Le Monde dans un Jeu Vidéo Otome est difficile pour la Populace – Tome 12 – Chapitre 3

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Chapitre 3 : L’envoyé de l’Empire

Le matin suivant, la délégation du Saint Empire magique de Vordenoit envoya un émissaire dans la salle d’audience du palais de Hohlfahrt. Là, le roi Roland Rapha Hohlfahrt et la reine Mylène Rapha Hohlfahrt s’étaient assis sur leurs trônes respectifs pour le recevoir.

Mylène jeta un coup d’œil inquiet à son mari. Elle craignait que Roland ne soit mécontent d’être réveillé si tôt le matin. Étonnamment, il semblait plus sur ses gardes que d’habitude.

Roland était généralement blasé, mais pas ce matin. Il n’était pas simplement sérieux — il se méfiait activement de leur invitée. Bien que son expression soit impénétrable, Mylène pouvait sentir les émotions qui s’y cachaient.

L’envoyé impérial s’agenouilla devant eux et inclina la tête. « Permettez-moi d’exprimer humblement ma gratitude pour l’accueil bienveillant que vous avez réservé à notre visite soudaine et imprévue. »

Roland afficha un sourire chaleureux. « Nous devons beaucoup à l’empire pour l’aide qu’il nous a apportée dans le règlement de notre guerre contre Rachel. Nous ne pourrions pas vous traiter avec moins que le respect qui vous est dû. Mais laissons cela de côté pour le moment. Dites-moi, qu’est-ce qui vous amène ici avec une telle urgence ? »

« Nous sommes arrivés à Hohlfahrt pour une seule et unique raison : Nous souhaitons récupérer Son Altesse Impériale, la princesse Miliaris Luchs Erzberger. »

Des chuchotements avaient éclaté parmi les aristocrates et les représentants du gouvernement rassemblés.

« Est-ce qu’il vient de dire que leur princesse est ici ? »

« De qui parle-t-il ? »

« Je ne me souviens pas qu’une princesse impériale soit venue à Hohlfahrt. »

Ses paroles n’avaient fait tilt chez aucun d’entre eux.

Même Mylène avait été choquée par la révélation de l’envoyé. Elle faisait un travail admirable pour le cacher, mais ses pensées se bousculaient, son esprit était rongé par la confusion. A-t-il dit « Miliaris » ? Je ne me souviens pas d’une princesse impériale portant ce nom. Est-elle illégitime ? Ou peut-être a-t-elle été adoptée dans des circonstances particulières ? Quoi qu’il en soit, pourquoi sont-ils venus la chercher… ? Il fallut un moment à Mylène pour arriver à une conclusion surprenante sur l’identité de la princesse. Non, ce n’est pas possible !

Avant que la reine ne puisse réagir, Roland répondit à l’envoyé. « Je n’avais pas réalisé que nous accueillions une princesse impériale », dit-il honnêtement. « Je suppose qu’il y a une raison pour laquelle son identité n’a jamais été rendue publique ? »

« En effet. Son identité a longtemps été secrète, et elle a été élevée comme une roturière. À l’heure actuelle, elle fréquente votre académie en tant qu’étudiante d’échange. »

« Ah. Ainsi, l’un des étudiants de l’échange impérial est, en fait, la princesse ! » marmonna Roland, injectant délibérément de la surprise dans son ton.

« Quelle que soit son éducation, la place légitime de la princesse est toujours auprès de la famille impériale. Nous souhaitons l’escorter jusqu’à l’empire pour qu’elle reçoive un traitement digne de son rang », expliqua l’envoyé avec impatience.

Roland pencha la tête. « Cela semble plutôt soudain. La princesse est venue jusqu’ici pour participer au programme d’échange, après tout. Vous pourriez attendre son retour — elle repartira dans moins de six mois. Pourquoi cette précipitation ? »

« On m’a seulement ordonné d’aller chercher Son Altesse Impériale », s’empressa de répondre l’envoyé. « J’ai bien peur de ne pas connaître les raisons pour lesquelles Sa Majesté Impériale souhaite accélérer son retour. Je ne peux donc pas vous donner de réponse. » Il baissa la tête.

