Le Monde dans un Jeu Vidéo Otome est difficile pour la Populace – Tome 13 – Chapitre 14 – Partie 2

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Chapitre 14 : L’amour

Partie 2

« Sans eux, la victoire revient à Lord Hubert ! »

« Lord Hubert, s’il vous plaît, achevez-les ! »

« Qui vous a ordonné de servir de pions sacrificiels ? » demanda Hubert avec colère à ses hommes. Bien qu’il soit furieux contre eux, il ne laisserait pas leurs efforts être vains. Il serra la poignée de son épée et se précipita sur Brad.

« Quelle bande de fous ! » dit Brad. Bien qu’il soit terrifié à l’idée que la fin soit proche, il admirait le courage qu’il fallait pour sacrifier sa vie pour une cause plus grande. Ses subordonnés ne pouvaient faire cela que parce qu’ils aimaient beaucoup leur commandant.

Rejoint par ses trois derniers subordonnés, Hubert s’élança en avant, réduisant l’écart qui le séparait encore de Brad. Jilk jeta son fusil de côté et sortit de la forteresse, utilisant sa lame pour découper les chevaliers restés en arrière pour le bloquer.

« Brad, tiens bon, je suis là ! » cria Jilk.

Hubert se jeta sur Brad qui bloqua le coup. Ce n’est pas seulement un commandant expert, se dit-il. Non, ce qui le rend si redoutable, c’est qu’il est incroyablement fort. Ce n’est pas par faiblesse qu’Hubert s’était tourné vers un rôle de commandement. Il était en fait beaucoup plus fort tout seul que ses subordonnés ne l’avaient été ensemble. Brad essayait de parer ses attaques, mais Hubert parvenait rapidement à découper le revêtement extérieur de son armure.

« On dirait que Laimer avait raison de dire que vous êtes faible en combat rapproché », dit Hubert.

« Merde. »

Dans le coin de son écran, Brad vit Jilk se battre, vainquant deux chevaliers démoniaques à la fois dans sa tentative désespérée d’atteindre Brad à temps. Il dépassait ses limites et avait perdu son bras gauche en cours de route.

« Tu en fais beaucoup trop, Jilk. Ça ne te ressemble pas », dit-il.

Brad n’avait plus de munitions et l’arme cachée sur son bras gauche était inutilisable. Il ne lui restait qu’une lance et une épée courte supplémentaire. Hubert savait que Brad n’avait plus aucun atout dans sa manche, c’est pourquoi il avait saisi l’occasion de l’engager dans un combat au corps à corps.

« Je vais vous vaincre en un instant », annonça Hubert. Il n’avait pas fait de grandes déclarations sur le fait qu’il le faisait pour venger ses subordonnés tombés au combat, mais c’était exactement la raison pour laquelle il s’occupait personnellement de cette affaire. Il chargea à pleine vitesse pour porter son dernier coup et mettre un terme à cette bataille. Il enfonça alors sa lame dans le blindage extérieur protégeant le cockpit de Brad.

Brad laissa échapper un rire étranglé : « Tu m’as surpassé de façon impeccable. »

L’élan de l’attaque d’Hubert les projeta tous deux contre le mur extérieur de l’Arcadia. La lame pénétra les vestiges du blindage de l’armure de Brad, l’embrochant et le clouant à la forteresse.

« Un sans faute », râla Hubert. « C’est vous qui m’avez surpassé. Il semble que je vous aie vraiment sous-estimé. »

L’épée courte de Brad dépassait de l’abdomen d’Hubert. Il l’avait plantée dans le chevalier démoniaque lorsque les deux s’étaient affrontés. Avec cette blessure mortelle, Hubert avait lentement perdu de l’altitude et s’était éloigné de Brad.

« Tu vois ? Je peux y arriver si j’essaie », dit Brad en haletant. « Je ne laisserai plus jamais quelqu’un dire que je suis mauvais avec l’épée. »

Ce n’est qu’après que Brad soit devenu complètement silencieux que Jilk réussit à abattre le dernier chevalier et à rejoindre son ami.

« Brad ? » appela-t-il désespérément.

« Brad ! »

 

☆☆☆

Grâce à Luxon, qui pilotait l’armure au nom de Léon, Arroganz atteignit enfin le réacteur d’Arcadia. Il se trouvait au plus profond de la forteresse, logé dans une chambre en forme de pilier qui l’encerclait. De nombreuses entrées, disposées le long des murs extérieurs, donnaient sur plusieurs couloirs.

