Le Monde dans un Jeu Vidéo Otome est difficile pour la Populace – Tome 10 – Chapitre 5 – Partie 2

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Chapitre 5 : Forteresse des mains d’or

Partie 2

« Prends ça ! » Oscar brandit une hache de guerre à deux mains qu’il abattit sur l’un des squelettes en armure. La créature fut coupée en deux grâce à l’immense force de son corps lourdement musclé.

Cependant…

« Monsieur Oscar, recule s’il te plaît ! » Paniquée, Erin réussit à le tirer en arrière à temps, l’envoyant trébucher au sol.

Les os brisés du squelette se ressoudèrent. Il se remit presque aussitôt à les frapper de son épée.

La mâchoire d’Oscar se décrocha. « Quelle incroyable capacité de régénération ! »

Jake donna à son frère adoptif une tape rapide sur l’arrière de la tête. « Combien de fois dois-je te le répéter ? N’utilise pas d’attaques physiques contre les monstres morts-vivants, ça ne marche pas ! »

Bien que la créature se soit en effet régénérée, Erin le vainquit avec son épée courte. C’était une lame d’argent bénite, une inscription gravée dans le métal lui conférait un pouvoir sacré. Chaque fois qu’elle tranchait l’un des squelettes, la blessure de la créature se décomposait rapidement, jusqu’à ce que tous ses os tombent en poussière.

Ayant terminé son travail, Erin glissa doucement sa lame dans son fourreau. Elle se tourna ensuite vers ses compagnons. « Espèce d’imbécile ! Combien de fois faut-il faire la même erreur avant d’être satisfait ? Hein !? » rugit-elle à l’adresse d’Oscar. Une ride se creusa sur son front, et sa voix tremblait d’une fureur débridée. Ses mains s’élancèrent, saisissant Oscar par le col de sa chemise. Elle le souleva et approcha son visage. « Ta tête n’est-elle qu’une décoration ? Sert-elle à quelque chose, ou n’y a-t-il rien d’autre que des moutons de poussière entre ces oreilles ? »

« N-Non, ça sert à quelque chose ! »

« Si c’est vrai, alors prouve-le, espèce de crétin sans cervelle ! Ta hache n’a aucun effet sur ces morts-vivants. Je t’ai dit d’utiliser des balles spéciales, imprégnées de magie, n’est-ce pas ? Ou bien as-tu oublié que le duc a fait des pieds et des mains pour en acheter un nombre ridicule, aussi cher soit-il ? » Erin lui asséna plusieurs gifles.

Oscar était absolument terrifié.

« Eri, » l’interrompit Jake.

Erin blanchit, ayant complètement oublié sa présence. Elle balbutia : « Votre Altesse, je… » Elle se recroquevilla sur elle-même, honteuse. « Désolée. »

Jake s’était approché et avait pris sa main dans la sienne. « Je m’excuse pour mon frère adoptif. C’est un crétin, alors peu importe le nombre de fois que tu lui dis quelque chose, il ne semble toujours pas comprendre. »

« N -non. C’est moi qui devrais m’excuser de m’être comporté de manière aussi disgracieuse. »

« C’était inattendu », avait-il admis, « mais maintenant je sais que tu as aussi un côté audacieux. Je suis heureux d’avoir eu l’occasion de mieux te connaître. »

« Oh, Votre Altesse… »

« Assez d’absurdités du type “Votre Altesse”. Combien de fois vas-tu répéter cette erreur ? »

« Ah, tu es un grand méchant. » Erin lui serra les mains.

Ils se sourirent béatement, comme s’ils n’avaient pas d’autre souci au monde.

Oscar regarda sans rien dire et marmonna : « C’est exactement ce dont Miss Finley m’avait prévenu. L’amour est vraiment aveugle. »

 

☆☆☆

 

À peu près au même moment, Anjie, Livia et Noëlle, guidées par Creare, trouvèrent l’entrée de la section souterraine de la forteresse. Une porte en bois verrouillée leur barrait la route, mais la serrure était rouillée et usée.

Anjie leva son fusil. « Vous deux, restez en arrière. » Elle tira sur le trou de la serrure et la porte s’ouvrit, leur donnant accès à la zone située au-delà. D’une main exercée, elle éjecta la douille vide avant d’attraper la lanterne qu’elle portait à la hanche. Elle la leva haut pour éclairer leur chemin. Comme elle était alimentée par une pierre magique, elle brillait plus fort qu’une lampe de poche ordinaire.

Guidée par sa lanterne, Anjie s’élança sans crainte, mais Noëlle lui saisit le bras. « Attends un peu. N’es-tu pas un peu trop pressée ? Soyons un peu plus prudentes. »

Anjie jeta un coup d’œil en arrière et soupira. « Si nous perdons du temps à lambiner, Léon trouvera le trésor avant nous — ou même quelqu’un d’autre. »

« D’accord, mais il y a des monstres partout. Nous devons nous assurer qu’il n’y a pas de danger. »

« Un problème qui n’en est pas un. Creare scrute la zone à la recherche d’ennemis. »

À la mention de son nom, la lentille bleue de Creare s’illumina, éclairant pleinement le couloir sombre. Elle semblait connaître tout le plan du donjon.

« Je dirais simplement qu’aucun des monstres présents ici ne représente une réelle menace », dit Creare. « Mais il ne semble pas que tous les chemins souterrains soient reliés entre eux. »

Le donjon tentaculaire situé sous la forteresse n’était pas une structure unifiée, les zones divisées le rendaient encore plus complexe.

