Chapitre 12 : Revanche
Partie 2
La fin du second semestre approchait.
La cérémonie de remise des médailles pour la gestion de la guerre avec la principauté, ou plutôt l’incident, aurait lieu le premier jour des vacances d’hiver. Les étudiants qui allaient recevoir de telles médailles attendaient ce jour avec impatience.
Le fait de recevoir une médaille n’était pas une mince affaire. Plus important encore, cela leur permettrait de gagner en prestige et leur donnerait de quoi se vanter.
Les étudiants qui n’allaient pas les recevoir étaient mécontents, mais on ne pouvait rien y faire.
Nous nous amusions tout en buvant du thé dans une pièce chaude.
J’avais acheté un nouveau service à thé pour me récompenser et j’avais savouré les précieuses feuilles de thé que j’avais reçues de mon mentor.
Comme je m’étais précipité dans un magasin célèbre pour acheter des sucreries chères dès le matin, j’avais pu profiter de ceux-ci en accompagnement.
« Ah ~ ~, c’est le bonheur ~, » déclarai-je.
Le ciel hivernal à l’extérieur embuait la fenêtre d’une couleur blanche nuageuse.
Livia mangeait les sucreries, mais ne le faisait que peu à peu en semblant s’excuser — et son visage s’était un peu détendu face à ces choses sucrées.
Comme on s’y attendait des sucreries d’un célèbre magasin. Ou peut-être était-elle surprise de voir à quel point elles étaient délicieuses. Elle devait penser qu’elles avaient un bon goût.
« Elles sont délicieuses. »
D’un autre côté, Anjie les mangeait en gardant de bonnes manières, mais peut-être n’étaient-elles pas à son goût, car elle n’avait pas l’air d’avoir beaucoup de réactions.
« Aimez-vous le chocolat ? Si oui, je peux en commander dans mon magasin préféré, » déclara Anjie.
Milady ! J’adorerais connaître ce magasin !
Livia fit un sourire amer. « Ce serait troublant si je m’habituais trop à manger des choses chères. »
« V-Vraiment ? »
J’avais légèrement levé la main.
« Anjie, s’il te plaît, dis-le-moi. Comme la liste d’attente pour les magasins populaires de haut rang prend plusieurs mois, j’aimerais aussi une lettre d’introduction d’un ménage ducal, » demandai-je.
Puisque c’était le monde de ce jeu vidéo Otome, les bonbons étaient répandus et populaires.
Dans ce monde trop amer, je voulais au moins que les confiseries soient sucrées et bonnes. C’était mon vœu le plus cher.
« Puisque tu es un fanatique du thé, je vais dire non. Ils m’en voudront quand tu commenceras à réduire leurs stocks, » déclara Anjie.
Il y avait un nombre considérable de garçons qui aimaient les cérémonies du thé. Beaucoup d’entre eux avaient commandé des bonbons dans des magasins populaires pour pouvoir accompagner le thé dont ils étaient si fiers. Parmi eux, il y avait aussi des garçons qui achetaient des stocks de bonbons populaires et invitaient les filles à une cérémonie du thé.
— Les gars comme moi!
« Eh ~ ~, je ne vais pas acheter la totalité de leurs stocks. J’allais seulement manger les confiseries populaires devant les filles. Soit ça, soit les distribuer aux filles qui suivaient un régime ! » déclarai-je.
Je voulais acquérir un sentiment de supériorité en montrant des confiseries célèbres, que les gens n’auraient pas beaucoup d’occasions de manger, à des filles au régime qui s’abstenaient de manger des aliments sucrés.
Les filles abandonneraient leur régime alimentaire et tendraient la main pour accepter les sucreries avec le sourire.
« Comme c’est cruel ! » s’écria Livia.
En regardant Livia, qui était sous le choc en ce moment, j’avais repensé à nos récents moments de paix.
À son retour, Luxon avait repris Partenaire, Arroganz et Schwert pour y effectuer des travaux de maintenance.
Comme je n’avais plus aucun moyen de sortir, j’avais invité Daniel et Raymond à aller au donjon. Maintenant que j’avais vaincu l’ennemi le plus fort, je ne pensais pas qu’il y aurait des ennemis redoutables, mais cela ne m’avait jamais fait de mal d’être prêt.
