Histoire courte – La Route de Marie, troisième étape
Partie 1
J’avais obtenu la liberté apportée par la vie scolaire. Mais en même temps, j’avais aussi obtenu l’engagement qui était obligatoire pour avoir une bonne vie.
Cela fait longtemps, mais voici Léon Fou Baltfault.
J’avais avancé sans problème pour être un étudiant en deuxième année, mais il y avait eu un petit problème.
« Comment se sent-on après avoir vendu son grand frère ? »
« Cela semble mauvais si tu appelles cela de la vente alors même que j’ai fait de mon mieux en pensant à l’amour de mon grand frère. »
« Tu es toujours si effronté ! Comprends-tu les difficultés que je traverse ? »
Le deuxième fils de notre famille, Nix, qui avait obtenu son diplôme en toute sécurité, était entré dans le dortoir des étudiants et m’avait obligé à l’écouter parler avec tendresse de son amante.
Il était désormais un noble seigneur féodal de la nouvelle maison de Baltfault, avec le rang de comte, qui régnait sur l’île flottante autrefois gouvernée par le comte Offley.
On avait découvert que le précédent dirigeant, le comte Offley, travaillait avec des pirates du ciel et on lui avait donc retiré son statut.
Mais c’était moi qui l’avais écrasé et cela m’avait fait un grand bien.
C’est ainsi que s’était formé un territoire sans propriétaire, mais qui ne pouvait pas non plus être laissé comme ça sans gestion.
Il avait également été difficile de trouver rapidement quelqu’un pour gérer un territoire dont la taille était comparable à celle d’une maison de comte. N’importe qui serait troublé si on lui demandait d’assumer une telle responsabilité si soudainement.
Même le royaume lui-même était troublé, et en premier lieu le royaume avait confisqué les biens de la maison Offley.
Il ne restait plus que ce territoire. Et ce territoire était une île flottante avec un État délicat.
Le royaume décida d’y placer un nouveau seigneur féodal.
C’est moi qui avais rendu un service distingué dans cette affaire cette fois-ci, mais j’étais encore étudiant.
C’est donc mon grand frère Nix qui avait été sélectionné pour ce poste.
Cela semblait simple quand je l’avais dit comme ça, mais c’est parce que j’avais omis de dire combien de discussions il y avait entre les adultes.
Parce que c’était une histoire longue et ennuyeuse.
Le royaume souhaitait également le territoire de la maison comtale, mais il voulait surtout s’emparer du territoire de la famille de Marie, la maison vicomtale de Rafuan qui était située sur le continent.
La maison de Marie avait également été écrasée, mais le territoire de la maison du vicomte de Rafuan était situé sur le continent.
Sa valeur était différente de celle d’une île flottante.
Le royaume avait choisi de placer le territoire du continent sous leur contrôle direct plutôt que l’île flottante.
C’est ainsi que Nix s’était retrouvé à la tête de la maison du comte.
« JE — JE ! Je n’ai pas vraiment étudié à l’académie comment gérer un territoire ! Je n’ai pas non plus de connaissance noble du même rang et du même âge ! Même si le simple fait d’établir une nouvelle maison est déjà très difficile, je suis moi-même un débutant. Je ne peux pas être un comte ! »
« Est-ce ce que Dorothéa-san est d’accord avec ça ? Ah, désolé, je veux dire ma belle-sœur Dorothéa. »
« Cette Dorothéa est aussi trop pour moi ! »
J’avais présenté la maison du comte Roseblade à Nix afin de l’aider dans sa situation actuelle.
C’était une famille prestigieuse connue même parmi toutes les familles prestigieuses du royaume de Hohlfahrt.
Leur fille aînée, Dorothéa, était quelqu’un d’un peu particulier, mais elle était d’une grande beauté.
Nix se tenait la tête comme s’il était au bout du rouleau.
« Elle dit tout le temps des choses comme vouloir m’attacher ou vouloir se faire attacher — je n’ai pas ce genre de passe-temps ! Une relation détendue comme père et mère me conviendrait parfaitement ! »
« Elle est belle, donc c’est bien, n’est-ce pas ? Elle a aussi de gros seins. »
« Je ne vais pas choisir comme toi ma partenaire en fonction de la taille de ses seins ! »
Je ne pouvais pas me retenir face à ces mots.
