Le Monde dans un Jeu Vidéo Otome est difficile pour la Populace – Tome 8 – Chapitre bonus 2 – Partie 2

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Chapitre bonus 2

Partie 2

« Hein ? Tu lui as donné ce nom ? »

« Y a-t-il un problème avec ce produit ? »

« Pas particulièrement. »

Lynette et Luxia discutaient entre elles pendant que je badinais avec Luxon.

« Lynette ! Je te l’ai dit, les hommes sont des bêtes enragées. Tu ne dois pas baisser ta garde en leur présence. Ce type est particulièrement dangereux ! »

« Nous sommes parents. Je ne pense pas qu’il me regarde de cette façon, » insista Lynette.

« Tu es une fille mignonne ! Tu dois être plus prudente. »

« Oh, s’il te plaît… Il est déjà fiancé, non ? Je te le dis, c’est bon. »

Lynette parlait de manière beaucoup plus informelle avec Luxia qu’avec moi. Je soupçonnais que cela correspondait mieux à son caractère réel. Elle remarqua mon regard, cependant, car elle s’empressa de changer sa manière de parler.

« E-Excusez mon impolitesse. Je me suis oubliée pendant que je parlais à Luxia, » dit-elle.

« Ton attitude guindée et correcte est si mignonne ! » s’exclama Luxia. Elle tourna en cercle autour de Lynette, répétant le mot mignon comme un mantra.

Lynette gardait un sourire crispé sur son visage, essayant de maintenir une façade de douceur en ma présence.

« Ne t’inquiète pas d’agir de la sorte avec moi », avais-je dit. « Il n’y a pas si longtemps, j’étais le troisième fils d’un baron fauché. En fait, ce genre de formalité me met plutôt mal à l’aise. »

Lynette s’était effondrée de soulagement. « Vraiment ? Alors, j’ai ta parole ? N’oublie pas plus tard que c’est toi qui m’as donné la permission de me détendre devant toi. » La politesse rigide s’était évaporée en quelques secondes. « Ouf, c’est un vrai poids en moins. Je n’avais pas l’intention de devoir continuer comme ça pour toujours. »

Le changement soudain de son attitude m’avait donné une impression différente maintenant, elle semblait plus comme un type de fille sportive, énergique et vivante. Si c’était sa vraie nature, elle avait travaillé dur pour l’obscurcir avant.

« Bref, comment dois-je t’appeler ? Ne me dis pas que je dois m’en tenir à “Marquis” tout le temps, parce que ce serait un sérieux coup de frein si c’est ce que tu préfères. »

Son discours était devenu étonnamment enfantin, en fait. C’est étrange. Quand elle ne disait rien, elle était l’image d’une jeune femme gracieuse, mais toute sa personnalité se déversait dès qu’elle ouvrait la bouche.

« Tu peux m’appeler Léon si tu le veux. Comme tu préfères. »

« Tu es un marquis, tu sais ? Je me sens un peu mal à l’aise d’utiliser ton prénom. Monsieur Léon serait probablement plus sûr et plus poli, ou peut-être un “Grand Frère” plus amical ou quelque chose comme ça ? Nous sommes cousins et tout. Ça ne te dérange pas que je t’appelle comme ça, hein ? »

Le fait qu’un garçon manqué comme Lynette m’appelle « Grand Frère » avait fait palpiter mon cœur pour une raison inconnue, et non pas parce que je la voyais comme un membre du sexe opposé. Elle ressemblait plus à quelqu’un que je devais protéger.

Lynette continua à marmonner pour elle-même, « Monsieur ou Grand frère, hm… Grand frère est un peu trop familier, peut-être ? Lequel préfères-tu ? »

« Grand Frère me convient », avais-je répondu sans perdre un instant.

Luxon et Luxia s’étaient rapprochés l’un de l’autre en chuchotant.

« Hey, Grand Frère, » dit Luxia, « il n’a même pas pris le temps d’y penser avant de faire son choix. »

« Voilà comment est le Maître. Il prétend régulièrement détester les petites sœurs de toutes les fibres de son être, mais secrètement, il ne peut s’en passer. Il est au-delà du salut. »

Attends, quoi ? Il oblige Luxia à l’appeler « Grand Frère » aussi ? C’est bien plus surprenant et inconfortable que si c’était moi qui le faisais.

