Le Monde dans un Jeu Vidéo Otome est difficile pour la Populace – Tome 12 – Chapitre 19 – Partie 1

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Chapitre 19 : Rassemblement

Partie 1

Une armée de navires de guerre s’était rassemblée aux abords de la capitale de Hohlfahrt. Un cuirassé royal vola à la rencontre de la flotte, ses canons prêts à faire feu si le besoin s’en faisait sentir. Les armures s’étaient rassemblées sur le pont du cuirassé royal, prêtes à sortir. Leur préparation au combat était naturelle, étant donné la loyauté de la flotte qui arrivait.

« L’écusson de vos drapeaux n’est-il pas celui de la maison Fanoss !? » aboya le capitaine du cuirassé royal à la radio. La colère dans sa voix n’avait d’égale que la panique. « Qu’est-ce qui vous amène ici ? Comment êtes-vous arrivés si près de la capitale ? »

Sur le pont du navire qui menait l’armada, Hertrude fronça le nez. « Combien de fois avons-nous subi ce même interrogatoire ? » grommela-t-elle en jetant un coup d’œil à Livia, assise non loin de là.

Un soldat de Fanoss tendit un micro à Livia. « Ici Livia, la fiancée de l’archiduc Bartfort », dit-elle, sa voix résonnant à l’extérieur du vaisseau. « Nous avons l’autorisation de nous rendre à la capitale, veuillez nous laisser passer. »

« La fiancée de l’archiduc Bartfort !? », grinça le capitaine, surpris. Il avait dû oublier d’éteindre son micro, car les murmures du capitaine et de l’équipage filtrèrent.

« Bizarre », dit un membre de l’équipage. « Nous n’avons pas reçu de nouvelles concernant le retour de Lady Livia. » Cela confirmait ce que Livia et Hertrude soupçonnaient — que les communications venant d’ailleurs n’étaient pas parvenues à la capitale.

Lorsqu’elle entendit la discussion, Livia ne se contenta pas de garder le silence. « Que vous ayez reçu un avis ou non, je vous le redemande : laissez-nous passer, s’il vous plaît. »

« N-Nous allons juste vérifier avec nos supérieurs très rapidement ! »

Pour l’instant, l’obstination du cuirassé faisait que Livia et Hertrude restèrent bloquées dans le ciel à la périphérie de la capitale.

Hertrude soupira. Elle perdait sans doute patience, ils étaient déjà passés par là plusieurs fois. Le scepticisme de l’armée royale n’était cependant pas injustifié. Il y a deux ans, Hohlfahrt avait fait la guerre à l’ancienne principauté de Fanoss. Cette expérience éprouvante les avait rendus méfiants à l’égard d’Hertrude et de ses sujets.

« Il semblerait que le chaos règne dans les rangs, » dit-elle pensivement. « Je parie que nous pourrions en fait prendre la capitale par nous-mêmes — si nous le voulions. »

C’était une suggestion dangereuse. Livia lui adressa un sourire — un sourire superficiellement doux et aimable, mais qu’Hertrude savait être antagoniste. « Ce serait tout à fait impossible, avec la Licorne ici. »

« J’ai pris la situation à la légère », rétorqua Hertrude d’un ton péremptoire. À sa grande contrariété, Livia disait la vérité. « Oh. Il semblerait que nous ne soyons pas les seuls invités. »

Livia suivit le regard d’Hertrude. Au loin, une flotte inconnue se profilait. À en juger par la construction des navires, ils étaient étrangers. Livia loucha sur l’écusson de leur drapeau, puis sursauta de surprise. « C’est la République d’Alzer. »

Après un moment pour digérer cette information, Hertrude dit : « Je suis surprise qu’ils aient envoyé une flotte, surtout quand ils doivent être si occupés avec leurs propres défenses. »

« C’est en raison de Noëlle. » Livia leva une main sur sa poitrine. « Elle les a convaincus. » Malgré les difficultés rencontrées par la République dans son pays, ils lui avaient offert tout le soutien possible, ce dont Livia était immensément reconnaissante.

Hertrude sourit d’un air ironique. « Je ne pense pas que ce soit la seule raison. »

« Hein ? » Livia cligna des yeux.

Hertrude ne donna pas plus d’explications — peut-être en représailles au fait que Livia ait ruiné sa bonne humeur un instant plus tôt.