Il y avait une chance que la principauté n’arrête pas leur combat, mais nous étions maintenant en possession de leur atout.
Bien que les choses auraient dû s’arranger, j’avais quand même eu une prémonition inquiétante. Je n’arrivais pas à m’en débarrasser.
Anjie avait abordé le sujet. « Quoi qu’il en soit, Léon, il semble que Chris ait été crédité du fait d’avoir vaincu le Chevalier Noir. »
Quand j’avais détourné mon regard, Livia m’avait regardé.
« Pourquoi est-ce que c’est comme ça ? C’est toi qui as vaincu le Chevalier Noir, Léon, » demanda Livia.
Comme la tasse d’Anjie était presque vide, je lui avais versé une autre portion de thé, en essayant de la beurrer.
« Milady, une telle chose tourne fortement autour de décisions lié à la politique —, » déclarai-je.
C’était un mensonge. Les décisions politiques n’avaient rien à voir là-dedans. C’était juste pratique pour moi.
Cependant, Anjie était convaincue et acquiesça de la tête.
« Ce n’était certainement pas une mauvaise décision, » déclara Anjie.
« C’est vrai ! » déclarai-je.
Je n’y avais pas vraiment réfléchi, mais j’étais heureux d’être félicité pour cela.
« E-Euh, comment ça se fait ? » demanda Livia.
Livia ne semblait pas comprendre.
Anjie avait expliqué avec plaisir. Je m’étais aussi assuré d’écouter attentivement.
« C’est très simple. La famille Arkwright était hostile envers Léon. Avec cette affaire, la maison de Chris ne peut plus rien dire. Après tout, il a fait tomber l’inattaquable Chevalier Noir et a ensuite donné à leur fils le prestige qui lui revenait à lui. Forcer le Chevalier Noir à battre en retraite est une grande réussite. Le déshéritement de Chris sera probablement annulé d’ici peu, » déclara Anjie.
Livia m’avait souri. « Léon, tu es vraiment gentil ! »
« B-Bien sûr. »
J’avais un peu bégayé. Eh bien, j’avais supposé qu’ils ne m’aimaient pas, mais je ne pensais même pas que le ménage avec un maître épéiste serait hostile envers moi. Si le maître épéiste me poursuivait, je ne pourrais rien faire, même si j’avais plusieurs vies.
Attendez une minute. Milaine — j’avais eu l’impression que Milaine en avait déjà parlé.
Luxon, qui écoutait la conversation à l’intérieur de la pièce, me regarda.
Puisqu’il s’était déjà manifesté auparavant, il n’y avait plus besoin de se cacher.
« Quel soulagement, Maître, » déclara Luxon.
Ce que Luxon voulait dire, c’est que, sans le savoir, j’avais évité une balle en poussant la réalisation sur quelqu’un d’autre, ce qui s’était produit uniquement parce que je ne voulais pas être promu.
J’avais peu à peu pris conscience du fonctionnement de Luxon.
« Qu’est-ce que t’en penses ? Es-tu heureux que ton propriétaire puisse faire des calculs aussi sophistiqués ? » demandai-je.
« Il semble que tu aies vraiment le don de t’emporter. Normalement, les gens seraient plus modestes. Ceux qui ont mauvaise conscience seraient plus humbles, » déclara Luxon.
« Tu ne sais rien du tout. Je ne suis qu’un garçon ordinaire débordant de gentillesse et d’honnêteté, » répliquai-je.
« Dois-je chercher ce que la gentillesse et l’honnêteté signifient dans un dictionnaire ? Il semble que tu aies besoin d’étudier un peu plus la langue, » déclara Luxon.
Anjie et Livia touchèrent le Luxon flottant avec leurs mains.
Elles l’avaient touché avec leurs doigts.
« Ça parle beaucoup pour une chose qui n’a qu’un œil, » déclara Anjie.
« Tu ne peux pas dire ça Anjie. Luc a un nom, c’est Luxon, » déclara Livia.
Luxon regarda Livia.
« Luc ? Est-ce que c’est une sorte d’abréviation pour faire référence à moi ? » demanda Luxon.
J’avais regardé Luxon en souriant.
« Comme ça doit être agréable, Luc. N’est-ce pas mignon ? » demandai-je.
