Le Monde dans un Jeu Vidéo Otome est difficile pour la Populace – Tome 13 – Chapitre 19 – Partie 2

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Chapitre 19 : Le neutralisateur

Partie 2

Jilk prit Léon dans ses bras et le souleva.

« Nous devons te soigner rapidement », murmura-t-il. En vérité, Jilk doutait que Léon puisse être sauvé. Il lui suffirait de faire confiance à la technologie médicale de Luxon et de Creare, mais à première vue, l’ampleur des blessures de Léon rendait cette solution futile.

« Quoi qu’il en soit, je ferai de mon mieux pour ne pas trop te bousculer. Mais nous devons nous dépêcher. »

Il décolla du pont, bien décidé à s’échapper de la forteresse en perdition avec Léon. À peine avaient-ils décollé qu’un nœud lui tordit l’estomac, sombre prémonition de ce qui allait suivre : il vit Laimer, le chevalier démoniaque qui s’était battu aux côtés d’Hubert un peu plus tôt, se dresser devant lui. Il n’avait plus qu’un bras, en raison de la balle de Jilk, et semblait furieux.

« Je ne t’ai jamais oublié, espèce de bâtard vert ! N’est-ce pas le chevalier ordure que tu as dans les bras ? Je vais vous achever tous les deux, ici et maintenant ! »

« Il est un peu tard pour cela », lui dit Jilk calmement. « La guerre est déjà terminée. »

« Non, ce n’est pas le cas ! » hurla Laimer. « Vous avez tué mon petit frère ! Sire Hubert et aussi Sire Gunther ! Ce ne serait pas juste que vous continuiez à vivre alors qu’eux ne le peuvent pas ! »

Il avait perdu toute notion de la réalité dans sa fureur. Il n’y avait aucun moyen d’avoir une conversation digne de ce nom.

Jilk ne voulait pas perdre plus de temps que nécessaire. Il tenta de s’enfuir à toute vitesse avec Léon toujours dans les bras, mais Laimer lança de nombreuses attaques par-derrière, faisant jaillir des boules de feu qui le percutèrent et explosèrent.

« Quel horrible timing ! » Jilk ne pouvait pas riposter avec Léon dans les bras, et il exposait son dos à l’ennemi pour protéger son passager. Les blessures de Laimer l’avaient visiblement affaibli, mais ses attaques continues étaient plus que ce que l’armure de Jilk pouvait supporter.

« Tu es vraiment vulnérable ! » Laimer n’en démordait pas.

« Guh ! » grogna Jilk.

Les explosions constantes poussaient son Armure au bord de la rupture. Il tourna la tête pour regarder derrière lui. Cela aurait été tellement plus facile de combattre Laimer normalement, mais tant qu’il avait Léon avec lui, il ne le pouvait pas. S’il abandonnait Léon, il pourrait sauver sa propre vie, mais ce n’était pas une option envisageable.

« Juste un peu plus loin… juste un peu », se dit-il en repérant un vaisseau allié à proximité. Il devait le rejoindre avec Léon, quoi qu’il en coûte.

Laimer se précipita vers eux, comme s’il avait l’intention de frapper Jilk au corps. Au moment où ses mains atteignent le dos de Jilk, une explosion encore plus violente les secoua tous les deux. À ce stade, même Laimer était en danger.

« Je vous tuerai tous les deux, même si cela me coûte la vie ! »

Jilk se pencha pour protéger Léon. Il était vulnérable dans cette position, mais il n’avait pas d’autre choix, même s’il ne pouvait rien faire pour se défendre.

« Léon, je t’amène à Mademoiselle Marie, quoi qu’il arrive ! »

« Prends ça ! »

Une nouvelle explosion les engloutit tous les deux.

 

☆☆☆

« Mia ! S’il te plaît, ouvre les yeux ! Ma vie n’a aucun sens sans toi. Tout ce qui compte pour moi, c’est que tu survives ! »

Mia ouvrit les yeux au son familier de son nom. Finn la tenait dans ses bras et sanglotait. Elle lui sourit aussitôt : « J’ai enfin l’occasion de te revoir, mon cher chevalier. Cette fois, nous ne serons plus jamais séparés. Nous sommes peut-être morts, mais nous serons ensemble pour toujours désormais. »

Comme Finn était déjà mort, elle était certaine qu’ils ne pourraient se retrouver que si elle avait péri elle aussi. Ou peut-être s’agissait-il d’un rêve dont elle espérait ne jamais se réveiller.

« Oh, monsieur le chevalier, » reprit-elle. « Je me fiche de savoir si je suis morte ou si c’est un rêve. Tout ce qui compte, c’est que je puisse te revoir. »

Finn prit sa main dans la sienne et la serra. Une nouvelle vague de larmes creusa des sillons le long de ses joues.

« Ne sois pas bête. Tu n’es pas morte et ce n’est pas un rêve. Je suis là parce que Kurosuke m’a sauvé à la fin. »

Mia le regarda d’un air ahuri.

« Quoi ? »

Avec l’aide de Finn, elle se redressa. Ils ne se trouvaient pas dans la forteresse d’Arcadia, mais à bord d’un navire de l’Empire.

