Histoire courte – La Route de Marie, troisième étape
Partie 9
Dans un certain endroit de la principauté.
Le comte Garrett et un messager secret du royaume tenaient ce moment une réunion secrète.
« Hm ~ pff, et ? »
Garrett avait reçu du messager le sac en cuir qui était rempli de pièces d’or.
Il avait également accepté d’autres choses comme les œuvres d’art et des bijoux.
« Cela ne nous dérange pas si vous attaquez sérieusement la première ligne de défense du royaume. Après tout, nous n’irons pas tout de suite sur le champ de bataille. »
« En provoquant une guerre pour vaincre la faction adverse, les habitants du royaume sont vraiment horribles. »
Bien qu’il ait dit cela, devant les œuvres d’art que Garrett regardait en ce moment, il était content de la situation.
« Très bien ! Je vais faire quelque chose pour la principauté. Nous devons juste nous battre férocement contre la première ligne de défense avant de céder du terrain face à la deuxième ligne de défense et de nous retirer, n’est-ce pas ? »
« Nous comptons sur vous, comte Garrett. »
« Laissez-moi faire. De plus, au cas où quelque chose se produirait — . »
« — Soyez rassurés. Au cas où il se passerait quelque chose avec la principauté, nous vous accueillerons à tout moment. Nous promettons de préparer un accueil encore meilleur qu’à l’époque. »
« Je compte sur vous. »
Garrett souhaitait faire défection vers le royaume par lui-même au cas où la principauté serait défaite.
Il n’y aura aucun problème pour moi, quel que soit le camp qui gagne. Le vrai tacticien obtiendra le triomphe, que ce soit dans la victoire ou dans la défaite.
Pour Garrett, toute victoire était bonne tant qu’il était le vainqueur.
+++
J’étais occupé par diverses choses, mais aujourd’hui, j’avais été appelé par Nix.
Selon Nix : « Il y a beaucoup de choses que je veux te dire. — alors je voudrais qu’on se rencontre, » avait-il dit.
J’étais venu pour le dîner au château que Nix avait obtenu.
C’était comme un dîner où l’on invitait un parent, mais j’étais prêt à écouter Nix me harceler avec des remarques narquoises.
Même moi, je me sentais responsable de sa situation, alors j’avais l’intention d’écouter au moins ses remarques sarcastiques.
Mais je n’avais fait qu’écouter.
C’est ainsi que Marie et moi avions pénétré dans le château de l’ancien comte d’Offley — qui était le nid d’amour de Nix et Dorothéa-oneesan à l’heure actuelle. Nous y avions apprécié le dîner.
Cependant, à l’origine, je devrais écouter les remarques narquoises de Nix ici, mais — .
« Haha ~, c’était vraiment dur. S’il n’y avait pas de forêt à proximité, je ne pourrais pas me procurer de nourriture. »
— Nix se couvrait les yeux de sa main droite en écoutant l’histoire de Marie.
Il pleurait en sanglotant.
Dorothéa-oneesan avait également fait une grimace sérieuse et elle avait demandé à Marie.
« — Tu mangeais de l’herbe dans cette forêt ? »
Marie pencha la tête avec un regard confus avant de répondre.
« Non, je n’ai pas mangé d’herbe ou autre. Même les plantes ont chacune leur propre nom, et certaines d’entre elles sont comestibles. Mais elles ne sont pas savoureuses. Elles sont comestibles, mais dans le livre il a été écrit qu’elles ne sont pas adaptées pour être utilisées comme nourriture. »
J’étais aussi à court de mots.
Au début, le sujet portait sur le territoire de la maison Offley, puis la famille de Marie était devenue le sujet de la discussion. Ensuite, la discussion s’était déplacée vers le traitement de la famille de Marie — elle avait fini par devenir une discussion sur la façon dont Marie avait vécu auparavant.
Dorothéa-oneesan, exaspérée par les remarques narquoises de Nix, avait fait preuve de tact et avait abordé ce sujet.
