Chapitre 8 : Le retour des cinq idiots
Partie 1
Le manoir de Maison Barriere était dans un grand désordre.
Les soldats qui gardaient Noëlle avaient été endormis et ils avaient permis à un intrus de pénétrer dans la demeure. Ce fait avait fait enrager Bellange et Loïc.
Bellange avait englouti un verre d’alcool d’un seul coup avant de frapper violemment le verre vide sur la table.
« Toute la planification va mal tourner si la prêtresse est kidnappée. Qui a fait ça ? »
Le principal suspect de cette affaire était la Maison Rault.
Bellange n’avait même pas envisagé que le royaume s’en mêle à ce stade.
Loïc était également mal à l’aise.
« Noëlle ne veut pas parler. Je l’ai grondée un peu fort, mais elle a continué à insister sur le fait qu’elle ne connaissait pas le coupable. »
« Ne traite pas la prêtresse trop durement. Malgré cela, les gardes n’étaient d’aucune utilité, même s’il y avait aussi parmi eux des chevaliers avec des armoiries. C’est un problème. »
Il y avait bel et bien des chevaliers qui possédaient des armoiries parmi les soldats de garde.
Même ces chevaliers avaient été endormis sans aucune résistance.
Loïc s’entrelaça les doigts devant sa bouche et pensa.
Ce n’est pas le travail de la Maison Rault. Il est impossible qu’ils laissent Noëlle en vie après être arrivés si loin. Père ne l’envisage pas, mais, pourrait-ce être Léon ? Mais, il ne l’a pas emmenée — est-ce grâce au collier ?
Loïc avait été soulagé.
Il avait parlé à Bellange. « Peut-être que l’intrus n’a pas pu enlever Noëlle grâce au collier que je lui ai mis ? »
Bellange avait fait une expression amère.
C’était la décision arbitraire de Loïc de mettre le collier sur Noëlle.
Bellange l’avait réprimandé pour cela, mais on pouvait dire que l’action de Loïc était correcte avec le recul après qu’un intrus ait réussi à s’infiltrer dans le manoir.
« Mettre un collier à la prêtresse est tout simplement inédit. »
« C’est le lien entre Noëlle et moi. »
« Ce collier ne peut plus être enlevé. Ne t’avise pas de montrer cette chose à la cérémonie du mariage. »
« J’ai commandé une robe spécialement conçue pour le cacher. Ne t’inquiète pas. Ah, et aussi, qu’en est-il de la question du jeune arbre ? »
Bellange détourna son regard de Loïc.
« Le diplomate du royaume a déclaré que le jeune arbre sera traité comme une possession personnelle du comte. J’ai préparé comme appât une offre pour un traitement favorable dans le commerce de la pierre magique, mais il semble qu’ils soient effrayés par le comte. Le royaume insiste sur le fait qu’ils ne peuvent pas remettre le jeune arbre. Si nous le voulons, nous devons alors négocier personnellement avec le comte. »
« Tout ira bien si nous obtenons simplement le jeune arbre. Contacte une personne importante du royaume et incite-la à forcer le comte à rendre le jeune arbre. Nous pouvons préparer n’importe quelle somme d’argent. »
Il n’était pas nécessaire de combattre Léon sur le front.
La République était un pays riche qui possédait une source d’énergie abondante.
Il pensait qu’ils pouvaient simplement acheter la technologie du royaume avec de l’argent en utilisant leur fonds abondant.
Même si cela était impossible, la récupération en toute sécurité du jeune arbre était une tâche importante pour la République.
Les maisons autres que la Maison Barriere bougeaient également.
Tôt ou tard, les nobles du royaume sauteront sur l’hameçon et passeront à l’action.
Il n’est pas nécessaire de se battre pour tuer un seul héros. C’est une tradition honorée par le temps qu’un héros meure d’une mort non naturelle. Léon, je me demande comment je devrais te faire mourir.
+++
Léon retourna au manoir de Marie et s’allongea sur un canapé.
Cordelia lui avait envoyé un regard qui semblait vouloir dire qu’il faisait obstacle au nettoyage.
Cependant, Léon l’avait ignorée.
Ou plutôt, le bouton « ne pas déranger » de Léon avait été pressé.
Sa petite sœur dans la vie précédente, Marie, l’avait senti et avait posé sa main sur son front.
Ce type est gênant.
Léon était découragé.
Alors qu’il était allé sauver Noëlle, il avait à la place été chassé et s’était senti choqué.
Il était délicat sur des détails insolites, même s’il aimait agir avec audace.
C’était la raison pour laquelle Marie n’avait pas dit à Léon certaines choses fort simples.
Elle pensait que cet interrupteur serait actionné si elle lui disait que celui dont Noëlle était amoureuse était Léon lui-même.
En ce moment, il avait le sentiment que tout était gênant après avoir été rejeté par Noëlle.
Cordelia avait tourné vers lui un regard froid.
« Léon-sama, veuillez vous déplacer. Vous êtes sur le chemin. De plus, un canapé n’est pas un endroit pour dormir. »
Léon agita la main paresseusement.
