Chapitre 8 : Le retour des cinq idiots
Table des matières
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Chapitre 8 : Le retour des cinq idiots
Partie 1
Le manoir de Maison Barriere était dans un grand désordre.
Les soldats qui gardaient Noëlle avaient été endormis et ils avaient permis à un intrus de pénétrer dans la demeure. Ce fait avait fait enrager Bellange et Loïc.
Bellange avait englouti un verre d’alcool d’un seul coup avant de frapper violemment le verre vide sur la table.
« Toute la planification va mal tourner si la prêtresse est kidnappée. Qui a fait ça ? »
Le principal suspect de cette affaire était la Maison Rault.
Bellange n’avait même pas envisagé que le royaume s’en mêle à ce stade.
Loïc était également mal à l’aise.
« Noëlle ne veut pas parler. Je l’ai grondée un peu fort, mais elle a continué à insister sur le fait qu’elle ne connaissait pas le coupable. »
« Ne traite pas la prêtresse trop durement. Malgré cela, les gardes n’étaient d’aucune utilité, même s’il y avait aussi parmi eux des chevaliers avec des armoiries. C’est un problème. »
Il y avait bel et bien des chevaliers qui possédaient des armoiries parmi les soldats de garde.
Même ces chevaliers avaient été endormis sans aucune résistance.
Loïc s’entrelaça les doigts devant sa bouche et pensa.
Ce n’est pas le travail de la Maison Rault. Il est impossible qu’ils laissent Noëlle en vie après être arrivés si loin. Père ne l’envisage pas, mais, pourrait-ce être Léon ? Mais, il ne l’a pas emmenée — est-ce grâce au collier ?
Loïc avait été soulagé.
Il avait parlé à Bellange. « Peut-être que l’intrus n’a pas pu enlever Noëlle grâce au collier que je lui ai mis ? »
Bellange avait fait une expression amère.
C’était la décision arbitraire de Loïc de mettre le collier sur Noëlle.
Bellange l’avait réprimandé pour cela, mais on pouvait dire que l’action de Loïc était correcte avec le recul après qu’un intrus ait réussi à s’infiltrer dans le manoir.
« Mettre un collier à la prêtresse est tout simplement inédit. »
« C’est le lien entre Noëlle et moi. »
« Ce collier ne peut plus être enlevé. Ne t’avise pas de montrer cette chose à la cérémonie du mariage. »
« J’ai commandé une robe spécialement conçue pour le cacher. Ne t’inquiète pas. Ah, et aussi, qu’en est-il de la question du jeune arbre ? »
Bellange détourna son regard de Loïc.
« Le diplomate du royaume a déclaré que le jeune arbre sera traité comme une possession personnelle du comte. J’ai préparé comme appât une offre pour un traitement favorable dans le commerce de la pierre magique, mais il semble qu’ils soient effrayés par le comte. Le royaume insiste sur le fait qu’ils ne peuvent pas remettre le jeune arbre. Si nous le voulons, nous devons alors négocier personnellement avec le comte. »
« Tout ira bien si nous obtenons simplement le jeune arbre. Contacte une personne importante du royaume et incite-la à forcer le comte à rendre le jeune arbre. Nous pouvons préparer n’importe quelle somme d’argent. »
Il n’était pas nécessaire de combattre Léon sur le front.
La République était un pays riche qui possédait une source d’énergie abondante.
Il pensait qu’ils pouvaient simplement acheter la technologie du royaume avec de l’argent en utilisant leur fonds abondant.
Même si cela était impossible, la récupération en toute sécurité du jeune arbre était une tâche importante pour la République.
Les maisons autres que la Maison Barriere bougeaient également.
Tôt ou tard, les nobles du royaume sauteront sur l’hameçon et passeront à l’action.
Il n’est pas nécessaire de se battre pour tuer un seul héros. C’est une tradition honorée par le temps qu’un héros meure d’une mort non naturelle. Léon, je me demande comment je devrais te faire mourir.
