Le Monde dans un Jeu Vidéo Otome est difficile pour la Populace – Tome 12 – Prologue – Partie 3

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Prologue

Partie 3

L’homme qui les accompagnait avait l’air terriblement troublé par leurs chamailleries, il s’agissait du frère adoptif de Jake, Oscar Fia Hogan.

« Ah. Pas de bagarre, vous deux », dit-il. « Si vous voulez des beignets à ce point, j’irai en ville vous en acheter. »

Jenna fut touchée par l’offre. Ses yeux brillèrent. « J’aurais dû savoir qu’un gentleman comme toi serait aussi prévenant, Lord Oscar ! Tu es un homme si merveilleux. Si différent de mon bon à rien de petit frère. Les mots ne peuvent pas exprimer la chance que j’ai d’avoir un petit ami comme toi. » Elle éleva la voix pour que tout le monde puisse l’entendre. Les filles à proximité lui lancèrent des regards envieux. Jenna prit note de l’attention, elle n’avait pas l’air d’avoir le moins du monde honte.

Finley voyait clair dans le jeu de sa grande sœur et elle en fut dégoûtée. Elle poussa un long soupir et grommela : « Pourquoi dois-je supporter tes jubilations ? »

Son expression épuisée suggérait qu’elle avait énormément souffert du comportement de sa sœur.

« On dirait que l’archiduc n’est pas dans les parages », déclara Mia en observant le trio. Son visage se décomposa. « J’avais vraiment envie de ces beignets. Quel dommage ! »

Finn posa ses mains sur ses épaules. « Mia. »

Elle leva les yeux vers lui. « Oui, Monsieur le Chevalier ? »

« Je vais m’occuper de ça. Je pars directement à la recherche de Léon et je m’assure qu’il te prépare des beignets immédiatement. »

« Quoi ? Tu n’as pas besoin d’aller aussi loin, Monsieur le Chevalier ! »

Bien que Mia ait essayé de l’en empêcher, Finn avait pris sa décision. « Je vais réaliser tes désirs. »

« Mais je n’ai jamais dit que je voulais que tu fasses ça ! »

Brave observa ses amis, simultanément exaspéré et amusé par leurs manigances. « Bon sang ! Mia s’est beaucoup améliorée, mais tu es toujours aussi surprotecteur, partenaire. »

☆☆☆

Lorsque je m’étais frayé un chemin derrière le bâtiment principal de l’école, Creare était déjà là à m’attendre. Elle s’était précipitée sur moi dès qu’elle me vit.

« Maître ! », s’exclama-t-elle avec impatience, ne ressemblant en rien à son humeur joyeuse habituelle.

Je n’avais pas tourné autour du pot. « Comment va Erica ? » avais-je demandé.

Creare activa un flux vidéo, projetant l’image d’Erica dans l’air pour que je puisse voir par moi-même. Erica se tenait la poitrine, l’air agonisant.

« Elle a subi deux attaques il y a quelques instants. »

J’avais appuyé une main sur ma bouche. « Parce que Marie la traîne partout ? »

Creare n’avait pas répondu, mais son silence avait tout confirmé. Marie poussait Erica au-delà de ses limites, aggravant ainsi son état.

Luxon prit la défense de Marie. « Marie n’est pas au courant des problèmes de santé d’Erica », déclara-t-il. « De plus, elle n’a l’intention de passer du temps avec elle au festival que parce que… »

« Elle a passé si peu de temps avec Erica dans notre vie passée. Je le sais. Elle ne pouvait pas être un bon parent à l’époque, alors maintenant elle veut absolument se rattraper auprès d’Erica. »

Pourtant, les bonnes intentions de Marie avaient un impact négatif sur la santé d’Erica. Dans d’autres circonstances, je serais intervenu pour l’arrêter, mais Érica m’avait déjà supplié de ne pas intervenir.

« Rica a dit qu’elle voulait avoir l’occasion de créer des souvenirs qui durent vraiment, » déclara Creare, comme s’il lisait dans mes pensées. « Après tout, quelle que soit la façon dont les choses se terminent, elles ne pourront pas se revoir avant on ne sait combien de temps. »

Erica ne faisait pas ça pour elle. Pas pour autant que je puisse le dire, en tout cas. C’était pour Marie. D’après ce qu’Erica nous avait dit, elle avait vécu longtemps — jusqu’à un âge avancé — dans sa dernière vie en tant que fille de Marie. Elle avait beaucoup plus d’expérience de la vie que moi ou Marie. Et comme Erica était une personne bien dans sa peau, elle était prête à risquer sa vie actuelle pour rendre sa mère heureuse. Elle savait que ce que Marie voulait le plus, c’était s’amuser ensemble, juste toutes les deux. C’est ce qu’Erica lui offrait. C’était la relation mère-fille de rêve que Marie avait manquée dans sa vie précédente.

« Ce n’est pas facile d’avoir une nièce hypermature. C’est difficile de la soutenir depuis les coulisses », avais-je dit en poussant un soupir dramatique. Ma plainte théâtrale n’était qu’une tentative de distraire les IA et moi-même de mon impuissance.