« Es-tu en position de juger les autres ? Tu fais la même chose, » lui avais-je lancé. « Si tu as fait Luxia, tu n’es pas un frère. Tu es plus comme son père, non ? »

« Pourquoi n’ai-je pas le droit de l’appeler comme je veux !!? » demanda Luxia d’un ton cinglant. « De plus, si Luxon est censé être mon père, alors qui est ma mère ? Hein !? Réponds-moi ! Amène-la ici tant que tu y es ! »

« Je ne sais pas… Creare ? »

« Quoi !? Pourquoi serait-elle ma mère ? Insondable. J’exige que tu expliques ton raisonnement en 800 mots ou moins. Et tu ferais mieux de le rendre convaincant ! »

Argh, quelle douleur. Elle était ouvertement indulgente quand il s’agissait de Lynette mais beaucoup plus hostile quand elle me parlait.

« Luxia, » dit Luxon en essayant de la calmer, « Laisse tomber. Le fait que le Maître ait supposé que Cléaré était ta mère était complètement arbitraire. Exiger une explication de sa part ne servirait à rien. »

« J’aurais dû savoir que tu connaissais bien cet homme, Grand Frère. »

« Ce n’est pas si impressionnant. »

Merveilleux. Ces deux-là se liaient d’amitié en me frappant. Alors que je déplorais amèrement l’ajout d’une autre IA ennuyeuse à notre groupe, Anjie et Livia s’étaient approchées de l’endroit où nous nous tenions sur la place.

« C’est donc ici que vous étiez ! »

« Monsieur Léon, qui est cette fille ? »

Ces deux-là me cherchaient apparemment, et elles étaient devenues légèrement suspicieuses en voyant Lynette. Je ne pouvais pas les blâmer d’être curieux.

Avant que la situation ne devienne incontrôlable, j’avais rapidement expliqué : « C’est une parente. Elle s’appelle Lynette. Mon vieux m’a dit de m’occuper d’elle. »

Le regard d’Anjie s’était adouci dès qu’elle avait su toutes les circonstances. « Voilà donc ce qui se passe. Bonjour, je m’appelle Anjelica. »

« Je suis Olivia. C’est un plaisir de faire votre connaissance, Mlle Lynette. »

Surprise, Lynette avait rapidement fait la révérence aux deux filles. Elle devait être au courant de mes fiancées à l’avance pour réagir de la sorte. « Tout à fait, » dit-elle, « c’est un plaisir de vous rencontrer. »

Maintenant que les présentations étaient terminées, je m’étais dit que nous pourrions aussi bien mettre fin à notre petite réunion, mais apparemment j’avais déjà raté ma chance — Anjie et Livia s’étaient pratiquement jetées sur Lynette. Elles s’étaient placées autour d’elle, et alors qu’elle paniquait à cause de cette intrusion soudaine dans son espace personnel, Anjie avait attrapé son menton et l’avait soulevé.

« Une parente, hein ? Tu ressembles vraiment à Léon. »

« Euh, hum… ? »

Livia tourna autour de la fille, appuyant ses gros seins sur le dos de Lynette. Ce qui ne faisait qu’embrouiller Lynette davantage.

« C’est vrai », dit Livia. « Elle dégage aussi une aura similaire à celle de Monsieur Léon, en quelque sorte. »

Lynette lança un regard suppliant dans ma direction, espérant un peu d’aide alors que les filles se collaient à elle, la scrutaient et la bousculaient même. « Grand Frère, » elle couina.

« Hé, laissez ça là, vous deux. Vous la mettez mal à l’aise. »

Anjie me regarda. Son sourire était étrangement envoûtant. « Nous ne faisons rien de mal, n’est-ce pas ? Je l’aime bien. Ce que je préfère, c’est qu’elle te ressemble beaucoup. »

« … Hein ? »

Anjie captura tendrement le visage de Lynette entre ses deux mains, puis se rapprocha. Les joues de Lynette étaient devenues rouges. Elle était trop abasourdie pour faire quoi que ce soit en réponse.

De nulle part, Livia déclara : « Anjie aime les femmes, après tout. »

Ma mâchoire s’était décrochée.

« J’ai eu assez de mauvaises expériences avec les hommes pour ne plus en avoir du tout, » expliqua Anjie. « Et toi, Livia ? Tu n’aimes pas les hommes non plus, n’est-ce pas ? »

« C’est le cas. »

En entendant tout ça, j’avais dû préciser : « Hum, vous savez toutes les deux que je suis un homme, non ? »

Les deux filles m’avaient fixé d’un regard vide. Ne me dis pas qu’elles sont exaspérées que je leur demande ça ?

Les sourcils de Livia s’étaient froncés. « Tu es quand même qui tu es, non ? »

« Eh bien, oui. Je suppose que oui… ? »

Je ne pouvais pas discuter de ce point. J’étais toujours Léon, oui, mais j’étais aussi un homme en même temps.