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Léon retourna au manoir de Marie et s’allongea sur un canapé.
Cordelia lui avait envoyé un regard qui semblait vouloir dire qu’il faisait obstacle au nettoyage.
Cependant, Léon l’avait ignorée.
Ou plutôt, le bouton « ne pas déranger » de Léon avait été pressé.
Sa petite sœur dans la vie précédente, Marie, l’avait senti et avait posé sa main sur son front.
Ce type est gênant.
Léon était découragé.
Alors qu’il était allé sauver Noëlle, il avait à la place été chassé et s’était senti choqué.
Il était délicat sur des détails insolites, même s’il aimait agir avec audace.
C’était la raison pour laquelle Marie n’avait pas dit à Léon certaines choses fort simples.
Elle pensait que cet interrupteur serait actionné si elle lui disait que celui dont Noëlle était amoureuse était Léon lui-même.
En ce moment, il avait le sentiment que tout était gênant après avoir été rejeté par Noëlle.
Cordelia avait tourné vers lui un regard froid.
« Léon-sama, veuillez vous déplacer. Vous êtes sur le chemin. De plus, un canapé n’est pas un endroit pour dormir. »
Léon agita la main paresseusement.
« Ah ~, c’est bon, c’est bon. Aujourd’hui est après tout un jour férié. Cordelia-san peut aussi prendre un jour de congé, non ? »
« Je vous remercie de votre attention, mais j’ai déjà reçu un congé l’autre jour. Aujourd’hui est un jour de travail, alors s’il vous plaît, passez rapidement à autre chose. »
C’était une attitude grossière envers son employeur, mais Léon n’avait montré aucun signe d’attention.
Il s’était lentement levé, puis il avait bâillé et avait appelé Luxon.
« Luxon, qu’y a-t-il pour le dîner ? »
« Il reste encore deux heures avant le dîner, » répliqua-t-il.
« Allons manger quelque chose. Je veux manger une brochette de poulet. »
« S’il te plaît, soit patient, » répliqua Luxon.
Léon était comme un père qui paressait dans la maison pendant les vacances. Il n’avait pas l’air d’avoir la moindre motivation.
Marie avait rassemblé son courage et elle lui avait parlé.
Elle l’avait fait même en sachant à quel point ce serait gênant.
« Hé, Léon — ça va pour Noëlle ? »
Léon n’avait même pas regardé Marie.
« Noëlle a déclaré qu’elle resterait dans la maison Barriere. Je n’ai pas besoin de faire quoi que ce soit. »
« Mais… »
« C’est quelque chose que la personne elle-même a décidé. On ne peut pas s’impliquer encore plus que ça. »
Marie pensa. Ce type, il est vraiment gênant quand il boude.
C’était comme ça dans le passé.
Il trouvait diverses excuses et causait des soucis aux gens autour de lui.
Léon bâilla à nouveau. C’est alors que Yumeria était entrée avec le pot du jeune arbre sur les bras.
« Léon-sama, il y a — un invité. »
Derrière Yumeria se trouvait Lelia, qui portait une tenue luxueuse.
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Lelia avait une demande.
« Te remettre le jeune arbre sacré ? Toi, sais-tu quelle est la situation en ce moment ? »
Lelia avait déplacé son regard légèrement vers le bas.
« Je sais ça. Mais, c’est nécessaire. Loïc a déjà changé et si la grande sœur choisit Loïc, nous pourrons revenir à la route initiale. Avec le jeune arbre, le problème sera également bientôt résolu. C’est pourquoi je t’en prie. Remets-moi le jeune arbre. »
Marie avait ignoré Léon qui avait l’air gêné et avait demandé à Lelia.
« Qu’entends-tu par “le problème sera résolu” ? »
Le visage de Lelia était devenu sérieux.
« Nous allons pouvoir faire tomber la Maison Rault. »
Léon avait tressailli quand il avait entendu cela, mais c’est tout.