Mais elle ne s’attendait pas à ce que ce sujet soit une mine terrestre comme celle-ci.
« Mais, le plus savoureux est l’écureuil. »
« Écureuil !? Veux-tu parler de cet adorable animal !? »
Dorothéa-oneesan avait été choquée.
Nix et moi étions aussi pareils.
« Cela m’a rendue un peu heureuse quand j’en ai trouvé un, parce que c’était une source précieuse de protéines. »
Cette fille, elle ne voyait qu’une source de protéines même quand elle voyait un joli animal, elle mentait, n’est-ce pas ?
Mais, l’histoire de Marie ne s’était pas arrêtée là.
« La peau d’animaux peut être vendue, donc je pouvais obtenir un vêtement d’occasion tout neuf en utilisant cet argent. Mais, j’ai vécu des choses effrayantes à plusieurs reprises dans la forêt. Les animaux comme le sanglier ou l’ours sont d’une force absurde. Parfois, il me fallait même une demi-journée pour les vaincre. »
La mise à mort d’un sanglier et d’un ours — a-t-elle dit !?
J’avais en quelque sorte deviné la raison pour laquelle le poing de Marie était si puissant.
Confirmation au cas où.
« Toi, as-tu vraiment combattu un jour un sanglier et un ours ? »
Marie avait répondu. « Je n’aurais jamais pu réussir contre un animal en pleine santé. » Mais elle s’était empressée de rajouter.
« Comme on peut s’y attendre, je ne peux pas gagner contre ce genre d’animaux lorsqu’ils sont en parfaite santé, j’ai donc visé les animaux qui s’étaient pris au piège. Malgré cela, il a fallu une demi-journée pour les vaincre. Mais, la viande après ce dur labeur était délicieuse ~. Leur peau pouvait aussi être vendue après cela, donc c’est doublement délicieux. J’avais un ensemble complet de vêtements d’occasion tout neufs. »
Quel genre de vêtements d’occasion tout neufs, hein !
On ne peut pas dire qu’un vêtement d’occasion soit neuf !
Dorothéa-oneesan avait pressé sa main sur sa bouche. Elle avait fait un geste au serviteur qui attendait près de notre table pour s’approcher.
Elle dégoulinait déjà de larmes !? Pour faire pleurer Dorothéa, comme cette histoire était tragique !
« M-madame, de quoi avez-vous besoin ? »
Les serviteurs avaient également été vraiment rebutés par l’histoire. Certains d’entre eux pleuraient aussi.
« Faites griller de la viande pour Marie-chan. »
Marie se réjouissait, mais elle était aussi gênée d’entendre cela.
« Est-ce que ça va ? Haha ~, je suis désolée si j’ai l’impression de faire pression sur Onee-san pour ça ~. »
Quand j’avais regardé l’assiette de Marie, la nourriture qui s’y trouvait avait déjà disparu.
Est-ce que je leur fais croire que je n’ai pas encore assez mangé parce que j’ai fini de manger trop vite — Marie devait avoir un tel malentendu.
Ce n’est pas ça ! C’est à cause de ton histoire de tout à l’heure !
Nix s’était levé et avait marché vers moi. Puis il avait posé ses deux mains sur mes épaules.
« Léon ! »
« Qu-Quoi ? »
« Il y a beaucoup de choses que je veux te dire, et je veux aussi te frapper. Honnêtement, j’avais prévu de te frapper aujourd’hui. »
N’est-ce pas horrible ? Même si j’avais fait de Nix un comte.
« Mais — mais, je vais avaler ce ressentiment. »
« Q-Quoi ? »
« C’est pourquoi, au moins, il faut rendre cette fille heureuse. Tu as compris, rends la heureuse quoi qu’il arrive ! »
Tu n’as pas besoin de me dire ça. Même moi, je ne conduirais pas Marie dans une situation aussi horrible que celle-là.
Je ne pouvais pas la conduire dans un coin, ou plutôt — Marie était plus dure et aussi plus forte que je ne l’imaginais. J’en avais compris la raison d’une manière ou d’une autre.
