Le Monde dans un Jeu Vidéo Otome est difficile pour la Populace – Tome 11 – Chapitre 11 – Partie 3

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Chapitre 11 : La stratégie secrète de Roland

Partie 3

Plusieurs semaines plus tard, les nobles de Hohlfahrt s’étaient réunis dans le palais royal pour une réunion. Ils étaient venus pour entendre parler de la conclusion de la guerre avec Rachel. Le duc Redgrave était arrivé dans la salle du trône pour siéger lui aussi à l’assemblée.

À ce moment-là, la nouvelle de l’invasion de la capitale de Rachel par Léon et de la capture réussie du saint roi qui s’en était suivie s’était répandue. Les gens étaient venus pour entendre les détails précis. Certains étaient soulagés que la crise soit terminée, tandis que d’autres étaient plus inquiets qu’avant. Ces derniers avaient en grande partie des liens avec des nations ennemies et s’étaient préparés à devenir des traîtres. Aucun d’entre eux n’avait prévu que Léon mettrait Rachel à genoux.

Même moi, je n’aurais pas pu prédire que ce sale gosse sortirait l’empereur de sa manche comme ça. Je suppose que je devrais le féliciter sincèrement pour ce qu’il a accompli cette fois-ci, pensa Roland. Prendre contact avec l’empereur et discuter de ses objectifs au préalable avait permis à Léon d’éviter le risque de voir l’empire rejoindre la guerre. Roland était vraiment impressionné par ce plan.

Le bureaucrate qui avait officiellement évalué la situation à Rachel entra enfin dans la salle du trône. Il s’agenouilla devant le roi et, lorsqu’il parla, sa voix s’éleva avec une excitation non contenue pour les nouvelles qu’il partageait.

« Réjouissez-vous, Votre Majesté ! Le duc Bartfort a abattu le marteau du jugement sur le saint royaume de Rachel et a démantelé nos ennemis, le Concordat de défense armée. Sa Majesté nous rassure également sur le fait que l’empire n’a pas l’intention de prendre les armes contre nous. »

Impressionnés, les aristocrates avaient crié pour partager leurs sentiments.

« Je vois que le duc Bartfort est toujours aussi fiable ! »

« Encore une autre réalisation notable à son actif. »

« Le roi ne peut pas lui offrir un titre plus important pour ses actes. Ils le récompenseront sûrement d’une autre manière. »

Le duc Redgrave garda une mine renfrognée tout au long de la journée. Léon avait rompu tous les liens avec lui, et ses nouvelles réalisations avaient laissé Vince dans un état de conflit, c’est le moins que l’on puisse dire.

Roland se souleva du trône et joignit les mains, applaudissant Léon. « Les actes du duc Bartfort sont certainement dignes d’éloges. Je me dois de lui adresser des mots de gratitude. Cependant, ses accomplissements éclipsent de loin l’héritage de n’importe quel héros de l’histoire de notre nation. Peut-être devrions-nous le récompenser en lui donnant le titre d’archiduc ? »

À un moment donné, la maison Fanoss s’était vu accorder le titre d’archiduc, et on l’avait appelée l’archiduché de Fanoss jusqu’à ce qu’elle fasse sécession du royaume. Aucun archiduc n’avait été nommé depuis, mais Roland proposait maintenant de conférer le prestigieux titre à Léon.

Je le pensais vraiment quand j’ai dit qu’il méritait une reconnaissance sincère. Mais la récompense est une question tout à fait distincte. Puisque tu as travaillé si dur, petit, pourquoi ne pas t’élever encore plus, hmm ? Roland ricana intérieurement. Le simple fait d’imaginer la tête de Léon lorsqu’il apprendrait son nouveau titre procura au roi une joie immense. Léon allait absolument détester ça.

D’une certaine manière, Roland connaissait Léon mieux que quiconque.

Le bureaucrate qui avait rapporté la nouvelle regarda le roi, l’air encore plus stupéfait que le public. Il semblait avoir quelque chose en tête.

