Le Monde dans un Jeu Vidéo Otome est difficile pour la Populace – Tome 8 – Chapitre 7 – Partie 2

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Chapitre 7 : Comte Roseblade

Partie 2

Les promotions continues qui m’avaient élevé jusqu’à ce titre vide avaient, dans le processus, rendu la hiérarchie obscure pour ma famille et moi. Je me sentais mal d’avoir causé ces problèmes à Nicks. Le moins que je pouvais faire était de plaider en sa faveur.

« Mlle Dorothea peut-elle survivre en vivant à la campagne ? Ça n’a rien à voir avec la ville. Nous vivons vraiment au milieu de nulle part », avais-je dit.

Mon père et Nicks avaient hoché la tête à plusieurs reprises en signe d’accord. C’était une véritable préoccupation. Une citadine née et élevée comme elle pouvait-elle s’en sortir là où nous vivions ? Bien sûr, nous venions tous du même royaume, mais ce royaume était suffisamment vaste pour que la qualité de vie d’une personne change radicalement en fonction de son lieu de résidence. Ce n’est pas comme au Japon, où l’on peut vivre n’importe où dans le pays et avoir accès à l’électricité, au gaz et à l’eau. Les filles de l’académie détestaient la noblesse rurale pour cette raison.

Le comte Roseblade ne semblait pas le moins du monde concerné par les problèmes que nous avions soulevés. « Dorothea est préparée à cela. Elle a dit qu’elle pourrait vivre n’importe où si cela signifiait être l’épouse de Nicks. Si cela s’avérait nécessaire, notre famille serait heureuse de fournir une aide financière pour subvenir à vos besoins à tous les deux. »

Sa volonté d’ouvrir le porte-monnaie pour sa fille et de le donner à notre famille était une proposition bienvenue, mais je sentais quelque chose de louche. Je savais qu’il serait impoli de le dire, mais je ne pouvais pas tenir ma langue.

« Votre offre est un peu trop belle pour être vraie. Je ne peux pas m’empêcher de penser que vous avez un motif sous-jacent », avais-je dit, bien que je sois nerveux d’exprimer mes préoccupations.

Les gardes du comte avaient apparemment trouvé mes paroles très offensantes — ils avaient immédiatement sorti leurs armes. Heureusement, le comte avait levé la main pour les arrêter.

« Il est sage de ne pas sauter sur une proposition prometteuse sans l’avoir examinée au préalable. Ceux qui tendent inconsidérément la main vers le trésor qui se présente à eux ont tendance à perdre des membres, vous savez. Je vous félicite pour votre prudence », avait-il dit. Contrairement à ses gardes, le comte semblait satisfait de ma réaction.

Le Comte Roseblade nous avait tourné le dos et avait hésité, comme s’il se demandait s’il devait ou non répondre honnêtement à mes doutes. Il poussa un petit soupir, puis nous fit de nouveau face, l’air plus troublé qu’il y avait quelques instants. « Étant donné que nos maisons seront bientôt inextricablement liées, cela n’a aucun sens de vous cacher des choses. De plus, je crois savoir que vous et votre famille êtes déjà au courant des préférences excentriques de ma fille, n’est-ce pas ? »

Nicks avait froncé les sourcils. J’avais deviné qu’il se remémorait de ce qui s’était passé lors de sa première rencontre avec Dorothea. Avec un hochement de tête, il répondit, « O-Oui. Bien sûr, je n’ai pas l’intention de le dire à qui que ce soit d’autre. »

« Je m’y attendais. La famille a le devoir de cacher ce qui pourrait autrement entacher son honneur. » Il insista particulièrement sur la famille, comme pour faire comprendre à Nicks qu’il était déjà l’un des leurs et qu’il ne partagerait donc jamais un secret que la famille avait pris soin de cacher aux étrangers.