« Allez-vous la ramener immédiatement ? »

« Oui. »

Pendant que le roi et l’envoyé parlaient, Mylène était préoccupée par des pensées de Miliaris — ou plutôt de Mia, comme tout le monde l’appelait. En y repensant, cela explique pourquoi l’empereur Carl s’est retrouvé dans la région de Frazer. C’était sûrement pour voir Mia. Je ne sais pas si elle est sa fille ou sa petite-fille, mais il devait avoir une bonne raison de garder leur lien de parenté secret. Pourtant, il reste une question : Pourquoi sont-ils si pressés de la retrouver ?

Il était difficile de croire que l’empire voulait ramener Mia uniquement pour participer à la lutte de pouvoir visant à déterminer le successeur de Carl. Mylène ne pouvait que supposer que quelque chose avait dû se produire.

Nous avons trop peu d’informations sur eux pour nous prononcer. Mais en attendant qu’ils partent avec la princesse impériale, nous pouvons au moins offrir l’hospitalité à l’envoyé et espérer lui soutirer des informations. Oh, si seulement nous avions noué des relations avec l’empereur Carl plus tôt. Nous aurions pu avoir un diplomate déjà en poste à Vordenoit.

Jusqu’à très récemment, Hohlfahrt entretenait des relations distantes et précaires avec l’empire. Son lien étroit avec Rachel avait découragé Hohlfahrt de faire un effort concerté pour établir des liens diplomatiques. Et, de son côté, Vordenoit n’avait pas fait d’ouverture dans ce sens. Ainsi, les deux pays avaient passé la majeure partie de leur existence à se méfier l’un de l’autre. Dix ans plus tôt, cependant, Vordenoit avait finalement changé de position et s’était rapproché de Hohlfahrt pour mener des négociations pacifiques. Par étapes soigneusement calculées, les deux pays avaient finalement obtenu des permissions pour l’échange d’étudiants, ce qui avait marqué un tournant positif dans leurs relations nationales.

Du haut de son trône, Mylène dévisagea l’envoyé. Dès qu’il avait compris que le souverain d’Hohlfahrt permettrait à la délégation de ramener Mia avec eux, son visage s’était visiblement figé, ne serait-ce qu’un instant. L’instant d’après, ses lèvres s’étaient transformées en un sourire troublant qui avait noué l’estomac de Mylène.

Pourquoi ce regard ? se demanda Mylène.

Parmi la délégation qui accompagnait l’envoyé se trouvait un jeune homme. Il attira l’attention de Mylène, bien qu’il soit sûrement beaucoup trop jeune pour être un chevalier à part entière. Elle pensait qu’il avait environ quinze ans — l’âge auquel la plupart des adolescents commencent à fréquenter l’académie — bien qu’il soit vêtu d’un uniforme noir de chevalier. Il avait l’air confiant et élégant que seuls ceux qui avaient un vrai pouvoir possèdent, mais cet air était contrebalancé par une immaturité souriante. Mylène fut particulièrement déconcertée par l’insolence du jeune homme, qui les fixait ouvertement, elle et Raymond.

Et qui est-il ? se demanda-t-elle.

Le jeune homme avait vraisemblablement remarqué son regard. Il s’avança et s’agenouilla. « Roi Roland, puis-je demander la permission de parler ? »

L’interjection qu’il avait faite sans y être invité avait rendu l’envoyé bouche bée.

« Très bien, » déclara Roland. « Levez la tête et faites-le. »

Le jeune homme sourit, son visage étant à la fois l’image de l’innocence et du pur narcissisme. « C’est un plaisir de faire votre connaissance. Je m’appelle Lienhart Lua Kirchner. J’espère en fait obtenir la permission de passer à votre académie, un membre important de notre ordre y participe dans le cadre d’un échange. » Lienhart était plutôt de petite taille, avec des cheveux d’un roux flamboyant. Il n’a pas hésité une seconde à demander effrontément une faveur à un roi étranger.

