Le Monde dans un Jeu Vidéo Otome est difficile pour la Populace – Tome 11 – Chapitre 5

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Chapitre 5 : La représentante de la maison Fanoss

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Chapitre 5 : La représentante de la maison Fanoss

Partie 1

Une fois qu’ils eurent reçu un accord officiel pour se rencontrer, Jilk et son groupe se rendirent au château des Fanoss, où une représentante, Hertrude Sera Fanoss, les reçut. Ses longs cheveux noirs lustrés et sa peau de porcelaine la distinguaient naturellement, mais son trait le plus distinctif était ses yeux rouge rubis, de la même teinte que ceux d’Anjie.

Hertrude semblait plus mûre que lors de leur dernière rencontre. Autrefois princesse d’une nation, elle était devenue chef d’une maison noble, supervisant le duché de sa famille en tant que dirigeante officielle de la maison Fanoss. Comme pour montrer qu’elle était devenue une femme, elle portait une robe noire chic qui mettait en valeur sa silhouette mince.

« Qu’est-ce que le duc Bartfort veut à la maison Fanoss ? » demanda Hertrude.

Ils se trouvaient dans la salle d’audience du château. Elle était assise sur ce qui avait été le trône de sa lignée royale, penchée sur le côté, le coude placé sur l’accoudoir. Ce n’était certainement pas une posture correcte. Rien que cela en disait long sur sa position à l’égard de leur visite : En bref, ils n’étaient pas les bienvenus.

Jilk leva les mains. « Ma Dame, nous venons à la demande du royaume de Hohlfahrt — ! »

« C’est un mensonge comme je n’en ai jamais entendu avant », l’interrompit-elle, pas du tout convaincue que Jilk soit ici au nom du gouvernement du royaume ou même de la famille royale.

Un certain nombre d’aristocrates du duché étaient également présents, ainsi qu’un surveillant qui avait été officiellement posté là par le royaume. Son rôle était de surveiller la maison Fanoss après sa défaite lors de la dernière guerre. À en juger par l’expression de son visage, l’homme ne semblait pas particulièrement à l’aise dans son rôle. Il était impossible de savoir quand la maison Fanoss déciderait de trahir Hohlfahrt. Pendant tout ce temps, le surveillant s’était montré arrogant avec son chef, il était donc probablement nerveux, se demandant quand il serait littéralement poignardé dans le dos.

 

 

« Je souhaite leur parler seul à seul. » Hertrude leva la main droite pour écarter ceux qui s’étaient rassemblés. « Vous autres. Laissez-nous. »

« Un instant ! » s’écria le surveillant. « Vous ne pouvez pas faire une telle — ! »

« J’ai dit, partez. »

Alors que le surveillant tenait autrefois la laisse, c’est Hertrude qui menait la danse. Les aristocrates de Fanoss s’étaient empressés d’attraper l’homme et de le traîner vers la sortie. Quelques nobles — des fidèles d’Hertrude qui s’inquiétaient de la laisser seule avec une compagnie d’hommes — proposèrent de rester, mais elle refusa.

Bientôt, les quatre ex-nobles de Hohlfahrt furent les seuls à rester dans la salle d’audience. Enfin, Hertrude ajusta sa posture et s’assit bien droite sur le trône.

« Je suis heureuse que vous soyez arrivé jusqu’ici. Si vous étiez arrivé plus tard, j’avais l’intention de me rendre moi-même chez le duc. » Cette fois, Hertrude souriait, alors que son attitude était aux antipodes de ce qu’elle était quelques instants plus tôt.

Jilk fut décontenancé, mais il fit de son mieux pour calmer son expression. « Alors, est-ce que j’ai raison de supposer que vous vous réjouissez de notre arrivée ? »

« Bien sûr. Même si je dois admettre que beaucoup de mes concitoyens, nobles comme roturiers, sont impatients de rembourser la rancune qu’ils vouent depuis des décennies au royaume de Hohlfahrt. Cependant, j’ai le plus grand respect pour les capacités du duc. » Ses yeux s’étaient rétrécis, son sourire en coin cachant quelque chose de plus profond —, et de potentiellement insidieux.

Jilk cacha son malaise du mieux qu’il put. Après la façon dont elle avait expulsé le surveillant, on pouvait dire qu’elle était devenue une véritable chef. Il sentait que cela affaiblissait leur position dans les négociations, mais il n’avait pas d’autre choix que d’aller jusqu’au bout.

« Dans ce cas, puis-je solliciter votre coopération ? » demanda Jilk.

« Pensez-vous vraiment que je vais simplement danser sur n’importe quel air que vous jouerez ? » demanda Hertrude. « J’ai reçu une lettre du Saint Royaume de Rachel nous demandant de nous joindre à leur Concordat de défense armée. Les conditions de notre acceptation sont favorables. Beaucoup de mes vassaux soutiennent cette démarche. »

« Comme c’est troublant. Si nous pouvons vous offrir quelque chose pour vous faire changer d’avis, parlez librement. Nous ferons tout notre possible pour vous satisfaire, tant que cela est en notre pouvoir. »

Hertrude croisa les bras sur sa poitrine et leva le menton pour fixer Jilk et ses compagnons du bout du nez. Son trône était déjà bien élevé, ce qui signifiait qu’ils devaient se pencher pour la regarder.