Grand frère ! Reprends-toi, retourne à ton état normal !
Luxon avait parlé à Marie. « Quand il est comme ça, le maître ne fait que se plaindre et ne bouge pas pendant un certain temps. Cela s’est déjà produit. Oui, cela s’est déjà produit — quand il s’est disputé avec Olivia. »
Il semblerait que quelque chose de similaire se soit déjà produit auparavant.
« Ainsi, l’homme ne grandira pas, même après s’être réincarné. »
Léon était offensé quand Marie avait dit cela.
« Regarde-toi dans un miroir. Tu pourras voir quelqu’un qui n’a pas du tout grandi, » répliqua Léon.
« Tu veux dire moi ? Je suis toujours mieux que le grand frère ! »
« Un individu adulte ne visera pas une sorte de harem inversé ! »
Il n’y avait pas eu de discussion à ce sujet.
Marie ne pouvait pas non plus répondre, alors elle s’était rétractée.
Lelia regardait avec exaspération la dispute des deux individus, mais elle était ensuite revenue sur le sujet.
« Si le jeune arbre peut également être présent, l’acte malfaisant de la Maison Rault pourra être traîné vers la lumière. Tout le monde nous prêtera sa force avec la maison Barriere au centre. »
Si la Maison Rault était renversée à ce stade et perdait son influence, le dernier boss n’apparaîtrait pas.
C’était certainement une bonne proposition.
Même si le dernier boss devait apparaître, il y avait Noëlle et Loïc. Ils avaient donc une chance de victoire.
Mais, c’est seulement si les deux peuvent vraiment être ensemble, n’est-ce pas ?
« Loïc a-t-il vraiment changé ? »
« Je lui ai parlé lors d’une fête avant cela. C’était lors de l’annonce des fiançailles de Louise et Hughes. Il était déjà calme comme le Loïc d’avant. Il regrettait également ses actions. »
Si c’était vrai, y avait-il une chance ?
Mais, Marie pensait que ce serait encore difficile.
D’ailleurs — après cela, Loïc avait emporté Noëlle avec une certaine méthode. Il était vraiment difficile de dire qu’il avait réfléchi. On avait l’impression que Lelia n’avait que l’impression que Loïc avait changé.
Pour une raison inconnue, j’ai eu une mauvaise prémonition.
Elle ne pouvait pas s’empêcher de soupçonner Loïc en raison de son expérience de sa vie antérieure.
Loïc lui semblait comme un homme porté sur les violences domestiques, agissant comme une bonne personne pour les gens autour de lui.
Léon soupira. « Je me pose des questions à ce sujet. Noëlle est confinée en ce moment, et on lui a mis un collier sur le cou. »
Marie avait regardé Lelia quand elle avait entendu parler du collier.
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Partie 2
« Qu’est-ce que cela signifie ? » demanda Marie.
Lelia avait l’air de ne pas savoir.
« Je ne sais rien ! C’est peut-être parce que la grande sœur a essayé de s’enfuir ? Ce ne sera pas étrange pour elle de se battre si c’est la grande sœur. »
Marie avait de plus en plus le sentiment que son instinct était juste.
Lelia déclara. « Quoi qu’il en soit ! Battons-nous rapidement contre la Maison Rault. Si nous faisons cela, ce sera une fin heureuse. Vous êtes aussi venus dans ce pays pour cela, n’est-ce pas ? »
C’était certainement une bonne proposition pour eux.
Mais — .
Mais, est-ce que ce sera une fin heureuse pour Noëlle ?
— Marie ne pouvait honnêtement pas se sentir heureuse.
« Mais le blason du gardien est sur la main du grand frère ? Loïc sera-t-il vraiment choisi avec cela ? »
Lelia avait également eu l’air perplexe lorsque Marie lui avait posé des questions sur ce problème.
« C’est-à-dire — pouvez-vous l’effacer d’une manière ou d’une autre ? »
Le regard de Lelia s’était tourné vers Luxon.