« Ah, oui. Il y a deux étudiants impériaux ici dans le cadre d’un échange », murmura Roland pour lui-même.

« Sire Hering est le chevalier personnel de la princesse impériale Miliaris. Je pense qu’ils partiront ensemble. Avant cela, j’espère voir dans quel genre d’environnement ils ont étudié. »

Après avoir considéré la demande pendant quelques instants, Roland acquiesça. « Très bien. Je n’y vois aucun inconvénient. »

« Merci, roi Roland. »

 

☆☆☆

Plus tard, ce même jour, l’envoyé impérial visita l’académie aux côtés de sa délégation, qui se composait de plusieurs hommes ressemblant à des fonctionnaires civils, d’un chevalier faisant vraisemblablement office d’escorte armée, et de trente soldats.

Nous les avions rencontrés sur la place à l’extérieur du bâtiment principal de l’école. Ma garde s’était levée à l’arrivée de ce groupe ostentatoire, mais cette méfiance avait été de courte durée.

« Lienhart ? », s’exclama Finn, incrédule.

« Cela fait un moment, monsieur. »

Le chevalier que Finn appelait Lienhart était un jeune homme aux cheveux roux. Finn et lui semblaient bien se connaître. J’étais resté en retrait pour leur laisser de l’espace, observant de loin avec Luxon.

« Alors Finn connaît ces gens ? » J’avais poussé un soupir de soulagement. « Je suppose que je me suis énervé pour rien. »

« Je ne sens pas d’armure démoniaque supplémentaire. On dirait qu’ils n’ont pas apporté d’autre noyau », déclara Luxon, toujours aussi méfiant.

Je l’avais ignoré, préférant écouter la conversation de Finn avec Lienhart. Cela aurait dû être une heureuse réunion de camarades, mais Finn était manifestement choqué par l’apparition soudaine du jeune chevalier. N’importe qui l’aurait été à sa place. Finn et moi nous étions sans doute posé la même question : pourquoi la délégation impériale s’était-elle présentée sans prévenir ?

« Quoi qu’il en soit, Lienhart, qu’est-ce qui t’amène ici ? » demanda Finn. « C’est tellement inattendu. S’est-il passé quelque chose chez nous ? »

Lienhart fit un signe de la main dédaigneux. « Nous pourrons nous occuper de cela plus tard. Je veux savoir où se trouve ce duc Bartfort. Tu sais, le type qui t’a apparemment donné du fil à retordre. » Alors qu’il promenait son regard, ses yeux rencontrèrent les miens. Ses lèvres se retroussèrent en un sourire arrogant qui respirait la soif de sang.

Je lui avais fait signe, en baissant ma voix à un murmure pour que seul Luxon puisse m’entendre. « On dirait un petit morveux arrogant. »

« Ironiquement, je crois que tes pairs de l’aristocratie disent à peu près la même chose de toi, Maître. »

J’avais fait semblant de ne pas entendre sa remarque désobligeante, me concentrant à nouveau sur la conversation de Finn.

« En vérité, c’est un archiduc maintenant, » corrigea Finn.

« C’est tout à fait logique. Le royaume semble manquer d’individus compétents. Oh, au fait, Hohlfahrt n’a-t-il pas un Saint de l’épée ? J’ai entendu dire que son fils fréquentait l’académie. En fait, j’ai hâte de le rencontrer. » La main gauche de Lienhart tapota les deux épées qui pendent à sa taille. L’une était beaucoup plus grande que l’autre, comme l’ensemble de katana et de wakizashi que portaient les samouraïs. Quant à la personne dont il avait parlé, il s’agissait forcément de Chris.

Finn regarda Lienhart avec méfiance. « Ce n’est pas l’empire, » rappela-t-il au jeune chevalier. « Toute transgression que tu commettras ici m’obligera à te mettre à terre personnellement. »

« Ah. Tu es bien trop insouciant, comme toujours. » Lienhart haussa les épaules et secoua la tête en souriant. Tout aussi rapidement, le sourire quitta son visage. « Bon, tout ça mis à part, où est la princesse Miliaris ? »

Finn resta bouche bée un instant seulement — puis il se colla Lienhart, le soulevant du sol. « Comment connais-tu le vrai nom de Mia ? », grogna-t-il.