« Ah ~, c’est bon, c’est bon. Aujourd’hui est après tout un jour férié. Cordelia-san peut aussi prendre un jour de congé, non ? »
« Je vous remercie de votre attention, mais j’ai déjà reçu un congé l’autre jour. Aujourd’hui est un jour de travail, alors s’il vous plaît, passez rapidement à autre chose. »
C’était une attitude grossière envers son employeur, mais Léon n’avait montré aucun signe d’attention.
Il s’était lentement levé, puis il avait bâillé et avait appelé Luxon.
« Luxon, qu’y a-t-il pour le dîner ? »
« Il reste encore deux heures avant le dîner, » répliqua-t-il.
« Allons manger quelque chose. Je veux manger une brochette de poulet. »
« S’il te plaît, soit patient, » répliqua Luxon.
Léon était comme un père qui paressait dans la maison pendant les vacances. Il n’avait pas l’air d’avoir la moindre motivation.
Marie avait rassemblé son courage et elle lui avait parlé.
Elle l’avait fait même en sachant à quel point ce serait gênant.
« Hé, Léon — ça va pour Noëlle ? »
Léon n’avait même pas regardé Marie.
« Noëlle a déclaré qu’elle resterait dans la maison Barriere. Je n’ai pas besoin de faire quoi que ce soit. »
« Mais… »
« C’est quelque chose que la personne elle-même a décidé. On ne peut pas s’impliquer encore plus que ça. »
Marie pensa. Ce type, il est vraiment gênant quand il boude.
C’était comme ça dans le passé.
Il trouvait diverses excuses et causait des soucis aux gens autour de lui.
Léon bâilla à nouveau. C’est alors que Yumeria était entrée avec le pot du jeune arbre sur les bras.
« Léon-sama, il y a — un invité. »
Derrière Yumeria se trouvait Lelia, qui portait une tenue luxueuse.
+++
Lelia avait une demande.
« Te remettre le jeune arbre sacré ? Toi, sais-tu quelle est la situation en ce moment ? »
Lelia avait déplacé son regard légèrement vers le bas.
« Je sais ça. Mais, c’est nécessaire. Loïc a déjà changé et si la grande sœur choisit Loïc, nous pourrons revenir à la route initiale. Avec le jeune arbre, le problème sera également bientôt résolu. C’est pourquoi je t’en prie. Remets-moi le jeune arbre. »
Marie avait ignoré Léon qui avait l’air gêné et avait demandé à Lelia.
« Qu’entends-tu par “le problème sera résolu” ? »
Le visage de Lelia était devenu sérieux.
« Nous allons pouvoir faire tomber la Maison Rault. »
Léon avait tressailli quand il avait entendu cela, mais c’est tout.
Grand frère ! Reprends-toi, retourne à ton état normal !
Luxon avait parlé à Marie. « Quand il est comme ça, le maître ne fait que se plaindre et ne bouge pas pendant un certain temps. Cela s’est déjà produit. Oui, cela s’est déjà produit — quand il s’est disputé avec Olivia. »
Il semblerait que quelque chose de similaire se soit déjà produit auparavant.
« Ainsi, l’homme ne grandira pas, même après s’être réincarné. »
Léon était offensé quand Marie avait dit cela.
« Regarde-toi dans un miroir. Tu pourras voir quelqu’un qui n’a pas du tout grandi, » répliqua Léon.
« Tu veux dire moi ? Je suis toujours mieux que le grand frère ! »
« Un individu adulte ne visera pas une sorte de harem inversé ! »
Il n’y avait pas eu de discussion à ce sujet.
Marie ne pouvait pas non plus répondre, alors elle s’était rétractée.
Lelia regardait avec exaspération la dispute des deux individus, mais elle était ensuite revenue sur le sujet.
« Si le jeune arbre peut également être présent, l’acte malfaisant de la Maison Rault pourra être traîné vers la lumière. Tout le monde nous prêtera sa force avec la maison Barriere au centre. »
Si la Maison Rault était renversée à ce stade et perdait son influence, le dernier boss n’apparaîtrait pas.
C’était certainement une bonne proposition.
Même si le dernier boss devait apparaître, il y avait Noëlle et Loïc. Ils avaient donc une chance de victoire.
Mais, c’est seulement si les deux peuvent vraiment être ensemble, n’est-ce pas ?
« Loïc a-t-il vraiment changé ? »
« Je lui ai parlé lors d’une fête avant cela. C’était lors de l’annonce des fiançailles de Louise et Hughes. Il était déjà calme comme le Loïc d’avant. Il regrettait également ses actions. »
Si c’était vrai, y avait-il une chance ?
Mais, Marie pensait que ce serait encore difficile.
D’ailleurs — après cela, Loïc avait emporté Noëlle avec une certaine méthode. Il était vraiment difficile de dire qu’il avait réfléchi. On avait l’impression que Lelia n’avait que l’impression que Loïc avait changé.
Pour une raison inconnue, j’ai eu une mauvaise prémonition.
Elle ne pouvait pas s’empêcher de soupçonner Loïc en raison de son expérience de sa vie antérieure.
Loïc lui semblait comme un homme porté sur les violences domestiques, agissant comme une bonne personne pour les gens autour de lui.
Léon soupira. « Je me pose des questions à ce sujet. Noëlle est confinée en ce moment, et on lui a mis un collier sur le cou. »
Marie avait regardé Lelia quand elle avait entendu parler du collier.
merci pour le chapitre