« Qu’est-ce qu’il y a ? » Roland rétrécit les yeux. « Qu’y a-t-il d’autre à signaler ? »

« N -non. Rien qui ne doive retenir votre attention, votre Majesté. »

Mais le choix des mots du bureaucrate laissait entendre qu’il y avait effectivement une certaine forme d’information, et qu’elle était très probablement de nature scandaleuse. La première pensée de Roland fut, bien sûr, qu’il s’était passé quelque chose entre Léon et Mylène.

Ce petit morveux. Ne me dis pas qu’il a vraiment essayé de la draguer ! Je ne peux même pas le taquiner à propos de quelque chose comme ça. Oui, je me doutais bien qu’il finirait par tomber aussi bas, mais à ce moment critique ? C’est un mauvais moment à passer.

Si la reine et le duc entretenaient une relation illicite, comme Roland le soupçonnait à présent, le châtiment traditionnel serait l’exécution. Cependant, Roland envisageait une approche différente.

Sans lui, je serais vraiment dans l’embarras, alors je ne peux pas le laisser mourir. Au lieu de cela, lorsque les aristocrates réclameront sa tête, je serai généreux et ferai preuve de clémence. Ma réputation risque d’en pâtir, mais c’est un petit prix à payer pour ce genre de levier.

C’était une grande gêne pour un homme de la haute société d’être cocu. Ce scénario avait été répandu parmi les maisons nobles inférieures jusqu’à récemment, mais Roland était un roi. Si son nom était terni, la nation entière serait déshonorée. Les nobles exigeraient sûrement la mort de Léon.

Roland se remit le scénario en tête. Heh heh, c’est la fin pour toi, petit con ! Après ça, tu devras me faire des courbettes pour le reste de ta vie. Je parie que tes fiancées te font déjà vivre un enfer pour avoir osé les tromper. J’ai hâte que tu retournes à la capitale.

Roland ne pouvait pas imaginer Anjie — ou Livia ou Noëlle, d’ailleurs — rester les bras croisés si elles avaient vent de l’adultère de Léon avec la reine. L’imaginer le rendait presque euphorique. Ahh, j’aimerais pouvoir le convoquer à l’instant même pour me moquer de lui dans sa misère.

« Ma curiosité est piquée », dit Roland au bureaucrate après une longue contemplation. « Parle. Raconte-moi tout, et n’épargne aucun détail. »

Le bureaucrate ne pouvait pas refuser un ordre direct. Tandis qu’il parlait, son regard errait, regardant partout sauf le roi. « Cette information n’a pas encore été confirmée. Il s’agit simplement d’une rumeur qui circule dans le royaume de Rachel. Je vous demande humblement de garder cela à l’esprit, votre majesté. »

Son préambule prenait trop de temps. Il hésitait incroyablement à donner de la voix à tout ce qu’il savait.

« Ça suffit. Viens-en au fait », ordonna Roland en reprenant son siège. Je sais déjà qu’il s’agit de ce morveux et de Mylène. Que leurs liaisons aient été confirmées n’a aucune importance. Ce qui compte, c’est que la nouvelle se répande déjà ailleurs. Il s’agita sur le trône, impatient d’entendre tout cela à haute voix.

« Très bien. Je vous prie d’excuser d’avance mon manque de courtoisie. Une rumeur se répand dans le saint royaume de Rachel… selon laquelle le duc Bartfort serait en fait l’enfant illégitime de Votre Majesté ! »

Roland avait déjà croisé les bras et acquiescé, s’attendant à ce que quelque chose de tout à fait différent, sorte de la bouche du bureaucrate. « Oui, Léon est mon fils illégitime — quoi ? » Sa tête se releva d’un coup.

Les nobles avaient gardé un silence de mort.

« Rien n’a confirmé la rumeur, comme je l’ai dit », poursuit le bureaucrate nerveusement. « Mais elle continue de circuler. Il paraît que c’est le saint roi lui-même qui l’a suggéré le premier, lors des négociations qui ont suivi la défaite de Rachel — c’est alors que le duc Bartfort a perdu son sang-froid et a frappé le roi du poing. »

Ce cadrage semblait donner plus de légitimité à la rumeur — que Léon était devenu furieux lorsque le saint roi avait découvert la vérité. À Rachel, le peuple était convaincu que Léon était bien l’enfant illégitime de Roland.