C’est l’envoyé impérial qui s’interposa. « Lord Hering, nous sommes ici pour récupérer Son Altesse Impériale sur ordre de Sa Majesté Impériale. »

« Sa Majesté Impériale ? Pourquoi l’empereur Carl voudrait-il qu’elle revienne ? » La voix de Finn était pleine de scepticisme. Bien sûr, il avait évité d’appeler Carl « vieux con » ou quoi que ce soit d’autre, étant donné la compagnie présente.

Lorsque Finn relâcha finalement son emprise sur Lienhart, l’envoyé sourit et jeta un bref coup d’œil dans notre direction. J’étais presque sûr qu’il s’était focalisé sur Luxon en particulier.

« Je préférerais transmettre les détails en privé, plutôt qu’en compagnie d’étrangers », répondit l’envoyé. « Mais je vous expliquerai volontiers tout, y compris comment nous avons appris l’existence de la princesse. »

Puisque c’était le seul moyen d’obtenir des réponses, Finn et Brave partirent avec la délégation pour le port, où ils embarqueront sur le navire impérial.

 

☆☆☆

Le dirigeable à bord duquel la délégation était montée était un type de dirigeable fréquemment utilisé par les aristocrates impériaux. Il était ostentatoire et luxueux, son intérieur et son extérieur étant tous deux décorés à la manière d’un hôtel de grande classe.

Une fois à bord, Finn se retrouva rapidement dans une pièce avec Lienhart, l’envoyé et, bien sûr, Brave.

« L’empereur Carl est décédé », annonça l’envoyé sans préambule.

Pendant une minute, Finn eut du mal à digérer la nouvelle. « Qu’est-ce que vous voulez dire ? » Il était difficile d’imaginer que Carl soit mort alors qu’il avait été si parfaitement vivant et en bonne santé il n’y a pas si longtemps. Finn avait du mal à l’accepter.

Lienhart s’enfonça dans une chaise voisine, croisant les bras derrière sa tête. Son expression était celle d’un enfant pétulant. « Maintenant que le précédent empereur est mort, Sa Majesté Moritz est montée sur le trône. Nous sommes ici sur son ordre pour récupérer la princesse Miliaris. »

Finn serra les poings, grimaçant devant Lienhart. « Comment l’empereur Carl est-il mort ? Une sorte d’accident ? »

C’est la seule possibilité qui me vienne à l’esprit. Sinon, comment quelqu’un d’aussi irritant que Carl, en bonne santé et en pleine forme, aurait-il pu périr sans crier gare ?

« L’empereur Moritz a amené son armée privée et l’a tué », expliqua Lienhart avec désinvolture. « Je ne connais pas tous les détails, mais soi-disant l’empereur Carl a commis une trahison. »

« Ce vieil homme ne commettrait jamais de trahison ! » grogna Finn. « Alors c’est le prince héritier qui a fait ça ? Ne me dites pas que la raison pour laquelle il veut Mia est — ! »

Il s’était interrompu, son regard se porta sur Brave. Il était prêt à équiper sa combinaison démoniaque à ce moment précis. Surtout si, comme il le soupçonnait, Moritz voulait seulement ramener Mia pour l’assassiner.

« Quiconque tente de poser un doigt sur Mia, quel qu’il soit, devra nous rendre des comptes ! » déclara Brave.

Lienhart se renfrogna d’un air contrarié. Il se gratta l’arrière de la tête. « L’empereur Moritz ne s’intéresse pas à la princesse Miliaris. Celui qui la veut est une créature démoniaque, comme Brave. »

Finn et Brave se figèrent. Cette révélation était inattendue.