 

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Lorsque la nouvelle arriva quant au fait qu’un représentant de la République d’Alzer était venu au palais pour la voir, Noëlle fila vers la pièce où ils attendaient. Elle ouvrit la porte et trouva sa jumelle, Lelia Zel Lespinasse, à l’intérieur.

Les cheveux de Lelia diffèrent de ceux de sa sœur en ce sens qu’ils étaient d’un rose soutenu, tirés sur le côté gauche en queue de cheval, avec quelques mèches détachées près de ses yeux émeraude. Son visage s’était considérablement émoussé depuis la dernière fois que Noëlle l’avait vue, ce qui suggérait qu’elle avait été incroyablement occupée ces derniers temps en tant que prêtresse de l’Arbre Sacré.

Noëlle fit une pause pour reprendre son souffle. « Lelia ! », souffla-t-elle.

Lelia se leva du canapé où elle était assise, forçant un sourire sur son visage. « Ça fait un moment, grande sœur. »

Noëlle se jeta sur Lelia, enveloppant l’autre fille dans ses bras. « Merci beaucoup d’être venue », lui dit Noëlle en sanglotant sur son épaule. « Vraiment, merci. »

Lelia enroula délicatement ses bras autour de sa grande sœur. Des larmes perlèrent dans ses yeux. « Si nous perdions, ce serait la fin de tout ce que nous connaissons, n’est-ce pas ? C’est tout à fait normal que nous t’aidions. »

 

 

« Mais je n’ai jamais rêvé que tu viennes avec nous. »

« Si je ne le faisais pas, il n’y aurait personne pour contrôler Émile. »

Noëlle tressaillit. « Quoi ? »

Un homme était assis sur le canapé, attendant en étant mal à l’aise pendant que les sœurs partageaient des retrouvailles sincères. Il s’éclaircit la gorge en disant rapidement : « Hem. »

Ce grand monsieur élancé, vêtu d’un costume rayé, était Albergue Sara Rault. Il avait des yeux vifs et sa moustache parfaitement entretenue le rendait d’autant plus intimidant. Mais il s’était empressé d’expliquer : « Émile est le nom de l’arbre sacré d’Alzer. Il est bien installé à bord de notre vaisseau amiral. »

Ils avaient apporté leur arbre sacré, tout comme Noëlle.

« Nos navires de guerre ont été construits par Ideal », poursuit Albergue. « Nous n’en avons que quelques-uns, mais je peux attester de leur qualité supérieure. Non pas que je soupçonne que vous ayez besoin de moi, je suis sûr que vous et les vôtres êtes déjà parfaitement au courant des capacités d’Ideal. »

En tout cas, Albergue avait assuré à Noëlle qu’ils avaient amené leur meilleure flotte pour cette opération. Même s’ils ne pouvaient pas amener un grand nombre de navires, ils étaient manifestement déterminés à apporter toute l’aide possible.

« Je ne vous remercierai jamais assez », déclara Noëlle. « C’est réconfortant de savoir que vous êtes tous les deux là avec nous. » Enfin, elle se montrait une alliée compétente pour Léon. Son visage s’adoucit de soulagement.

Mais ce fut de courte durée. Albergue et Lelia échangèrent des sourires troublés, lorsque Noëlle pencha la tête en signe de confusion, Lelia admit : « En fait, nous ne sommes pas les seuls à être venus. »

 

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« Milaaaaady ! »

Dans une pièce séparée, Marie fut accueillie par Loïc Leta Barielle. Il était vêtu d’un costume blanc et d’une cape, et ses cheveux roux étaient coupés court. Il fondit en larmes dès qu’il la vit.

« Ah, alors tu es là aussi, Loïc ? » dit doucement Marie en l’entourant de ses bras et en lui caressant tendrement le dos.

Loïc essuya ses larmes. « Bien sûr que je suis venu ! Comment pourrais-je ne pas bondir au secours de ma dame quand elle en a besoin ? Ce salaud d’Hugues s’est opposé à la démarche, mais je lui ai donné une bonne baffe pour le faire taire ! »

Il n’était pas surprenant d’apprendre qu’il y avait eu un désaccord sur la mobilisation de la flotte d’Alzer.

« C’était une façon assez extrême de régler ton différend », déclara Marie avec un sourire d’outrecuidance. « Mais j’apprécie. Le fait de t’avoir ici sera d’une grande aide. »

« Pour vous, milady, ce n’est rien ! » Loïc s’était arrêté un instant, les sourcils froncés. « Mais en fait, milady, je remarque que vous êtes plus — ! »

« Plus éblouissante que jamais ? » répondit Marie en se levant. « C’est tout à fait naturel. Je suis toujours en pleine croissance. » Elle lui fit un clin d’œil.