Marie était plus comme un enfant sauvage que je ne le pensais, elle était robuste.
Même si elle avait une apparence délicate, cette fille était une dure à cuire.
Elle était une personne solide, comme on pourrait l’attendre d’un général de la période Sengoku.
Les yeux de Marie s’illuminèrent lorsque le steak fut apporté.
« Uwa ~ Je. Je vais manger ~ ! »
Dorothéa avait essuyé ses larmes.
« Mange beaucoup, d’accord ? »
Je regardais Marie manger joyeusement tout en ayant peur de savoir à quel point le passé de cette fille était sombre.
J’avais juré dans mon cœur que je ne parlerais pas du passé devant Marie.
Après tout, elle avait également été tuée par des violences domestiques dans sa vie passée.
Que s’est-il passé pour qu’une femme soit rendue aussi malheureuse ?
Peut-être cette fille était-elle vraiment maudite ?
Nous avions versé des larmes en regardant Marie profiter du repas.
Puis — un domestique était entré dans la salle à manger en panique.
En voyant l’état de la servante, Nix avait senti que c’était quelque chose d’alarmant.
Il n’avait pas réprimandé l’impolitesse de la servante.
« Que s’est-il passé ? »
« C’est affreux. On rapporte que des insurrections se produisent partout ! »
« — Qu’as-tu dit ? »
Il semblerait que des insurrections aient eu lieu partout dans le royaume au même moment.
Mais si je devais le dire, ce serait suspect.
Nous ne connaissions pas encore le détail des nobles qui se rebellaient, mais dans ce royaume de Hohlfahrt, l’insurrection se produisait rarement, ou plutôt il était difficile de se révolter.
Les nobles seigneurs féodaux n’avaient pas beaucoup de pouvoir pour se révolter. Ils savaient aussi à quel point la puissance nationale du royaume était forte, et ils n’osaient pas le faire.
En premier lieu, ils éviteraient une bataille où ils n’auraient aucun espoir de victoire.
Même s’ils s’étaient révoltés à cause de choses comme l’entêtement ou l’orgueil, pour que plusieurs insurrections se produisent simultanément — cela pesait sur mon esprit.
S’ils avaient prévu de le faire ce jour précis, il devrait y avoir des informations sur ça quelque part.
Alors si ce n’était pas les nobles qui se révoltaient, était-ce les roturiers ?
Cependant, bien que le royaume de Hohlfahrt ait été très dur envers une partie de la noblesse, ce pays était relativement gentil avec les roturiers.
Alors, si ce n’était pas les nobles ou les roturiers, était-ce dû à une sorte d’organisation ?
Je ne connaissais pas la réponse, mais je n’avais qu’une idée en tête.
Je m’étais souvenu que dans le jeu, les pirates se déchaînaient à cette époque.
Le royaume était-il toujours dans la tourmente même après que nous ayons vaincu les pirates et volé l’atout de la principauté ?
Est-ce que c’est ce qu’on appelle la « force de correction » au travail ?
« — C’est horrible. »
Personne n’avait été surpris par mes marmonnements.
Nix et Dorothéa-oneesan quittèrent la salle à manger.
Marie avait l’air troublée.
« Hein ? Que devons-nous faire ? Mais je n’ai toujours pas fini de manger !? »
« Toi — non, c’est bon. Il suffit de manger lentement. Nous ne pourrons rien faire de toute façon pour l’instant. »
Marie reprit son repas. Elle n’arrêtait pas non plus de m’envoyer des regards.
« Léon, ne peux-tu toujours pas contacter Luxon ? »
« Ce type, que fait-il en ce moment important ? »
En ce moment, Luxon n’était pas là parce qu’il avait dit qu’il avait une tâche à accomplir.
Il avait dit que c’était une affaire qu’il ne pouvait pas retarder quoi qu’il arrive, alors je l’avais renvoyé, mais — j’aurais du garder Luxon à mes côtés si j’avais su que cela allait arriver.