit de ma chambre d’auberge.

« Anjie et Livia se dirigent par ici, non ? »

« En effet. La cérémonie doit avoir lieu le dernier jour des vacances de printemps, mais de nombreux préparatifs requièrent leur attention avant cela. »

J’avais soupiré. « Au moins, quand je ne sais pas quoi faire, je peux demander de l’aide à Anjie. »

« Compte tenu de ses connaissances approfondies de la haute société et des types de règles et de normes observées lors des fêtes et des cérémonies officielles, je pense que sa présence est très avantageuse », déclara Luxon.

« Oui, elle m’a sauvé la vie. J’ai essentiellement appris le strict minimum de l’étiquette. »

« Alors, profites-en pour mieux te familiariser. Négliger de le faire t’apportera inévitablement la honte. »

« Oui, oui. Honte, disgrâce, yadda yadda. Peut-on parler du fait que toute cette situation ressemble à une punition cruelle et inhabituelle ? Je suis le troisième fils d’une pauvre baronnie paumée, pour l’amour de Dieu. Regarde jusqu’où ils m’ont promu en deux années minables ! Tout à coup, tout le monde se réfère à moi comme au deuxième fils de la maison, et je suis un marquis par-dessus le marché. N’oublie pas que je dois aussi m’occuper de Marie et de son entourage. »

« Il y a une phrase parfaite pour englober tout cela, si je peux me permettre : « Tu récoltes ce que tu as semé. »

Deux années s’étaient écoulées depuis mon entrée à l’académie. Tant de choses s’étaient passées depuis, notamment le désaveu du fils aîné de la famille Bartfort, Rutart, en raison de l’adultère de sa mère. Cela m’avait propulsé au rang de deuxième fils, tandis que mon frère biologique Nicks était devenu l’aîné. Rutart n’étant plus en lice pour hériter des terres de mon père, Nicks était le nouvel héritier présomptif.

Et puis il y avait moi. J’avais obtenu indépendamment un titre de marquis. Sans région à diriger ni rôle à jouer au sein de la cour, j’étais un marquis au chômage, sans aucun des avantages de mon statut élevé, juste un titre encombrant qui me pesait comme un albatros. Quelles années mouvementées cela avait été !

« J’avais une vision étroite des choses, c’est tout. Je n’ai fait qu’essayer de résoudre les problèmes qui se présentaient à moi », avais-je dit.

« C’est une question de perspective. On pourrait dire que pendant que tu remarquais les problèmes devant toi, tu as trouvé toutes les excuses possibles pour ne pas t’en occuper. Une fois qu’il était trop tard pour les résoudre, tu as trouvé un moyen de tout arranger de force. Suis-je proche de la vérité ? »

Argh. Ce crétin a la mauvaise habitude de me frapper là où ça fait mal.

« Tu sais quoi ? Il n’y a rien d’attirant chez toi. Pas une seule chose. Maintenant, dépêche-toi et donne-moi mes médicaments. » J’avais coupé court à la conversation, impatient de dormir.

« Demandes-tu un inducteur de sommeil ? Tu es plus épuisé aujourd’hui que tu ne l’es habituellement. Je suis d’avis que tu dormiras parfaitement bien sans l’aide de médicaments. »

« J’ai eu de très mauvaises insomnies ces derniers temps, » avais-je admis. « J’ai peur de ne pas pouvoir fermer les yeux, d’accord ? Fais-le maintenant. »

Parfois, je n’arrivais pas à dormir, même si j’étais épuisé. Les rares fois où je parvenais à m’endormir, le sommeil n’était pas réparateur, ce qui me laissait épuisé au matin. Mieux vaut prendre le médicament que d’affronter cela.

« Je soupçonne que cette insomnie a commencé parce que tu as tiré sur Serge pour le compte des Rault. Tu aurais dû laisser cette responsabilité à Albergue, » déclara Luxon.

« J’étais plus apte à le faire. J’ai l’habitude de tuer des gens. »

J’avais été impliqué dans de nombreuses batailles depuis mon arrivée dans ce monde et j’avais pris un grand nombre de vies dans le processus. Un ou deux meurtres supplémentaires n’augmenteraient pas de façon significative les péchés qui pèsent sur mes épaules.

« C’est cependant la première fois que tu as personnellement tué quelqu’un avec une arme à feu, correcte ? Prendre la vie de quelqu’un à bout portant laisse un plus grand impact que lorsqu’on le fait en pilotant une Armure. Encore une fois, je dois insister : Tu as commis une erreur en acceptant inutilement la tâche de l’Albergue. Tu as fait le mauvais choix, Maître. »

Je lui avais répondu en soufflant. « Ça n’a pas tant d’importance que ça. »

« Non. C’est important. Tu as subi un traumatisme mental en prenant sa vie. Je te suggère de te traiter mieux que tu ne l’as fait. »

« Est-ce ça qui t’inquiète ? Tu n’as rien à craindre. Je m’aime, et j’ai toujours la priorité sur tous les autres dans ma vie. »

Luxon semblait exaspéré par moi. « Tu aimes bien parler, je te l’accorde. Il est d’autant plus difficile d’argumenter avec toi que tu es doué pour le mensonge. » Sa lentille rouge bougeait d’un côté à l’autre, comme s’il secouait la tête. J’avais vu ce geste de nombreuses fois à présent, peut-être en conséquence, ses mouvements étaient devenus plus pratiqués et précis.

« Ça suffit. Donne-moi le médicament », avais-je dit.

« Je refuse. »

« J’ai dit donne-moi. »

« Non. »

Je m’étais renfrogné. « C’est un ordre. Donne-moi le médicament. »

« En considération de ta santé, je dois user de mon droit de refuser ta demande ici. Je te suggère plutôt de passer la soirée à réfléchir à tes erreurs. »

« Je serai heureux de faire autant de réflexion que tu le souhaites, une fois que tu m’auras laissé passer une bonne nuit de sommeil ! Maintenant, arrête de te disputer avec moi et donne-moi ce stupide médicament ! » J’avais pris son corps rond et flottant dans mes mains. Il avait lutté pour se libérer de mon emprise. Je l’avais empoigné et l’avais poursuivi dans la pièce alors qu’il essayait de s’échapper, faisant une cacophonie de cris jusqu’à ce que la porte s’ouvre soudainement.

« Monsieur Léon ! Hum… Que fais-tu ? » Livia avait pâli en nous regardant tous les deux.

« Livia !? Euh… Qu’est-ce que tu fais ici ? » avais-je demandé.

« J’ai réalisé que je pourrais m’imposer à toi, mais j’avais tellement envie de te voir… Euh, de toute façon. Pourquoi te disputes-tu avec Lux ? Cela semble être une question plus pressante. »

« N-Non, ce n’est pas ça. Il ne veut pas m’écouter, alors j’étais juste, tu sais… en train de le réprimander un tout petit peu ». L’excuse avait roulé sur ma langue beaucoup trop facilement. Pour mon malheur, Livia avait entendu notre conversation avant d’entrer dans la pièce.

« Je croyais avoir entendu parler de médicaments. »

Merde. Elle a capté ça, hein ?

« Ce n’est pas grave », lui avais-je assuré. « Je voulais des médicaments pour m’aider à dormir. Tu n’as pas à t’inquiéter. Vraiment, je le pense. » Je gardais une prise ferme sur Luxon pendant que je parlais, refusant de le laisser s’échapper tandis que je fixais Livia avec un sourire.

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Claramiel

Bonjour, Alors que dire sur moi, Je suis Clarisse.

Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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