« Si vous souhaitez ma coopération », dit Hertrude, « Alors je vous demande une garantie d’indépendance vis-à-vis du royaume de Hohlfahrt. Nous aurons également besoin d’une aide financière et de renforts militaires. Voyons voir… Et si vous nous fournissiez trois navires de la même marque et du même modèle que l’Einhorn, ainsi qu’au moins une centaine de navires de guerre standard. Bien sûr, je m’attends également à des envois de fournitures en plus de cela. »

« Assez joué, » s’était emporté Brad, incapable de garder le silence face à la liste de conditions ridicules de la jeune femme.

Hertrude continua de sourire. Ses doigts effleurèrent ses lèvres peintes en rouge, et elle gloussa. « Dans ce cas, préférez-vous que nous soyons votre ennemi ? Bien que si la Maison Field est obligée de se concentrer sur l’occupation de Fanoss, je crains qu’elle ne soit pas en mesure de soutenir qui que ce soit d’autre. »

« Argh ! » Brad grogna et déglutit difficilement, incapable d’argumenter sur ce point.

Hertrude tourna à nouveau son regard vers Jilk. « Eh bien, qu’est-ce que ce sera ? Cela me semble être un petit prix à payer pour garantir notre amitié. »

« Vous plaisantez sûrement », dit Jilk en haussant les épaules. « Si j’accédais à ces demandes, Fanoss nous déclarerait sa propre guerre à la prochaine occasion. Même si vous essayiez de les dissuader en tant que chef de votre maison, je doute que votre noblesse recule. »

« C’est vrai », déclara Hertrude.

« Alors vous n’essaierez même pas de le nier. »

« J’essaie simplement de respecter les opinions de mes vassaux. Personnellement, si nous n’avons aucun espoir de gagner un jour un combat contre Hohlfahrt, je préférerais me concentrer sur notre développement intérieur. »

Ses paroles furent un grand soulagement pour Jilk. « Dans ce cas, » dit-il, « allez-vous nous donner votre parole que Fanoss ne rejoindra pas Rachel et ses alliés ? »

Hertrude sourit à nouveau, mais cette fois-ci, c’était manifestement forcé. « Il semblerait que vous distribuiez volontiers des orbes précieux en parcourant toutes ces petites nations. En avez-vous également préparé un pour Fanoss ? »

« Ce sont des ressources extrêmement précieuses, j’en ai peur, et nous n’en avons plus. »

« Quel dommage ! » Le sourire n’avait jamais quitté le visage d’Hertrude. « À propos, certains des nobles qui gardent vos frontières nous ont tendu la main. Il semblerait qu’ils soient déjà bien avancés dans les négociations avec Rachel. »

L’expression de Jilk ne trahissait aucune émotion à la suite de cette nouvelle, mais il n’en allait pas de même pour ses compagnons : Greg et Chris étaient visiblement ébranlés. Le premier portait toujours ses émotions sur sa manche, il pouvait donc difficilement cacher ce qu’il ressentait. Chris, quant à lui, était trop peu habitué aux discussions diplomatiques pour savoir ce qu’il en était.

Hertrude grimaça en s’imprégnant de leurs expressions. Lorsqu’elle reporta son attention sur Jilk, cependant, son visage était dépourvu de toute émotion. « C’est plutôt naïf, voire insensible, de demander à quelqu’un de se joindre à vous en ne lui offrant rien en retour. N’êtes-vous pas d’accord ? »

Après une longue pause, Jilk déclara : « Nous allons nous hâter de récupérer un orbe précieux pour Fanoss. »

« Un seul ne suffira pas. J’en veux au moins trois. De plus, j’exige la restitution de tous les navires de guerre confisqués chez nous. Et pendant que nous y sommes… J’aimerais que vous fassiez renvoyer tous les surveillants de nos terres. »

« Malheureusement, il ne me reste vraiment que deux orbes », déclara Jilk en se grattant la joue. « De plus, c’est le palais qui a confisqué ces navires. Je ne peux pas les rendre sans leur accord. Les surveillants ne font pas non plus partie de ma juri — ! »

Hertrude souffla. « Vous voyez ? Je savais que le duc Bartfort agissait de son propre chef. »

Jilk ferma la bouche. En effet, il avait donné le change et révélé qu’ils n’agissaient pas avec la permission du royaume. Ses camarades étaient également ébranlés. Il semblait que leurs négociations aient échoué.

« Bon d’accord. » Hertrude pressa une main sur sa bouche pour cacher son hilarité. « Fanoss accepte de ne pas rejoindre le royaume de Rachel, à condition que vous nous donniez les deux orbes restants. Cependant, une fois cette guerre terminée, j’attends que quelque chose soit fait concernant le retour de nos vaisseaux de guerre et le renvoi de ces surveillants. »

« En êtes-vous certaine ? Il n’y a aucune garantie que nous honorerons une telle promesse », prévint Jilk. Il était encore sous le choc de son brusque changement d’attitude.

Hertrude s’adossa au trône et contempla le plafond. « Je connais le duc, et je suis sûre qu’il honorera ces promesses…, » murmura-t-elle. « Et aussi, n’oubliez pas de transmettre mes amitiés à la fausse sainte, d’accord ? »

Jilk acquiesça fermement. « Bien sûr. Je ne manquerai pas de le faire. »

« Bien. Alors j’ai une dernière chose pour vous. Un cadeau pour le duc, si l’on peut dire. »

Sur ce, Hertrude offrit aux garçons une nouvelle information fascinante.

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Claramiel

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