« — Si le maître l’ordonnait, je découvrirais une méthode pour l’effacer. Cependant, ce n’est que si le maître l’a ordonné, » répliqua Luxon.
Lelia avait regardé Léon après que Luxon ait indirectement dit qu’il n’écouterait pas son ordre.
Léon bâilla.
Lelia avait parlé à Marie avec une petite voix. « Mais il n’a pas l’air motivé du tout, non ? »
« Le grand frère est gênant quand il boude comme ça. Son niveau de trouble est trois fois plus élevé que d’habitude. Tu sais, il est allé sauver Noëlle parce qu’elle a été capturée, mais il a été rejeté et maintenant il est déprimé. »
« Attends ! Je n’ai jamais entendu parler de ça. Ne faites rien d’inutile ! »
« Tu nous as toi-même caché beaucoup de choses ! Ce ne serait pas comme ça si nous avions eu l’information avant. Plus important encore, qu’en est-il de cette histoire de collier ? Peux-tu vraiment dire que Loïc a changé ? »
« C’est… je ne sais pas. Je vais aller vérifier la situation. »
Elles avaient regardé Léon en silence, mais elles ne savaient pas à quoi il pensait — non, il avait l’air de ne rien penser.
Elles avaient toutes les deux baissé les épaules.
Ce type est inutile.
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J’avais regardé par la fenêtre Lelia monter dans la voiture de luxe de la Maison Pleven.
Je ne pensais pas que la raison pour laquelle elle était venue demander le retour du jeune arbre était simplement parce qu’il serait pratique que la prêtresse et le jeune arbre soient tous deux présents à la cérémonie de mariage.
Ce devait être quelque chose d’important pour la République.
Plus important encore.
« On n’aurait pas dû venir ici, hein ? C’était une erreur de notre part de nous impliquer, » demandai-je à Luxon.
« Le maître croit-il vraiment que ce que Noëlle a dit était ses vrais sentiments ? » me demanda-t-il en retour.
« Penses-tu que je puisse comprendre le cœur d’une femme ? — Je m’entendais bien avec elle, alors c’était un peu choquant d’être rejeté comme ça. »
Je voulais sauver Noëlle.
Mais, Noëlle s’était résolue.
Peut-être n’étais-je pas nécessaire ?
J’en étais venu à penser ainsi.
« Le maître est vraiment gênant, » déclara Luxon.
« As-tu dit quelque chose ? » lui demandai-je.
« — Pas vraiment, » répliqua-t-il.
Luxon avait détourné son regard de moi. Puis Marie était entrée dans ma chambre.
« Grand frère. »
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Yumeria parlait au jeune arbre à l’intérieur de la caisse.
« Oui, oui, donc vous dites qu’un endroit avec beaucoup de soleil est mieux. Bon, alors je vous place à côté de la fenêtre. »
C’était comme si elle parlait avec le jeune arbre.
Kyle regardait cela avec exaspération.
« Maman, arrête de parler avec une plante. »
« Kyle ? Mais, tu vois. Cet enfant dit qu’il veut être déplacé dans un endroit ensoleillé. »
Kyle était exaspéré.
« Une plante ne peut pas parler. Plus important encore, as-tu terminé le nettoyage ? »
« Pas encore. »
Kyle avait grondé une Yumeria déprimée.
C’était l’inverse de la position entre la mère et l’enfant.
« Maman, nous sommes des employés. Le comte est certainement aimable. Il ne le remarquera pas, même si nous nous relâchons un peu, il est aussi généreux, donc le salaire est important. Mais vois-tu, seule une personne désespérée peut en profiter. Ce ne sera pas bon si nous ne travaillons pas correctement autant que nous sommes payés. »
« O-oui. Mais —, » Yumeria s’était occupée du cas du jeune arbre avec soin.
« Non, mais ! C’est bon, va vite nettoyer. Nous devrons aussi préparer le dîner après cela. »
Yumeria avait été découragée après le départ de Kyle.