Comme Luxon était resté silencieux, Livia semblait inquiète qu’elle l’ait offensé. Je lui avais dit que tout allait bien, puis j’avais commencé à poursuivre notre conversation.
« Alors, à propos de ces gars. Ce ne sont pas forcément de mauvaises personnes. Euh, probablement, » déclarai-je.
C’étaient des gens assez stupides, mais ils n’étaient pas mauvais.
Anjie avait fait une grimace qui n’avait pas l’air de l’amuser.
« C’est vrai. La méchante est la fille qui trompe ces cinq-là, Marie, » déclara Anjie.
L’ambiance s’étant détériorée, Livia avait commencé à parler des ragots de l’école.
« D-De toute façon, j’ai entendu quelque chose à propos de ces cinq-là ! Il semble qu’ils soient en train de faire quelque chose dans un entrepôt, » déclara Livia.
« Quelque chose ? » demandai-je.
Quand j’avais semblé intéressé par le sujet, Livia avait continué à parler avec plaisir.
« C’est vrai. Il semble que les cinq font quelque chose, » déclara Livia.
Pourquoi diable auraient-ils besoin de se réunir tous les cinq ?
♥♥♥
Marie était arrivée dans un entrepôt de l’académie.
« Hey, tout le monde, pourquoi m’avez-vous appelée ici ? » demanda Marie.
Quand les cinq lui avaient dit qu’ils voulaient lui montrer quelque chose, elle était excitée, pensant que c’était un cadeau.
Qu’est-ce que ça pourrait être ? Peut-être un bijou ? Non, une robe ? Récemment, ils ont tous travaillé dur, alors c’est à tous les coups un cadeau pour moi. Quelle merveilleuse surprise !
Il y avait quelque chose de grand, recouvert d’un drap, devant Marie.
Marie inclina la tête.
Kyle, qui se tenait à côté d’elle, avait aussi incliné la tête.
« Qu’est-ce que c’est que ça ? » demanda Kyle
Greg frotta la zone sous son nez avec son doigt.
« Quelque chose que nous sommes fiers de montrer, » déclara Greg.
Brad souleva sa frange avec sa main et la plaça en arrière.
« C’est quelque chose pour laquelle nous t’avons fait attendre, Marie, » déclara Brad.
Ce que les deux avaient dit avait soulevé les attentes de Marie.
« Merci, vous deux ! » déclara Marie.
Chris, peut-être timide, enleva ses lunettes et regarda le visage souriant de Marie.
« Moi aussi, j’y ai travaillé dur, » déclara Chris.
« Ouais, merci, Chris, » déclara Marie.
Sur quoi, Jilk s’éclaircit la gorge de force.
« Marie n’oublie pas Son Altesse et moi. Allez, Votre Altesse, » déclara Jilk.
Julian se tenait devant Marie.
« Marie — cela représente nos sentiments, » déclara Julian.
Une fois que les cinq avaient retiré le drap, il y avait une armure sur ses genoux.
— Le sourire de Marie s’était raffermi.
Hein ?
Julian et les autres regardèrent l’armure avec satisfaction.
« On va défier Baltfault avec ça. Nous gagnerons contre celui qui a perturbé la relation entre toi et moi — et nous irons de l’avant ! » déclara Julian.
Greg avait levé le pouce.
« Tu l’as dit, Votre Altesse ! Non, Julian ! » déclara Greg.
Brad posa les mains sur ses hanches et se gonfla d’orgueil.
« C’est vrai. On ne peut pas avancer sans le battre. Cette armure que nous avons préparée est l’incarnation de notre détermination, » déclara Brad.
Marie s’était gelée sur place. Elle ne comprenait pas ce que les cinq disaient.
Détermination ? Combien coûte la préparation de l’armure, d’après eux ? De plus, il semble qu’il ait été assemblé à l’aide de pièces de couleurs différentes. N-Ne me dit pas qu’ils ont relié des parties de leurs armures brisées lors de ce duel ! Vont-ils le défier avec ce genre d’armure ?
Chris avait les larmes aux yeux. Il semblait profondément ému par l’armure devant lui.
« C’est un peu déformé, mais ça a l’air mieux que toutes les armures que j’ai utilisé jusqu’ici, » déclara Chris.
Jilk avait souri en hochant la tête.