« Alors il n’y a pas de problème. »

« Comment faites-vous ? Il y a vraiment un problème là ! Je suis un mec, donc les filles ne doivent pas m’aimer ! Pas vrai !? »

Anjie secoua la tête. « Il n’y a pas de problème. Je déteste peut-être les hommes, mais je t’aime bien. Je suis tombée amoureuse de toi en tant que personne, donc ton genre n’a pas d’importance pour moi. »

J’imaginais qu’une telle phrase sortirait plus facilement des lèvres d’un homme que de celles d’une femme, mais elle avait tout de même accéléré mon pouls.

Anjie tourna son regard vers Lynette. « Mais c’est aussi pour ça que mon intérêt est piqué, trouver une fille qui te ressemble autant. »

« Bien. Attends, quoi ? » J’avais failli être d’accord avec elle avant de me reprendre. Quelque chose dans tout ça n’avait pas vraiment de sens. J’étais occupé à me remettre en question quand Marie était apparue à côté de moi pour tirer sur ma chemise. Elle m’avait jeté un regard implorant en faisant la moue. « Qu-Quand es-tu arrivé ici !? »

Marie avait lancé un regard furieux à Lynette. « Tu ferais mieux de ne pas t’emballer ! Grand Frère n’a qu’une seule petite soeur, et c’est moi ! »

Paniqué, j’avais plaqué une main sur sa bouche, choqué qu’elle déclare une chose pareille au grand jour. « Idiote ! Pourquoi dire ça ici, de tous les endroits ? Ferme ta grande gueule ! Tu ne vas faire que compliquer inutilement les choses, hein… ? » J’avais levé les yeux avec hésitation pour évaluer les réactions d’Anjie et de Livia, mais elles avaient disparu.

Marie avait aussi disparu. Les seules personnes restantes sur la place étaient Luxon et moi. Enfin, à part Lynette et Luxia.

« H-huh ? Où sont-elles allées ? Marie est aussi partie elle. Hey, Luxon ! »

Avant que je puisse confirmer avec lui ce qui se passait exactement, une alarme avait retenti dans mes oreilles.

 

☆☆☆

 

« Maître, s’il te plaît, réveille-toi. Il est temps pour toi de quitter votre lit et de te préparer. »

J’avais ouvert les yeux pour me retrouver au lit. Je m’étais redressé en me traînant.

« Oh ? Tu es exceptionnellement conciliant aujourd’hui, » remarqua Luxon avec son sarcasme habituel.

J’avais pris mon temps avant de jeter un coup d’œil sur lui, mais il était exactement comme dans mon souvenir. Je devais me demander : Est-ce que tout ce que j’avais vu il y a quelques instants n’était qu’un rêve ? « Hé », avais-je dit. « Dis-moi quels sont les effets secondaires de la pilule que j’ai prise hier soir. »

« D’après ta réaction, il semble sûr de supposer que tu les as déjà expérimentés par toi-même. Exactement comme tu peux l’imaginer, le principal effet secondaire est de vivre un rêve qui ressemble beaucoup à la réalité. »

Quel effet secondaire insensé, avais-je pensé en laissant échapper un soupir. « Eh bien, c’est un soulagement de le savoir. Dans le rêve, j’ai rencontré une cousine dont je n’avais jamais entendu parler. Et tu avais une petite soeur. »

« Je n’ai pas de sœur cadette. »

« Vraiment !? Argh, merci mon Dieu. J’ai eu un autre choc énorme quand Anjie et Livia m’ont dit qu’elles n’avaient aucun intérêt pour les hommes. »

« Veille à vérifier les effets secondaires de tout médicament avant de le consommer à l’avenir. Maintenant, après avoir réglé cette question… » La voix de Luxon s’était tue alors qu’il s’apprêtait à se lancer dans mon programme de la journée. « Julian et les petites soeurs des autres garçons entreront à l’académie dès ce trimestre. Elles ont demandé à te rencontrer au préalable, nous devons donc leur rendre visite avant la cérémonie d’entrée aujourd’hui. »

Ces cinq idiots ont tous des petites soeurs ? m’étais-je demandé pendant une fraction de seconde avant que soudainement ma suspicion ne commence à grandir. Ils ne m’avaient jamais parlé de leurs petites sœurs à l’académie. Était-ce, aussi, un rêve ? Ou était-ce la réalité ? Merde, c’est quoi ?

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Claramiel

Bonjour, Alors que dire sur moi, Je suis Clarisse.

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