Elle regarda le jeune arbre et sourit avec ironie.
« J’ai été grondée. Peut-être — qu’il me déteste ? »
Yumeria avait commencé à marcher, mais elle avait entendu une dispute en se dirigeant vers l’endroit qu’elle devait nettoyer.
Elle pouvait entendre les voix de Léon et de Marie.
Marie réprimandait Léon. « Arrête de bouder ! Je le pense depuis longtemps, tu dois faire quelque chose pour ta personnalité gênante. »
Léon était également en colère. Sa voix était rude.
« Qui appelles-tu gênant ! C’est toi qui as une personnalité terrible ! Depuis longtemps tu es toujours —, » répliqua Léon.
« Maintenant, tu l’as dit, “grand frère” de merde ! » répliqua Marie.
Les yeux de Yumeria s’étaient ouvert comme une soucoupe quand elle avait entendu Marie crier « grand frère ».
Elle avait failli faire tomber le jeune arbre.
Sa bouche s’ouvrait et se fermait comme un poisson.
Eh ? Eh !? Eh !! Marie-sama a dit grand frère — elle a appelé Léon-sama grand frère ? Eh, mais, les deux sont complètement étrangers — EeeeEeeeeeee !!
Yumeria ne comprenait pas comment Léon pouvait être le grand frère de Marie. Elle était totalement bouleversée.
Qu’est-ce que je fais ? Cela pourrait-il signifier — Barkas-sama a triché et cela a donné Marie-sama !
S’ils étaient frères et sœurs, elle avait pensé qu’il était possible que leurs parents les trompent.
Yumeria n’avait pu penser à aucune autre possibilité.
M-madame. Je dois le dire à madame !
C’est ainsi qu’un autre malentendu avait été créé.
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Marie avait fait irruption dans ma chambre et avait parlé bruyamment depuis tout à l’heure.
Elle avait qualifié ma personnalité de gênante. Avait-elle regardé le miroir en disant cela ?
C’est Marie qui était gênante depuis notre vie précédente.
« Tu es toi-même une femme pénible ! »
« Je t’ai dit que je suis toujours meilleure que le grand frère ! D’ailleurs, qu’est-ce qui te prend de bouder comme ça juste parce que Noëlle a refusé d’être sauvée ? Le grand frère pense-t-il vraiment que cette fille disait cela sérieusement ? Pourquoi ne l’as-tu pas ramenée de force, hein ? »
« On n’y peut rien ! — C’est ce que Noëlle a décidé. »
Ce n’était pas un territoire que des étrangers comme nous pouvaient occuper.
Si c’est ce que Noëlle avait décidé toute seule, alors je ne pouvais rien faire.
« Stupide grand frère ! »
« Qu’est-ce que tu as à agir ainsi ? » répliquai-je.
« Je t’ai traité de stupide parce que tu es stupide. Tu es aussi obtus ! »
« Haa !? Comment puis-je être obtus, hein !? »
Qu’est-ce qu’elle avait à me traiter de stupide ou d’obtus ?
Pourquoi me harcelait-elle à ce point ?
Même quand j’avais regardé Luxon, il n’avait montré aucun signe de soutien.
Qu’est-ce que j’avais fait ?
Marie avait manqué de patience envers moi qui ne comprenait pas et avait parlé en regardant en bas.
« Celui dont Noëlle est tombée amoureuse est le grand frère. »
« Hein ? »
Pourquoi Noëlle ? Eh, moi ? Des questions me revenaient sans cesse en tête, mais Marie m’ignora et continua à parler.
« Cette fille, elle aime le grand frère. Elle a toujours l’air de s’amuser quand elle est avec toi, grand frère. Et pourtant, le grand frère ne le remarque pas du tout. »
« C’est — pourquoi ne me l’as-tu pas dit quand tu t’en es rendu compte… »
Marie avait haussé la voix quand j’avais dit cela d’une voix faible.