« C’est juste un tas de pièces utilisables, mais c’est bourré de nos sentiments. Au contraire, il a l’air tout à fait merveilleux maintenant. C’est une bonne armure, » déclara Jilk.
Marie tourna la tête vers Julian.
« Julian, combien ça a coûté ? Je veux dire, les frais de réparation et d’autres choses du genre, » demanda Marie.
Julian avait fait une expression un peu triste. « Marie, ce n’est pas une question d’argent, c’est une question de sentiments. »
« C-Ce n’est pas ça ! J’ai juste peur que tout le monde ait dû dépenser une somme d’argent déraisonnable ! » déclara Marie.
Julian avait été soulagé d’apprendre cela.
« Oh, alors c’est ce que c’était ? En fait, nous avons utilisé les rémunérations pour cela, » déclara Julian.
Brad et Greg avaient reçu une rémunération en raison de la répression des pirates des cieux.
Chris avait également reçu une rémunération pour l’incident avec la principauté.
« D-Donc, vous avez utilisé cet argent pour les réparations, » déclara Marie.
Marie se demandait pourquoi ils utiliseraient leur rémunération durement gagnée pour une chose aussi inutile, mais elle se rassurait en se disant que tout allait encore bien.
Cependant, les paroles de Jilk avaient fait plonger les espoirs de Marie au plus bas.
« Nous étions un peu nerveux, alors nous avons aussi utilisé certains biens communs. Nous avons trouvé une personne qui disait être un célèbre fabricant d’armures et qui offrait des réparations à bas prix, » expliqua Jilk.
Les jambes de Marie avaient tremblé lorsqu’elle avait appris que les biens communs avaient été utilisés.
Mais cela ne s’était pas arrêté là.
« Nous avons pu nous débrouiller d’une manière ou d’une autre en utilisant les rémunérations et les cinq cent mille Diars de notre patrimoine commun. Avec une habileté remarquable, il a poussé la performance de l’armure à ses limites. Quelle personne merveilleuse ! Avec cette puissance, nous pouvons gagner contre Baltfault et son Arroganz. »
Marie s’était sentie étourdie. Elle ne s’était pas effondrée, car Kyle l’avait soutenue, mais elle avait envie de pleurer au fond d’elle-même. Elle savait que les jeunes hommes de familles nobles étaient déconcertants lorsqu’il s’agissait d’utiliser l’argent, mais cela semblait particulièrement grave pour ces cinq-là.
Cinq cent mille dias ! Converti en yens japonais, c’est cinquante millions de yens qu’ils ont dépensés. Et ils l’ont pris sur les biens communs !? Pour quelque chose comme ça !?
Même s’il s’agissait de biens communs, la quasi-totalité était destinée à couvrir les frais de subsistance et était gérée par Marie.
Ils avaient fait un massacre à la fête de l’école et avaient frénétiquement gagné de l’argent par l’intermédiaire du donjon, et maintenant presque tous les frais de subsistance qu’ils avaient gagnés étaient allés à une unité d’armure déformée.
Mais 500 000, c’était un peu beaucoup pour cinq personne.
Marie pleurait dans son esprit.
500 000 pour cette armure de merde malmenée ! Ils doivent avoir un problème à la tête ! Pourquoi ont-ils tout utilisé ? Ou plutôt, ils auraient dû me consulter avant de le faire ! Comment sommes-nous supposés soutenir notre gagne-pain maintenant !?
Tandis qu’elle tremblait, Marie s’adressa aux cinq autres, qui s’étaient précipités vers elle avec inquiétude.
« P-Pourquoi ne m’avez-vous pas consulté pour cela ? » demanda Marie.
Julian avait souri.
« Nous voulions vous surprendre. Désolé. On ne s’attendait pas à ce que vous soyez aussi choquée. Attends, Marie. Nous vaincrons Baltfault, éliminant l’obstacle qui a déchiré la relation entre toi et moi, » déclara Julian.
Marie avait supplié sincèrement d’éloigner son malaise quant à son avenir.
Bon ben j’ai hâte de leur prochaine derouille.
Mec pour ce chapitre
Merci pour le chapitre !
Merci pour le chapitre.
Marie au bord de la dépression, Ils sont beau alors souris! nyark nyark nyark
Elle est vraiment mal barrée avec ces 5 là… XD Merci pour le chap ^^