Le Monde dans un Jeu Vidéo Otome est difficile pour la Populace – Tome 6 – Chapitre 7 – Partie 2

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Chapitre 7 : Celui qui travaille dans les coulisses

Partie 2

Un énorme vaisseau de luxe de 600 mètres de long, équipé d’armes pour l’occasion, se dirigeait vers le sommet de l’arbre sacré. Il était suivi d’un peloton de gardes du corps.

Comme il n’y avait aucune trace de l’Arbre Sacré demandant un sacrifice humain, c’était une première pour tous les habitants de la république. Personne n’avait la moindre idée de ce qui se passait. Afin de discerner comment gérer l’affaire, des représentants des Six Grandes Maisons avaient été envoyés pour enquêter. Tous les passagers du navire étaient de jeunes hommes qui étaient les prochains à hériter de leurs maisons respectives. Serge s’était porté volontaire pour représenter les Rault.

« C’est beaucoup trop tape-à-l’oeil », s’était-il plaint. « Nous aurions pu prendre un vaisseau militaire. »

Hughes, qui avait proposé de représenter les Druilles à la place de son frère, déclara : « Es-tu stupide ? Nous n’allons pas nous battre. »

Émile, le volontaire des Plevens, soupira. « Ça suffit. Ce n’est pas le moment de se chamailler. »

Le plus âgé des hommes était Narcisse de la maison Granze, qui se trouvait aussi être un ancien professeur de l’académie. « Précisément. D’une certaine manière, c’est un moment historique. Si nous voulons vraiment sacrifier Louise, nous devons enregistrer chaque aspect de l’événement pour les générations futures. » En tant qu’universitaire, Narcisse était secrètement opposé à l’idée de sacrifier son ancienne élève. Malgré tout, il ne pouvait pas s’opposer à la décision prise par les dirigeants de la maison.

Bien que Hughes ait été fiancé à Louise il n’y a pas si longtemps, il semblait soulagé par les circonstances. « Je ne peux pas croire que les Feivels se soient retirés de cette affaire. Surtout quand mon frère a accepté d’amener sa propre flotte pour nous protéger. »

Le but des Six Maisons était d’évaluer les performances de leurs héritiers apparents. En même temps, les garçons étaient des pions relativement faciles à sacrifier si quelque chose tournait mal. Il était censé y avoir des représentants de chacune des grandes maisons, mais les Feivels n’avaient pas réussi à se procurer un volontaire, envoyant à la place des troupes et des chevaliers.

Serge tourna son regard vers le garçon assis au bord de l’opulente pièce. « Alors Loïc, un non-protégé comme toi est le représentant de Barielle, hein ? Ta maison est tombée bien bas. »

Ces provocations n’avaient rien fait pour émouvoir Loïc. « Oui, je le crois bien. »

Loïc avait peu de valeur en tant que noble, il avait perdu sa crête et son père l’avait déshérité. Il n’était là que pour servir de chien de garde lorsqu’ils offriraient Louise en sacrifice. Son rôle signifiait qu’il verrait exactement ce qui se passait de première main, bien que sa vie serait en danger si quelque chose tournait mal.

Hughes jeta un regard à Loïc, qui continuait à se tenir dans un coin, sans se soucier d’interagir avec les autres. Quand Loïc avait essayé d’épouser Noëlle, Hughes s’était rangé de son côté, et en conséquence, la position de la Maison Druille avait souffert.

« Tu sais, c’est ta faute si mon frère a eu des moments si difficiles. Tu devrais être reconnaissant d’avoir l’opportunité de mettre ta vie en jeu et de te repentir de tes actions. »

Il n’était pas le seul à regarder Loïc froidement, tous les autres gardaient aussi une grande distance.

« Ça suffit, » dit Émile. « D’ailleurs, Hugues, tu as aussi ta part de responsabilité dans cette histoire. Ce n’est pas bien de ta part de tout mettre sur le dos de Loïc. »

« Haha ! Je n’aurais jamais pensé que toi, parmi tous les gens, tu me ferais la leçon. »

Les cinq héritiers n’étaient pas en très bons termes.

Narcisse soupira. « Vous ne vous êtes pas rendu compte, les garçons, que Louise vit des moments plus difficiles que vous tous ? Gardez au moins le silence pour qu’elle puisse avoir un peu de paix dans ses dernières heures. »

Mécontent, Hughes s’était assis sur le canapé.

Serge, quant à lui, jeta un coup d’œil par la fenêtre. « Vous feriez mieux d’être prêts. Cette ordure de chevalier du royaume va certainement faire une apparition. » En parlant, il avait souri d’une oreille à l’autre.

Hughes l’avait regardé avec anxiété. « Penses-tu vraiment qu’il va venir ? Qu’il va se faire un ennemi de la république juste pour Louise ? » Il tremblait rien que d’y penser, il avait vu la puissance de Léon de ses propres yeux. Même s’il voulait nier cette possibilité, il était terrifié à l’idée que Serge puisse avoir raison.

Serge s’était moqué. « Trembles-tu vraiment dans tes bottes ? Pour cette mauviette ? »

« Mauviette ? » Hughes avait fait écho. « Tu ne comprends vraiment pas ce qu’il apporte à la table ? Et si tu le descendais avant de commencer à parler ! »

« Oui, je pense que je vais faire ça », déclara Serge.