« Je ne peux pas te le dire ! Me dis-tu de lui dire que le grand frère a déjà deux fiancées, alors qu’elle doit laisser tomber ? Noëlle, elle avait l’air de bien s’amuser — et pourtant, le grand frère était complètement fou d’amour quand ces deux-là sont venues ici. »
Luxon s’était approché de moi alors que je me couvrais le visage de ma main droite.
« Je n’ai rien dit parce que le maître avait l’air de ne pas avoir remarqué. La raison en est que j’ai jugé que le maître agirait de manière imprudente si tu réalisais ses sentiments. »
« — Noëlle, est-elle restée à la maison Barriere parce qu’elle était inutilement prévenante pour moi ? »
J’ai entendu quelque chose comme ça de la part de Creare.
Et puis quoi encore ?
J’aurais dû la ramener à ce moment-là.
« Actuellement, Noëlle est sous une sécurité stricte en raison de l’infiltration précédente. Il sera possible de la reprendre, mais les dommages causés à l’ennemi seront importants, » déclara Luxon.
Marie me l’avait demandé alors que j’étais de mauvaise humeur. « Grand frère — je veux que Noëlle soit heureuse. Cette fille, c’est une bonne fille. »
« Je le sais. »
Je me demande pourquoi les personnages principaux étaient tous de bonnes filles comme ça.
Si elle était un peu plus comme une fille normale que je pourrais détester, je n’aurais pas besoin de m’inquiéter autant comme ça.
Luxon ajouta. « Loïc nous suspecte d’être ceux qui se sont infiltrés. Il y a des surveillants placés autour du manoir. Einhorn est également sous surveillance dans le port. »
« — J’ai fait une bévue. Je devrais la reprendre avec force. »
« Ce serait aussi un problème. Ils ont déclaré en grande pompe que la prêtresse a été retrouvée. Alzer fera tout son possible pour la ramener au cas où nous l’emmènerions avec nous. Bref, ce sera un problème international qui conduira à la haine. »
Loïc me soupçonnait.
Ce type aussi était inutilement capable.
Mais plus important encore, je n’aurais aucun contrôle si cela devenait un problème international.
« Il n’y a pas si longtemps, j’ai déjà fait des ravages. Je me demande si le royaume va se fâcher contre moi si je fais quelque chose cette fois-ci, » déclarai-je.
« Mais les gens d’Alzer peuvent être détruits à tout moment, non ? » déclara Luxon.
« Tu recommandes toujours la destruction chaque fois qu’un problème survient, hein. »
La solution de Luxon était extrême.
Mais, au cas où je sauverais Noëlle, Alzer penserait sûrement d’abord que cela vient du royaume.
C’était le pire.
Je n’avais aucun sens politique.
Même si je l’hébergeais au royaume, que se passerait-il si Alzer exigeait son retour ?
Dois-je l’emmener avant de m’enfuir dans un autre pays ? Non, en premier lieu, Noëlle accepterait-elle cette proposition ?
Et puis, quel genre de visage devrais-je faire en rencontrant Noëlle ?
« C’est devenu encore plus compliqué qu’auparavant. »
J’avais tenu ma main à deux mains. Puis Luxon m’avait dit.
« En mettant cela de côté — il semble qu’ils soient retournés au manoir. L’un d’entre eux est pourtant absent. »
« Hein ? »
Quand j’avais levé le visage, Marie avait regardé par la fenêtre.
Et puis elle avait crié.
« Qu’est-ce que c’est ? Hé, qu’est-ce que c’est ! Attends, quelle est la signification de ça ! »
J’avais également regardé avec hésitation par la fenêtre. Là, une scène inattendue se déroulait.
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Partie 3
Quand nous avions ouvert la porte d’entrée, là-bas — .
« Je suis désolé de t’avoir fait attendre, Marie-san. »
Jilk, qui portait un costume de grande classe, avait engagé des personnes pour transporter plusieurs caisses en bois pour lui.