Non, je n’étais pas seulement impuissant — j’étais pathétique. Je me sentais absolument pathétique.

« Quoi qu’il en soit, » interrompit Creare, revenant à notre sujet initial, « j’ai déterminé que l’essence démoniaque est la cause de l’aggravation de l’état de Rica. Mais cela ne fait que soulever d’autres questions. Je veux dire, vous êtes les descendants de la nouvelle humanité, et ils sont censés avoir conquis l’essence. Pourquoi cela aurait-il un impact négatif sur l’un d’entre vous ? Si le fait de se réincarner dans ce monde déclenche cela, toi et Rie devriez aussi être affectés. »

C’est un bon point. Les nouveaux humains avaient utilisé l’essence démoniaque pour manipuler la magie. Pourquoi Erica, leur descendante, y réagissait-elle si négativement ?

Le silence s’installa entre nous.

« C’est parce que la lignée de la vieille humanité est si prononcée en elle », déclara soudain Luxon. « Cela doit influencer son état. Mais, quelle que soit la cause, si nous n’agissons pas rapidement, la vie d’Erica sera en danger. Maître, je suggère que nous poursuivions notre plan. »

J’avais hésité. « Je sais. Je sais que nous devrions le faire. Mais si nous le faisons… il est possible que Marie et Erica ne se revoient jamais, n’est-ce pas ? Je veux dire, Luxon, tu as même — ! »

« Il n’y a pas d’autre moyen de sauver la vie d’Erica », insista-t-il. « De plus, nous pourrions trouver un remède bien plus tôt que prévu. Tu reverras Erica dès que nous aurons trouvé. »

J’avais fermé la bouche et j’avais regardé mes pieds.

« Dans ce cas, nous mettrons Rica en sécurité dans une stase cryogénique, nous la mettrons à bord du vaisseau principal de Luxon et nous la retirerons de l’atmosphère de la planète », déclara Creare. « En orbite, elle sera à l’abri de l’influence de l’essence démoniaque. »

L’essence démoniaque imprégnait toute la planète, mais elle était absente dans l’espace. Le seul moyen d’éviter son influence négative était de quitter la planète. Le Luxon étant un vaisseau de migrants, il était le mieux équipé pour ce voyage.

Je jetai un coup d’œil à mon partenaire. « Es-tu sûr de toi ? »

« Très certainement », déclara-t-il. « Personne d’autre n’est à la hauteur de la tâche. Ceci étant établi, je dois te rappeler que je ne pourrai pas t’apporter mon soutien une fois que j’aurai quitté l’atmosphère. » Il me jeta un regard. « Maître, je te demande d’éviter de pleurer à chaudes larmes comme tu le fais à chaque fois en mon absence. »

J’avais reniflé. « Imbécile. Tout ce que tu fais, c’est m’insulter et te moquer de moi. J’ai hâte de me détendre pendant ton absence. C’est moi qui devrais te dire de ne pas pleurer parce que je te manque. »

« Je suis fonctionnellement incapable », me rappela consciencieusement Luxon.

« Je n’en suis pas si sûr. Pour un couple de robots, vous êtes plutôt émotifs. En fait, je peux dire en toute confiance que je ne serais même pas un peu surpris de vous voir pleurer. »

« Ce type de confiance n’est pas nécessaire. De plus, tu sembles me comprendre fondamentalement mal, étant donné que tu suggères que je serais de quelque manière que ce soit instable en ton absence. Comprends-tu combien de siècles j’ai passés seul avant notre rencontre ? »

Alors que nous reprenions nos plaisanteries habituelles, Creare nous interrompit avec irritation : « Puisque nous avons choisi un plan d’action, je vais aller surveiller Rica. » On aurait dit qu’elle ne pouvait pas supporter de nous voir — ou du moins de voir nos bouffonneries — un instant de plus. « Je pense que nous devrions lancer le plan le plus tôt possible. Le médicament que j’ai formulé pour gérer l’état de Rica perd peu à peu de son effet. »

Après avoir dit ce qu’elle avait à dire, Creare s’en alla rapidement.

Je m’étais appuyé contre le mur du bâtiment scolaire et m’étais affalé au sol, cachant mon visage dans ma main. « Bon sang… Comment suis-je censé expliquer ça à Marie ? Je la vois déjà pleurer, se lamenter et être une vraie plaie. »

« Si tu as l’intention de l’informer, je te demande de le faire le plus tôt possible. Il ne reste plus beaucoup de temps. Marie et Erica se sont en effet forgé des souvenirs impérissables lors du festival d’aujourd’hui, comme Erica le souhaitait. Je ne te recommande pas de tarder plus qu’il n’est absolument nécessaire. »

Je laissais échapper une profonde expiration. « Je sais. Une fois que le festival sera terminé et que les choses se seront calmées, je ferai asseoir Marie et je lui dirai la vérité. »

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Claramiel

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