Une sueur froide dégoulina sur le visage de Roland, qui tremblait de rage. « A-Assez ! Je… Je ne veux pas entendre de telles bêtises ! Ce petit morveux ingrat, mon enfant ? Il n’y a rien de drôle dans une telle suggestion ! Qui a fait cette proposition ? Le saint roi, dis-tu ? Amenez-le-moi immédiatement. Je ferai mettre sa tête sur une pique et je la monterai au centre de la capitale blanche ! »

En bon coureur de jupons qu’il était, Roland avait fait l’objet de nombreuses rumeurs de descendance illicite, mais jamais il n’avait éclaté de fureur comme cela. Les nobles n’étaient pas non plus habitués à le voir exprimer quelque chose avec une telle émotion. Des murmures se répandirent dans la foule.

« Sa Majesté est ébranlée. Serait-ce donc vrai ? »

« Je suppose que le duc Bartfort a le même âge que le prince Julian. »

« Oui, je suppose que ce serait une raison pour cacher sa naissance, n’est-ce pas ? »

Toutes ces années auparavant, le prince Julian avait été nommé prince héritier en vertu du fait qu’il était le fils aîné de Roland et de sa reine consort. Un fils illégitime de naissance royale aurait plongé la cour dans le chaos. Certains se seraient jetés dans la bataille pour soutenir la revendication de Léon. Pour eux, cela aurait été un motif suffisant pour que Roland cache la vérité.

« N -non », bégaya Roland en secouant vigoureusement la tête. « Réfléchissez tous à cela. Il ne me ressemble pas le moins du monde, n’est-ce pas ? » Malgré ses protestations, sa voix était si faible que personne ne l’entendit.

Vince se tourna vers le ministre Bernard, qui était à ses côtés, l’expression solennelle. « Est-ce vrai ? Ne me dis pas que tu savais et que tu me l’as caché ? »

« N-non, bien sûr que non. »

« Mais lorsque le duc Bartfort n’était qu’un baron, tu as tiré les ficelles pour qu’il accède à de plus hauts sommets. »

« C’était seulement parce que je pensais qu’il serait un meilleur parti pour ma fille s’il avait un rang plus élevé », protesta Bernard. « Il n’y avait pas de sens plus profond à mes actions. D’ailleurs, tu l’as aussi soutenu, n’est-ce pas ? »

« Hmm, c’est assez vrai. Je l’ai soutenu à l’époque. »

Ils faisaient référence au deuxième trimestre de Léon en tant qu’étudiant de première année, lorsqu’il avait vaincu une bande de pirates de l’air. Bernard avait été impressionné par Léon après qu’il soit intervenu pour aider Clarisse, la fille de Bernard, à se remettre d’un chagrin d’amour. C’est pourquoi il avait tout fait pour que Léon soit promu. Au début, cela paraissait suspect aux yeux de Vince — comme si Bernard connaissait la vérité sur la naissance de Léon depuis tout ce temps.

« Si tu ne savais vraiment pas, alors les rumeurs sont-elles fausses après tout ? » se demanda Vince en se caressant le menton.

Bernard tamponna la sueur qui dégoulinait abondamment sur son front avec un mouchoir blanc. « Nous ne pouvons pas complètement exclure cette possibilité. »

« On ne peut pas ? »

« À l’époque où le duc Bartfort a été conçu, Sa Majesté avait une relation avec plusieurs femmes différentes — ce qui signifie qu’il y a de fortes chances que ce soit vrai. De plus, il s’est éclipsé du palais pour visiter les territoires ruraux du royaume un nombre incalculable de fois. »

Le visage de Vince se tordit. Il ne savait plus où donner de la tête. Quelle était la vérité ?

Trop de nobles soutenaient également que la rumeur était parfaitement viable, la situation était devenue incontrôlable.

« Espèce de sale gosse ! » hurla Roland en rejetant la tête en arrière comme pour gémir vers les cieux. Sa voix résonna dans toute la salle du trône. « Comment oses-tu répandre des mensonges aussi éhontés ! »

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Claramiel

Bonjour, Alors que dire sur moi, Je suis Clarisse.

Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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