Avait-il bien dit que je choisissais ma partenaire en fonction de la taille de ses seins ?
Je ne pouvais pas pardonner cette erreur, même si c’était mon frère.
« Reprends ces mots ! Marie n’a pas de seins ! Ne parle pas comme si j’étais obsédé par la taille des seins après avoir choisi cette Marie ! Petit ou grand, ce n’est pas le problème ! Il n’y a aucun problème ! »
La porte de la chambre s’était ouverte pendant que nous nous disputions entre frères.
De là étaient apparues Dorothéa et Marie, dont le visage ressemblait à un masque de Nô.
Dorothéa avait fait un signe de la main à Nix avec un sourire.
« Je t’ai trouvée, chéri. Nous sommes venues à l’académie aujourd’hui pour repérer les étudiants de troisième année. Ce n’est pas à toi de jouer avec ton petit frère. »
Je n’arrivais pas à croire que Nix se faisait appeler « chéri ».
J’avais failli éclater de rire, mais j’avais tenu bon. Le regard furieux de Nix m’avait poignardé.
Dorothéa était entrée dans la pièce et m’avait souri.
« Léon-kun, il ne faut pas malmener mon petit chou. »
« Je ne l’intimide pas. Je le taquine parce qu’il n’a pas cessé de se vanter de sa vie amoureuse. »
Quand j’avais dit cela avec un visage sérieux, il semblerait que j’avais fait mouche.
Dorothéa gifla le dos de Nix.
« Oh chéri, vraiment ! Tu voulais donc te vanter auprès de Léon-kun. »
Le visage de Nix qui me regardait était affreux.
La rage, la haine — de telles émotions se mêlaient dans ce visage.
Je ne pouvais pas m’empêcher de faire une expression similaire pour lui demander si je méritais vraiment d’être regardé avec des émotions aussi négatives.
Rien de bon ne sortirait si je traitais la haine par la haine.
J’avais envoyé Nix avec un sourire.
« Fais de ton mieux mon grand frère ! »
La main de Nix avait été saisie par Dorothéa, puis il m’avait dit d’une petite voix en se faisant traîner dehors.
« Tu es le seul à qui je ne pardonnerai absolument pas. »
— J’avais l’impression qu’il y avait une véritable haine dans cette voix, mais ce n’était sûrement que mon imagination.
Parce que nous étions des frères intimes.
De toute évidence, il ne faisait que plaisanter.
« Maintenant, chéri, allons-y. Nous devons repérer au moins six personnes. »
« — Oui. »
Dorothéa avait emmené Nix dont la tête était baissée.
Il donnait l’impression que le chagrin l’écrasait sous son poids, mais ce n’était sûrement que mon imagination.
Mon Dieu, qu’est-ce qui le rendait si insatisfait d’avoir une si belle femme avec de gros seins ? De plus, elle lui était très dévouée.
— Mais si c’était moi, je refuserais.
Après que nous soyons seuls dans la pièce, j’avais regardé Marie qui se tenait là sans expression.
« Et toi, que fais-tu ici ? »
Marie s’était avancée vers moi et m’avait donné un coup de pied aux fesses.
Ce n’était pas un coup de pied de fille.
Elle avait effectué un coup de pied tranchant tel un artiste martial.
« Aïe ! »
Non, c’était vraiment douloureux !? La douleur résonnait fortement jusqu’au cœur de mon corps.
Cette fille, même si son corps était petit, n’avait-elle pas une force absurde ?
Le visage de Marie était devenu comme celui d’un hannya.
« Quels sont les seins que tu qualifies d’inexistants ? Tu n’as jamais vu mes seins avant ! »
On dirait qu’elle était sérieusement en colère.
J’avais reculé face à la pression exercée par Marie.
« Mais c’est vrai que tu es… ah, je mens. Si on me demande si tu en as ou non — peut-être les as-tu, un peu ? »
« Ne sois pas si obsédé par quelques bouts de graisse ! »
« Les seins des femmes sont remplis de rêve et d’espoir ! — Je suis désolé. Je ne dirai rien de plus, alors s’il te plaît, ne prends pas de position de combat comme ça. C’est vraiment douloureux, alors ne me frappe pas. »
Marie commençait sérieusement à se mettre en position de boxe et face à ça, je m’étais rendu.