« Bravey ? » appela-t-elle de toute urgence.

Il n’y eut pas de réponse. Alors qu’elle se remettait de ses émotions, elle se souvint du moment où Brave était tombé au combat.

« Il est… il est parti », sanglota Mia.

Finn la serra dans ses bras.

« Je suis désolé. C’est ma faute. »

« Monsieur le chevalier », lui répondit-elle avec force, en le serrant contre elle. Ils pleurèrent ensemble.

 

☆☆☆

Le bruit rythmique des vagues de l’océan emplissait les oreilles de Marie. Lorsqu’elle ouvrit les yeux, elle se découvrit allongée sur un radeau pneumatique. Quelqu’un avait tiré une couverture sur elle.

« Je suis… vivante ? » croassa-t-elle avec incrédulité.

La lumière du soleil couchant dessinait les contours de Julian, Brad, Greg et Chris, tous au bord des larmes, qui la regardaient fixement.

« Vous êtes tous là ? »

Julian la soutint pour qu’elle se redresse. « Pourquoi as-tu fait quelque chose d’aussi dangereux ? » lui lança-t-il.

« Julian ? » murmura-t-elle d’un air engourdi.

Il l’attira contre sa poitrine et l’entoura de ses bras.

« Merci, mon Dieu. Quel soulagement ! Nous ne pourrions pas continuer s’il t’arrivait quelque chose. »

« Il a raison », gémit Brad. « Nous serions perdus sans toi ! »

Greg s’essuya le nez : « Tu devrais compter davantage sur nous, Marie ! Tu es comme Léon : tu essaies de tout faire toute seule quand les choses deviennent difficiles. »

« C’est un tel soulagement de te revoir, toi et tous les autres. Vraiment. » Chris ôta ses lunettes et se cacha les yeux de la main.

Ils pleuraient tous. Marie resta bouche bée.

Julian avait l’air bien amoché, mais pas au point de douter de sa réussite au combat. Brad, en revanche, avait l’air bien plus mal en point, sa combinaison de pilote en lambeaux.

« Brad, qu’est-ce que c’est que cette tenue ? » demanda Marie.

« Ça ? Oh, c’est juste un petit tour de magie que j’ai fait pour échapper à l’attaque de l’ennemi. Malheureusement, cela a laissé mon costume avec plus de trous qu’un morceau de fromage. »

« Euh, oui », répondit-elle, mais son explication n’avait aucun sens pour Marie. Les deux autres avaient toutefois des problèmes de tenue plus importants que Brad. Son regard se posa sur eux.

Greg était complètement nu, à l’exception d’un slip de bain.

« Greg, pourquoi ne portes-tu que ça ? » demanda Marie.

« Oh, tu veux dire ça ? Quand mon armure s’est autodétruite, elle a aussi brûlé mon costume. Ça m’a donné un joli bronzage. » Il fit quelques étirements pour montrer son teint hâlé.

Marie fronça le nez : « Je suis impressionnée que tu aies survécu à l’autodestruction. Le fait que tu en sois sorti intact me fait presque douter que tu sois humain. »

« Ah, tu me flattes. » Ce n’était pas un compliment, mais il rougit quand même.

Les yeux de Marie se tournèrent vers Chris. Il n’avait plus qu’un pagne et ne semblait pas le moins du monde gêné par son état exposé.

« Et toi, Chris ? Qu’est-ce que c’est que cet accoutrement ? »

« Ça ? Je le portais sous ma combinaison. Le tissu est fin, alors j’avais peur qu’il ne tienne pas le coup, mais il m’a sauvé la vie. »

« Ça t’a sauvé la vie ? » répondit Marie d’un air sceptique.

Chris brandit un morceau pointu.

« Celui-ci s’est enfoncé dans mon flanc. Sans la protection de mon pagne, j’y serais resté. » Satisfait, il passa la main sur son sous-vêtement.

Marie ne comprenait pas non plus, mais l’essentiel était qu’ils aient tous survécu à leur expérience de mort imminente. Cela, se dit-elle, était plus que suffisant — du moins jusqu’à ce qu’une prise de conscience s’ensuive.

« Attendez une minute. Et Grand Frère ? Et Jilk ? Et tous les autres ? »

Julian tenta de répondre, mais fut interrompu par un cuirassé qui dérivait le long des vagues dans leur direction. Marie reconnut immédiatement le navire en approche comme étant celui des Bartforts.

Nicks leur fit un signe de la main depuis le pont : « Content de vous voir tous sains et saufs ! »

L’arbrisseau de l’arbre sacré se trouvait également sur le pont. L’armure de Jilk était également présente, mais elle était gravement endommagée. Marie tenta de se lever, mais Julian la souleva avant qu’elle n’y parvienne.

« Jilk est en sécurité », lui dit-il. « Les personnes qui se sont échappées sont également en vie. Mais Léon… »

Son sang se glaça. « Qu’en est-il de lui ? »

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Claramiel

Bonjour, Alors que dire sur moi, Je suis Clarisse.

Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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