Pour une raison inconnue, Jilk lui-même tenait dans ses bras un vase fendu.
« Marie, nous avons enfin compris. Nous avons réalisé ce que tu voulais nous dire. »
Brad portait un costume blanc, un chapeau de soie, une cravate — et un monocle. Il marchait avec une canne à la main.
Lorsqu’il avait pointé la canne vers Marie, une fleur artificielle d’apparence bon marché avait jailli du bout de la canne.
L’apparence des deux hommes était à la base terrible, mais elle était devenue encore pire là.
Celui qui était apparu ensuite était Greg, portant un maillot de bain.
Derrière lui, des hommes au corps entraîné le suivaient tout en faisant la même pose que lui.
« Marie, j’ai encore plus poli ma virilité. Et puis j’ai réalisé ce que tu voulais nous dire ! Regarde, ce sont mes sentiments — DOUBLE DOUBLE BICEPPPPPPPP ! »
Greg était-il devenu un peu plus musclé qu’avant ?
Son corps brillait à cause de l’huile qui le recouvrait.
— Et puis, la vue à côté de lui était encore plus horrible.
Il était déjà impossible à comprendre la scène.
C’était Chris, portant un bandeau torsadé, un pagne et un plastron — et un manteau. Il se tenait sur un sanctuaire portatif qui était porté par des hommes.
« J’ai également poli ma virilité. Marie, j’ai compris ce que tu voulais dire. Nous avons eu tort ! »
Les hommes criaient wasshoi, wasshoi en portant le sanctuaire portable — ma première pensée après avoir vu cela avait été, donc il y a des sanctuaires portables dans ce monde.
Je ne voulais pas vraiment penser à Chris, ou plutôt à eux quatre.
Pour commencer, ils parlaient de comprendre les sentiments de Marie, mais — je pense qu’ils se trompaient complètement.
Parce que Marie était sans expression en ce moment même.
Ou plutôt, son visage devenait pâle.
Marie était enracinée sur place à l’entrée. Kyle et Cara étaient inquiets de la voir comme ça.
Même Cordelia était sans expression.
Quant à Yumeria — elle regardait avec des yeux pétillants. Elle demanda. « Y a-t-il un festival qui commence ? », avec un plaisir innocent.
Les quatre hommes avaient fait un pas devant Marie.
Marie n’avait pas bougé — non, elle ne pouvait pas bouger, alors j’avais demandé à sa place.
« Qu’est-ce que vous avez fait ? »
Jilk qui tenait un vase avait parlé de ce qu’il avait fait jusqu’à présent.
« Après avoir été chassé du manoir, j’ai gagné de l’argent en tant qu’antiquaire. J’ai réalisé un fait. Voilà ce qui sera un bon cadeau pour Marie-san. »
Quand j’avais regardé Marie, elle avait secoué la tête.
Il semble qu’elle ne les ait pas chassés parce qu’elle voulait un cadeau.
Ces gars, ils ne pourraient même pas comprendre un millimètre de ce que ressentait Marie, même maintenant.
Brad était aussi dans le même cas de figure.
« J’ai gagné de l’argent grâce à ma propre force. Le présent n’a de sens que lorsque nous utilisons notre propre argent pour cela. N’est-ce pas Marie ? »
Eh bien, je suppose que c’était mieux que de prendre les frais de subsistance à leur guise.
C’est pourquoi j’avais essayé de demander.
« Au fait, combien d’argent avez-vous gagné ? »
Greg avait fait une pose tout en faisant bouger ses muscles.
Il était déjà musclé dès le départ, mais il semblait être devenu encore plus musclé en un mois.
« Aucune idée ! J’ai utilisé tout l’argent que j’ai gagné pour montrer mon amour à Marie ! Regarde ici Marie, mes MUSCCCLLLESS! »
Greg avait continué à faire des poses qui mettaient en valeur ses muscles.