Le poing de cette fille était lourd. Très lourd.
Son coup de poing pourrait même faire voler un homme.
Elle avait une puissance qui résonnait jusqu’à votre os.
Marie fit claquer sa langue.
« En plus, je suis si fatiguée de faire visiter la belle-sœur depuis le matin. »
« C’est donc toi qui as amené Dorothéa dans cette pièce, hein. »
« C’est exact. Malgré cela, cette personne —, comme d’habitude, elle est étonnante. »
« — Oui. Après tout, c’est quelqu’un qui a fait quelque chose comme échanger son collier pour de vrai. »
Je m’étais souvenu des vacances de printemps.
La cérémonie de mariage de Nix et Dorothéa — s’était déroulée en présence d’un seul parent en raison d’un souhait très fort de la Maison Roseblade.
Ils avaient également organisé une inauguration publique et une cérémonie de mariage officielle, mais on nous avait demandé d’organiser une cérémonie non officielle — une cérémonie à laquelle seuls les parents participaient, quoi qu’il arrive.
La maison du comte nous suppliait, même si notre maison avait un statut inférieur.
S’il vous plaît, laissez-nous organiser la cérémonie de mariage non officielle au sein de la famille uniquement ! Ils l’avaient demandé ainsi.
La raison ?
— Parce que Dorothéa souhaitait échanger des colliers au lieu d’échanger des bagues entre mari et femme.
Elle ne voulait absolument pas renoncer à ce souhait, même lorsque d’autres lui disaient d’y mettre fin.
Dorothéa n’avait abandonné qu’à contrecœur lorsqu’ils avaient dit qu’ils organiseraient une cérémonie non officielle en échange de sa retenue lors de la cérémonie officielle.
Elle avait dit qu’elle voulait que leur mariage soit un mariage où ils s’attacheraient l’un à l’autre — c’était incroyable.
Bien entendu, seuls les parents qui connaissaient la situation pouvaient participer à cette cérémonie.
Marie et moi avions été rejetés.
Ce serait difficile pour Nix à partir de maintenant.
« Au contraire, je pense que ses mots d’amour envers mon beau-frère étaient trop lourds. “Peu importe que nous renaissions pour être des personnes différentes, je te retrouverai pour que nous soyons à nouveau liés.” C’est lourd. C’est trop lourd pour moi, surtout en sachant que la réincarnation est réelle. — Cette personne, peut-être la gérera-t-elle vraiment ? »
Nous étions des réincarnés.
Le discours de Dorothéa nous avait paru étrangement vif et nous avait fait pâlir.
Peu importe le nombre de fois que tu renaîtras, je ne te laisserai pas t’enfuir — c’est ce qu’elle avait dit.
Nix s’était senti un peu pitoyable quand on avait réfléchi à ça.
Mais c’était quelque chose de nécessaire.
Je l’avais un peu trop forcé pour sauver Marie, alors pour compenser ça, un sacrifice était nécessaire.
Ce sacrifice, c’était Nix.
Eh bien, comme Nix avait lui-même réussi dans la vie et avait même obtenu une belle mariée grâce à cela, il n’y avait donc pas eu de problème.
C’était un sacrifice nécessaire. Et c’était aussi une très bonne offre pour Nix.
C’était une situation gagnant-gagnant.
C’est une demande de ton mignon petit frère, alors pardonne-moi — Onii-chan.
« À ce propos, es-tu venue au dortoir des hommes juste pour faire visiter ma belle-sœur ? »
« Ah, ce n’est pas tout ça. Luxon est-il ici ? »
Lorsque Marie avait appelé, Luxon était soudainement apparu du néant.
Il se cachait grâce à son camouflage optique.
« Tu m’as appelé ? »
J’avais joint mes mains derrière la tête.
« Ainsi donc, tu n’es pas venu pour moi, mais pour Luxon, non ? Qu’est-ce que c’est cette fois-ci ? Si c’est parce que tu as à nouveau utilisé tout ton argent, dois-je demander à ce type de te préparer de la fausse monnaie ? »
Luxon avait pris ma blague au sérieux.
« S’il te plaît, laisse-moi faire. Je vais préparer du papier-monnaie de meilleure qualité que le vrai. »
Ce sera alors une chose complètement différente, mais avant que je puisse dire que Marie s’était mise en colère.
merci pour le chapitre