Sentant que le couple était au moins prêt à écouter avant d’essayer quoi que ce soit, Lienhart poursuivit. « Son nom est Arcadia. C’est une énorme créature démoniaque qui vient juste de ressusciter. Même le noyau de ma combinaison démoniaque s’aligne docilement sur ce que dit ce type. »

« Comment Arcadia est-il encore en vie !? », demanda Brave, la voix étrangement stridente. « La vieille humanité a tout mis en œuvre pour le tuer ! Trois de leurs plus grands vaisseaux ont sombré avec lui ! »

Les armes les plus puissantes de chaque camp s’étaient mutuellement éliminées. Personne — et surtout pas Brave — n’avait imaginé que l’Arcadia aurait pu survivre.

« Je ne sais pas ce que vous voulez que je vous dise. » Lienhart fronça les sourcils. « Il a ressuscité, et maintenant il joue le rôle de conseiller de l’empereur Moritz. »

« Est-il à l’origine de la mort de l’empereur Carl ? Pourquoi suivez-vous ses ordres ? Le général Sebald n’a-t-il rien dit à ce sujet ? » exigea Finn, la voix teintée de ressentiment et de colère non réprimée.

« Non, parce que nous avons des problèmes plus importants pour l’instant », dit Lienhart d’un ton tranchant. « De toute façon, tu auras toute l’histoire une fois que tu seras retourné dans l’empire. C’est assez compliqué. »

Toujours insatisfait, Finn ouvrit la bouche pour protester.

Avant qu’il n’ait pu placer un mot, l’envoyé lui coupa la parole. « Lord Hering, voici une demande confidentielle de Sa Majesté. » Il tendit à Finn une lettre signée par Moritz.

« Une demande ? » Finn fut pris au dépourvu par le fait que le roi lui avait fait une demande, plutôt que de lui donner un ordre. Il fit glisser son doigt le long du rabat scellé de l’enveloppe, tirant la lettre qui s’y trouvait. Lorsque ses yeux parcoururent les mots de la page, sa mâchoire tomba, et il froissa immédiatement le billet dans son poing. « Vous voulez que j’assassine Léon ? Qu’est-ce que c’est que ça ? »

« L’empire se prépare déjà à déclarer la guerre au royaume », déclara l’envoyé.

« Quoi ? » Aux prises avec cette nouvelle information, Finn secoua la tête en signe d’incrédulité. « Mais pourquoi ? Si c’est à propos de Rachel, c’est — ! »

« Non », interrompit l’envoyé. « Cela n’a rien à voir avec eux. L’empire ne peut tout simplement pas coexister avec Hohlfahrt. Ce ne sera pas une guerre de conquête, mais d’anéantissement total. »

Finn se passa une main sur le visage. « Vous devez vous moquer de moi ! Quel intérêt y a-t-il à se retourner contre eux maintenant, après tout ce qu’on a vécu ? »

Lienhart poussa un soupir agacé. « Tu t’es vraiment adouci depuis la dernière fois que je t’ai vu. Tu avais l’habitude d’être tranchant et impitoyable comme une lame. Quel dommage ! »

Les narines de Finn se dilatèrent. « Et si tu mettais tes lames derrière ces mots tout de suite — pour voir à quel point je suis “doux” ? » » Son corps rayonnait d’hostilité.

« Oh, j’accepterais volontiers cette offre, si seulement j’avais ma combinaison ici avec moi », répondit Lienhart avec un sourire. Comme Finn, il était chevalier démoniaque, mais apparemment, il n’avait pas son noyau sous la main. Il avait dû le laisser dans l’empire.

Alors que les deux chevaliers se lancèrent des coups de poignard, l’envoyé se racla la gorge. « Cela suffit. Ce qui est important, Lord Hering, c’est que nous voulons que vous éliminiez l’archiduc Bartfort. Il est la plus grande arme du royaume. Et je dois insister sur le fait que c’est pour le bien du prince Miliaris autant que pour celui de l’empire. »

« Que voulez-vous dire par là ? »

« Permettez-moi de vous expliquer. »

Rien n’aurait pu préparer Finn à la vérité. Lorsque l’envoyé arriva à la fin de sa réponse, les poings serrés de Finn s’étaient desserrés avec résignation. Il pencha la tête en arrière et fixa le plafond d’un air absent.

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Claramiel

Bonjour, Alors que dire sur moi, Je suis Clarisse.

Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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