« Si nous choisissons une mauvaise entrée, nous perdrons du temps. Cependant, nous n’avons pas le luxe de chercher d’autres entrées », dit Anjie d’un ton pensif. Elle semblait étrangement impatiente.

« Pourquoi cette précipitation ? » demanda Noëlle.

Les yeux d’Anjie s’étaient rétrécis. « Il semblerait que tu ne comprennes pas vraiment. Notre adversaire est Léon. »

« Non, je comprends. » Noëlle connaissait bien les prouesses de Léon, quand il le fallait. Pourtant, la perception qu’elle avait de lui était à mille lieues de celle d’Anjie.

« Alors qu’il n’avait que quinze ans, il s’est lancé tout seul dans une aventure incroyable et a revendiqué un artefact perdu », déclara Anjie. « Il serait déjà choquant qu’il ait réussi cet exploit à un si jeune âge, mais il l’est encore plus qu’il l’ait fait sans aide. C’est un héros. »

« Oui, j’en ai entendu parler. Il a trouvé Luxon, n’est-ce pas ? »

« Non, tu ne comprends vraiment pas ! Tu ne réalises pas à quel point il est impressionnant ! Permets-moi de t’éclairer. » Anjie se mit à marcher en énumérant les exploits héroïques de Léon.

Les lèvres de Noëlle se retroussèrent presque imperceptiblement tandis qu’elle étudiait le dos d’Anjie et l’écoutait. J’avais donc tort. Elle ne le déteste pas, n’est-ce pas ? Je suppose que ce n’est pas une honte, n’est-ce pas ?

 

 

Elle fut soulagée de voir Anjie s’amuser à parler de Léon. Non pas que Noëlle ait été particulièrement inquiète d’une séparation, même après leur dispute — mais elle avait craint un changement de dynamique. Heureusement, cela confirmait que le point de vue d’Anjie n’avait pas vraiment changé.

« Les gens prétendent qu’il n’a réussi cette première aventure que par une chance miraculeuse, mais ils ne pourraient pas se tromper davantage », déclara Anjie. « Lorsque nous étions en première année, nous l’avons accompagné au village des elfes. Là, il a trouvé un passage secret dans leurs ruines et a même mis la main sur d’autres trésors. »

« Ouah ! » La réponse sans enthousiasme de Noëlle n’avait pas découragé Anjie, qui avait continué à vanter avec fierté les réalisations de Léon.

« Il a aussi découvert la pousse de l’Arbre Sacré dans la république, n’est-ce pas ? Le hasard fait-il vraiment des siennes trois fois ? Même en tant qu’aventurier, il se démarque des autres, c’est un héros puissant. »

« Tu l’estimes beaucoup. »

« Bien sûr. Il a gravé son nom à jamais dans l’histoire du royaume ! C’est pourquoi j’ai travaillé si dur pour être digne de lui. Mais malheureusement… » La voix d’Anjie s’affaiblit peu à peu, la vivacité de l’instant d’avant s’évanouissant.

Se rendant compte qu’Anjie glissait sur la pente de l’autodépréciation, Noëlle se tourna vers Livia, qui les suivait. Elle était restée silencieuse pendant tout ce temps.

« Oh, allez, Liv, dis quelque chose », insista Noëlle dans un murmure bas.

Livia était occupée à examiner une décoration qu’elle avait ramassée quelque part au cours de leur voyage. Ses yeux brillaient presque en étudiant l’écusson qui y était gravé. « Mlle Noëlle, regarde ça ! Ceci, juste ici, cet emblème ! Il a été utilisé par une civilisation prétendument anéantie. La pièce est tellement usée qu’il est difficile d’en identifier la forme avec précision, mais je pense qu’il s’agit d’une découverte sans précédent. » Elle parla avec nostalgie en soulevant le fragment de je-ne-sais-quoi dans les airs.

Noëlle grimaça. « Euh, Liv, tu n’es pas du tout préoccupée par la présence de Mlle Anjelica ? » Traduction : n’oublies-tu pas la raison pour laquelle nous sommes ici ?

À sa grande surprise, la réponse de Livia fut un rapide : « Tout ira bien. »

Qu’est-ce qui était « bien » dans tout cela ?

Livia sourit, jetant un coup d’œil dans le dos d’Anjie. « Ces deux-là avaient besoin de s’affronter. »

« Sérieusement ? »

Est-ce que ça va vraiment marcher ? L’angoisse monta chez Noëlle.

« Ne t’inquiète pas », dit Livia avec insistance.

Devant elle, Anjie heurta accidentellement l’une des décorations accrochées au mur, qui tomba et se brisa.

« Anjie ! » hurla Livia en fonçant sur elle. « Est-ce que je t’ai dit, oui ou non, de faire tout ton possible pour ne rien casser ici ? » Elle se rapprocha d’Anjie et la fit reculer contre le mur.

« Tu te trompes ! J’étais simplement perdue dans mes pensées. » Anjie avait l’air troublée.

« Tu m’as promis de ne rien détruire. N’est-ce pas ? Je t’ai dit que chaque objet que nous trouvons ici est un précieux souvenir historique et que nous devons tout faire pour le préserver. Et tu as accepté ! N’est-ce pas ? »

« Livia, pardonne-moi ! »

Noëlle se passa une main sur le front en regardant. « Liv est une vraie terreur quand on l’énerve, hein… »

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Claramiel

Bonjour, Alors que dire sur moi, Je suis Clarisse.

Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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