« Serge, tu crois vraiment que tu peux le battre ? » demanda Loïc.

« Ferme-la, espèce de collier de chien flippant. Ce n’est pas parce que tu n’as pas pu gagner que je ne peux pas. Je suis fait d’un matériau plus dur que le reste d’entre vous. »

Narcisse se frotta le ventre comme s’il sentait déjà un mal de ventre arriver. « Léon va s’en mêler, hein ? Je préfère ne pas me battre contre lui, si possible. Il a vaincu une Armure à mains nues. »

Serge avait entendu cette histoire, et cela n’avait rien fait pour le décourager. « Je parie qu’il a truqué ce combat. Pierre n’a perdu que parce qu’il était un idiot. »

Dans un geste rare, Émile lança un regard froid à Serge. « Tu vas arrêter ? On n’est pas venu ici pour t’écouter te vanter. »

« Hmph. » Serge s’était redressé, tenant une lance à la main et quittant la pièce à grands pas.

 

☆☆☆

 

Avant de monter à bord du dirigeable, Louise avait pris le temps de faire ses adieux à sa famille.

« Je vais y aller maintenant », avait-elle dit.

Sa mère avait éclaté en sanglots, et des assistants avaient dû se précipiter à ses côtés pour la soutenir lorsqu’elle avait failli s’effondrer sur place.

« Vas-tu vraiment partir ? » demanda Albergue. « Il n’est pas trop tard. Je peux encore… »

« Non, tu ne peux pas. Léon m’attend. »

Louise était émaciée. Chaque nuit, elle était tourmentée par les rêves de souffrance de son frère.

« Louise, tu es une fille terrible », déclara son père. « Les enfants ne sont pas censés mourir avant leurs parents. »

« Je suis désolée, mais je dois revoir Léon. Je n’ai pas pu lui donner de répit de son vivant, alors le moins que je puisse faire est d’aller le voir maintenant. De plus, si je suis absorbée par l’arbre, je pourrai veiller sur toi. »

Albergue ouvrit la bouche pour en dire plus, mais il ravala les mots avant de pouvoir les prononcer. Ils étaient entourés de chevaliers et de soldats redevables à d’autres maisons, il devait faire attention et ne rien laisser échapper.

Fernand surveillait la flotte en accompagnant Louise en tant que garde. « Président, je vais prendre mes responsabilités et veiller à ce que la jeune fille soit… »

« Votre responsabilité personnelle, dites-vous ? » interrompit Albergue en lui lançant un regard glacial. « Voulez-vous dire que vous allez prendre vos responsabilités et la tuer ? »

« Président ! Nous en avons discuté et avons pris une décision ensemble, n’est-ce pas ? L’Arbre Sacré a tout décidé pour nous. Nous devrions considérer cela comme un honneur ! Votre fille s’est déjà résolue à son destin. Ça ne vous servira à rien d’essayer de l’arrêter. »

Le regard d’Albergue était tombé sur le sol. L’honneur ? Tu penses que c’est honorable de sacrifier ma propre fille ? À ce stade, nous ne sommes que des esclaves de l’Arbre Sacré.

Si l’Arbre Sacré voulait quelque chose, la république le lui offrait sur un plateau d’argent. C’est ainsi que vont les choses.

Louise avait jeté ses bras autour de sa mère. « Je vais devoir te quitter maintenant. »

« Louise, pourquoi faut-il que ce soit toi ? C’était déjà assez dur de perdre Léon. Je ne peux pas aussi te laisser partir. »

Après avoir embrassé sa mère et tenté de la consoler, Louise s’était avancée devant Albergue. « Père. »

« Je suis fier de t’appeler ma fille », avait-il déclaré.

« Merci. » Elle avait jeté un coup d’œil autour d’elle, scrutant les visages présents. Albergue avait immédiatement compris qui elle cherchait.

« Il n’est pas là, mais il m’a demandé de te transmettre un message : “Je suis désolé.” »

« Pardon ? » Louise avait fait la grimace. Pour quoi Léon devrait-il être désolé ?

Albergue avait expliqué : « Il ne supportait pas de te regarder en face, puisqu’il n’a pas pu te sauver. »

« C’est dommage. J’espérais le voir une dernière fois. »

« Y a-t-il un message que tu souhaites que je transmette ? »

« Oui, en fait. Dis-lui que je me suis amusée et que grâce à cette rencontre, j’ai pu me remémorer certains de mes plus beaux souvenirs. »

Albergue reconnaît que Léon Fou Bartfort ressemblait étrangement à son propre fils, à tel point qu’il était parfois difficile de les séparer mentalement. Si son fils avait atteint le même âge, ne serait-il pas exactement le même ? Il s’interrogeait.

« Je ne manquerai pas de lui dire », déclara Albergue.

Fernand prit soudainement la parole : « C’est l’heure. On y va ? »

Louise était montée dans le dirigeable. Au sol, Albergue avait entouré sa femme d’un bras, l’attirant contre lui tandis qu’ils regardaient Louise partir. Il marmonnait en lui-même : « Je suis désolé, Louise. J’espère que tu me pardonneras. »

Le regret qu’il exprimait n’était pas celui que l’on attendrait d’un père obligé de sacrifier sa fille, quelque chose d’autre se cachait derrière.

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Claramiel

Bonjour, Alors que dire sur moi, Je suis Clarisse.

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