Le réacteur était énorme, tout comme la pièce qu’il occupait. Il était noir et des lignes rouges, semblables à des veines, parcouraient sa surface. Elles pulsaient, comme si le réacteur avait un battement de cœur : d’abord faiblement, puis de plus en plus fort, s’illuminant à chaque pulsation.

Luxon l’examina depuis le seuil du couloir. Alors qu’il l’observait et l’analysait, l’anneau extérieur de sa lentille bourdonnait.

« Voici donc le réacteur, le mécanisme que l’Arcadia utilise pour générer de l’essence démoniaque. »

La vieille humanité avait lutté pendant des décennies pour percer les profondeurs d’Arcadia et faire tomber la forteresse, sans jamais y parvenir. Et pourtant, il était là, accomplissant ce qu’ils n’avaient pas pu faire. Ce moment aurait pu être émouvant si Luxon n’avait pas été préoccupé par d’autres choses.

« Maître, te sens-tu bien ? »

Sous l’effet du neutralisant administré par Luxon, le visage de Léon était d’une pâleur mortelle.

« Non, je me sens mal », répondit-il honnêtement. Il était couvert de sueur, une nouvelle vague perlant sur sa peau. Même une seule injection de l’améliorateur de performance avait fait des ravages dans son corps. Sans le neutralisant, il n’aurait probablement même pas pu parler.

« Cela fait un certain temps que tu tombes dans l’inconscience et que tu t’en éloignes. C’est une amélioration considérable », déclara Luxon.

« Oui, c’est une chance, car c’est précisément pour cette partie que je dois rester éveillé. »

Léon se pencha en avant, les doigts tournoyant autour des manettes de contrôle, et lança plusieurs missiles depuis le conteneur arrière de l’Arroganz en direction du réacteur. Les drones qui l’accompagnaient ne tardèrent pas à le rejoindre, mais leurs tirs, tout comme les missiles, furent déviés par une barrière magique protégeant le réacteur.

Léon grimaça, les sourcils froncés : « J’aurais dû me douter que ce ne serait pas aussi facile. »

« Je recommande une attaque rapprochée », dit Luxon. « Mes excuses, maître, mais tu dois te débrouiller tout seul. Je ne peux offrir que le strict minimum de soutien en raison de l’interférence de l’essence démoniaque. »

Même s’il voulait contrôler l’Arroganz à la place de Léon et passer lui-même à l’acte, tout ce qu’il pouvait faire, c’était maintenir une connexion avec son unité mobile. Léon devait s’en charger.

Tant que Léon parvenait à lancer une attaque suffisamment puissante pour pénétrer la barrière, Luxon était certain qu’ils parviendraient à détruire le réacteur. Lui et sa barrière pouvaient résister à beaucoup de choses, mais une attaque directe d’Arroganz suffirait à mettre un terme à cette mission.

« Nous n’avons plus de missiles », dit Léon. « Changeons d’abord de conteneur. »

« Très bien. »

Léon se retourna pour échanger son conteneur contre un nouveau. Il purgea le conteneur précédent et se mit en position pour qu’un drone lui transfère sa cargaison.

« Maître, un ennemi ! » interrompit Luxon. « Un ennemi s’approche rapidement de nous ! »

« Alors, il est enfin là. »

Avant que Léon n’ait pu finir de fixer le nouveau conteneur sur son dos, un ennemi avait surgi, attaquant les drones et provoquant l’explosion de plusieurs d’entre eux. Heureusement, tous les drones n’avaient pas été détruits, ce qui signifiait qu’un transfert de conteneur était encore possible. Le plus gros problème était l’identité de leur ennemi.

« Ça fait un moment », dit une voix bien trop familière à Luxon.

Brave leur était tombé dessus depuis le plafond. Il était nettement plus grand que les autres armures démoniaques qu’ils avaient affrontées et des éclairs crépitaient sur sa surface. Le fait qu’il déchaîne déjà sa magie montrait clairement à quel point Finn, son pilote, prenait cette bataille au sérieux.

Léon força un sourire malgré la douleur : « J’espérais te voir, Finn ! » Il recula aussi vite qu’il le pouvait, espérant gagner du temps pour finir de transférer le nouveau conteneur sur son dos. Il lui faudrait une arme s’il voulait combattre Brave. Mais cette retraite serait difficile à mener à bien, d’autant que Finn avait immédiatement remarqué ce qu’il faisait.

« De même », dit Finn, la voix chargée de tristesse et de regret face aux circonstances qui les avaient menés jusque-là. Dès qu’Arroganz tenta de terminer le transfert, il s’interposa, déchaînant ses éclairs et détruisant les drones que Léon utilisait.

« Tu te mets vraiment en travers de mon chemin ! » s’emporta Léon.