« Mais je ne suis pas un bon parti pour elle », avait insisté Nicks. « Je ne suis pas du tout digne de Mlle Dorothea. Léon est l’homme le plus étonnant de notre famille, pas moi. »

« Oui, il est important de reconnaître sa propre impuissance. J’apprécie l’homme droit et honnête que vous êtes ! »

« Mais vous réalisez que je n’ai aucune réussite à mon nom, n’est-ce pas ? »

Pas du genre à se laisser décourager, le comte avait répondu : « J’investis dans le potentiel que je vois en vous. Vous avez démontré vos capacités lorsque vous avez écrasé ces pirates des cieux, n’est-ce pas ? Vous avez sauvé la vie de mes filles, rien de moins ! C’est suffisant pour que je considère cela comme un accomplissement de mon point de vue ! »

Nicks secoua la tête. « Nous sommes une famille pauvre. Votre fille ne pourra que souffrir en vivant avec nous ! »

« Rien à craindre ! Les Roseblades feront tout ce qui est en leur pouvoir pour vous soutenir. Qu’il s’agisse d’hommes, d’argent ou de biens, n’hésitez pas à nous contacter — nous serons heureux de vous aider ! »

« Même en tant qu’aventurier, je suis moyen au mieux. Je n’ai pas accompli une seule chose ! »

Comme la plupart des gars, Nicks était devenu un aventurier pendant qu’il fréquentait l’académie, mais il n’avait pas conquis les profondeurs du donjon comme je l’avais fait. Il n’avait pas non plus découvert de trésor. Il n’avait rien fait de remarquable du tout. Les Roseblade appréciaient les aventuriers par-dessus tout, ce qui aurait dû suffire à disqualifier Nicks même s’ils pensaient qu’il était un homme bon au fond. Pourtant, le comte Roseblade était resté ferme face à nos efforts pour le dissuader.

« Oh, vous voulez vous essayer à l’aventure, n’est-ce pas ? Dans ce cas, vous devriez vous joindre à l’un des projets que nous avons planifiés. Nous avons recruté des personnes pour former une équipe qui partira à la découverte de nouvelles îles flottantes. S’ils réussissent, je serai ravi de vous en attribuer tout le mérite. »

« N-Non ! Je ne pourrais pas faire ça. S’attribuer le mérite de quelque chose n’a aucun sens si on ne le fait pas soi-même. »

« Qu’est-ce que vous dites ? » Le comte s’étonna. « Vous voulez tout faire vous-même ? Je vois déjà que vous êtes un bon aventurier, Nicks ! »

Peu importe ce que mon grand frère disait, le Comte Roseblade l’interprétait de la meilleure façon possible. Était-il possible qu’ils se méprennent l’un l’autre ? Non, pas du tout. Ça ne peut pas être ça.

Luxon, flottant à côté de moi comme d’habitude, avait immédiatement senti ce qui se passait. « À en juger par la façon dont cette conversation se déroule, le comte Roseblade est déterminé à revendiquer ton frère d’une façon ou d’une autre. »

« C’est ce qu’on dirait, » j’avais validé ça. « Nicks pourrait ne pas être en mesure de s’en sortir cette fois-ci. »

Si je devais interpréter le sens réel de cette conversation, le comte disait essentiellement : « Essayez de faire ce que vous voulez, mais vous ne m’échapperez pas ». Nicks était tellement déconcerté par les interprétations de tout ce qu’il disait qui défiaient la réalité que cela l’avait mis sur la touche, le laissant paniqué et désorienté.

« Vous allez rester ici pour un moment encore, n’est-ce pas ? » demanda le Comte Roseblade. « Ce sera une bonne occasion pour vous deux de faire connaissance entre-temps. Messieurs, l’un d’entre vous va chercher Dorothea pour moi et lui demande de faire visiter le château à Nicks. »

« Oui, Monseigneur. » L’un des chevaliers s’était empressé de sortir de la pièce pour s’occuper de l’ordre de son maître.

Mon vieux, qui n’avait pas réussi à suivre toute la conversation, avait finalement réussi à lâcher : « Qu’est-ce que je suis censé faire maintenant ? »

C’est exactement ce que je pense.

 

☆☆☆

 

Nicks et Miss Dorothea étaient allés visiter le château tandis que le reste d’entre nous s’était aventuré dans la cour intérieure où Miss Deirdre nous avait invités à la rejoindre pour le thé. Une table et des chaises avaient été disposées pour nous à l’avance, nous avions donc pris place et apprécié le thé brûlant. Les amuse-gueules accompagnaient délicieusement le thé, mais mon attention était davantage concentrée sur le sujet de conversation : Nicks. L’atmosphère autour de nous n’était pas sombre, mais elle était loin d’être joyeuse.