L’expression de Marie n’avait même pas du tout bougé.
Chris était descendu du sanctuaire portable et avait enlevé ses lunettes.
On avait l’impression qu’il se comportait de manière cool, mais avec son apparence qui donnait l’impression qu’un festival allait commencer, quelque chose semblait différent.
« J’ai utilisé tout l’argent que j’ai gagné pour organiser ce sanctuaire portable et les aides. Mais, je n’ai aucun regret. Ce sont mes sentiments envers Marie. »
Il semblerait qu’après avoir été chassés, ils aient réussi à gagner de l’argent d’une manière ou d’une autre.
J’étais curieux de savoir comment ils gagnaient de l’argent, mais en laissant cela de côté — ces gars ne comprenaient pas le moindrement la vérité.
Ce que Marie voulait, ce n’était pas un cadeau, mais l’argent.
Ces gars interprétaient délibérément dans leur esprit les paroles de Marie.
Même s’ils avaient finalement gagné de l’argent, cela ne servait à rien, car ils l’avaient utilisé intégralement.
Brad avait enlevé son chapeau de soie, puis un lapin était sorti de là. Quand il avait vu cela, il avait dit « St-stupide, tu es trop tôt » et il avait repoussé le lapin à l’intérieur.
« Marie, j’ai préparé beaucoup plus de fleurs qu’auparavant. Elles devraient arriver ici bientôt. »
Jilk avait tourné son regard vers les boîtes en bois que les ouvriers avaient apportées ici.
« J’ai rassemblé des œuvres d’art rares. Ce sont tous des objets merveilleux. »
Il n’avait aucun pouvoir de persuasion quand il tenait un vase fêlé comme ça.
Ce type, a-t-il vraiment gagné de l’argent en tant que marchand d’art ? Cela m’avait seulement semblé faux.
J’avais tourné mon regard vers Marie.
« Je n’ai rien dit. Je n’ai rien dit sur l’achat de cadeaux, » elle n’arrêtait pas de marmonner cela.
Tous les quatre avaient offert leur main à Marie avec des yeux pétillants.
« Marie-san ! Viens, prends ma main ! »
« Non, prends ma main ! »
« Marie, regarde — des muscles rien que pour toi ! PLUS DE MUSCLESSSS !! »
« À partir d’aujourd’hui, je ne permettrai plus jamais à Marie de travailler dur dans le bain. Viens, prends cette main, Marie ! »
Les quatre personnes costumées s’agenouillèrent devant Marie et lui offrirent leurs mains.
Marie n’avait pas bougé.
Elle regardait vers un endroit lointain.
Elle avait le visage de quelqu’un qui n’aurait jamais imaginé que chasser les quatre idiots apporterait ce genre de résultat.
Ces gars, ils soufflaient toujours à travers les attentes de tout le monde, loin du réel objectif.
Cara avait l’air mal à l’aise.
« J’ai peur, en imaginant comment Julian-san a fini maintenant. »
Kyle abandonna. « Je ne serai pas surpris s’il a même fini par être encore plus horrible que ces quatre-là. »
C’est exact, Julian.
Julian n’était toujours pas revenu.
C’était ce type, donc ce ne serait pas étrange s’il dépassait même ces quatre-là.
Je ne pouvais même pas imaginer quel genre de chose pourrait surpasser ces quatre-là.
Nous avions peur du retour de Julian. C’est alors qu’un homme était arrivé.
Il portait un tablier dont l’aspect était légèrement sale sur toute la surface.
Sa chemise blanche était sale. Il respirait aussi très fort après avoir sprinté jusqu’ici.
Sa main tenait une enveloppe brune.
Marie l’avait remarqué.
« Julian ! »
Eh !?
Je pensais que Julian ferait encore plus de fracas stupides que ces types, donc je n’avais jamais pensé qu’un type ordinaire comme lui serait Julian.
Julian souriait.
« Marie, je suis à la maison. »