« Je ne me retiendrais pas », dit Finn, imperturbable. « Pas avec toi. Je suis désolé qu’il faille en arriver là, mais je ne peux pas me permettre de perdre ! »

Luxon commença ses calculs tandis que Brave se précipitait vers eux. « Maître, » dit-il rapidement, « les préparatifs sont terminés. »

« Je savais que je pouvais compter sur toi. »

« Bien sûr. S’il te plaît, ne me compare pas à quelqu’un d’aussi peu fiable que Brave. »

Entendant leur conversation, Brave s’exclama : « C’est moi qui suis le plus fiable entre nous ! »

Léon savait qu’ils ne pourraient pas terminer le transfert tant que Finn serait trop près de lui et libres de ses mouvements. Les trappes des conteneurs arrière de ses drones s’ouvrirent.

« Mange ça ! » hurle Léon.

Les drones lancèrent un barrage de missiles et ils commencèrent à tirer avec les fusils qu’ils tenaient. Les explosions et les balles couvraient presque chaque centimètre du couloir. Il était suffisamment spacieux pour permettre de se déplacer, mais pas assez large pour accueillir une armure et une armure démoniaque en pleine bataille.

Brave ne pouvait pas courir nulle part. Il dut donc enrouler ses ailes autour de lui pour se protéger. Mais il n’avait pas pu résister à la force des explosions qui l’avaient propulsé dans les airs.

Arroganz en profita pour passer devant lui et tendre la main vers l’un des drones tombés au sol. Une hache de guerre était tombée de son conteneur, le tranchant de la lame s’enfonçant dans le sol. Léon brandit l’arme et se précipita vers le réacteur, mais Finn n’allait pas le laisser s’en tirer à si bon compte.

« Crois-tu vraiment que tu peux me déstabiliser aussi facilement, Léon ? »

Tournant sur lui-même, Finn se précipita sur Léon, qui parvint à bloquer l’épée qui se balançait vers lui avec sa hache. Un cri strident de métal contre métal retentit, les deux armes rivalisant pour dominer l’autre.

« Luxon, fais quelque chose ! » hurla Léon.

« Oui, maître », répondit Luxon, qui savait exactement ce qu’il devait faire.

L’un des drones survivants pointa son fusil sur Brave. La balle n’avait pas réussi à transpercer Brave, mais cela avait suffi pour le déstabiliser.

« Yowch ! » s’écrie Brave.

« Ce n’est pas suffisant pour te briser la peau, n’est-ce pas ? » grommela Luxon, la frustration transparaissant dans sa voix électronique. N’importe quel autre chevalier démoniaque aurait été transpercé par la balle, mais pas Brave.

Luxon savait que Brave était une menace, mais il était frustrant de réaliser qu’il l’avait sous-estimé.

Brave projeta alors de l’électricité, détruisant le drone qui l’avait attaqué, puis se recentra sur Arroganz. Il le regarda avec des yeux étroits.

« Toutes mes excuses, maître, » dit Luxon. « C’était l’occasion rêvée, et pourtant je n’ai pas réussi à mettre Brave à terre. »

Léon haussa les épaules, comme s’il n’avait jamais espéré quoi que ce soit.

« S’il était si facile à battre, nous n’aurions pas eu autant de mal à venir ici. — Maintenant, comment allons-nous nous y prendre ? »

Brave s’élança avec son épée longue, qu’Arroganz para facilement avec sa hache de guerre. À chaque fois qu’ils s’affrontaient, la lame de Brave ébréchait le tranchant de la hache, jusqu’à ce qu’elle finisse par se fissurer et se briser complètement.

« Léon, je vais mettre fin à cette histoire ici et maintenant ! » dit Finn.

L’électricité crépita le long de son épée, l’enveloppant de lumière. Lorsque la charge électrique vint s’écraser dans sa direction, Léon fit un bond en arrière, mais le tir continua à foncer dans l’air vers lui. Même s’il évitait l’épée de Finn, cette attaque était inéluctable. Fort heureusement, ils avaient préparé ce combat en étudiant parfaitement les attaques de Brave, ce qui avait permis à Luxon de fabriquer un revêtement spécial le protégeant de la magie électrique. Malgré tout, la foudre était suffisamment puissante pour briser l’épaisse armure extérieure d’Arroganz.

« Il serait dangereux de continuer. Nous devrions nous retirer pour le moment », dit Luxon.

Léon secoua la tête : « Il me coupera en deux si je lui tourne le dos. Non, nous allons le faire. » Il jeta la hache de guerre de côté et se prépara à affronter Brave à mains nues.

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Claramiel

Bonjour, Alors que dire sur moi, Je suis Clarisse.

Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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