« Je suppose qu’il suffit de dire que Nicks est piégé à ce stade, non ? »

Des dizaines de personnes à la fête avaient vu Nicks enlacer Mlle Dorothea. Beaucoup d’autres l’avaient entendu de seconde main. Les rumeurs circulaient déjà, les gens murmurant que ce n’était qu’une question de temps avant que les deux ne se marient. Ceux qui étaient à l’écoute s’en doutaient depuis que les Roseblades avaient fait le déplacement pour rendre visite aux Bartfort.

Miss Clarisse n’était pas très heureuse que les choses se soient arrangées, surtout après avoir été si délibérément interceptée à la fête. « Une maison si irrespectueuse, qui traite ses propres sauveurs de cette façon. C’était aussi une chose assez pourrie à faire à ma famille, considérant que les Atlees ont envoyé des vaisseaux et de la main-d’œuvre pour venir à votre aide pendant l’attaque. » Elle n’était pas vraiment en colère, elle avait juste pris personnellement le fait que la foule l’ait encerclée pour qu’elle ne puisse pas intervenir.

Miss Deirdre lui avait souri. « Ma famille était déjà en discussion avec les Bartfort. C’est toi qui as mis ton nez là-dedans, si tu te souviens bien. Je suppose que ta famille t’a conseillé d’enquêter sur ce qui se passait entre nous, n’est-ce pas ? »

Miss Clarisse avait soulevé sa tasse et pris une gorgée de thé sans prendre la peine de répondre au début. L’atmosphère à table n’était pas particulièrement tendue, mais j’en avais assez de leurs jeux. Ils essayaient constamment de lire dans les pensées de l’autre tout en tournant autour du pot.

« Je déteste dire ça devant toi, Miss Deirdre, » dis-je en essayant de ramener la conversation sur le sujet initial, « mais je soutiendrai pleinement mon frère s’il décide de refuser ce mariage. »

Si Nicks était déterminé à ne pas aller jusqu’au bout, j’avais l’intention de l’aider. À ma grande surprise, Mlle Deirdre ne m’avait pas réprimandé pour ma détermination.

« Donc tu dis que tu ne t’y opposeras pas tant qu’il l’accepte, n’est-ce pas ? Et toi, Anjelica ? Vas-tu interférer ? »

L’attention de tous s’était tournée vers Anjie, qui avait tranquillement posé sa tasse.

« Je suivrai la décision de Léon. Cependant, si tu tentes quoi que ce soit de fâcheux contre Léon, nous n’aurons aucune pitié pour toi. Deirdre, tu ferais mieux de te satisfaire de cette victoire et d’en rester là. Il en va de même pour toi, Clarisse. Ne te remplit pas la tête d’illusions. Pour votre gouverne, je suis tout à fait sérieuse dans cette affaire. » Elle avait fixé les deux femmes d’un regard intimidant. Ses yeux brillaient comme des rubis.

Ni Miss Deirdre ni Miss Clarisse n’avaient eu l’air particulièrement gênées par son baratin, se contentant de sourire sans rien dire. Personnellement, j’étais curieux de savoir pourquoi mon nom avait été mentionné.

« Hey, Luxon, sais-tu pourquoi elle a parlé de moi ? »

« Ton impuissance résolue est rafraîchissante dans un sens, étant donné les circonstances. J’espère que tu comprends ce que je veux dire par là, non ? L’atmosphère ici est si étouffante et tendue qu’une présence aussi sinistre que la tienne peut apporter un peu de lumière dans l’obscurité. »

Chaque fois que je ne comprenais pas ce qui se passait, Luxon m’assénait ses habituelles remarques sarcastiques. J’y étais tellement habitué que je lui répondais d’instinct.

« Je suis un jeune homme simple et innocent. Ce genre de situation, où chaque partie essaie de comprendre les intentions de l’autre, est assez étouffant pour moi. Mais il est logique que quelqu’un comme toi se sente chez lui, non ? »

« Qu’est-ce que tu essayes d’insinuer exactement ? »

« Juste que, comme tu es une IA, tu es assez calculateur et sournois pour apprécier ce genre de choses. »

« Malheureusement, je ne peux pas me comparer à ta sournoiserie, Maître. Tu as du culot d’essayer de t’appeler simple et innocent. »

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Claramiel

Bonjour, Alors que dire sur moi, Je suis Clarisse.

Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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