Le sang monta aux joues de Loïc. « Oui ! Vous étiez absolument époustouflante avant, mais vous êtes encore plus belle maintenant ! Je ne sais pas trop comment l’exprimer, mais… c’est comme si vous aviez une sorte d’aura divine. Ça m’a surpris ! »

Il était si sérieux que, pendant un instant, une ombre apparut sur le visage de Marie. Elle la fit disparaître rapidement, affichant un sourire radieux une seconde plus tard. « Merci. J’ai de grands espoirs pour toi. »

« Je jure de faire tout mon possible. J’ai acquis plus d’expérience sur le champ de bataille en votre absence, milady. »

Alors que la République d’Alzer se reconstruisait, des pirates de l’air et même d’autres pays avaient cherché à exploiter leur vulnérabilité. Loïc et ses camarades avaient déjoué ces incursions, et les batailles régulières avaient effectivement affiné ses compétences.

Loïc jeta un coup d’œil autour de la pièce vide. « Hm ? Où sont ces cinq gêneurs qui viennent toujours perturber nos moments de solitude ? Et qu’en est-il de l’archiduc ? J’espérais lui dire bonjour. J’ai un message urgent pour lui. »

Marie hésita. Elle ne savait pas trop comment répondre, mais elle n’en avait pas eu l’occasion.

« Oh, on dirait qu’il vient de rentrer », dit Loïc en jetant un coup d’œil par une fenêtre voisine. « Ça fait un moment que je n’ai pas posé les yeux sur l’Einhorn. »

En tournant la tête, Marie fut choquée de voir ledit bateau au loin. Les garçons ont vraiment réussi. Ils ont ramené Léon. Dieu merci !

 

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Lorsque j’étais arrivé au palais royal, j’avais été surpris de trouver Loïc, parmi toutes les personnes, là pour m’accueillir.

« Ça fait longtemps », dit-il en souriant et en nous faisant signe de la main. Il s’était considérablement assagi depuis l’époque où il était le harceleur de Noëlle.

Julian et les autres s’étaient alors moqués de lui. Sa présence avait instantanément ruiné leur humeur.

« Qu’est-ce que tu fais ici ? » grogna Julian.

Loïc lui lança un regard. « Est-ce une façon de s’adresser à un allié étranger qui est venu avec toute une armada pour vous soutenir ? Je ne suis passé que pour présenter mes respects à l’archiduc après avoir rencontré ma dame. »

Si la brigade des idiots n’était pas encore livide, elle était devenue meurtrière depuis qu’il avait parlé d’être allé voir Marie.

Greg s’avança en piétinant, poussant son corps musclé dans l’espace personnel de Loïc. « Tu ne lui as rien fait de bizarre, n’est-ce pas ! »

« Je ne manquerais jamais de respect à ma dame de cette façon », s’emporta Loïc. Il se redressa et se retourna vers moi, l’expression un peu paniquée. « Mais je m’éloigne du sujet. Il y a quelque chose d’urgent que je dois vous transmettre, archiduc. »

Ce n’était pas des mots auxquels je m’attendais de la part de quelqu’un qui ne faisait que dire bonjour. « Quelque chose d’urgent ? Pour moi ? » J’avais plissé les sourcils, attendant qu’il me l’explique.

Le visage de Loïc se crispa. Ses yeux erraient dans tous les sens, regardant tout sauf moi, comme s’il cherchait les bons mots. « Voyez-vous… Louise est venue avec nous. »

« Elle est venue ? »

Mlle Louise était une femme que j’avais appris à connaître lorsque j’étais étudiant en échange dans la République d’Alzer. Le simple fait d’entendre son nom me rappelait des souvenirs.

Loïc se lécha les lèvres et poursuivit : « Elle est dans une pièce à vous attendre. Mais, hum, comment dire… ? »

« Nous n’avons pas de temps à perdre avec ça », interrompit Jilk avec irritation. « Si tu as quelque chose à dire, crache le morceau. Ou bien hésites-tu parce que tu contournes un problème sur la pointe des pieds ? »

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Claramiel

Bonjour, Alors que dire sur moi, Je suis Clarisse.

Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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